vendredi 8 février 2008

Comment démanteler le statut de la fonction publique....

lu sur www.maire-info.com

"Le Premier ministre a présenté le 6 février en conseil des ministres une communication relative à la politique du gouvernement en matière de fonction publique. «L’année 2008 sera celle de la refondation de la fonction publique», a-t-il déclaré. Selon François Fillon, les orientations du Gouvernement, «arrêtées récemment par le président de la République», sont les suivantes:
«- passer d’une fonction publique de corps à une fonction publique de métiers;
- réformer les modalités du dialogue social et enrichir le contenu de la négociation collective;
- rénover les conditions de fixation des rémunérations en passant d’une approche quantitative à une approche qualitative;
- permettre la mobilité, en particulier entre les trois fonctions publiques;
- assurer la diversité des recrutements et des promotions;
- proposer aux fonctionnaires des solutions innovantes pour leur permettre de faire davantage d’heures supplémentaires et de racheter des jours de RTT.»

Article intégral:

communication gouvernementale sur la fonction publique

 

 Point de presse gouvernemental du 6 février (extrait)

" Deuxième travail de fond, c’est celui de la réforme de l’Etat et de la fonction publique. Avec un projet qui a été présenté directement par le Premier ministre, F. Fillon, et relayé ensuite par E.Woerth, qui a un peu expliqué les différents aspects de la réforme de la fonction publique.

Le but est bien de remédier à la vieille manière de gérer la fonction publique, qui était un outil de gestion trop peu valorisant pour nos fonctionnaires. Avec cinq lignes forces de travail.

-  passer d’une fonction de corps, qui était une fonction un peu pesante, erratique, à une fonction de métiers. Se centrer sur les métiers qui sont assumés par chacun des fonctionnaires.

-  relancer le dialogue social et la négociation collective.

-  travailler sur les conditions de rémunération, en arrêtant de discuter uniquement du point d’indice, avec une vision très uniforme de l’ensemble de la fonction publique. Et puis, en même temps, ouvrir une possibilité de rémunération des heures supplémentaires qui soit plus juste et plus équitable par rapport à ce qui se pratique notamment dans le secteur privé.

-  La réforme de l’Etat, le Premier ministre l’a reconnu, c’est un défi. C’est un défi pour les fonctionnaires qui sont face à, c’est vrai, un gros challenge en la matière. Mais c’est aussi une très forte opportunité pour eux : une opportunité en termes de déroulement de carrière, une opportunité dans la possibilité d’avoir des passerelles entre des métiers qui sont différents, et une opportunité aussi, pour revaloriser la place de la fonction publique et le rôle qu’elle remplit dans notre pays, rôle évidemment indispensable

-  Par ailleurs, vous le savez, les transmissions des propositions s’agissant des rémunérations ont été faites aux syndicats, sur le point d’indice, mais aussi sur le dispositif individuel de garantie du pouvoir d’achat, qui est sans doute le point le plus important, et les différentes propositions qui ont été résumées dans le Livre blanc.

En résumé, c’est bien la poursuite, et là-dessus, c’est une des lignes fortes du quinquennat, de la réforme de l’Etat. Cella ne peut se faire qu’avec les fonctionnaires, parce que, de la même manière que l’immobilisme de l’Etat a fragilisé et dévalorisé l’image des fonctionnaires dans notre pays, la réforme de l’Etat repose sur ce principe et cette volonté : revaloriser la place et l’estime que leur porte notre pays.

Le président de la République a insisté à cette occasion sur le fait qu’il s’agissait bien pour lui de l’un des très grands chantiers du quinquennat, et il a aussi souhaité rappeler qu’il était hors de question de réduire le rythme des réformes. Voilà. Les Français attendent des réformes, et c’est d’ailleurs un des messages importants qu’il a voulu faire passer dans le cadre du Conseil des ministres, on poursuit. Il faut poursuivre là-dessus. Il n’est pas question de ralentir et de donner, au contraire, le sentiment que, tout d’un coup, les réformes se ralentiraient alors que tout montre que les Français les attendent"

déclaration gouvernementale fonction publique