mardi 17 novembre 2009

Puisque le peuple vote contre le gouvernement ,il faut dissoudre le peuple(« Berthold Brecht)

« Le duo de direction du Snetaa vient de trouver sur sa route un adversaire redoutable : la démocratie. 

C’est évidemment pour eux,  essayez donc un peu de vous mettre à leur place, une mauvaise rencontre !

Le secrétaire général de circonstance, fervent adepte de tout de qui est unique, de la maigre pensée au courant syndical courtisan en passant par sa conception de lui-même s’était jusqu’a ce jour bien gardé à son égard de toute familiarité inutile et de tout tutoiement.

Et pour n’avoir pas à l’encenser, il ne s’était guère cru obligé de la respecter.

On se rappellera à ce sujet que pour n’avoir aucun débat avec le précédent secrétaire général ,dés lors qu’il était bien en peine d’en nourrir ou d’en entendre le contenu,le secrétaire général n’avait pas rien fait de moins moins que d’interdire, par ukase et sans autre forme de procès d 'essence démocratique , à son prédécesseur élu et régulièrement mandaté tout accès au congres.

On veut bien discuter, mais avec ceux qu’on choisit et a condition qu 'ls soient du même avis !C’est le syndicalisme du pas de l’oie.

Quelques milliers d’euros de l’argent des syndiqués, bien nourris par sept procédures judiciaires toutes perdue avec pour seul résultat "syndical "quelques effets de manche auto-suffisantes d’un avocat salués peu ou prou par des ricanements sous cape judiciaires, n’auront pas suffi à le sortir de sa linéarité de pensée.

Il a réitéré ce grand chapitre d’histoire du Snetaa, sans même avoir pris la peine d’en retisser la trame, à l’égard d’un trublion qui a eu la sotte intelligence et l’audace d’annoncer sa future candidature au secrétariat général et de demander quelques comptes au nom d'un menu peuple syndical attaché aux valeurs du syndicalisme et à sa morale altruiste.

Voila le camarade ipso -facto menacé d’être trainé devant le dieu justice pour y recevoir les verges !

On peut bien sûr estimer, à contre sens des valeurs convenues et partagées, qu’en syndicalisme on n’est pas obligé d’avoir lu "l’archipel du goulag "et encore moins d’en partager les analyses !

Aujourd’hui le boomerang est revenu, la contestation au sens noble est redevenue un outil de régulation de la démocratie syndicale

Fait plus significatif, cette conception semble aujourd’hui fortement partagée et approuvée par une base syndicale qui entend reprendre le contrôle d’un syndicat qui échappe à ses syndiqués.

Elle semble bien en passe d’y parvenir ou pour le moins de marquer des points;

Ce serait un bien.

Voila la camarilla du secrétaire général qui avait perdu l’habitude de rendre compte et de justifier véritablement ses choix contrainte de faire campagne pour aller aux urnes !

Sans qu’on lui ait demandé son avis et en dépit de ses manœuvres pour faire taire l’insolent et étouffer dans l’œuf la bronca qui s’annonce !

Contre le menu peuple des adhérents qui s’est mis en nombre et à juste titre à considérer que l’alternance électorale, mijotée au fonds des chaumières syndicales, aujourd’hui mature et responsable, pouvait être plus efficace pour les intérêts des adhérents du syndicat que la prise de la Bastille ou une nuit des longs couteaux

En campagne, mais sur quel bilan et pour quel programme ?

La proposition d’une politique d’accompagnement pour se faire le chantre de la politique ministérielle ?

Qui n’en en a pas vu l’excellence du bilan en matière de défense de l’enseignement professionnel et d’avancées syndicales pour les personnels et les jeunes ?

Pour remettre à une autre fédération, à l’instar des bourgeois de Calais, les clefs du Snetaa et les outils de sa disparition en prétendant ,en plein fantasme entretenu,que celui-ci est assiégé par une prétendue réforme de la représentativité syndicale ?

Qui peut vraiment croire à la thèse de l’adversaire extérieur ?

Qui peut croire enfin à la version d’un syndicat miné par les agissements d’une cinquième colonne à la solde de l’étranger ?

L’époque est révolue ou l’on pouvait se permettre de proclamer à des fins électorales que les chars soviétiques allaient camper sur la place de la Concorde !

Faute de munitions pour présenter un bilan et des orientations vides de tout contenu , la camarilla du secrétaire général a décidé de déplacer le débat .

Pour n’avoir pas à parler d’elle même, elle parlera des autres!

A défaut de parler du présent et de l'avenir, elle parlera du passé et des prédécesseurs!

Et en leur absence, s’il vous plait, pour ne pas être exposé à des retours de baton sur les contre-vérités ,les allusions ou les allégations y compris sordides qu’elle livrerait  en pâture publique au fil des assemblées.

J’apprends ainsi, après quelques années de mépris que je suis redevenu un sujet de prédilection !

Je découvre par quelques retours, ici ou là ,que j’aurais par exemple perdu des milliers d’adhérents, cassé le syndical et représenté pour lui un fléau.

C’est un peu étonnant de la part de ces braves gens qui ont été pendant de nombreuses années pendant mes mandatures Secrétaire national ou membres du bureau national,.

Se serait-ils alors démarqués quand et sous quelle forme ? Et aurais ja abuser de leur choix

il faut qu’ils le disent !

Etle démontrent!

Ou n’auraient –ils pas bien au contraire  manquer,comme j ’en ai le souvenir, d’approuver mon action, parfois même au delà de ce que je leur demandais moi-même !

J’apprends par exemple que s’il y a des pratiques indemnitaires dérivantes et contestées d’aujourd’hui, ce serait grâce à moi !

Pour une fois que  sans vergogne la camarilla se réclame de moi !

Et il y a abondance sur un terrain ou le secrétaire général a pourtant la couenne sensible: pour ne pas être diffamé, commençons par en faire de même sur les autres !

Pour se dégager du bourbier dans lequel ses actes l’ont entrainée , la camarilla de la direction pense t-elle glaner des voix en arrosant le terrain pour le rendre boueux ?

Ce que je sais c’est que la FEN avait décidé et annoncé à son congrès à Perpignan la disparition du SNETAA et sa dissolution dans le SE.

Ce que je sais, c’est que l’action de l’équipe du SNETAA l’a sauvé et lui a permis à l'époquie  de garder plus de 85%de ses adhérents.

Ce que je sais c’est que le syndicat n’a pas quitté la FSU comme claironné complaisamment à charge ici ou là , mais qu’il en a été exclu par une décision de la chambre sociale du tribunal de grande instance de PARIS à la demande d’un secrétaire général la de la FSU ,à l’époque en mal de crédit, et d’une poignée des propres dirigeants de notre syndicat soucieux de se mettre rapidement dans leurs meubles syndicaux et dans  leurs galons de dirigeants quel qu’en soit le prix.

Ce que je sais c’est que l’action de l’équipe qui m’entourait a fait que la malfaisance n’a que peu payé !

Ce que je sais c’est que j’ai passé le flambeau d’un Snetaa fortement majoritaire sur son secteur face à l’arrivée de deux nouveaux syndicats managés par deux fédérations puissantes en crédit et en moyene matériels et humains

Ce que je sais c’est que, considérant l’évolution vers une contractualisation croissante et massive de la fonction publique génératrice de revendication et d’intérêts singuliers le syndicat avait donné la liberté à plusieurs centaines adhérents contractuels de se constituer en syndicat autonome ,

Ce que je sais c’est qu’à contrario de la lucidité  confirmée d’un tel choix, il y a été mis fin pour de sordides question d’habillage des effectifs syndicaux

Ce que je sais, c’est que le chiffre de 18000 adhérents n'a existé que dix ans au moins avant mon arrivée au secrétariat et que les effectifs syndicaux ont été régulièrement publiés et diffusés à chaque congrès.

Ce que je sais c’est que les reculs en voix et en effectifs du syndicat d’aujourd’hui ne doivent rien à une situation de tension externe qu’elle soit syndicale, sociale ou revendicative, qu’il faut en chercher les raisons ailleurs et que le syndicat s’éteint

Ce que je sais, et c’est le plus important, c’est que c’est aux équipes managés par B.PABOT qu’on doit un bilan des acquis parmi les plus significatifs de notre histoire syndicale,notamment,

L’Intégration de tous au deuxième grade

L’Intégration comme PLP 1 de tous les retraités PCET

La multiplication par 20 du « stock » de sièges pour la hors classe(qui sont proposés pour les plp1 lorsqu’ils sont libérés)

Le prolongement par l’obtention des 18 heures pour tous de la réduction du service de trois heures obtenue par l’équpe de Michel Charpentier et partiellement gérée par moi-même

Le relèvement massif du taux des heures supplémentaires;

Ce que je sais c’est que chaque fois ce sont des dizaines de millions d’euros qui se sont déversés sur les PLP !

Ce que je sais c’est qu’au bilan ce sont des milliers de francs mensuels (ou des centaines d’euros) supplémentaires obtenu pour chacun pour un temps de travail hebdomadaire massivement réduit

Ce que je sais c’est que des milliers de PLP ont pu bénéficier d'une retraite massivement augmentée parfois même pour certains jusqu'à 30% et que ceux qui ne sont pas partis ,si nous savons défendre nos acquis, en bénéficieront

Ce que je sais c’est que ce combat pour les acquis des anciens profite aujourd’hui aux jeunes entrés dans la profession, même s’ils n’en ont pas conscience et qu’ils auraient tort de les considérer comme des dus.

Les acquis collectifs ne sont jamais dus et ceux qui le croient n’en glanent aucun!

Dans quel corps y a-t-il eu de telles avancées en douze années de mandat ?

Preuve en est faite aujourd’hui avec une camarilla de direction qui pense aux cotés de son prince que l’accompagnement est préférable à la revendication.

Si la camarilla actuelle de direction avait un tel bilan et si les dérives syndicales sur la suppression du BEP et la disparition du baccalauréat professionnel ne m’avaient pas conduit à quitter le syndicat pour n’avoir pas en conscience à me trahir moi-même, nul doute que je me serais peut-être senti contraint à lui voter mon soutien .

Mais avec la vacuité de son bilan il serait décent, et elle s’en honorerait , de m’éviter ses miasmes qui n’ont rien de syndical.

B.PABOT