jeudi 11 janvier 2007

Temps d'orientation: maigre temps de soliloque?

Un nouvel éclat de rire La période qui est ouverte dans notre syndicat avec le débat du vote d’orientation ,sa préparation et son vote est, dans notre syndicat statutairement destinée à contraindre le collectif du SNETAA à une véritable réflexion . A la fois sur son bilan d’avant congrès et sur les orientations qui devront ,en conséquence, nourrir les mandats de l’organisation pour les trois prochaines années,. Autant dire que le torpillage de cette obligation qui conduit à célébrer la tendance unique ne peut que nourrir sans opposition l’autosatisfaction sur un bilan dont le clinquant affirmé n’a d’égal que le vide du contenu . Il légitime une absence d’effort de création intellectuelle sur l’orientation syndicale et dont les débouchés assurés sont la pauvreté dans le renouvellement des mandats qu’accompagne la médiocrité pour l’ambition syndicale La préparation intimiste du texte unique d’orientation se nourrit de soliloques ,inhérents à la pensée unique, et dont une logorrhée pourvoit au remplissage ; On y rencontre certaines affirmations qui se veulent populistes et incantatoires mais pourraient prêter à un franc rire si on se bornait à les apprécierau premier degré sans en mesurer les sous-jacents fâcheux On peut ainsi y lire , en guise d’épitaphe pour les retraités, l’unique considération auxquels ils aient droit : « maintenir à tout prix le lien intergénérationnel en donnant toute leur place ,mais rien que leur place comme à tous les autres aux collègues pensionnés. Snetaa-eil un jour, Snetaa-eil toujours » ; De la part d’une équipe dont un des premiers gestes fondateurs a été de virer dans les instances tous les retraités de tous les siéges de titulaires de la tendance unique etqui propose aujourd’hui aux adhérents un vote alibi pour parachever le travail en les excluant dans la foulée de tous les sièges de suppléants, le propos est pour le moins hilarant ! On mesure au plus juste ce que signifie pour les retraités être à leur place et la portée exacte d’une solidarité intergénérationnelle qui pourrait se résumer dans la maxime suivante :: « pousses toi de là que je m’y mette ! » Comme si le secrétaire général et son neo concurrent auraient pu hier accéder à leur siége sans le retrait volontaire de ses prédécesseurs ! Ce propos pourrait d’ailleurs être largement étendu à la situation de nombreux nouveaux responsables§ Ce choix de guerre des classes entre actifs et retraités, auquel invitent de fait les écrits de la majorités, consacre un syndicalisme à deux vitesses et le déshonore . Elle est indigne d’une direction syndicale qui a vocation de construire le progrès dans la solidarité. ; Elle révèle, plus que toute incantation, le crédit réel que l’on peut accorder à la direction syndicale d’aujourd’hui quant aux proclamations dont elle a truffé le texte sur l’ « ensemble ,le rassemblement, le collectif la solidarité » Seul semble être présente la terreur d’un passé dont des adhérents ou des responsables pourraient faire usage comme outil de référence ,d’évaluation et de mémoire ; Une bonne raison , somme toutes, pour éviter que les militants d’hier ne viennent rappeler à certains responsables d’aujourd’hui ce qu’étaient , il y a encore peu, les valeurs syndicales collectives de notre organisation et le sens profond du syndicalisme qui a forgé la confiance en elle du peuple syndical. A peine arrivée, la nouvelle équipe apparaît doncdéjà comme habitée par unepréoccupation essentielle, voire unique, : la pérennité de son pouvoir !; A la proclamation de doctrine de secte Snetaa un jour, Snetaa toujours proposée aux retraités pour corps de doctrine d’inféodation, je substituerai pour ma part la maxime : Syndicalisme un jour , Syndicalisme toujours ! Elle présente l’avantage de laisser aux retraités vis à vis de leur organisation, le droit à des revendications, totalement absentes si ce n’est volontairement ignorées par le texte, et à une exigence de respect bafouée, si ce n’est méprisée, par nos responsables syndicaux les plus éminents Celle qui est due aux anciens ! Ne serait ce qu’au nom de leur lutte collective passée . ! Celle qui a forgée les acquis d’aujourd’hui De ce point de vue, celui du COLLECTIF on pourrait rappeler que J ;Fournier et son secrétariat avaient réalisé le corps unique des personnels de l’enseignement professionnel (pcet )et l’égale dignité entre cols blancs et cols bleus, profs d’enseignement généraux et professeurs techniques d’atelier ; M Charpentier a fait de nous, avec nous,,idéologiquement et matériellement des profs de lycée ; B Pabot nous a permis d’accéder ,tous ensemble ,à l’égale dignité morale et matérielle avec les certifiés . C;Lage s’ouvrira t’il une ligne sur un tel tableau d’honneur syndical? Le bilan du premier mandat donne selon moi à en douter tant l’essentiel semble pour lui être ailleurs§ Et le vide de réflexion sur les orientations proposées ne me donnent guère à espérer de ma tendance, celle où j’ai mes racines. : AUTREMENT