samedi 13 janvier 2007

« La tentation de l’héritage dénaturé »

Mais ce qui n’est pas concevable - du point de vue de la démocratie ordinaire - c’est surtout de considérer cet espace transitoire comme un transfert de pouvoir, au sens le plus restrictif du terme - puisqu’il est entendu qu’une organisation syndicale est de facto démocratique dans ses usages comme dans ses combats sur le terrain des idées. Si d’aventure tel était le cas malgré tout, les instances militantes de l’organisation ainsi dupées, seraient alors en droit de considérer cette transmission dénaturée de l’héritage syndical, comme une perversion d’idées sous-jacente de la pensée du Collectif syndical en tant que tel. Cette perversion d’idées, informellement dirigée contre le collectif de l’appareil militant par un groupuscule d’apparatchiks auto-proclamés, le serait principalement dans le sens de seuls intérêts partisans, voire crypto-idéologiques, et dans celui de la confiscation de l’évolution de la pensée d’un syndicat désormais bâillonnée dans sa libre-expression. Dans une même logique, il est entendu qu’une organisation syndicale - indépendante dans ses orientations - est démocratique de jure, dans ses structures et ses délégations de pouvoir, sur la base de ses mandats inhérents à l’histoire politique du syndicat et à ses priorités. Une nouvelle équipe porte sur ses épaules l’exclusivité du poids des responsabilités qu’elle a, en même temps, appelé de ses vœux pour elle-même, non seulement au titre des individus qui la composent, mais, au-delà, au titre de sa globalité spécifique. C’est ce qu’on appelle la dynamique de groupe et les conclusions afférentes y participant dans les faits. Ce n’est pas rien. ARGOS