dimanche 21 octobre 2007

Cessez de considérer les retraités exclusivement en terme de coût !

C'est ce que viennent d'écrire au Premier ministre les organisations du pôle des retraités Fonction publique au cours de leur réunion du mardi 16 octobre. Excédées par les diverses mesures annoncées ces dernières semaines, elles ont décidé de réagir collectivement aux attaques dont les retraités sont l’objet par la publication d'une déclaration commune en forme de lettre ouverte à l’occasion de la "semaine bleue", courrier envoyé aussitôt à Matignon et aux médias nationaux . « Nous sommes au coeur de la semaine bleue. Cette manifestation annuelle est un moment privilégié pour renforcer les liens entre les génénrations, pour réaffirmer que les séniors ont toute leur place dans notre société. Au lieu de cela, ils viennent d'apprendre deux mesures inadmissibles - limitation à 1,1% de la revalorisation des pensionspour 2008 alors que l'inflation est estimée à 1,6%. Cela équivaut à considérer que les retraités ont un trop perçu de pension de 0,5% pour l'année 2007. -instauration de franchises médicales, c'est à dire la création d'un impôt sur la maladie. Les 13 millions de retraités que compte notre pays ne doivent pas être les oubliés de la croissance. Bien que vous reconnaissiez l'érosion permanente de leur pouvoir d'achat, vous ne proposez aucune mesure concrète pour y mettre un terme. Pire, vous créez de nouvelles inégalités en créant de nouvelles taxes qui les touchent prioritairement . Les titulaires de pensions de faibles montants ne disposent pas des moyens qui leur permettraient de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires et de vivre dans la dignité... » (TEXTE FGRFP)

une pensée pour les collégues retraités

A défaut d'une information du secteur retraité du SNETAA....et avec une pensée pour les collégues! B.P Pans, le 16 octobre 2007 PÔLE DES RETRAITÉS DE LA FONCTION PUBLIQUE LA "SEMAINE BLEUE" DES RETRAITÉS : Niveau des pensions et franchises médicales LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE Nous sommes au cœur de la «semaine bleue». Cette manifestation annuelle est un moment privilégié pour renforcer les liens entre les générations, pour réaffirmer que les seniors ont toute leur place dans notre société. Au lieu de cela, ils viennent d'apprendre deux mesures inadmissibles : - limitation à 1,1 % de la revalorisation des pensions pour 2008, alors quel'inflation est estimée à 1,6%. Cela équivaut à considérer que les retraités ontun trop perçu de pension de 0,5 % pour l'année 2007 ; - instauration de franchises médicales, c'est-à-dire la création d'un impôt sur lamaladie. Les 13 millions de retraités que compte notre pays ne doivent pas être les oubliés de la croissance. Bien que vous reconnaissiez l'érosion permanente de leur pouvoir d'achat, vous ne proposez aucune mesure concrète pour y mettre un terme. Pire, vous créez de nouvelles inégalités en créant de nouvelles taxes qui les touchent prioritairement Les titulaires de pensions de faibles montants ne disposent pas des moyens qui leur permettraient de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires et de vivre dans la dignité. C'est pourquoi nous dénonçons vigoureusement : - la méthode de revalorisation des pensions de retraite qui sous-estime gravementles effets de l'inflation. L'indice utilisé, de plus en plus contesté, provoque àmoyen et long terme une perte importante de pouvoir d'achat. C'est pourquoi, nous rappelons que : - les retraités, comme les autres citoyens et peut-être plus douloureusementqu'eux parce que plus fragiles, sont confrontés à des hausses du coût de la viequi amputent leurs pensions : _- Hausse des dépenses de santé directes (divers forfaits, dépassements d'honoraires ou futures franchises annoncées). -Hausse des cotisations des complémentaires santé ; -Hausse des dépenses d'énergie ; => Hausse des aliments en cours ; - Hausse des restes à charge pour le maintien à domicile ou l'hébergement en établissement Cessez de considérer les retraités exclusivement en ternie de coût ! Us sont, au même titre que les autres citoyens, des acteurs économiques à part entière dans le fonctionnement de notre société, qu'il s'agisse du domaine de la santé, de l'aide à la personne ou encore des loisirs. Piliers incontournables de l'aide aux ascendants, aux enfants, voire aux petits-enfants, en même temps qu'acteurs essentiels dans les milliers d'associations qu'ils font vivre par leurs activités bénévoles, ils sont les tisseurs de liens sociaux au même titre que des créateurs de richesse. C'est pourquoi nous demandons une juste reconnaissance de nos droits en revendiquant fermement la revalorisation de nos pensions afin de garantir le rattrapage de notre pouvoir d'achat. Nous demandons l'abandon des franchises médicales qui frappent plus particulièrement la population des personnes âgées, amputant d'autant leur pouvoir d'achat, car nous sommes convaincus qu'il existe d'autres pistes pour réduire le déficit de la sécurité sociale. Contacts : Association Nationale des Retraités de la Poste et deFrance Télécom (ANR La Poste et France Télécom)____ Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique(FGRFP)___________ ... Fédération Nationale des Officiers Mariniers en Retraite (FNOM)_____ Union Nationale du Personnel en Retraite de laGendarmerie (UMPRG)_____ Union Nationale des Retraités de la Police (UNRP)

Retraités : le mépris

Extrait d'une NOTE FSU
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale annonce une revalorisation des pensions et retraites au 1er janvier 2008 de 1,1% alors que la hausse des prix prévue pour cette même année est de 1,6%. Cette ponction de 0,5% - une première depuis 1993 - est justifiée par le gouvernement par un trop perçu de 0,5% au titre de l’année 2007 (hausse prévue 1,8% hausse constatée 1,3% estimées par l’indice INSEE). Cette décision est une provocation à l’égard de l’ensemble des retraités dont la baisse du pouvoir d’achat est soulignée par les études d’organismes officiels comme le COR et la DRESS. Cette décision augure mal du contenu de la conférence sur l’évolution des retraites et pensions prévue pour l’automne 2007. Elle marque un mépris pour le million de retraités et personnes âgées qui vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et annonce de nouvelles difficultés pour tous. Elle s’ajoute aux mesures nouvelles de déremboursement des soins et d’augmentation des restes à charge pour les personnes contenus dans le même projet de loi.

Pensions des retraités/ Aprés la semaine bleue d'action

Conférence sur la revalorisation des pensions Les organisations syndicales de retraités et la FGR-FP se préparent pour la conférence revalorisation des pensions, théoriquement prévue au dernier trimestre 2007. Réunies le jeudi 21 juin au siège national de la FGR-FP, les organisations syndicales de retraités CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, FGR-FP et UNSA retraités ont décidé de demander une audience collective au ministre Xavier Bertrand Sur certains sujets comme les franchises médicales ou la perte d’autonomie, des réponses aux interrogations formulées lors de la campagne présidentielle sont attendues avec beaucoup d'impatience par les organisations, néanmoins la position quasi commune est qu’il faut laisser un peu de temps – mais pas trop – au nouveau pouvoir pour concrétiser les promesses de campagne favorables aux retraités. (Texte FGRFP)

EDUCATION: Désunis le18 octobre pour plus d'unité mi-novembre?

Lettre ouverte au président de la République . Monsieur le Président, Améliorer la réussite scolaire de tous les jeunes, il n'y a rien de plus urgent ! Vous semblez découvrir ce que nous n'avons cessé de dénoncer : après des années de progrès constants, de hausse du niveau de formation des jeunes, le système éducatif peine encore à remédier à l'échec scolaire de milliers de jeunes en difficulté. Mais cette crise est d'autant plus urgente à traiter qu'elle s'inscrit dans une société qui voit grandir les inégalités sociales et territoriales. S'il y a des difficultés dans l'Ecole, elles renvoient aussi, tout le monde le sait, à des difficultés vécues au quotidien hors de l'école par des milliers d'enfants et de jeunes. Non, tous les enfants n'ont pas les mêmes chances au départ, tous les jeunes n'ont pas les conditions de vie, de santé, d'équilibre qui leur permettent, sans accompagnement, d'accéder aux apprentissages, de se projeter dans l'avenir. Aider efficacement les jeunes les plus en difficulté, former les enseignants pour cela, combattre les inégalités sociales et le danger que représenterait l'instauration d'une Ecole à deux vitesses, ouvrir un avenir positif pour tous les jeunes, rien de plus difficile, rien de plus compliqué sans doute, mais rien de plus indispensable pour les jeunes, pour nous, pour l'avenir du pays. C'est pourquoi l'Ecole doit réussir à se transformer. C'est ce défi là que doit relever le Service Public d'Education, parce qu'il est le seul à pouvoir le faire, pour tous, et pas seulement pour les plus favorisés ou les « méritants ». C'est une question d'avenir, c'est un enjeu de démocratie. « Egalité des chances » ou « ambition-réussite », ces grands mots, tout comme les polémiques stériles sur les méthodes d'enseignement, ne peuvent tenir lieu de politique de transformation démocratique de l'Ecole. Au contraire, supprimer des milliers de postes, réduire l'offre d'enseignement pour tous, libéraliser la carte scolaire pour laisser se développer des ghettos scolaires, jouer la concurrence entre établissements, annoncer un collège éclaté, favoriser l'école privée, c'est menacer gravement le service public. Comment avancer avec une politique guidée par la seule réduction des coûts ? Tristement historique, la suppression de 11 200 emplois dans l'Education nationale (et peut-être plus dans les années à venir), s'ajoutant aux milliers déjà subies, annonce encore plus àe précarité, de difficultés, pour tous, personnels, familles, élèves. C'est inacceptable. L'école, les enfants et les jeunes méritent mieux. L'avenir des enfants d'aujourd'hui, leur formation de citoyen et leur insertion professionnelle ne peuvent pas se réduire à un problème de « rentabilité » du système, encore moins s'organiser en sélections successives avant le collège, les lycées ou l'université. Leur avenir se joue dès la maternelle, il se joue dans des classes moins chargées, il se joue dans un collège pour tous, il se joue dans la mise en oeuvre de pédagogies et d'organisations prenant en compte chacun, permettant l'accès de tous aux savoirs, à la culture. Il se joue certes avec des études dirigées, mais aussi et surtout avec une meilleure cohésion de la communauté éducative, des enseignants formés, des personnels pour accompagner, aider à tous les niveaux enfants et adolescents. Nous voulons une politique éducative ambitieuse faisant avancer notre École publique en mettant au cœur la réussite de tous les jeunes. Nous voulons pour cela d'autres choix, un autre budget, une autre politique. Nous vous prions d'agréer, Monsieur le président de la République, l'expression de notre haute considération.CE, CRAP-Cahiers pédagogiques, FAEN, FCPE, FERC-CGT, FIDL, FSU, GFEN, ICEM-Pédagogie Freinet, Ligue de l'enseignement, SGEN-CFDT, UNEF, UNL, UNSA Education ....... .Inter fédérale de la Fonction Publique L'inter- fédérale s'est réunie lundi 1er octobre. Elle a donné lieu à des convergences pour condamner les propositions du président de la République. Les divergences syndicale s‘étaient, par contre, affichées sur l'action du 18 octobre . ......Communiqué CGT-CFDT -FO- UNSA- FSU- CFTC- Solidaires La conférence de ce matin dans la continuité du discours de Nicolas Sarkozy n'a pas apporté de réponse aux revendications portées par les fédérations de fonctionnaires : • pour le rattrapage des pertes de pouvoir d'achat et l'ouverture immédiate de négociations salariales ; • pour un emploi public statutaire basé sur les besoins réels en matière de services publics ; • pour préserver et améliorer le statut de la fonction publique et l'indépendance despersonnels ; • pour un service public de qualité et de proximité répondant encore mieux aux besoins detoute la population. Les fédérations de fonctionnaires conviennent de se revoir le 26 octobre pour décider des modalités d'une action nationale à la mi-novembre indépendamment des initiatives décidées d'ici là.

mardi 16 octobre 2007

18 octobre: une épreuve que les salariés ne peuvent pas perdre.

Le Snetaa appelleà la grève le 18 octobre. C'est à mes yeux une excellente initiative. Les syndicalistes fonctionnaires et le gouvernement n'ont en effet rarement eu autant de terrains de choix contradictoires et de confrontations ouvertes ,à venir ou potentielles; Outre le transfert progressif sur les salariés de la couverture des soins médicaux et de la vieillesse et les atteintes aux droits des régimes de retraite,on y trouve en plus pour les fonctionnaires l'annonce de la révision du statut de la fonction publique, les suppressions budgétaires d'emploi , laprécarisation , le mérite, le blocage des augmentations de salaires pour contraindre les personnels à s'engager dans les heures supplémentaires et éclater les références hebdomadaires et collectives de travail,.... Il s'agit bien là de vraies perspectives pour un demantélement du statut de la fonction publique . Mais aussi pour un recul de l'emploi ,pour la disparition des protections des statuts con,pour un gel des rémunérations ,pour un recul des droits des fonctionnaires... Nul ne sait vraiment quelles seraient les frontières des reculs recherchés . Mais chacun voit bien que les fonctionnaires n'y trouveront nul profit, sauf à croire par postulat que toute réforme est par essence profitable à ceux auxquels elle s'adresse. De commission Pochard-Rocard en tables rondes fonctions publiques, de livre blanc en prétendues négociations, les faux semblants de l'ouverture sont nombreux. Ils ont mission de donner le beau rôle à un gouvernement qui cherche à prendre appui sur une opinion publique, favorable selon les sondages à son action. Selon la SOFRES, 66%des français estiment en effet "urgente" une réforme de la fonction publique. Pourtant, 77%d'entre eux en ont une bonne opinion, 77% la considérent compétente , 90%la jugent utile.
61 % des personnes questionnées pensent qu'elle "coûte cher au contribuable" ou qu'elle "bénéficie de privilèges trop nombreux". Un autre sondage, réalisé par L'Ipsos auprès des fonctionnaires, souligne qu'ils seraient plus de trois sur quatre à comprendre la "nécessité" d'un changement ("tout à fait" à 42 %, "plutôt" à 35 %).
Il faut aussi s'attendre à se voir reprocher le coût d'une fonction publique qui consommerait à elle seule pour ses actifs et ses retraités 44% du budget de l'état.
Une fois encore il faudra donc pour les fonctionnaires et leurs représentants affuter les arguments et plaider les vraies véritées pour gagner le combat de l'opinion. Cela requiert en premier le refus de toute culpabilisation individuelle et collective et la volonté chevillée au corps de gagner un autre combat: celui de la mobilisatiion des collégues fonctionnaires. Un tel choix passe par une unité syndicale claire et sans calculs. Communiqué du 1er octobre 2007 Le SNETAA-eiL et le SNFOLC appellent à la grève le 18 octobre Le SNFOLC et le SNETAA-eiL, qui ont toujours condamné la loi Fillon de 2003 en particulier parce qu’elle portait le nombre d’annuités exigibles à 40 annuités et au-delà à partir de 2008 ne sauraient accepter les mesures annoncées par le gouvernement contre les régimes spéciaux qui visent à diviser les salariés pour s’en prendre en réalité à l’ensemble des régimes de retraite et, tout particulièrement, au Code des pensions civiles et militaires auquel sont rattachés les personnels de l’Education nationale. Les déclarations gouvernementales délibérément alarmistes ne font que préparer une remise en cause profonde de toute la protection sociale. L’objectif est d’abaisser le montant des retraites par le système de décote en rendant de plus en plus difficile la réalisation des annuités exigées mais aussi en imposant le calcul des pensions non plus sur le salaire des 6 derniers mois mais sur les 25 meilleures années. La conjonction de ce double dispositif ne pourrait qu’aboutir à une véritable paupérisation des retraités. C’est aussi le statut national des fonctionnaires qui est visé. Le calcul de la pension sur les 25 meilleures années casse la logique du déroulement de carrière : c’est prétendre substituer aux garanties de la grille indiciaire de la Fonction publique une rémunération individualisée basée sur des critères subjectifs liés au mérite et à la performance. Le SNETAA-eiL et le SNFOLC réaffirment solennellement leur attachement à la structuration de la Fonction publique d’Etat en corps et au recrutement des fonctionnaires par les concours nationaux. C’est ainsi que sont garanties leur qualification et leur indépendance mais aussi l’égalité des citoyens dans l’accès aux services publics. Nos revendications visent à défendre les intérêts matériels et moraux légitimes des personnels de l’Education nationale et garantissent en même temps les droits des jeunes à l’instruction. Le SNFOLC et le SNETAA-eiL rappellent que les fonctionnaires, dont les personnels de l’EN, ne sont demandeurs ni d’un « pécule » pour quitter leur poste, ni de contrats de droit privé, ni d’heures supplémentaires censées pallier la suppression massive de postes et la scandaleuse amputation de leur pouvoir d’achat (30% depuis 25 ans, 7% depuis 2000), ni de l’embauche de personnels précaires. Nos organisations condamnent la généralisation de mesures de privatisation de la Fonction publique et de démantèlement de l’Etat. Le SNETAA-eiL et le SNFOLC revendiquent : - la sauvegarde du Code des pensions civiles et militaires - le retour aux 37,5 annuités pour tous, public-privé, (2% par annuité) - le calcul de la pension sur les 6 derniers mois - le maintien du statut de fonctionnaire d’Etat et des statuts nationaux des enseignants - le maintien de la définition des obligations de service en heures de cours hebdomadaires dans les disciplines de recrutement sans annualisation ni globalisation. - la réouverture des concours de recrutement dans toutes les spécialités, l’annulation des suppressions et la création des postes nécessaires Le SNETAA-eiL et le SNFOLC considèrent que, lorsque les intérêts de tous les salariés sont en jeu, il ne faut pas opposer les catégories mais au contraire mettre tout en œuvre pour réaliser l’unité la plus large. C’est pourquoi ils se félicitent des premières convergences d’appels à la grève le 18 octobre à l’initiative des fédérations de cheminots et décident d’appeler à leur tour. Elles invitent leurs instances à tous les niveaux à prendre contact pour organiser ensemble la mobilisation. SNETAA-eiL SNFOLC 74 rue de la Fédération 6 rue Gaston Lauriau 75739 PARIS CEDEX 15 93513 MONTREUIL CEDEX ( 01 53 58 00 30 ( 01 56 93 22 44

lundi 8 octobre 2007

EN PASSANT PAR LES REGIMES SPECIAUX...

.. LES REGIMES SPECIAUX,UN AVANTAGE? Promesse de campagne du président de la république, la réforme des régimes spéciaux de retraite semble au premier abord une mesure d’équité entre salariés. Pour prendre l’exemple de la SNCF, la retraite à 55 ans ne peut plus aujourd’hui se justifier par la seule pénibilité du travail, la plupart des agents SNCF ayant un emploi de bureau. Néanmoins, la réalité du régime spécial de retraite de la SNCF ne peut se résumer simplement par une formule lapidaire « retraite à 55 ans ». Une comparaison détaillée entre le régime de retraite du privé et le régime spécial SNCF peut amener à relativiser grandement les « avantages » des régimes spéciaux. D’après une étude de la DARES menée en 2005 dans le secteur privé, le taux d’emplois des plus de 55 ans y est de 58%, le taux de chômage y est de 7%. Sur ces 528 000 chômeurs de plus de 55 ans, 409 000 sont dispensés de recherche d’emplois. On peut donc dire qu’un peu plus d’un tiers des salariés du privé connaît une certaine forme de retraite à 55 ans (préretraites et chômeurs dispensés de recherche d’emplois compris). Donc, si on considère la retraite à 55 ans des régimes spéciaux comme une forme de préretraite imposée par l’entreprise à ses salariés, cette situation n’a, en soi, rien d’exceptionnel puisqu’elle concerne également plus d’un tiers des salariés du privé. En terme de niveau de pension, la comparaison entre le régime privé et par exemple la SNCF est difficile à établir, les modes de calculs étant très différents. Précisons néanmoins qu’un agent SNCF touche une pension directement proportionnelle à sa durée de cotisation et qu’un départ à la retraite à 55 ans ne signifie en aucun cas une retraite à taux plein. Le meilleur point de comparaison entre les deux régimes est le taux de remplacement : rapport entre la pension servi au salarié et son dernier revenu d’activité, net de prélèvements sociaux. Le tableau suivant est fourni par la direction des ressources humaines de la SNCF : Salaire net mensuel /Secteur privé /Fonction publique civile d'Etat (hors militaires),SNCF De 1 143 à 1 524 euros 91% De 1 524 à 1 906 euros 84% 80% 66,5% De 1 906 à 2 287 euros 76% 77% 68.1% De 2 287 à 3 049 euros 72% 79% 69.6% 3 049 euros et plus 59% 69% Ensemble 84% 77% 67.5% Contrairement à une idée reçue, les pensions de la SNCF ne sont pas plus élevées, bien au contraire, que celles du secteur privé. On s’aperçoit donc qu’au-delà des effets d’annonce, la situation d’un agent SNCF à la retraite à 55 ans n’a rien de considérablement avantageux par rapport à un salarié du privé. Cet avantage a également un « coût » : à niveau de qualification égal, le salaire d’un agent SNCF est en moyenne inférieure de 20% à celui d’un salarié du privé. cette étude est empruntée au site: pensees- politiques.over-blog.net

Le syndicalisme d’adhérent est-il en berne ?

Dans une étude conduite en liaison avec la DARES(direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques, organisme sous tutelle du ministère de l’emploi et de la cohésion sociale), à paraître sous le titre « les syndiqués en France de 1990-2006 », Dominique LABBE et Dominique ANDOLFATTO viennent de jeter un pavé dans la mare du syndicalisme affiché et auto-complaisant. Après avoir croisé les données communiquées par les fédérations et les résultats aux élections des comités d’entreprise par branche d’activité, ces deux chercheurs annoncent que le taux de syndicalisation en France serait de 7,2%, très loin des taux de 12 à14% parfois proclamés dans les milieux syndicaux. Le nombre de syndiqués ne dépasserait pas en France le total de 1700000 personnes; On savait déjà les dirigeants syndicaux peu enclins à révéler à leurs adhérents, voire même à leurs élus, et à fortiori à l’opinion publique, le nombre des adhérents de leur organisation . On savait que l’absence de transparence sur une telle question est de règle dans la lutte d’intoxication médiatique qui se joue entre syndicats devant les salariés, les politiques et les Français. Mais les censeurs qui s’en offusquent dans le monde politique sont-ils les mieux placés pour faire des leçons aux autres interlocuteurs sociaux ? Les chiffres des partis politiques sont –ils plus transparents ? Leur taux de représentation dans la population sont-ils plus élevés ? Les coutumes de marketing de cartes à quelques mois d’une élection républicaine ou interne à un parti sont-elles plus dignes que les petites manipulations de calcul sur les timbres syndicaux. ? Mais on peut aller au-delà ! Pourquoi les partis politiques, et les syndicats à une moindre échelle, demandent-ils dans une même logique d’approche à l ‘Etat une considération et des aides calculées sur leurs résultats électoraux et pas sur le nombre de leurs adhérents, à fortiori régionalisés ? POURQUOI le syndicalisme, comme la politique quittent –ils à grandes enjambées le terrain qui fut naguère le leur de l’adhésion concrétisée par la qualité de membre des « salariés » ou des « citoyens » au profit de celui de la représentation supposée et sans contrôle réel de mandat des « personnels » ou des « électeurs ». ? Autant de questions dont le débat remettrait sans doute en cause bien des représentations et prébendes sociales et politiques, collectives ou individuelles ; Mais pour le syndicalisme l’heure n’est naturellement pas à un tel examen dans une période ou l’offensive contre les acquis sociaux n’a jamais été aussi forte et autant orchestrée ; De la limitation du droit de grève à la démolition des régimes spéciaux, de l’amputation de la protection sociale à celle des retraites, de l’offensive contre le statut des fonctionnaires à celle attendue de la commission POCHARD contre les enseignants, des manipulations sur les concepts de salaires et de pouvoir d’achat, à celles sur le mérite et la précarisation encensée et orchestrée des salariés. Il y faudrait pour les prochains mois des actions de masse des salariés avec un rôle moteur Il y faudrait une réponse forte et unitaire, dont les éléments porteurs ne se dessinent à ma connaissance pas encore pour le 18 octobre. IL y faudrait une action fore de mobilisation des salariés avec un role moteur dévolu aux syndiqués . Si tout est possible, il reste néanmoins que les chiffres des adhérents syndicaux annoncés dans l’étude mentionnée sont préoccupants pour l’état des forces syndicales. Ils sont désormais connus des pouvoirs publics. La CGT compterait ainsi 523800 adhérents contre 720000 annoncés ; La CFDT 447100au lieu de 803000 FO 311350 et non pas 800000proclamés La CFTC 106000 pour 414000 affichés LA CFE/CGC 82000….. 140000 disait-elle L’UNSA 135000. ….elle en décompte 360000 Sud avec 80000 flirterait avec sa propre vérité/ 90000 Les leaders syndicaux ont bien sûr protestés ; Il est vrai qu’ils ne sont redevables à personne des effectifs syndicaux affichés ou réels de leur organisation Pour autant le constat reste inquiétant. Faute d’un nombre suffisant d’adhérent, le syndicalisme se verra t’il inéluctablement enfermé dans les prochains mois dans la protestation honorable mais inefficiente ou dans la négociation de principe avec pour adage « sans nous cela aurait pu être pire » Au risque de sombrer dans le syndicalisme d’accompagnement ou co-gestionnaire ou bien dans celui de négociation des marges sans réelle prise sociale? POUR ICONOLASTE QUE SOIT UNE TELLE REFLEXION, ELLE N’EN EST PAS MOINS REELLE,VOIRE PERTINENTE. Le syndicalise veut-il échapper à un tel glissement ? La réponse appartient à ses dirigeants . Veulent-ils en effet vraiment relancer le syndicalisme d’adhérents et se tourner mieux qu’aujourd’hui vers eux et vers les salariés ? AGAMEMNON

jeudi 4 octobre 2007

Pourquoi tant de silence ?

Du 08 avril au 04 octobre, les pages de ce blog seront restées vierges de tout encre nouvelle, mais on se doute que la pensée n'est pas restée sans se soucier du bien commun de l'avenir de notre syndicat. Le temps d’un été aura fait d’un silence de choix un silence de prudence, si ce n’est un devoir de droit, forgé lui-même à l'aune d'une pratique volontariste d'un syndicalisme de Raison et de travail. Il fallait, à l’orée d’un Congrès national éphémère et triennal du SNETAA, laisser éclore le débat préparatoire au Congrès. Il fallait, pour construire un tel temps fort, l’espace interne de discrétion nécessaire à la force et la pertinence d’un débat à la base, au sein des congrès académiques et dans le quotidien de la vie syndicale en elle-même. Mais qu'en a-t-il été dans les faits, au bout du compte ? Qu'en a-t-il été, au démarrage comme à l'arrivée, d'un Congrès qui n'aura été, somme toute, que l'ombre des Congrès d'un SNETAA ordinairement vivants et retentissants de ces débats contradictoires qui ont fait sa force et construit sa pérennité ? Le constat d’une machine formelle organisée pour tourner à vide sur ses acquis passés. Nul ne saurait évidemment s’en réjouir. Le pourrait-on en tant que syndicaliste militant ? Pourtant il faut bien se rendre à l’évidence de l'absence de portée du bilan de la dernière mandature si ce n’est celle de ses dérapages, fussent -ils internes. Ne serait-ce qu'en raison du fait que l'actuelle direction syndicale a, pour asseoir sa vérité syndicale, privé nombres de congrès académiques de leurs outils statutaires de travail, en l'occurrence des rapports moraux et financiers écrits et publiés. Il en a été de même pour les canevas de réflexion habituellement chargés de favoriser à la base du syndicat, hors appareil national, la créativité syndicale et l’échange entre adhérents . Mais n’y avait-il pas là un objectif de fait ? Ne serait ce aussi que parce que cette direction s’est aussi, _et de quelle manière ! _ engagée pour l’exemple, dans une attaque forte et délibérée contre la liberté d’expression dans le syndicat et dans sa propre majorité ; Un courant syndical qu'elle voudrait aujourd'hui peu enclin, à débattre de son unicité, de ses outils de pouvoir et de sa vérité dans le Syndicat. En démocratie chacun en perçoit bien la raison ; Pour exercer un pouvoir avec un minimum de partage mieux vaut en effet pour un responsable un syndicat reposant sur le scrutin de liste, sur la force, le filtre et le corset d’une tendance unique dénuée de règles qui le met à l’abri des aléas démocratiques, qu ‘un syndicat sans tendances ou tout édile est élu au scrutin uninominal et rend compte individuellement de son action. Mandaté le 24 mars, en toute régularité statutaire par le congrès académique de LYON, pour être l’un de ses délégués au Congrès national, j’ai subi, le 24 avril, l’infamie de recevoir, sans autre forme d’argumentaire, une décision de l'actuel Secrétaire général du SNETAA, m'intimant l'interdiction de « toute délégation en quoi que ce soit dans aucune instance » de notre Syndicat ! Rien de moins pour m’interdire de participer au Congrès national ! En clair, il s'agissait ni plus ni moins que d'empêcher l’ancien Secrétaire général de témoigner au Congrès, et d'y faire acte d’une pensée publique en tribune et devant les militants de l'organisation. Honni soit qui mal y voit ici la marque et la volonté larvée d’une quelconque censure ! Le juge de référé quant à lui en a mesuré la portée. Son ordonnance rendue publique le 16 mai, après une audience tenue le14 mai 2007, déclare en effet : « Attendu que monsieur Bernard PABOT soutient à juste titre qu’en l’écartant d’une inscription au congrès au motif que ses opinions ne sont pas appréciées par les dirigeants, sui generis, du courant AUTREMENT, le bureau national a méconnu les statuts, Qu’il en résulte une violation des règles garantissant le caractère démocratique de la vie syndicale et un trouble manifestement illicite, Qu’il sera fait droit à la demande de mesure ... » « ordonnons au SNETAA et à ses instances dirigeantes d’admettre Monsieur Bernard PABOT à ce congrès en lui laissant conformément aux règles d’organisation des débats la possibilité de s ‘exprimer et de participer à tout vote » Des conclusions limpides au regard du droit républicain, censément le même pour tous dés lors qu’on est respectueux des principes démocratiques de la République. Or pour ne pas avoir à se soumettre, à quelques jours du Congrès national, à un tel rappel judiciaire au respect « des règles garantissant le caractère démocratique de la vie syndicale », l'actuelle direction syndicale du SNETAA s’est alors engagée dans une double surenchère : - Traduire Bernard PABOT en commission des conflits pour tenter de refuser la décision du juge. - Refuser toute application de la décision de justice. La suite participe alors de l'emballement d'une surenchère jusqu'ici étrangère à tout historique syndical connu sous nos latitudes démocratiques . Chacun peut en juger ! En m’excluant définitivement du SNETAA, le 26 juin, et sans qu’il en soit fait état depuis dans l’Organisation, exception faite d’un conclave restreint de dirigeants de la garde rapprochée, l'actuel Secrétaire général du SNETAA aura gagné un titre qu’il pense sans doute être héroïque et de gloire, mais qui ne l’est que pour lui-même: - Celui d’être en France et dans l'histoire syndicale de notre Nation, le premier Secrétaire général à avoir exclu définitivement son prédécesseur de son syndicat ! Son prédécesseur, c'est-à-dire celui-la même qui l’avait sollicité pour être candidat au poste de Secrétaire général du SNETAA ! Gardez -moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en charge !(voltaire) On en est là. Après 40 ans de militantisme, dix huit ans de responsabilité nationale, et douze années de secrétariat général, le précédent secrétaire général ,retraité, serait en moins d’une mandature devenu nuisible au syndicat ! A partir de là, le SNETAA est du même coup (les adhérents s‘en dispenseraient sans aucun doute), invité à assumer (et donc à porter le chapeau) d’une avalanche de chefs d’accusations, laborieusement construits et énumérés sur six pages à partir de bribes d’écrits du présent blog personnel ! Il s'agit là d'une cavalcade de chefs d'accusation qui témoignent très probablement d’une volonté forte de restreindre, voire de brider ouvertement la liberté d’opinion syndicale au sein de notre Organisation, ce qui serait le comble absolu pour une organisation syndicale à part entière. Dans cet inventaire (digne de Prévert, fors le talent) des reproches formulés contre les écrits du présent blog, il est ainsi fait mention, par exemple, des griefs suivants : - « état public de désaccord avec le secrétaire général » - « mise en œuvre progressive d’une tentative de disqualification du secrétariat national » - «appel à virer la direction » - « on passe à un président et à son cabinet »… Certes, d’aucuns peuvent considérer les propos du blog comme sans concession, et pourtant tel n’est pas leur objet. Ils visent simplement, sans ambition et au service de personne à rappeler, de façon constante, qu’un adhérent qui s’acquitte d’une cotisation a des droits en retour pour en évaluer le sens, l’utilité et l‘usage qu'il en est fait. Le blog en a porté témoignage de façon argumentée, sans que l'actuelle direction syndicale du SNETAA n’ait jamais jugé utile de répondre aux questions de fonds qu’il soulevait dans le respect des personnes, des statuts et des lois. Il en a toujours fait état dans le cadre d’un débat syndical, parfois vif dans notre pays, et dont la justice a historiquement et de façon constante, considéré qu’il participait favorablement des échanges nécessaires à la démocratie. A titre d'exemple, il m'est ainsi reproché (acte d’accusation page 6) d’avoir écrit dans les colonnes d'un blog qui, rappelons-le, m’est strictement personnel : « Il n’y a en effet rien de pire à mon sens pour le devenir d’une organisation syndicale que l’autosatisfaction et l’absence d’autocritique, à fortiori lorsque les échelons du pouvoir ne sont pas contraints à se mesurer à la compétition des idées ni à celle des militants" Mais mon exclusion n’est-elle pas le meilleur témoignage de la pertinence de cet écrit ? Elle n’a en fait d’autre motif profond que celui de limiter l’espace de la liberté d'expression syndicale que le présent blog avait ouvert à défaut d’un vrai débat pluraliste et démocratique, interne à la tendance et contradictoire dans le Syndicat. Il nous faut cependant, dans ce résumé-témoignage d’un dérapage syndical, en rester aux généralités. Le SNETAA a en effet fait appel du premier jugement. Un juge de référé s‘est en outre déclaré incompétent pour examiner en urgence d’une part le refus du SNETAA d’appliquer l’ordonnance d’autre part une décision d’exclusion, à mon sens incontestablement liée à la tenue d’un Congrès et à la recherche par la direction syndicale d’une justification au refus d’appliquer une ordonnance de justice. Il esten outre pour moi hors de question de jeter ma gourme syndicale pour le compte d’autrui et de me ranger derrière une décision inique d’exclusion dont les motifs sont sans rapport avec ce que j’ai eu à connaître du syndicalisme, de ses valeurs et de ses missions. "Mais à force d’être juste, on est souvent coupable", écrivait en son temps Pierre Corneille. L’ensemble de l’affaire reste bien évidemment soumis à l’appréciation de la justice de notre pays. La parfaite valeur est de faire sans témoin ce qu’on serait capable de faire devant tout le monde (La Rochefoucault) Agamemnon