dimanche 21 janvier 2007

Les enseignants vivent moins bien aujourd'hui qu'en 1981

 
 
 

Article paru dans "Le Monde" (samedi-dimanche)

 

Sur les vingt-cinq dernières années, le pouvoir d'achat des enseignants s'est fortement réduit. Entre 1981 et 2004, les professeurs de collège et lycées et les universitaires ont perdu en moyenne 20 % de leur pouvoir d'achat (hors indemnités), tandis que les professeurs des écoles en perdaient 9 %. Tels sont les principaux résultats d'une étude publiée en janvier par trois économistes, Robert Gary-Bobo, professeur à l'université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) et à l'Ecole d'économie de Paris, Touria Jaaidane, professeur à l'université Lille-I, et Btissam Bouzidi, doctorante.

En reconstituant précisément l'historique des traitements entre 1960 et 2004, les auteurs montrent que le pouvoir d'achat des enseignants a augmenté jusqu'en 1981 et qu'il a lentement décliné depuis, avec la mise en place de politiques de rigueur salariale par les gouvernements de gauche comme de droite. "A partir de 1982-1983, les fonctionnaires qui jusque-là avaient joui de gains substantiels de pouvoir d'achat, rentrent dans une phase de régression lente, certaine et constante, qui n'a pas cessé aujourd'hui", expliquent les économistes en évoquant une diminution annuelle moyenne de 0,88 % du pouvoir d'achat des professeurs.

Sur cette période, les traitements des enseignants ont certes été revalorisés mais sans rattraper les hausses du coût de la vie et sans compenser l'augmentation des charges sociales (CSG, assurance-maladie, retraite, etc.). Les auteurs reconnaissent qu'une partie du pouvoir d'achat n'a pas été prise en compte dans l'étude, notamment les indemnités versées à certains enseignants (primes ZEP, prime d'orientation des élèves, etc.) : ils insistent néanmoins sur le fait que, dans l'éducation nationale, le montant de ces indemnités "joue un rôle mineur" dans les rémunérations.

Cette érosion ne touche pas toutes les catégories d'enseignants de la même façon. "Les instituteurs sont ceux qui s'en tirent le mieux, avec une baisse de traitement réel net (qui correspond au pouvoir d'achat) de 9 % seulement durant la même période", indique l'étude. La transformation du corps des instituteurs en professeurs des écoles, avec une revalorisation de leurs traitements, leur a apporté, à partir de 1990, une relative "bouffée d'oxygène".

Les enseignants du secondaire et du supérieur n'ont pas bénéficié, à l'époque, d'une revalorisation aussi forte et ont donc subi une érosion plus nette de leur pouvoir d'achat : - 20 % pour les certifiés en fin de carrière, - 20,6 % pour les agrégés, - 16 % pour les maîtres de conférences et - 20,6 % pour les professeurs.

Cette perte de pouvoir d'achat n'a pas empêché le budget de l'éducation nationale de progresser. La hausse des pensions, avec de nombreux départs en retraite, l'augmentation des charges sociales et, surtout, la croissance du nombre de fonctionnaires (+ 18,6 % sur la même période) ont contribué à accroître les dépenses de l'Etat.

"Les syndicats d'enseignants se sont montrés incapables d'enrayer le mouvement de baisse des salaires. Cette constatation apparaîtra comme un paradoxe à ceux qui pensent que les syndicats de la fonction publique s'adjugent une part du gâteau toujours plus grosse", souligne l'étude. Les économistes expliquent que les syndicats ont fait le choix de défendre l'emploi et de revendiquer l'amélioration des conditions de travail dans les classes.

Cette stratégie s'est notamment traduite par des décharges de service plus nombreuses et par la baisse régulière du nombre d'élèves par classe. L'obtention de ces acquis sociaux explique, aux yeux des économistes, que les enseignants aient pu supporter une telle régression salariale "sans finalement trop protester". Les effets mécaniques de l'avancement ont aussi pu leur masquer individuellement la perte de pouvoir d'achat subie.

"Les syndicats ont donc gagné plus de confort au travail pour les enseignants tandis que le gouvernement réalisait certaines économies. Mais, ce faisant, ils se sont faits les complices d'une dévalorisation progressive du métier d'enseignant", relèvent les économistes. Depuis le début des années 1990, la plupart des conflits sociaux, dans l'éducation nationale, se sont cristallisés autour de sujets liés aux retraites, à la décentralisation, à des réformes pédagogiques, aux moyens budgétaires, mais beaucoup moins aux salaires.

Dans leur étude, les auteurs formulent l'hypothèse que la féminisation du corps enseignant (50 % des professeurs du secondaire en 1981, 64 % en 2001) ait pu faire évoluer le type de revendications : "Le tournant de la rigueur est vraisemblablement concomitant d'un changement des préférences dans la négociation collective." Les enseignantes auraient ainsi privilégié les conditions de travail sur les salaires. Dans un contexte d'arrivée de "nouveaux publics", jugés plus difficiles, l'amélioration des conditions de travail aurait également été perçue comme une priorité.

vendredi 19 janvier 2007

justice fiscale?

Les programmes fiscaux des candidats

La gauche et la droite ont entamé la bataille pour la présidentielle sur le terrain de la fiscalité. Entre les options des uns et celles des autres, ce sont plusieurs visions de l'Etat qui s'affrontent. Revue des propositions des six principaux candidats.
Les programmes fiscaux des candidats

Redistribution pour Royal et valorisation du travail pour Sarkozy.

AFP

Paris, 19 janvier (AOL / PLUSnews.fr ) - La campagne présidentielle a réellement démarré cette semaine. Les candidats se sont saisis d'un thème stratégique, la fiscalité, qui permet de polariser les grands clivages idéologiques.

Nicolas Sarkozy : "Tout vaut mieux que taxer le travail"
Le candidat de l'UMP tient un discours relativement classique à droite : il souhaite avant tout "revaloriser le travail" par un allègement de la pression fiscale. Il propose de plafonner les prélèvements obligatoires à 40% du PIB dans l'objectif de relancer la croissance.

Pour les salariés, la mesure qui aurait le plus d'effets concrets est l'exemption fiscale des heures supplémentaires. Nicolas Sarkozy propose la mise en place d'un nouveau "bouclier fiscal", fixant le plafond d'imposition global d'un foyer, tous impôts confondus, à 50% des revenus perçus (60% actuellement).

Cette mesure pourrait adoucir sensiblement l'Impôt de solidarité sur la fortune.

Les autres propositions concernent essentiellement les détenteurs de patrimoine. Nicolas Sarkozy souhaite ainsi que les Français puissent transmettre leur patrimoine en franchise de droits de succession.

Ségolène Royal : "Il faut privilégier la justice fiscale"
La candidate socialiste appuie son projet fiscal sur une philosophie redistributrice, dans la droite ligne des grands programmes socialistes.

La première innovation consisterait à fusionner la CSG et l'impôt sur le revenu pour en faire un nouvel "impôt citoyen". Prélevé à la source, il devrait conduire, selon le Parti socialiste, à la suppression des niches fiscales, les petits avantages qui bénéficient à certaines professions et situations.

Le bouclier fiscal, actuellement fixé à 60% des revenus, serait supprimé.

Ségolène Royal rejoint Nicolas Sarkozy sur un point : il ne faut pas que le travail soit trop taxé. Mais elle suggère une modification au niveau de l'employeur. Les entreprises seraient imposées sur la base de "l'ensemble des richesses produites" plutôt que sur les seuls salaires. La taxe professionnelle est en première ligne.

Les socialistes prévoient aussi une aide fiscale pour les investisseurs, en particulier dans le domaine des éco-industries.

Ségolène Royal, qui se dit en "phase d'écoute" jusqu'au 11 février, affinera son programme ultérieurement. Elle a demandé à Dominique Strauss-Kahn, Didier Migaud, François Marc et Eric Besson de réfléchir à une proposition de loi plus précise sur la fiscalité.

Les programmes fiscaux des candidats

Pour la candidate communiste, "il faut faire payer les riches et baisser à 0% la TVA sur les produits de première nécessité.

AFP

François Bayrou : "Il faut redresser les finances publiques"
L'UDF met traditionnellement la réforme de l'Etat au centre de ses valeurs. François Bayrou ne déroge pas à la règle : "Pour moi, la priorité est le redressement des finances publiques. La priorité des priorités, c'est la réforme de l'Etat qui permettra de distinguer les domaines où il faut de l'investissement (…) des domaines où il convient au contraire de faire des économies de fonctionnement."

François Bayrou refuse donc toute baisse des impôts. Son projet prévoit la suppression de la plupart des exemptions fiscales, ainsi qu'une correction de l'ISF : davantage de Français seraient concernés, du fait de la suppression des dérogations, mais le taux de prélèvement serait moindre : 0,1% sur les patrimoines au-dessus de 750 000 euros.

Jean-Marie Le Pen : "Moins d'Etat, moins d'impôts"
Le Front national présente peu ou prou la même ligne qu'en 2002. Il propose une suppression pure et simple de l'impôt sur le revenu, même s'il parle désormais de le faire "progressivement, tout au long du mandat".

Jean-Marie Le Pen veut aussi supprimer l'impôt sur la fortune… sans expliquer comment compenser la baisse des recettes pour l'Etat.

Marie-George Buffet : "Nous devons faire payer les riches"
La candidate communiste propose une "grande réforme fiscale", avec un doublement de l'impôt sur la fortune - et même un triplement au-delà de 1,2 millions d'euros de patrimoine.

Le nombre de tranches de l'impôt sur le revenu serait à nouveau augmenté pour favoriser la progressivité.

Concernant les entreprises, Marie-George Buffet souhaite "taxer les revenus financiers" et " pénaliser les entreprises qui font le choix des profits contre l'emploi et les salaires". Elle veut enfin abaisser progressivement à 0% la TVA sur les produits de première nécessité.

Héloïse Lhérété (AOL / PLUSnews.fr )

jeudi 18 janvier 2007

désordre à l'internat, n mois de colle

Ségolène Royal suspend son porte-parole Arnaud Montebourg pour des propos sur Hollande

18 janvier 15:09 - PARIS (AFP) - Arnaud Montebourg, un des porte-parole de Ségolène Royal, a été suspendu de ses fonctions jeudi après avoir raillé le compagnon de la candidate et numéro 1 socialiste François Hollande, dernier en date d'une série de "couacs" de campagne.
Ségolène Royal suspend son porte-parole Arnaud Montebourg pour des propos sur Hollande

Arnaud Montebourg et Ségolène Royal le 20 août 2006 à Frangy-en-Bress dans le centre de la France

AFP/Archives - Jean-Pierre Clatot

"Il est suspendu de ses fonctions, il ne parlera plus en mon nom pendant un mois", a déclaré Mme Royal, après que son remuant porte-parole eut annoncé lui avoir remis sa démission.

"Je lui ai dit que ses propos étaient déplacés. Je veux que mon porte-parole traite du fond", a-t-elle ajouté.

Mercredi soir sur Canal +, comme on lui demandait quels étaient les défauts de la candidate socialiste, Arnaud Montebourg avait répondu: "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon", avant d'ajouter: "c'était pour rire".

Mme Royal a précisé que M. Montebourg est "maintenu dans le groupe de travail sur les institutions" du PS.

Le député de Saône-et-Loire avait auparavant annoncé avoir présenté des excuses à la candidate et à son compagnon, avec lequel il entretient des relations notoirement difficiles.

"Après les propos à vocation humoristique tenus hier soir sur le plateau du Grand journal de Canal+, et malheureusement mal interprétés, Arnaud Montebourg a présenté hier soir ses excuses à François Hollande et Ségolène Royal", avait-il fait savoir dans un communiqué.

"L'incident est clos", a réagi le Premier secrétaire, évoquant des propos "maladroits".

"Je souhaite que le rassemblement des socialistes se fasse dans les meilleures conditions, nous avons besoin de tous les socialistes, à quelque niveau que ce soit", a-t-il affirmé, alors que la campagne du PS traverse sa première passe difficile.

Ségolène Royal suspend son porte-parole Arnaud Montebourg pour des propos sur Hollande

Ségolène Royal et Francois Hollande le 20 novembre 2005 au Mans

AFP/Archives - Jean-François Monnier

"Des incidents de campagne, on en aura d'autres, des deux côtés", a minimisé François Rebsamen, co-directeur de la campagne de Mme Royal, jugeant sur RTL que "ce n'est pas cela qui intéresse les Français".

"Il ne faut pas en tirer des conséquences hâtives", a souligné sur LCI Eric Besson, député de la Drôme.

Quant à Thomas Hollande, fils du couple Royal-Hollande, il a estimé que c'était un "avantage exceptionnel" pour la candidate d'avoir à ses côtés quelqu'un qui "rassemble le parti".

En baisse dans plusieurs récents sondages, et confrontée à des dissensions internes, notamment à la suite de propos du Premier secrétaire sur la fiscalité, Mme Royal avait récusé mercredi soir en meeting à Toulon tout "trou d'air" dans sa campagne, affirmant au contraire ressentir "un souffle d'air extraordinaire qui va nous porter vers la victoire".

La candidate, qui assure ne pas vouloir accélérer la phase actuelle de "débats participatifs" en dépit des critiques sur sa méthode de campagne, a en outre été confrontée à des rumeurs de tentative d'évasion fiscale sur l'ISF. Elle a dénoncé une "campagne de racailles" propagée par l'entourage de Nicolas Sarkozy, le candidat UMP plébiscité dimanche.

La droite n'a d'ailleurs pas tardé à se saisir du faux pas de M. Montebourg. Pour la députée sarkozyste Nadine Morano, ce dernier s'est "livré à un assassinat politique sur la personne du Premier secrétaire du PS". "Cela en dit long sur l'ambiance au PS".

"Quand il y a un trou d'air, ça n'est jamais bon signe quand le pilote de l'avion réagit en coupant des têtes dans son équipe", a déclaré un autre député UMP, Laurent Wauquiez.

"Le jeune élève Montebourg a un mois de colle", a ironisé le sarkozyste Dominique Paillé.

mercredi 17 janvier 2007

Rallonge salariale de 0,3% pour les fonctionnaires extait de presse

Rallonge salariale de 0,3% pour les fonctionnaires

17 janvier 17:12 - PARIS (Reuters) - Le salaire des fonctionnaires français va bénéficier d'une rallonge de 0,3%, ce qui portera à 0,8% la hausse prévue au 1er février 2007, a promis mercredi le ministre de la Fonction publique, Christian Jacob.

Cette rallonge est destinée à compenser la hausse de 1,5% du coût de la vie en 2006.

Le ministère avait accordé deux revalorisations de 0,5% chacune - l'une au 1er juillet 2006 et l'autre au 1er février 2007 - jugées insuffisantes par les syndicats. S'y ajoutait un point supplémentaire accordé à chaque agent et correspondant à une augmentation globale de 1,2% des salaires.

L'Union interfédérale des agents de la fonction publique Force ouvrière a salué "ce coup de pouce" tout en estimant que "le compte n'y est pas".

"Les pertes de pouvoir d'achat des années antérieures, les blocages dans les déroulements de carrière et l'impossibilité de revaloriser les grilles indiciaires demeurent d'actualité", dit-il dans un communiqué.

A la CFDT, on "prend acte (...) d'une mesure supplémentaire rattrapant l'inflation de 2006". "Une réponse du ministre sur ce volet constituait pour la CFDT un préalable à l'examen d'autres dossiers", souligne le syndicat dans un communiqué.

Christian Jacob a annoncé d'autres mesures destinées à améliorer le quotidien des fonctionnaires dont l'extension de la rémunération des gardes d'enfants à domicile avec des chèques emplois pour ceux ayant des enfants de trois à six ans.

Il a en outre promis 25.000 places de crèches réservées aux enfants de fonctionnaires et 1.000 logements aux agents de la fonction publique.

La CFDT s'est félicitée de ces deux mesures, estimant qu'elles répondaient à "une préoccupation importante".

mardi 16 janvier 2007

mises à jour du blog

les articles inscrits dans le présent blog sont notifiés, au fur et à mesure de leur parution,au site:
weblogs.com.
 
si vous êtes un familier de la langue de Shakespeare,vous pouvez demander à se site qu'il vous informe de chaque parution nouvelle,.

lundi 15 janvier 2007

lecture syndicale



Guy Groux(1), directeur de recherche du CNRS au Cevipof(2), Sciences Po Paris
© C. Lebedinsky/CNRS Photohèque
Où va le syndicalisme français ?

 Le récent départ de Marc Blondel, c'est le départ du dernier des grands dirigeants du syndicalisme qui ont marqué les années 1990. Des années qui restent des années « de crise » malgré de fortes mobilisations. Nouvelles scissions syndicales3, dispersion extrême, abstentions massives aux « prud'hommales », absence de résultats lors de nombreux mouvements sociaux, forment l'essentiel des traits qui dominent alors, dans un contexte de syndicalisation désespérément faible. Avec moins de 10 % de syndiqués, la France se situe, et de loin, au niveau le plus bas des pays de l'Union européenne. Dès lors, évoquer l'avenir du syndicalisme peut laisser perplexe. Pourtant, la question demeure. Elle découle du rôle que jouent les corps intermédiaires et représentatifs dans les démocraties modernes. Mais aussi des mutations économiques, techniques et internationales qui interpellent les acteurs sociaux et les conduisent à faire face à la mise en cause de règles et régulations liées au passé ou à l'essor de règles nouvelles. Dans ces contextes, le devenir des syndicats dépend de nombreux facteurs dont certains s'imposent avec force. Par exemple, leur influence sur les décisions qui concernent l'entreprise et l'emploi, ou leur rôle dans la constitution d'une « Europe sociale ». Pour pallier la faiblesse des syndicats français, il faut que leur influence passe par la concertation ou la négociation, gagne en importance au niveau local. Sur ce plan, divers efforts existent, même s'ils répondent à des buts distincts. Même s'ils relèvent de registres divers, ils s'attachent à donner plus d'assise à la « représentativité syndicale » et une légitimité accrue aux accords collectifs. C'est-à-dire à renforcer des traits qui, dans de nombreux pays, constituent souvent l'essentiel du pouvoir d'influence syndical. À l'évidence, c'est dans ce cadre que s'inscrivent les propositions de certains syndicats sur l'accord majoritaire4 ou celles du rapport de Virville sur des « élections de représentativité »5, pour ne citer que ces initiatives. Par-delà l'entreprise, existe l'Europe. Aujourd'hui, beaucoup déplorent l'absence de grands enjeux et d'utopies dans le monde syndical. Si l'utopie se mesure à la manière dont les projets qu'elle suscite s'inscrivent dans l'Histoire mais aussi aux difficultés qui s'opposent à leur réalisation et qui parfois donnent l'impression d'être insurmontables, alors la constitution d'un espace social européen face à ceux qui existent déjà – le marché unique, l'espace monétaire – relève bien de l'utopie. Dans les faits, la Confédération européenne des syndicats (CES) où siègent cinq organisations françaises, connaît désormais des évolutions qui peuvent la renforcer, à terme. Longtemps, la CES fut un pur appareil institutionnel sans prise sur le « réel ». Aujourd'hui, la situation se transforme même si pour certains, cela se fait à un rythme trop lent. L'essor de larges mouvements sociaux (Vilvorde, les routiers, etc), l'institution des syndicats dans les « Comités de groupes européens », la conclusion d'accords liant CES et patronat, constituent autant de premiers pas. Ou les jalons d'un devenir auquel les syndicats français participent à divers degrés, et qui impliquent en Europe la création de nouvelles conventions et régulations. Pour toutes ces raisons, l'avenir des syndicats ne saurait se traduire par « no future ». Bien au contraire.

Guy Groux



1. Auteur de Vers un renouveau du conflit social ?, Bayard, coll. « Société », 1998 et directeur de L'action publique négociée. Approches à partir des « 35 heures » – France-Europe, L'Harmattan, coll. « Logiques Politiques », 2002.
2. Centre d'étude de la vie politique française.
3. Scissions d'où naissent la FSU (Fédération syndicale unitaire) et l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes). Sud (Solidaires. Unitaires. Démocratiques) est créé juste auparavant, à la suite d'une scission touchant la CFDT.
4. « Accord majoritaire » : selon ces propositions, un accord ne peut être valide et appliqué à tous que s'il est signé par une ou plusieurs organisations ayant recueilli la majorité des voix aux élections professionnelles. Ce qui est contesté ici, c'est le principe de l'accord impliquant l'ensemble des salariés, même lorsqu'il est signé par des organisations minoritaires.
5. « Élections de représentativité » : il s'agit d'une proposition récente de la commission de Virville instituée par le ministre du Travail. La représentativité des syndicats qui relève aujourd'hui du droit serait soumise à un vote organisé tous les cinq ans, auprès des salariés concernés. À la représentativité octroyée par les pouvoirs publics, s'agrège ainsi une représentativité par le vote, ce dernier constituant en l'occurrence une sorte « d'instrument de mesure ».


CONTACT
Guy Groux
Cevipof, Paris
guy.groux@sciences-po.fr

blague pour sourire

C'est un prêtre, un pasteur et un rabin qui se rencontre. Ils discutent donc de la répartition de la quête. Le prêtre dit aux deux autres : -Je trace un trait par terre, je lance l'argent de la quête en l'air. Ce qui retombe derrière le trait est pour Dieu, le reste est pour moi. Le pasteur réplique : -Moi, c'est pareil, mais je ne trace pas un trait. Moi, je trace un petit cercle. Je jette l'argent; ce qui tombe dans le cercle c'est pour Dieu, le reste est pour moi. Et le rabin enchérit : -Comme moi. Mais je ne trace rien par terre. Je jette l'argent en l'air; ce que Dieu veut, il le prend et ce qui retombe est pour moi.

l'héritage et son contraire.....par ARGOS ....Seuls les hommes décident.....

 Seuls les hommes décident de la décadence d'un syndicat 

 

 

 

Et le distinguo est de taille en l'occurrence.

 

Il réside - ainsi que c'est le cas depuis toujours pour les hommes de bonne volonté - en la capacité de faire un choix démocratique et constructif, pour chacun d'entre nous mis en présence de lui-même et de ses contradictions nécessaires à sa construction politique.

 

Sauf se résigner à l'obscurantisme et à la chape de plomb définitive.

 

Heureusement, cet obscurantisme, ce n'est pas notre fatalité à nous, syndicalistes indépendants, qui en avons toujours refusé les rênes et les entraves de façade et de mauvais aloi.

 

Cet obscurantisme, c'est bien sûr un non-sens qui ne porterait pas son nom, faute d'être à bout d'une pensée poussive et comme étonnée d'avoir pu entretenir la farce jusque-là, en naviguant à vue, et sans réticences majeures de la part des structures.

 

Car une politique syndicale ne saurait se prévaloir d'une génération spontanée de « pensée », comme si tombée de la lune, et sans ancrage en amont de ses lignes de force.

 

Une politique syndicale ne saurait faire l'impasse sur ce dont elle est la résultante et l'avenir ; elle ne saurait faire l'impasse sur des principes de base coordonnés autour d'une équipe nationale en pleine possession de la cohérence dont elle se réclame à cors et à cris.

 

Ici les hommes sont effectivement responsables de l'orientation de leurs choix au titre du collectif.

 

Ici les hommes sont effectivement redevables de l'histoire du syndicat qu'ils sont censés représenter à l'extérieur des instances qui sont, elles aussi, le syndicat.

 

Ici les hommes sont indéniablement responsables, au premier chef, de l'image et de la tonalité qu'ils donneront du syndicat auprès des pouvoirs publics et plus généralement de l'Etat, mais aussi auprès de la nouvelle donne au niveau du transfert des pouvoirs centralisés ou déconcentrés à ce jour.

 

Mais ils sont d'abord responsables de leurs actions auprès des instances syndicales à l'interne de l'organisation elle-même.

 

Ces instances, ils en sont la caisse de résonance et les garants de l'enrichissement de la pensée, par le débat et l'affinement permanent de l'expression des académies, et de leurs instances élues et représentatives à tous les stades du syndicalisme.

 

Ils le sont, avec l'aval des académies, jusqu'à preuve du contraire, en cela qu'une parole est une parole donnée, au-delà même de son origine et de sa transcription à l'égard du pouvoir délégué

 

Sauf déni de reconnaissance, une équipe nationale ne tient-elle, par définition, la pole position des synthèses intellectuelles, politiques et logistiques des académies et des adhérents, dont elle est la représentation et le reflet par ailleurs ?

 

Comment pourrait-il en aller différemment, à longue échéance, si tel n'était pas le cas dans la réalité ?

 

 

ARGOS

 



Envoyez vos cartes de vœux depuis www.laposte.net
Elles seront ensuite distribuées par le facteur : pratique et malin !

dimanche 14 janvier 2007

L'heritage et son contraire.....par ARGOS ...; La marche vers l'autocratie

« La marche vers l'autocratie : la confiscation de la pensée collective »

 

 

 

De la même façon que nul ne saurait hériter de lui-même, un syndicat ne saurait assumer la gestion défaillante d'un héritage transmis par la légitimité syndicale à une équipe en charge des affaires courantes, comme on dit, dès lors qu'il ne reste plus que les affaires courantes à régler.

 

Et s'il n'y a d'hommes que d'hommes, les hommes en position de transmission ne sauraient faire autrement que s'appuyer sur la crédibilité au long cours des constituants de la nouvelle équipe en fonction.

 

Il en va de l'essence même de la légitimité démocratique.

 

Il en va de la pérennité des usages du syndicalisme, telle que l'entend l'indépendance syndicale, au nom d'une certaine idée que chacun est encore en droit de se faire de l'indépendance syndicale dans un absolu de pensée sans entraves.

 

Une équipe en situation d'accepter les commandes reçues d'un héritage - à plus forte raison s'il s'agit d'un héritage syndical - les accepte en toute connaissance de cause et s'y tient contre vents et marées.

 

Mais il va de soi que ladite équipe assume en même temps la mission d'en faire évoluer la pensée de manière cohérente, et, surtout de siéger sur la base des clauses historiques acceptées en conscience, dès lors où elle a fait siennes l'évolution des lignes directrices du courant de pensée majoritaire en l'espèce.

 

Car le travail sur la pensée du syndicat ; les avancées en matière de stratégie et de politique générale ; les plates-formes négociées, à la virgule près, à l'occasion de telle ou telle échéance électorale en préparation ; bref, le vrai travail de fond d'une authentique Direction nationale syndicale, ne saurait souffrir d'une rupture dans la continuité, au seul motif qu'un individu lambda (assisté ou pas dans ses démarches par un micro-collectif consentant, puisque ne disant mot) se serait pensé, un jour, au-dessus des contingences collégiales, du simple fait de propensions personnelles à développer un éventuel potentiel d'autosatisfaction en roue libre.

 

Un potentiel lui-même agrémenté, du point de vue de la parade et du décorum, de tous les ressorts de l'autocratie en marche vers l'auto confirmation d'elle-même et de ses séides à la traîne.

 

Dans l'absolu, et soumis à ce type de décrochage ostentatoire, l'appareil d'un syndicat en phase avec lui-même, ne tarderait à générer ses propres anticorps, pressé de faire barrage à un tel accès de déviationnisme à libération progressive et définitive avec le temps.

 

Un déviationnisme souvent personnifié, dans un tel cas de figure, sous les malheureux oripeaux de l'Auguste roi par excellence, comme c'est toujours le cas, dès lors qu'il s'agit d'exprimer les stigmates de la décadence en évolution régulière et partagée par les témoins muets et consentants d'un Mal aux pieds d'argile ; mais un mal vis-à-vis duquel chacun se garderait bien de ne rien faire, probablement motivé par des raisons liberticides et insensées sur le long terme.

 

Autant dire qu'il serait ici question d'une « dévolution » volontairement consentie - même si difficilement envisageable avec le recul de la pensée - de la part d'une organisation syndicale structurée et vigilante du témoignage qu'elle laissera sur le plan de la postérité dialectique en l'essence.

 

Tant il est vrai que, dans la mémoire collective des hommes et de leurs divertissements, les Auguste roi se sont partagés, pour les uns, l'héritage des empires, et, pour les autres, la sciure volatile sous les barnums.

 

Ce qui n'est tout de même pas la même chose au bout du compte

 

ARGOS

samedi 13 janvier 2007

D’une équipe à la suivante : le pari aléatoire de l’évolution

Aussi bien un homme seul, fût-il entouré de son « collectif » accrédité, ne dirige-t-il en aucun cas d’autorité un syndicat, du simple fait de sa désignation, arrêtée dans le temps, par les militants des académies et leurs représentants dans les instances nationales. Le cas échéant, chacun des membres d’un Secrétariat national, censément désigné par le collectif, et non nommé par tel ou tel de ses pairs ou considéré tel, est a priori censé être la voix et l’exécutif de la Structure, dès lors qu’il en assume, au-delà du conjoncturel et de l’aléatoire des ego, l’adhésion sur le long terme. Rien de définitif ne saurait donc s’instaurer de soi-même, dès lors que la notion de personnalisation du pouvoir demeure étrangère à la réalité d’un mouvement syndical à proprement parler. Dans le cadre de la passation du flambeau d’une équipe à une autre, il ne saurait par conséquent y avoir échec politique de la part du syndicat en tant que tel. Le syndicat est la continuité en soi, non seulement sur le plan de sa propre politique, mais sur celui des idées qui la véhiculent à juste titre. Bien au contraire, un syndicat est par définition la cohérence et la synthèse de ses valeurs historiques et fondamentales. Il l’est indifféremment des hommes en place, précisément susceptibles, quant à eux, de s’égarer, à l’occasion, dans l’interprétation des mandats, dont ils ont cependant reçu la charge à la base, dès l’instant où ils les ont sollicités de la part de leurs prédécesseurs et de leur base syndicale. Un syndicat ne saurait faillir, comme par magie, d’une saison sur une autre, à partir de l’affirmation de ses principes de base et de ses engagements au niveau des adhérents. Ne perdons pas de vue qu’il en représente la somme des mandats et les mandats eux-mêmes, dans leur diversité et leur cohérence politique après débats et synthèse à l’issue. Et pour cause. Un syndicat est la somme de toutes ses structures et, sur la base d’une telle chape, demeure un et indivisible, en dépit des aléas et des hommes en place à titre exécutif et transitoire. Il demeure un et indivisible dans le temps limité du bâti ou du déclin toujours possible. Un tel cas de figure peut aussi se produire, on le sait au regard de l’Histoire récurrente des systèmes et des hommes les ayant investis pour des motivations diverses. Car l’Histoire repasse toujours les plats, dès lors qu’un espace de pensée collégiale se vide de sa substance intellectuelle et militante, voire qu’il en combat toute velléité, par le recours passif à l’absurde d’un vide de pensée normalisé, pour ne pas dire « militant » à plein temps. Normalement, dans le domaine de l’absolu syndical, l’enjeu dépasse évidemment les ambitions particulières de tel ou tel individu - quel que soit son niveau de responsabilité - appréhendé à titre individuel, et dans la limite de ses propres ambitions, fussent-elles de nature à relever du service de l’intérêt collectif au démarrage. Mais au démarrage seulement, et c’est dommage quelque part. Car ne rêvons pas, une telle prospective relève à tous les coups de la gageure et du vœu pieu, les hommes étant ce qu’ils sont, et persistant parfois dans leur état de nature jusqu’à plus soif et même au-delà. Non, les épisodes temporels de ce qu’il conviendrait plutôt d’appeler la « Passation des devoirs », sont éminemment sensibles et sujets à dérives en tous genres. Et la confusion des genres entre les dérives népotistes et le service du bien commun, est toujours difficile à tenir sur la distance, à plus forte raison pour ceux dont la surface militante ne les appelaient pas nécessairement à conduire à son terme une telle mission d’envergure. Il est vrai que qu’il y a loin du fantasme à la réalité dans la dispersion des esprits. Il y a plus loin encore de l’action syndicale aux professions de foi fracassantes des premières tribunes, elles-mêmes encore marquées des débats d’une législature autrement plus passionnée à tous points de vue. Dès lors qu’on postule à s’inscrire dans la pérennité d’un syndicat, on ne joue pas à faire semblant, si tant est qu’on a choisi de servir une cause collective, sans faire l’économie de soi ni de son temps, et encore moins sans renâcler devant l’obstacle. Un syndicat ne saurait faillir de lui-même, c’est vrai, mais il en va autrement des hommes dont il était dit que c’était la mission de remplir à l’origine les devoirs de la charge. Dans tous les cas, cette charge est collective et s’assume face au collectif, un jour ou l’autre, en espérant, dans l’esprit du bien commun, que les dégâts intermédiaires, s’ils sont avérés, se limiteront au minimum des dégâts au sens le plus limitatif de la notion de dégâts. Ici encore, on peut rêver. ARGOS

Orientation : le nez contre la vitre

1 On sait aujourd’hui que le vote d’orientation proposé au syndicat n’a plus grand sens démocratique. Il a pour objet, par le biais de la pérennisation recherchée d’un système à tendance unique, de faire fonctionner les statuts à l’encontre de leur sens premier. En lieu et place de la confrontation démocratique, projet contre projet, au scrutin de liste prévue par nos statuts , on se voit proposer de ratifier un système, à régime unique, dans lequel le secrétaire général choisit tous les membres des instances .et dispose du pouvoir de les remplacer à sa convenance Ceux ci sont priés, en retour de lui rendre pendant l’exercice du mandat le privilège de représentation qu’il leur a consenti.. Tout manquement dans la célébration du tenant du pouvoir n’est évidemment suivi par aucun autre . L’adhérent, consulté tous les trois ans, n’a pas voix au chapitre . Il se voit ensuite proposer une ratification sans quorum électoral . Traduction :que vous votiez ou pas,, que vous refusiez de voter ou que vous vous absteniez, tout l’appareil syndical au fond s’en fout ! Le seul problème est que le oui l’emporte. Mais peut-il en être autrement ? Mais peut-il y avoir un non majoritaire en sachant qu’une telle configuration conduit ,par le vide à la disparition du syndicat dont on est adhérent ? Voter non c’est donc être un mauvais syndiqué Chacun peut se faire son jugement sur une telle alternative en prenant en compte l’importance de la pression mentale qu’appelle un choix du non ! La perversité de ce système, en fonctionnement syndical ordinaire, , en regard des fondements mêmes de la démocratie, est connue de tous les responsables. Force doit être cependant ,et pour autant, de constater que le texte d’orientation n’a rien à dire sur ce sujet considérable pour la vie interne et qu’il ne formule , par choix conscient, aucune proposition pour le réformer. Il apparaît alors en pleine lumière que la direction actuelle d’Autrement, omnipotente pour faire évoluer sans risque le syndicat, s’en satisfait pleinement ! Pourquoi en effet prendre le risque de scier la branche de pouvoir sur laquelle elle est assise ,alors qu’un semblant de consultation lui fournit l’aval et la caution démocratique nécessaire à son existence et à son image. Autant dire dans ces conditions que le paragraphe du texte d’orientation sur la démocratie, dont on pourrait par ailleurs fortement nuancer les affirmations, est totalement privé de sens. 2 s’il est bien une mission que le texte d’orientation n’assume pas c’est bien celle d’éclairer le chemin syndical. On y trouve de long développement sur la loi d’orientation des lois de finances , les intentions associées du gouvernement et les risques auxquels de telles orientations exposent les fonctionnaires, On peut prendre connaissance d’une offensive contre le mérite et les conséquences de l’autonomie des établissements. Il s’agit de « resucées »largement empruntées à mes propres écrits passés. Il y a donc rien de bien nouveau, si ce n’est le style rhétorique, dans ces domaines de la vie syndicale. Mais , on y trouve des concepts qui peuvent laisser songeur par exemple; celui de la dimension d’ « expertise des enseignants » ou celui de « pacte fédéral », qu’ a permis naguère, rappelons le notre exclusion de la FEN puis de la FSU…. Le rappel attendu de notre attachement à EIL aurait mérité pour garantir la crédibilité politique de l’affirmation un développement sur le sens , les valeurs et l’action qu’EIL a selon nous, mission de promouvoir. Mais le principal c’est l’absence de toute vision perspective sur l’évolution matérielle du corps des PLP et de nos attributions : , éducation ou formation ?,monovalence, bivalence ou polyvalence ?,35 Heures Ségoléne ?… ; Rien sur l’action et les conditions de l’unité… Rien sur les revendications publiques… ; 3 C’est donc un texte sans panache réel . On sort de sa lecture avec le sentiment d’avoir le nez contre la vitre.

« La tentation de l’héritage dénaturé »

Mais ce qui n’est pas concevable - du point de vue de la démocratie ordinaire - c’est surtout de considérer cet espace transitoire comme un transfert de pouvoir, au sens le plus restrictif du terme - puisqu’il est entendu qu’une organisation syndicale est de facto démocratique dans ses usages comme dans ses combats sur le terrain des idées. Si d’aventure tel était le cas malgré tout, les instances militantes de l’organisation ainsi dupées, seraient alors en droit de considérer cette transmission dénaturée de l’héritage syndical, comme une perversion d’idées sous-jacente de la pensée du Collectif syndical en tant que tel. Cette perversion d’idées, informellement dirigée contre le collectif de l’appareil militant par un groupuscule d’apparatchiks auto-proclamés, le serait principalement dans le sens de seuls intérêts partisans, voire crypto-idéologiques, et dans celui de la confiscation de l’évolution de la pensée d’un syndicat désormais bâillonnée dans sa libre-expression. Dans une même logique, il est entendu qu’une organisation syndicale - indépendante dans ses orientations - est démocratique de jure, dans ses structures et ses délégations de pouvoir, sur la base de ses mandats inhérents à l’histoire politique du syndicat et à ses priorités. Une nouvelle équipe porte sur ses épaules l’exclusivité du poids des responsabilités qu’elle a, en même temps, appelé de ses vœux pour elle-même, non seulement au titre des individus qui la composent, mais, au-delà, au titre de sa globalité spécifique. C’est ce qu’on appelle la dynamique de groupe et les conclusions afférentes y participant dans les faits. Ce n’est pas rien. ARGOS

Une lourde faute d’orientation

Voter, lorsque le vote a un sens, suppose de ne pas voter idiot. S’agissant ainsi du vote d’orientation ,il faut en mesurer le contenu, et la portée. Cela suppose de dépasser la lecture au premier degré du seul texte qui nous est proposé et de ne pas se laisser bercer, voire endormir ou berner ,par le propos ou la phraséologie du document. Chemin faisant de la lecture on découvre ainsi qu' « AUTREMENTcondamne également tout apprentissage prématuré avant l’acquisition d’une qualification professionnelle, au minimum le bac professionnel pour la filière professionnelle ou le BTS pour la filière technologique , notamment pour que chaque élève soit en mesure d’exercer un regard critique sur la formation qui lui est proposé » Jusqu’à présent nous avions toujours eu recours à la formule : Pas d’apprentissage avant l’acquisition d’une première qualification professionnelle reconnue. Une telle proposition n’est donc pas dans nos mandats . Elle est donc destinée à tracer le chemin d’une évolution que le congrès sera appeler à consigner dans les mandats de l’organisation. On peut comprendre qu’un nouveau secrétaire général , soucieux de se donner dans le verbe une image de grand de l’humanisme,, soit tenté par la démagogie et la surenchère, a fortiori si de surcroît elle lui taille un costume de grand défenseur de la laïcité. On comprend que la référence au BAC PRO sonne bien dans la carte de visite sociale et puisse répondre à l’aspiration à un légitime ego des enseignants_ : « OUI, Madame, il(elle)est _professeur en classe de bac au lycée! » Mais de là à considérer que le CAP ou le BEP du service public d’Education, voire le bac technologique ne permettent pas aux jeunes d’accéder à la capacité critique, c’est leur faire un lourd et étonnant procès pour un syndicaliste ! Au delà, c’est faire offense aux jeunes concernés ,à fortiori lorsqu’ils sont diplômés, nourrir la dévalorisation du service public d’éducation, et mépriser les collègues qui n’ont pas de classes de bac. C’est jeter le bébé de l’enseignement professionnel avec l’eau du bain et scier la branche sur laquelle les PlP sont assis . En fustigeant l' immaturité culturelle des centaines de milliers de jeunes qui ne parviennent pas au terme d’un bac pro, on construit pour eux une image d’insuffisance lourdement préjudiciable pour les nombreux jeunes qui accèdent encore avec profit à une qualification reconnue dans l’emploi à l’issue du BEP notamment industriel, voire même après l’obtention du CAP pour les élèves les plus en difficulté . Vous n’avez pas le bac pro ou le BTS, vous êtes par essence un idiot ! Cette pensée intime d’un syndicaliste me hérisse. .On croirait entendre le SNES, aux mandats duquel on a emprunté la pensée proposée . Il est vrai que la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans et le bac pour tous sont aussi au cœur des mandats d’un SE et d’une UNSA éducation ,qui lorsqu’ils avaient en 1987 pour nom SNI ET FEN ne tarissaient pas d’éloge pour la proposition CHEVENEMENT-CARRAZ de 80%d’une classe d’age au niveau bac ! Mieux dans la démagogie que le SE et L’UNSA : le BAC+pour tous ! Pourquoi ne pas réclamer alors la licence professionnelle pour tous, Cela aurait la vertu de permettre d’en demander l’implantation exclusive dans les LP promus université professionnelle ! Comme si le niveau culturel était à lui seul le remède à tous le aléas de la vie professionnelle, personnelle ou sociale ! Comme si par exemple la licence protégeait, par essence même, de l’inadaptation sociale ou professionnelle et constituait par nature le meilleur rempart contre le chômage ou la meilleure garantie d’une insertion réussie ! J’avais cru comprendre, mais sans doute me suis je fourvoyé, que dans l’enseignement professionnel, on avait appris à replacer dans leur juste contexte les matraquages idéologiques qui accompagnent les incantations sur l’élévation des niveaux de qualification§ Pense t-on en haut lieu syndical qu’emprunter au corps de doctrine du Snes ,en validant au passage les réflexions du Se, fera la fortune de l’enseignement professionnel et construira cette spécificité que dans ses écrits le secrétaire général et son cabinet prétendent promouvoir ? Avec le bac pour tous ,quelle place pour le L.P entre le lycée unique technologique et professionnel du SNES et celui polytechnique du SE ? Quelle considération pour les PLP dans de telles structures ? S’agit-il de préparer la recomposition ? Il nous faut, semble t-il, remettre les pieds au sol ,faire acte de mémoire et forcer autrement notre analyse et notre raison si nous voulons préserver et affirmer notre identité et nos spécificités qui sont corporatives parce qu’elles sont avant tout éducatives. Sachons d’abord nous rappeler que contrairement à la FEN, le SNETAA n’a pas approuvé au conseil supérieur de l’éducation la loi Chevènement sur l’éducation ; N’oublions pas que nous avons conduit un combat permanent et frontal contre la suppression des CAP pour permettre notamment la construction éducative d’une qualification professionnelle validée, notamment pour tous les jeunes qui en ont été exclus par le collège unique et dont le nombre reste très élevé aujourd’hui . Combien de centaines de milliers de jeunes supplémentaires mettra t’on à la rue avec la proposition qui nous est faite et ses futures conséquences sur nos mandats de congrès, A fortiori si on est les premiers à dévaloriser les qualifications qu’ils ont pu obtenir ,de surcroît par notre action d’enseignant ? Sachons une fois encore nous prémunir contre le mélange entre les réflexions syndicales et les propositions démagogiques de partis à la conquête du pouvoir, fut-il républicain ! N’oublions pas que le discours tous au bac pro conduit tout droit à celui du BEP propédeutique et qu’en ce domaines nous avons dans un passé récent combattu avec la plus grande fermeté nombres de propositions que nous jugions déviantes Celle, par exemple, du BAC3 et DU BEP +1 du CNPF. Celle d’une orientation en fin de seconde générale suivie d’un cycle de DEUX ANS Celle d’un collège unique jusqu'à la fin de la classe de seconde suivi d’un bac pro en deux ans Celle du bac pro linéaire en 4ans Celle d’un parcours jusqu'à la classe de première technologique, certains disaient même générale suivie d’un bac pro en un an, susceptible de devenir ;un bac pour tous+un an de formation complémentaire comme option de bac Que n’avons nous pas entendu à la seule fin d’engager le démantèlement du BEP e à travers celui de l’ossature même du lycée professionnel ? On pourrait épiloguer longtemps sur le maigre profit et les immenses dangers de tels systèmes pour les élèves. Mais pense t-on vraiment globalement que l’enseignement professionnel ,les jeunes qui lui sont confiés, ses structures et ses enseignants y trouveraient un quelconque profit ? Alors de deux choses l’une : Ou la proposition est formulée à la légère, elle est alors irresponsable avant d’être démagogique, Ou elle s’inscrit dans une quelconque stratégie de rapprochement de mandats avec une autre organisation et elle démontre, si besoin en est, que l’obsession d’une marche arrière syndicale de quinze années continue, derrière l’affirmation de l’ancrage du Snetaa à EIL, à faire son chemin dans la tête de certains responsables ; Pour ma part ,je ne souscris ni à l’une ni à l’autre et je crois absolument nécessaire de dénoncer ici ce nouveau dérapage de la pensée AUTREMENT-SNETAA Agamemnon _

jeudi 11 janvier 2007

Kafka Syndical : une saga en contribution au débat d'orientation (redifusion)

Tendance unique, tendance perverse. Les dés du vote d’orientation dans le SNETAA sont jetés . Recroquevillé frileusement sur son appareil , le SNETAA va connaître à nouveau, et pour trois longues années, une mandature de tendance unique.Ce choix syndical, organisé par sa direction pour étouffer le débat démocratique interne est tout à fait particulier puisque, pour la première fois, il s’effectue en pleine période de paix sociale interne. , A) De tous temps, des groupes sociaux et des peuples , démissionnant de leurs responsabilités démocratiques, se sont accommodés de situations qui contraignent ou enferment la démocratie, ont approuvé ou encensé les partis uniques , célébré et idolâtré des choix antidémocratiques et les régimes néo totalitaires auxquels ils donnent naissance. Car tout , et il m’a déjà été donné de le dénoncer ici, tout, a été fait par une cellule de la direction nationale préoccupée de sa seule pérennité, pour mettre en place et organiser un tel résultat. Y compris au sein du courant de pensée majoritaire désormais installé dans le choix et les verrous de l’unicité, pour purger les impétrants ou pour écarter du débat interne les trublions potentiellement créatifs , c'est à dire susceptibles d’être critiques à l’égard de la direction syndicale . En commençant par moi même, qui ayant fait le choix de ma retraite ne méritait pas tant de considérations musclées, d’honneur méprisé et de respect piétiné. Mais c’est au fond un hommage que la direction nationale du SNETAA m’a rendu. Pour ceux qui s’offusqueraient de ces propos que l’on pourraient prendre, non sans raison sans doute, pour des comparaisons entre la démocratie politique et la démocratie syndicale, je crois qu il n’est pas inutile de citer la définition du totalitarisme que donne l’encyclopédie ROMBALDI : "Manifestation abusive de la puissance de l’état. Ce régime politique cherche à organiser les citoyens en un bloc unique afin d’en régir les diverses activités. Toute forme d’opposition y est autoritairement supprimée et le pouvoir confisque le droit de décision dans la totalité des secteurs…. A la différence de la dictature qui est le fait d’un seul individu, l’Etat totalitaire se veut l’émanation idéologique de la nation ,organisée en parti unique fortement hiérarchisé .Le gouvernement n’est pas toujours le fait d’un seul homme, et reste souvent assujetti aux directives du parti dont il est représentatif. Cependant la violence d’un tel pouvoir favorise souvent la mise en place d’un dictateur…. " Il s’agit certes là d’un problème que connaissent certaines nations et leur société civile. Mais qu’en est il quand ce modèle devient celui vers lequel avance une société syndicale , sans qu’il soit besoin de tenter de le justifier par des contraintes internes ou extérieures ou le recours à l'idéologie de l’ennemi intérieur. Sereins et sans états d’âme au point d’en être aveugles et autistes ? Comment qualifier un tel modéle syndical lorsqu'on est de ceux qui pensent que la démocratie est une valeur universelle , une et indivisible, et qu'elle ne se découpe pas en rondelles, ici politique là syndicale, qui auraient chacune leur sens et leur acception? Et je n’identifie pas ici la démocratie à un laxisme libertaire qui oublierait que toute société quels qu’en soit les fondements doit se doter de règles communes acceptées et en retour partagées et respectées. Certains verront sans doute dans mon propos une dimension d’outrance et se sentiront dés lors dispensés d’en examiner la crédibilité. Et pourtant ! B) Notre syndicat est statutairement organisé autour d’un pluralisme des courants de pensée qui a pour mission de permettre la vigilance démocratique et la régulation du pouvoir par le contre pouvoir. Leur existence et leur multiplicité vise à favoriser et à garantir une vrai démocratie syndicale ascendante ,dans laquelle les édiles syndicaux n’ont de crédit et de pouvoir que par la volonté des adhérents, par le mandat qu’ils leur assignent , par le rendu compte et l'ecoute qu'à tout moment ils sont en droit de leur réclamer. Le relâchement des valeurs collectives de notre société syndicale et le repli sur soi que développent dans notre société une propension croissante au libéralisme économique , la mise en cause des exigences de la solidarité sociale, nourrissent, nous le savons tous, le désintérêt et l’indifférence pour toute reflexion commune En particulier, au sein des syndicats, associations et autres structures collectives et démocratiques . ,Cette conjoncture était opportune pour pérenniser à des fins particulières ,une situation syndicale interne que plusieurs tentatives de scissions orchestrées avaient placé temporellement sous le régime de la tendance unique. C’était une vrai tentation pour le secrétaire général et son cabinet. Force doit être de constater que le choix désormais structurel de la tendance unique est bien celui qui est orchestré .Il sera adopté de fait sans échange et sans confrontation des diversités , puisque le choix a été fait , au sommet syndical , de ne laisser aucun espace à l’organisation d’un véritable débat démocratique Et encore moins à la construction d’une quelconque alternative à une ratification de pure apparence démocratique dans laquelle le oui est largement incantatoire oucontraint, le non improductif et dénué de sens, le refus de vote dépourvu d’effet. Et ce quel que soit le nombre de mandants qui se seront exprimés dans les urnes ! Un vote pour caution , à la sauvette, telle est la signification profonde du bulletin de vote que les adhérents sont invités à émettre. A moins qu’il ne s’agisse simplement , en ce début d’année 2007 de faire plaisir aux dirigeants. C) ,Le choix qui va être ratifié sans appel est désormais structurel. C’est celui de la pensée et du régime unique pour garantir dans la durée la pérennité d’un régime syndical en mal de créativité et d’identité syndicale . Il existe pourtant parmi les modèles statutaires syndicaux connus des systèmes sans tendances§ Mais ils présentent pour certains responsables un écueil sérieux :celui du contrôle direct des dirigeants par les adhérents grâce à leur élection individuelle aux scrutin uninominal. On a ainsi vu en 1994, un an après l’implosion de la FEN , au premier congrès du SE , successeur du SNI et après la suppression des tendances dans ce syndicat et dans la FEN, plusieurs grands dignitaires de la fédération mordre la poussière. Rassurez vous, les couloirs de la démocratie au SE-SNI ont fourni sur le dos du vote des adhérents les remédes nécessaires à l’ effacement de tels déboires Mais la leçon a porté. On comprend mieux alors qu’il soit plus confortable et plus intéressant de prendre pour choix un fonctionnement des statuts à l’opposé de leur sens et de leur logique si ce n’est de leur lettre. D) Ancien secrétaire général " expérimenté ", fondateur et maître d’œuvre de la tendance majoritaireAUTREMENT à laquelle j ai donné le meilleur de moi même et apporté une contribution de pensée significative, je lance à tous les adhérents de mon syndicat un véritable cri d’alarme. Le fonctionnement dans lequel le SNETAA s’engage, par la seule volonté de son secrétaire général , suivi de son cabinet et de quelques autres responsables qui s’en accommodent avec profit, est pervers pour l’organisation et l’ensemble ses adhérents. E) A la lumière de mon expérience , dans un récent passé, je peux en décrire les effets et les dérapages inévitables sur un chemin sur lequel le SNETAA progresse rapidement depuis deux ans; Sans pluralisme de tendance, il n’y a pas de contre pouvoir. Encore moins de régulation , dés lors qu’il n y a plus entre les votes d’orientation de notre syndicat de contrôle et de dialectique démocratiques autres que ceux internes à une seule tendance appelée durablement et en permanence, en l’absence de prise de risque externe, à marcher au pas. .C’est la loi d’un système dans lequel les élus ne peuvent que s’aligner sur la règle d’approbation et sont appelés durablement à ne pas faire état de leur propre schéma de pensée, dés lors qu’il pourrait perturber l’autosatisfaction de fonctionnement des instances de pilotage.Le retour sur soi et l’autocritique individuelle ou collective de tendance sont dans ce cadre exclus des démarches d’analyse.... jusqu’au naufrage. Le scrutin de liste; lié dans une confrontation pluraliste, à la promotion et à la défense d’un projet syndical collectif et solidaire se dénature. .Le concept d’élu se dévoie. Il ne s’agit plus en effet sous couvert d’une ratification d’orientation de pure forme et dénuée de sens que de se répartir des siéges. En réalité le secrétaire général statutairement responsable de la tendance unique distribue arbitrairement les siéges selon des critères qui sont les siens et que l’on peut aisément imaginer(les pouvoirs territoriaux ,les conseillers du cabinet, les fidèles, les militants susceptibles d’être les plus malléables )…. C’est le fonctionnement napoléonien Les débats dans les instances où tous les élus, sont cooptés tout en restant hautement éjectables pour la moindre peccadille et ce au bon vouloir du n° 1 , ne peuvent qu’ouvrir la voie à la pensée unique, sauf une détermination singulièrement illusoire du secrétaire général à vouloir la rompre Et quand le pli est pris ,il devient bien difficile de défroisser le tissu ! Le courant de pensée syndical se transforme ainsi en écurie de course présidentielle ;C’est une nouvelle forme de tendance .IL faut bien alors parler de régime syndical L’absence de confrontation , la dépendance personnelle des élus à l’égard du grand dignitaire du régime, le souci de coller à la pensée du chef voire de la précéder , hypothèquent le nécessaire débat interne., les garanties et les fondements démocratiques des choix. L’argumentation devient étriquée ou absente .Elle est jugée inopportune ou inutile dés lors qu’il n’est plus nécessaire de plaider ou de convaincre,. La pensée s’appauvrit .En l’absence d’apport externe et d’une réelle et permanente évaluation par un processus démocratique ,le fonctionnement se referme sur les seules structures, par essence même compréhensives et diligentes, et donc contrôlables. 6) la conception d’un secrétaire général émanation d’une équipe cohérente, fruit d’un choix pluraliste des adhérents et homogènepour permettre la réalisation d’un projet syndical majoritaire à l’issue d’une controverse arbitrée par les urnes, se renverse. Le pouvoir vient d’en haut, le système aspire à la verticalité dans une logique descendante et s’enferme pour mieux se protéger. 7) .L’absence de frein externe à la tendance accroît parmi les membres de l’appareil les appétits d’autorité ,les diktats explicites puis implicites d’alignement de pensée et de soumission personnelle à l’échelon supérieur. L’exigence de valeur syndicale ,de compétence et de qualités humaines des responsables, la valorisation de la connaissance et de l’expérience de l’expérience , s’effacent .Un cynisme totalement irrespectueux des êtres humains et qui n’ a rien de syndical les remplace. 8) La notion même de courant de pensée disparaît et avec elle le respect et la force du contrat collectif confié par les adhérents .L’absence d’ évaluation et de contrôle autorisent à composer, à naviguer à vue sans aucun cadre réel et cohérent de réflexion.. Privé de repères , le système , pris de cours et déboussolé par l’absence d’une véritable réflexion , recours aux expédients dans ses choix et se range de façon croissante sous la bannière des maîtres du jeu syndical .L’indépendance et l’autonomie syndicale sont menacées 8) Les exigences de performances et d’efficacité syndicales se diluent et passent au second plan...Le travail et l’analyse se réduisent , la réactivité disparaît .Le souci de productivité syndical qui doit être celui du secrétariat national est gommé au nom des convenances et des disponibilités personnelles L’ensemble du syndicat se met à tourner sur lui même, au risque de ne plus voir s’accumuler les dangers de sa propre perte 9) Du secrétaire général choisi, par une équipe nationale et en son sein, on passe de fait à un président flanqué d’un cabinet. S’installe ainsi insidieusement dans les esprits une monarchie autoritaire mais d’apparence statutaire. 10) Les responsables , évaluées par le haut à l’aune de critères sans rapport avec leur travail ou leur efficacité, assurés de l’approbation sans condition de leur bilan et de leur pérennité ont alors tout loisir, dés lors qu’ils ne rompent pas le pacte de cour, de entredéchirer pour les places d’honneur quand ce n’est pas pour les miettes de l’apparence d’un pouvoir L’ADHERENT A DISPARU . Il n’a plus comme droit idéologique et syndical d’existence que celui d’honorer sa cotisation Il lui reste le plaisir intellectuel de se désolidariser par un vote que de toutes façons le régime de la tendance unique prive de tout effet . Il est bien évident qu’aucun mécanisme syndical n’est pur Et nul n’a l’innocence de penser que les processus démocratiques sont par nature absents de critiques ,à fortiori lorsqu’ils affrontent les situations d’urgence ou de crise. Mais le culte de l’unicité est d’essence totalitaire. D’aucuns penseront que je décris ici pour le SNETAA , par pur lyrisme intellectuel la menace d’un univers syndical KAFKAIEN . Retraité de ma propre volonté et donc désormais simple observateur de mon syndicat ,dont des hiérarques ont souhaité en mon absence m’écarter , je ne peux que redire ici que nous ne sommes pas dans la fiction . En deux ans et demi le parcours sur le chemin que je décris me paraît déjà important. et le pas est appelé à s’accélérer au cours de la prochaine mandature A défaut de prendre la dimension d’une telle évolution, le réveil pourrait être difficile à l’heure de vérité des échéances reelles :la vraie mesure de qualité de la défense et de la riposte syndicale, la confiance des personnels exprimée par l’adhésion au SNETAA, le crédit électoral, l’image d’indépendance par rapport au pouvoir …. Le vernis syndical n’y palliera pas ! D’aucuns se rassureront sans doute en estimant qu’il existe toujours une issue en cas de faillite : la vente à une autre organisation des adhérents et du fonds de commerce J'en connais le principe.les principaux responsables savent toujours sauver leur place et laisser la facture aux autres.; Je crains pour notre syndicat et au travers lui pour ses adhérents. ET ce n’est pas là un fonds de commerce , fût-il le mien.

bonne ANNEE rediffusion

Rendez vous en 2007 Bonne année

Temps d'orientation: maigre temps de soliloque?

Un nouvel éclat de rire La période qui est ouverte dans notre syndicat avec le débat du vote d’orientation ,sa préparation et son vote est, dans notre syndicat statutairement destinée à contraindre le collectif du SNETAA à une véritable réflexion . A la fois sur son bilan d’avant congrès et sur les orientations qui devront ,en conséquence, nourrir les mandats de l’organisation pour les trois prochaines années,. Autant dire que le torpillage de cette obligation qui conduit à célébrer la tendance unique ne peut que nourrir sans opposition l’autosatisfaction sur un bilan dont le clinquant affirmé n’a d’égal que le vide du contenu . Il légitime une absence d’effort de création intellectuelle sur l’orientation syndicale et dont les débouchés assurés sont la pauvreté dans le renouvellement des mandats qu’accompagne la médiocrité pour l’ambition syndicale La préparation intimiste du texte unique d’orientation se nourrit de soliloques ,inhérents à la pensée unique, et dont une logorrhée pourvoit au remplissage ; On y rencontre certaines affirmations qui se veulent populistes et incantatoires mais pourraient prêter à un franc rire si on se bornait à les apprécierau premier degré sans en mesurer les sous-jacents fâcheux On peut ainsi y lire , en guise d’épitaphe pour les retraités, l’unique considération auxquels ils aient droit : « maintenir à tout prix le lien intergénérationnel en donnant toute leur place ,mais rien que leur place comme à tous les autres aux collègues pensionnés. Snetaa-eil un jour, Snetaa-eil toujours » ; De la part d’une équipe dont un des premiers gestes fondateurs a été de virer dans les instances tous les retraités de tous les siéges de titulaires de la tendance unique etqui propose aujourd’hui aux adhérents un vote alibi pour parachever le travail en les excluant dans la foulée de tous les sièges de suppléants, le propos est pour le moins hilarant ! On mesure au plus juste ce que signifie pour les retraités être à leur place et la portée exacte d’une solidarité intergénérationnelle qui pourrait se résumer dans la maxime suivante :: « pousses toi de là que je m’y mette ! » Comme si le secrétaire général et son neo concurrent auraient pu hier accéder à leur siége sans le retrait volontaire de ses prédécesseurs ! Ce propos pourrait d’ailleurs être largement étendu à la situation de nombreux nouveaux responsables§ Ce choix de guerre des classes entre actifs et retraités, auquel invitent de fait les écrits de la majorités, consacre un syndicalisme à deux vitesses et le déshonore . Elle est indigne d’une direction syndicale qui a vocation de construire le progrès dans la solidarité. ; Elle révèle, plus que toute incantation, le crédit réel que l’on peut accorder à la direction syndicale d’aujourd’hui quant aux proclamations dont elle a truffé le texte sur l’ « ensemble ,le rassemblement, le collectif la solidarité » Seul semble être présente la terreur d’un passé dont des adhérents ou des responsables pourraient faire usage comme outil de référence ,d’évaluation et de mémoire ; Une bonne raison , somme toutes, pour éviter que les militants d’hier ne viennent rappeler à certains responsables d’aujourd’hui ce qu’étaient , il y a encore peu, les valeurs syndicales collectives de notre organisation et le sens profond du syndicalisme qui a forgé la confiance en elle du peuple syndical. A peine arrivée, la nouvelle équipe apparaît doncdéjà comme habitée par unepréoccupation essentielle, voire unique, : la pérennité de son pouvoir !; A la proclamation de doctrine de secte Snetaa un jour, Snetaa toujours proposée aux retraités pour corps de doctrine d’inféodation, je substituerai pour ma part la maxime : Syndicalisme un jour , Syndicalisme toujours ! Elle présente l’avantage de laisser aux retraités vis à vis de leur organisation, le droit à des revendications, totalement absentes si ce n’est volontairement ignorées par le texte, et à une exigence de respect bafouée, si ce n’est méprisée, par nos responsables syndicaux les plus éminents Celle qui est due aux anciens ! Ne serait ce qu’au nom de leur lutte collective passée . ! Celle qui a forgée les acquis d’aujourd’hui De ce point de vue, celui du COLLECTIF on pourrait rappeler que J ;Fournier et son secrétariat avaient réalisé le corps unique des personnels de l’enseignement professionnel (pcet )et l’égale dignité entre cols blancs et cols bleus, profs d’enseignement généraux et professeurs techniques d’atelier ; M Charpentier a fait de nous, avec nous,,idéologiquement et matériellement des profs de lycée ; B Pabot nous a permis d’accéder ,tous ensemble ,à l’égale dignité morale et matérielle avec les certifiés . C;Lage s’ouvrira t’il une ligne sur un tel tableau d’honneur syndical? Le bilan du premier mandat donne selon moi à en douter tant l’essentiel semble pour lui être ailleurs§ Et le vide de réflexion sur les orientations proposées ne me donnent guère à espérer de ma tendance, celle où j’ai mes racines. : AUTREMENT

archives disponibles décembre 2006

décembre 2006 29/12/06 La france est-elle riche? créé par pabotisis (0 commentaire(s))Les Français s'imaginent souvent , en leur for intérieur , être riches dans un pays ric... 29/12/06 220O visites créé par pabotisis (0 commentaire(s))Le compteur du Blog ,comme nous l'avons déja mentionné a été affecté, il y a quelques semaine... 28/12/06 Point de croissance... Point d'acquis créé par pabotisis (0 commentaire(s))Il y a 30 ans la croissance é 28/12/06 Pour un syndicat qui fasse son boulot de syndicat créé par pabotisis (0 commentaire(s))Le boulot d’ un syndicat, c’est entre autres missions d’assurer une vigilance démocratique, au no... 21/12/06 Devoir de mémoire:Un texte toujours d'actualité créé par pabotisis (0 commentaire(s))EDITORIAL 20/12/06 Des leçons syndicales que l'on doit à notre devoir de mémoire créé par pabotisis (0 commentaire(s))Seconde séquence du texte de mon intervention le 15 Décembre lors du colloque de l'INSTITUT D... 20/12/06 Un parfum d'ancien mais des enseignements syndicaux à ne pas oublier créé par pabotisis (0 commentaire(s))En dépit du refus du secrétaire général de me permettre l'accés à mes propres archives liées à la... 20/12/06 bonjour créé par pabotisis (0 commentaire(s))Aprés queques jours d'absence pour contraintes personnelles et familiales, je retrouve Points... 14/12/06 un message aux rsponsables syndicaux ...de Michel CHARPENTER.... créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 12/12/06 On sait au moins ce qui attend les profs créé par pabotisis (0 commentaire(s))mercredi, novembre 15, 2006 11/12/06 Au moins on sait ce qui nous attendrait au SE et à L'UNSA créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 03/12/06 Un grand éclat de rire.... créé par pabotisis (0 commentaire(s))Points de vue publie ci dessous une lettre de C.Lage rédigée le 30 novembre en réponse

archives disponibles novembre 2006

Novembre2006 29/11/06 interlude floralies de bourg créé par pabotisis (0 commentaire(s)) origine:Retmgen Bourg en bresse 29/11/06 Les Devoirs des enseignants, inscrits dans la convention internationale de 1966 créé par pabotisis (0 commentaire(s))devoirs des enseignants Libertés professionnelles61. Dans l'exercice de ses f... 26/11/06 les inégalités se creusent créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 26/11/06 ayez une pensée émue pour les patrons créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 26/11/06 autrement: écurie de course présidentielle? créé par pabotisis (0 commentaire(s))Fondateur d’une orientation qui a pour l’essentiel puisé sa réflexion et construit ses choi... 26/11/06 La direction de notre syndicat sur le chemin de la démocratie bananière créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 22/11/06 humour créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 22/11/06 un hommage rendu au contenu de ce blog créé par pabotisis (0 commentaire(s))Ce blog à été visité prés de 1500 fois depuis le 04 OCTOBRE;J'avais signalé dans les ... 22/11/06 Les 11 propositions internationales de l'UNESCO-BIT de 1966 pour les traitements créé par pabotisis (0 commentaire(s))Traitement des enseignants 114. Parmi les différents facteurs qui entrent en jeu dans... 21/11/06 quand le plumage de presse menace d'hypothèquer le ramage du SNETAA créé par pabotisis (0 commentaire(s))Le denier AP en ma possession tente de briller de mille feux pour impressionner l’adhérent 20/11/06 Mérite:l'état ignore délibérément sa signature créé par pabotisis (0 commentaire(s))"124. Aucun système de rémunération d'après le mérite ne devrait être inst 18/11/06 numéroter ses abattis? créé par pabotisis (0 commentaire(s))Entre une proposition pour mettre en permanence un surveillant dans chaque classe... 16/11/06 une orientation désorientée ou désorienter l'orientation? créé par pabotisis (0 commentaire(s))J’ai été, il y a quelques semaines, conduit à m’étonner ici de l’extrême pauvreté de la productio... 16/11/06 laprésidentielle des sondages créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 15/11/06 AFPEP D'HIER ET D'AUJOURD'HUI créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 15/11/06 chrysanthèmes pour les dix ans de l'AFPEP créé par pabotisis (0 commentaire(s))CHRYSANTHEMES POUR LES DIX ANS DE L’AFPEPLe congrès extraor 14/11/06 manipulation créé par pabotisis (7 commentaire(s))Curieuse surprise ce matin......Le compteur de fréquentation du blog qui enregistrait... 13/11/06 Il parait qu'il faudrait désomais faire 35 heures dans l'établissement d'enseignement! créé par pabotisis (0 commentaire(s))Une candidate à la Présidence à la Republique ,reprenant une proposition chére au SGEN-... 13/11/06 social démocratie et syndicalisme créé par pabotisis (0 commentaire(s))A l'heure ou le débat s'anime autour du modéle social français à mettre en oeuvre , le syndic... 10/11/06 SYNDICALISME INTERNATIONAL:le SNETAA sans voix créé par pabotisis (0 commentaire(s))CONCURRENTES,UNIES,MONOPOLISTIQUES…LES CONFEDERATIONS 09/11/06 Fin de la RECHERCHE DE GILLES MOREAU créé par pabotisis (0 commentaire(s))L’avenir de la précarité En rapprochant les différentes pièces de ce puzzle, on distingue netteme... 09/11/06 Séquence5 RECHERCHE GILLES MOREAU créé par pabotisis (0 commentaire(s))Ce retour de l’idée « professionnaliste » prépare le terrain à une nouvelle conception de la form... 09/11/06 Séquence4 :RECHERCHE GILLES MOREAU créé par pabotisis (0 commentaire(s))Les vertus formatrices de l’entreprise sont alors présentées comme novatrices. Comme l’affirme so... 09/11/06 Séquence 3 RECHERCHE:L'enseignement professionnel ou la défaite d'un projet émancipateur créé par pabotisis (0 commentaire(s))Former l’homme, le travailleur et le citoyen » Il faudra attendre le lendemain de la seconde guer... 09/11/06 Recherche:L'enseignement professionnel ou la défaite d'un projet émancipateur créé par pabotisis (0 commentaire(s))SUITE DE LA RECHERCHE DE GILLES MOREAULa formation professionnelle initiale des jeunes mérite mie... 09/11/06 RECHERCHE :l'enseignement professionnel ou la défaite d'un projet émancipateur créé par pabotisis (0 commentaire(s)) 06/11/06 la citation du jour créé par pabotisis (0 commentaire(s))« La bouse de vache est plus utile que les dogmes. On peut en faire de l’engrai 06/11/06 appétits pour le syndicalisme confédéré créé par pabotisis (0 commentaire(s))VERS UN SYNDICALISME INTEGRE A L’ETAT ? 05/11/06 un mauvais coup contre le statut des plp (FIN) créé par pabotisis (0 commentaire(s))Article 33 05/11/06 un mauvais coup contre le statut des plp créé par pabotisis (0 commentaire(s))EXTRAITS DU PROJET MINISTERIEL DE R2VISION DE 05/11/06 une lettre curieusement méconnue au SNETAA créé par pabotisis (0 commentaire(s))Décret sur les obligations de service des enseignants 05/11/06 Comment être plus corvéable et travailler plus pour gagner autant ! créé par pabotisis (0 commentaire(s))La publication sur le site du SNETAA 01/11/06 La FSU ment... le SNETAA accepte t-il? créé par pabotisis (0 commentaire(s))Chacun de nous ne sait peut-être pas que le SNETAA a été EXCLUS de la FSU par la justice.