lundi 8 juin 2009

Le Snetaa ou le syndicalisme d'accompagnement;

Extrait d'une interview de R.DESCOINGS:

http://www.liberation.fr/societe/1201151-reforme-des-lycees-interviewez-richard-descoings

 

"Le jardinier des pas perdus. Quel bilan tirez-vous des mois de Xavier Darcos passés à la tête du ministère de l'Education nationale ? En vous rasant le matin, ne vous êtes-vous jamais imaginé briguer ce ministère?

On me rasant le matin, je bois mon café et j'essaye de me réveiller. Quant à l'action de Xavier Darcos, permettez-moi de vous rappeler qu'il a conduit la réforme du lycée professionnel qui est en oeuvre, et qui doit être bien accueillie, puisque il y a un communiqué du SNETAA (le syndicat national des professeurs de lycée professionnel) qui me demande publiquement de ne surtout pas m'occuper de la voie professionnelle. C'est un bel hommage au ministre."

mercredi 3 juin 2009

Retour au Lp et à la spécificité de l'enseignement professionnel?

 

Consulter le rapport Descoing:

http://blog.lyceepourtous.fr/wp-content/uploads/rapportconsultationlycee.pdf

Le protocole sur les  Bac Pro  en 3 ans en porte à faux?

Des extraits du rapport qui interpellent:

« Pourquoi les jeunes dont on estime ainsi que leur place n’est pas au lycée

général et technologique s’y retrouvent-ils ? Parce que « on fait du chiffre »en fin de 3ème, c’est-à-dire qu’on laisse passer en 2nde générale et technologiquedes élèves dont le conseil de classe trouve pourtant le niveau « très juste ».

Parce que les parents n’ont pas « respecté les décisions du conseil de classe » :ils ont fait appel et ont réussi à obtenir l’admission au lycée. Parce que, de toutes façons, il n’y a pas de place au collège pour les redoublants. Parce quepour bien des familles, l’orientation en lycée professionnel est vécue commeun échec intellectuel et social »

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1 - Y a-t-il « un » lycée ?

Autrement dit le lycée professionnel peut-il et doit-il être considéré à égalité avecle lycée général et technologique ? La réponse concerne… 40% des lycéens.

En lycée professionnel, on trouve des élèves qui se sentent rejetés par le système scolaire, déclassés, dévalorisés, tout simplement parce que les études qu’ilsdécouvrent ne correspondent pas à leurs attentes. On trouve des professeurs quine comprennent pas pourquoi ils reçoivent des élèves qui se sentent relégués,« affichés » comme les « mauvais élèves » du collège, a priori méprisés par une société qui valorise celles et ceux qui sont « scolairement bons » à l’âge de 14/15 ans. En lycée professionnel, on trouve aussi des lycéens et des professeursheureux des filières qu’ils font vivre. Mais leur fierté est un combat quotidien.

Car derrière cette question du lycée professionnel et de son statut « social »,

se trouve plus fondamentalement la valorisation respective des professions intellectuelles et de celles qu’on appelle les professions « manuelles »… chezles membres des professions intellectuelles.

Le moins que l’on puisse dire est que dans notre société, le lycée professionnelreste peu valorisé et que cette faible valorisation est socialement marquée :

cadres, professeurs, professions libérales, hauts fonctionnaires supportent plusmal que les ouvriers et les employés de voir leurs enfants orientés vers le lycéeprofessionnel à la fin du collège.

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• Y’a-t-il « un » lycée ? Autrement dit le lycée professionnel peut-il et doit-il êtreconsidéré à égalité avec le lycée général et technologique ?

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« La généralisation du Bac Pro en 3 ans a suscité trois grands typesd’inquiétudes :

- La situation antérieure avait pour avantage de proposer une étape intermédiaire,le BEP, pour des jeunes pour lesquels la progression vers le bac apparaissait deprime abord trop ardue. Il y avait ainsi 2 ans entre la fin du collège et le BEPpassé sous forme d’examen, puis à nouveau 2 ans entre le BEP et le Bac Pro.

L’inquiétude nouvelle se nourrit de savoir si un parcours directement présenté sur3 années ne démotivera pas ou ne démobilisera pas des jeunes qui s’inquièterontd’une durée si importante. Cette inquiétude existe ; son fondement ne peut pasêtre encore éprouvé puisque la réforme a commencé d’être mise en application àla rentrée 2008.

- Le deuxième type d’inquiétude est lié à la poursuite d’études après le Bacdans des filières professionnelles courtes comme les BTS. Le Ministère del’Education nationale espère qu’une partie des bacheliers professionnels pourrontpoursuivre des études après le Bac dans les BTS. Du côté des professeursde l’enseignement technologique, l’interrogation est double : ces bacheliersprofessionnels ne viendront-ils pas « évincer » les bacheliers technologiques de

BTS déjà très sélectifs ? et seront-ils vraiment en situation de réussir des études deBTS sans un « sas » d’adaptation, en début de BTS ? ou sans passer par les classesde 1ère d’adaptation de la voie technologique, passerelles qui ont fait leurs preuvespar le passé mais qui sont de moins en moins nombreuses ?

- Dès lors que le Bac Pro s’acquiert désormais en 3 ans, quelle différence y a-t-il lieu de faire avec la voie technologique dans ses sériesindustrielles (STI) ? L’inquiétude provient des élèves et professeurs de STIqui, d’une part ne sont pas fixés sur leur sort par le Ministère, d’autre parts’effrayent du manque de lisibilité pour les jeunes et leurs familles de cettecoexistence de deux voies ayant la même durée et semblant destinées auxmêmes publics et au même type d’insertion professionnelle

 

Agamemnon