mercredi 27 février 2008

Quand la justice passe, certains dirigeants nationaux du SNETAA trépassent...?.

La Cour d'Appel de Paris vient de rendre deux arrêts de grande importance dans le contentieux ouvert  contre B .PABOT  ancien secrétaire général  de 1992 à 2004par la nouvelle direction du  SNETAA , à la demande de  son secrétaire général et sur instruction du   président de la commission des conflits.

 

PREMIER ARRET  du 27 février de la cour d'appel  de Paris

Pour comprendre(note de la rédaction du blog)

L'appel a été introduit par le  SNETAA contre l'ordonnance du juge de référé de PARIS faisant obligation juridique au SNETAA d'acceuillir  BERNARD PABOT avec plein droits de délégué au CONGRES national du SNETAA tenu du 21 au 25 MAI 200 à LA LECHERE en SAVOIE

DECISION;

"PAR CES MOTIFS

LA COUR

Confirme l' ordonnance entreprise

Condamne le SNETAA à payer à Bernard PABOT la somme de 1500E en application des dispositions de l'article 700 du CPCet àsupporter les dépens de première instance et d'appel ,ces dernirs pouvant être recouvrés conformément aux dispositions de l'article699du CPC"

(fac similé ci dessous)

DEUXIEME ARRET du 27 février de la cour d'appel de PARIS

Pour comprendre (note  de la rédaction du blog)

L' appel  a été Introduit par Bernard PABOt contre l'ordonnance du 3& AOUT 2007du juge de référé du tribunal de grande instance de PARiS qui examinait conjointement deux demandes de référés déposées  contre le SNETAA:

1 en raison de son  refus d' appliquer l' ordonnance  du juge de référé de PARI S

2 contre la décision de la commission des conflits et du BN   s  d' exclure Bernard PABOT  du syndicat

 

Le juge de référé :

1°avait  débouté le SNETAA de sa demande de nullité de la décision prise à son encontre  et d' incompétence du juge

2°s'était déclaré incompétent en l'absence d'urgence pour connaître des demandes de bernard PABOT

DECISION :

"PAR CES MOTIFS

LA COUR

Infirme l'ordonnance entreprise

Et statuant à nouveau

suspend la mesure de radiation du SNETAA notifiée à BERNARD PABOT le 25 juin jusqu'a ce qu'une nouvelle décision intervienne dans le rspect du rélement intériur du syndicat.

déboute les parties de leurs autres demandes ;

condamne le SNETAA à payer à BERNARD PABOT la somme de 1500€en application des dispositions de l'article 700 du CPC,et à supporter les dépens de première instance et d'appel ,ces derniers pouvant ëtre recouvré conformément aux dispositions de l'article 699 du CPC"

fac -similé ci dessous du du texte transmis par télécopie

NOTE AU LECTEUR

a)Sous réserve d' une lecture attentive ,ces textes se suffisent à eux mêmes.

b)On notera simplement que la cour d' appel a mis  à la charge du SNETAA les dépens(frais d'avoués, d'huissier, et de justice divers) de toutes les procédures depuis la première instance .

c)N'est pas concerné par l'appel le référé engagé par le SNETAA contre B PABOT(référé n°4) pour avoir révélé les discrets débats conduits  dans le dos des adhérents du SNETAA et qui ont préparé la ratification par le SNETAA à contre-mandats  du protocole ministériel sur les Bacs Pro en 3ANS ;

 

FAC-SIMILE des textes transmis par télécopie

 

 

déision d'appel 1

appel 2

Il faut heureusement de tout pour faire un monde...

Publié par:http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/populaire-par-discretion-francois-fillon-pose-un-probleme-politique-a-l-elysee_1015801_823448.html

Sous le titre:

XAVIER BERTRAND :la carte laïque du gouvernement.

L'"outing" franc-maçon de Xavier Bertrand par L'Express, jeudi 21 février, semble se transformer en opération politique réussie. Révélée en plein débat sur la place des religions, l'appartenance maçonnique du ministre du travail fait désormais de lui ipso facto l'un des représentants du camp de la laïcité au sein du gouvernement. "Le calendrier de cette révélation ne m'a pas échappé !", se félicite un proche conseiller du président, ravi de voir allumer ce contre-feu républicain et laïque. Plusieurs magistrats et hauts fonctionnaires, inquiets du débat ouvert par le chef de l'Etat sur la laïcité et la remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, voient dans le ministre du travail un allié de poids. Maçon depuis treize ans, Xavier Bertrand est membre du Grand Orient, dans une loge qui pratique le rite français, le plus laïque de cette obédience. En demandant à s'exprimer dans L'Express sur son appartenance maçonnique, Xavier Bertrand est devenu un acteur du dossier publié par l'hebdomadaire. Interrogé sur les positions de Nicolas Sarkozy en matière de laïcité, il a calibré son message au millimètre : "Je ne souhaite pas vous dire plus que les raisons de mon engagement franc-maçon."

ENFANTIN:Remplacez les cap et les BEP par des BACS PRO 3 et et vous aurez 70 % d'insertion

Face aux fortes protestations que soulévent le démantélement du BEP et la dénaturation annoncée  des bacs PRO , L'UNI se découvre la missio d'aller au secours de XAvier DARCOS;

on peut lire sur son site:

"L’étude « Génération 2004 » réalisé au printemps 2007 par le Céreq démontre que l’obtention d’un CAP ou d’un BEP ne garantit plus une insertion professionnelle efficace. La première version du rapport précise que le chômage progresse pour les personnes titulaires d’un CAP ou BEP. Michel Quéré, directeur du Céreq estime dans l’AEF qu’ « A terme, on risque d’assister à l’effondrement du niveau de formationL’étude « Génération 2004 » réalisé au printemps 2007 par le Céreq  ».

La réforme du Bac Pro veut répondre à cette problématique. En effet, le diplôme du Bac est devenu la référence minimale pour les entrepreneurs désireux de recruter du personnel non seulement qualifié mais aussi polyvalent. Ainsi, les lycéens doivent continuer leurs études jusqu’à l’obtention du baccalauréat professionnel.

Afin d’être pleinement performante, la réforme s’appuiera aussi sur un renforcement du lien entre les lycées et le monde de l’entreprise.

Cette rénovation de la filière professionnelle est nécessaire pour maintenir un taux d’insertion dans le monde de l’entreprise certes « détérioré » pour les titulaires de CAP ou de BEP. Nonobstant, le Bac Pro permet toujours, quant à lui, une insertion efficiente au sein des PME (« trois ans après la fin de leurs études, 78 % travaillent").

source:http://bloglycee.uni.asso.fr/spip.php?article158

 

En d'autres termes :transportez les élèves de BEP et CAP en BAC PRO 3 et 78% travailleront!

C' était enfantin et il suffisait pour cela d' y penser!

En oubliant que BAC PRO 4 et BAC PRO 3 ne sont pas le même diplome et que le regard jeté par les employeurs sur le nouveau Bac Pro 3 sera sans aucun doute plus que circonspect sur sa dimension professionnelle!

Ce qui n' enlève rien aux résultats de l' enquête du CEREQ réalisée  en 2007 à partir d' une cohorte de jeunes issus du système scolaire en 2004

génération 2004

 

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mardi 26 février 2008

un lieu à fréquenter

Contrenote2be

Blog de lutte contre note2be.com


« Réactions officielles

Médiatisation de note2be : phase 2 »

Bonnes nouvelles !

Les nouvelles qui nous arrivent vont cette fois dans le bon sens !

Nous vous laissons prendre connaissance de cet article, publié dans la rubrique “actualités” de Yahoo :

PARIS (AFP) - Le site internet “note2be.com”, qui propose aux élèves de noter leurs enseignants en citant leur nom, provoque un vif émoi dans la communauté éducative, qui a reçu le “soutien total” du ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, après l'avoir interpellé.

Mercredi, au total six plaintes et 160 signalements ont été transmis à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) à l'encontre de ce site, a précisé l'autorité administrative indépendante qui instruit le dossier depuis lundi.

Le créateur du site, Stéphane Cola, figure par ailleurs sur la liste de Pierre Lellouche, candidat UMP dans le VIIIe arrondissement parisien, dont il est le directeur de campagne, mais il s'agit de “deux activités totalement distinctes” a-t-il déclaré.

Créé fin janvier en référence directe au rapport Attali, qui préconise l'évaluation des fonctionnaires par les usagers, note2be.com avait choisi un slogan choc, “Prends le pouvoir, note tes profs!”, aujourd'hui disparu.

Il invite les élèves à donner une note entre 0 et 20, pour juger si un enseignant est “intéressant”, “clair”, “disponible”, “équitable”, “respecté” et “motivé”, à étayer ou échanger leurs points de vue dans un forum de discussion.

“Exercice réducteur et dangereux”, “dénonciation gratuite”, “antithèse de l'éducation”, “lynchage public des personnels”, “démagogique et immoral”, “escroquerie choquante”: les noms d'oiseaux ont fusé depuis une semaine, émanant des syndicats enseignants toutes tendances confondues, mais aussi des parents de la FCPE (gauche) et des lycéens de l'UNL.

Un blog de “résistance”, intitulé “contrenote2be.com”, a mis en ligne une pétition (plus de 1.300 signatures mercredi à 16H00), demandant à M. Darcos et à la Cnil de contraindre les animateurs du site incriminé à “respecter la vie privée et à se mettre en conformité avec la loi informatique et liberté, qui protège l'usage informatique des données personnelles”.

Concrètement, la Cnil pourrait adresser un avertissement ou une mise en demeure, puis, en l'absence de changement, une sanction pécuniaire (jusqu'à 300.000 euros), si elle jugeait note2be.com non conforme à la loi.

De leur côté, les syndicats enseignants ont tous, dans des communiqués distincts, sollicité la “protection” du ministre.

Concrètement, les fonctionnaires de l'Education nationale peuvent demander aux recteurs une “protection” s'ils sont menacés, victimes de violences, d'insultes, de voies de fait en raison de leur fonction, qui se traduit le plus souvent par la prise en charge des frais de justice.

Mais au-delà, c'est une condamnation claire du principe qu'attendent les enseignants.

“Aucun homme politique de gauche comme de droite ne s'est clairement exprimé”, a déploré mercredi le Snalc-CSEN, classé à droite et le premier à être monté au créneau, s'interrogeant sur “un corps professoral sans cesse attaqué et soumis, lui, au droit de réserve”.

“On en parle moins que de la gifle (pour laquelle un professeur du Nord est cité à comparaître le 27 mars, ndlr) mais, avec tout ce qui s'est dit sur l'évaluation, les déclarations de Rocard, la commission Pochard, il y a l'idée d'une suspicion vis-à-vis des enseignants, un climat favorable à ce genre d'initiative”, a renchéri Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU (majoritaire).

Dans un communiqué, le ministre a fait savoir mercredi en fin d'après-midi qu'il avait entendu l'appel: il a condamné “avec fermeté” les activités du site et assuré apporter “son soutien total aux enseignants”.

P.S.: On regrettera l'erreur diffusée dans la dépêche de l'AFP, qui a écrit contrenote2be.com au lieu de contrenote2be.unblog.fr ! Mais cette erreur ne déplaira sans doute pas à certains.

 

http://contrenote2be.unblog.fr/2008/02/13/bonnes-nouvelles/

 

http://contrenote2be.unblog.fr

 

vous pourrez également signer la pétition contre le site Note 2 BE  sur le site:

http://www.mesopinions.com/Pour-le-respect-de-la-loi-informatique-et-libertes---signez-contre-Note2be-petition-petitions-f1ec7dfbea8dee742eb50bb12d686800.html

Pour être tout à fait au clair sur l'accord fonction publique

"Par un communiqué du 21 février, le Ministre de la Fonction publique se réjouit d’un accord sur le pouvoir d’achat pour la première fois depuis 10 ans. Ce que ne dit pas Eric Woerth c’est qu’aucune organisation syndicale n’a signé sa proposition ridicule d’augmentation du point d’indice de 0,8% (0,5% en mars et 0,3% en octobre) soit réellement pour 2008 0,56%.
Cette communication s’appuie sur le fait qu’après la négociation du 19 février, le gouvernement a proposé la signature de cet « accord salarial »* en 6 volets à la signature des organisations syndicales. Hormis le volet sur l’action sociale, les autres volets ont été signé par des organisations syndicales représentants moins de 50% des personnels"

Des précisions qui s' imposaient empruntées à l'Union SyndIcale Solidaire

"Rénovation de la formation professionnelle" : Le SNETAA écrit sa une de presse pour consacrer son aggiornamento

 

Rénovation de la formation professionnelle proclament le ministre de l’éducation, ses fonctionnaires et ses zélés serviteurs

Rénovation de la formation professionnelle lui fait écho avec dithyrambe et emphase la une du dernier Apprentissage Public ,revue nationale du principal syndicat de l’enseignement professionnel :le SNETAA.

Une telle chorégraphie qui emprunte beaucoup à la signature par le SNETAA du protocole Ministériel sur les Bacs pro en 3 ans et confine à la surenchère de boudoir, est pour le moins inopportune pour le syndicalisme autonome, à défaut d’apparaître fâcheuse aux yeux de certains de ses responsables.

Que sont devenus ces édiles syndicaux, d’une organisation qui ,par sa volonté désintéressée de défendre la spécificité de l’enseignement professionnel appelait le respect syndical de ses partenaires, amis ou adversaires, syndicalistes ou responsables publics. ?

La question peut être légitimement posée ,au vu et au perçu, des lourds enjeux de la « réforme des Bacs Pros »

Quels que soient ses objectifs et la présentation alléchante qu’il peut en faire, le ministre au moins un bon point à son actif :

il a su habilement choisir une présentation conceptuelle de  la «  rénovation »qui ne jette pas par principe un anathème outrancier sur ce qui la précède.

Pour convaincre il ne pouvait  guère la couvrir des paillettes mystifiantes d’une modernisation qui construirait  l’opprobe et nourrirait l’offense au nom de l’archaîsme .

Le ministre est dans son rôle;

La une du SNETAA qui singe le message ministériel et révele son aggiornamento syndical  est ,elle,incongrue en ce qu' elle concerne, , une construction bardée d’éloges, qui n’aurait jamais existé sans la contribution de réflexion et d’analyse du SNETAA, sans son soutien actif et agissant dans les établissements !

Pauvres Bac Pro en 4Ans que les nouveaux parangons de la direction syndicale du SNETAA foulent aux pieds avec un énergie qui n’a d’égale que la pâleur de leur bilan actuel.

Au profit d’un type de choix combattu ,alors et jusqu' à présent , avec la plus grande énergie par le SNETAA.

D'un choix que n’auraient désavoué en 1965 ni le ministre d’alors Mr CHEVE NEMENT ni les puissants charpentiers du lycée unique du SNES et SNETP-CGT!

Ne me parlez pas de ce temps…..ou nous étions en culotte courtes professionnelles ou syndicales!

Le temps n’est plus....

Le temps n’est plus ...aux idéaux d’une démocratisation à laquelle la spécificité de la formation professionnelle initiale publique offrait des lettres de noblesse en forçant au profit de nombre de démunis de la culture , de l’argent ou de l’origine ethnique les portes de l’ascenseur social.

Chacun voit bien que le Bac Pro 3 redonnera des lettres de noblesses à la prédétermination sociale,si ce n’est pour les jeunes à sa dichotomie .

Pour les uns la voie d’une option de BAC d’un lycée qui aspire tout à la fois à retrouver des lettres de noblesses napoléoniennes et à renforcer son ancrage sur l’université par une  mission accrue  de "canalisation" vers cette dernière.

De l’autre un CAP, promu à nouveau fleuron de la professionnalisation, sous réserve de se soumettre à une démarche d’initiation compagnone dévolue plus que jamais à l’apprentissage et à l’alternance .

Dans l’attente que le Bac Pro3 ans ,désormais largement ouvert à sa préparation en CFA, puisse à son tour passer sous la coupe d'un contrôle total par les milieux économiques de ses enjeux de formation,de préparation  et de qualification .

Il y a un peu plus de  dix ans le CNPF dénonçait dans un livre blanc l’erreur qu’il avait commise en laissant après la guerre le service public assumer  la préparation, le développement et le contrôle de la formation professionnelle initiale

Le gouvernement lui offre aujourd’hui sur un plateau de Roses Blanches ,avec un soutien financier croissant de l'Etat,  la possibilité de bâtir sa stratégie de retour.

Parce qu’enfin, qui a demandé le BAC PRO en TROIS ans accessible sans BEP ou CAP et susceptible d’être inventorié en convention collective demain comme un simple diplôme de première qualification et de première insertion?

Qui? Si ce n' est la force de frappe du CNPF: L' UIMM ?

Force est donc de constater qu’il ne s’agissait donc pas pour un SNETAA à priori pas atteint de cécité, de « signer le protocole pour voir », sachant que sans paraphe un syndicat est exclu de son suivi .

Peut-on croire qu'il s' agissait simplement, et à coût élevé , de  se prémunir contre les risques d’une marginalisation qui est de toute façon celle à laquelle il est condamné aujourd’hui.

Tenu à distance par ceux auxquels il s’est rallié à contre nature syndicale et qui se seraient sans doute bien passé de sa présence, à l' excès voyante à leurs cotés ;

Incapable de prendre langue avec l’intersyndicale du désaveu, ce qui appellerait la reconnaissance de son erreur pour échapper au statut de paria du syndicalisme qu’elle lui bâtit .

Dur, dur de ne pas savoir aujourd’hui sur quel siège on est assis !

Le choix du SNETAA ne se nourrit en outre pas ,comme d’aucuns l’ont prétendu sous cape d’une philippique contre le passé   pétrie d’irresponsabilité ,d’inconsistance ou d’ambition,d’un quelconque responsable, mais bien d’une harangue collective et volontaire d’une direction, hantée par l’idée ou l’espoir d’un révisionnisme syndical qui marquerait l’histoire et grandirait ses auteurs .

A grands frais, de surcroît, pour un BEP démantelé par concomitance ,désossé au point d ’être réduit à une simple certification en forme de peau d’âne, partiellement, mais que très partiellement, remplacée par des CAP forgés aux « vertus »de l’alternance et de l’apprentissage ,fussent-ils publics, et bradés à vil prix pour la laïcité du système éducatif .

Mais qu’importent ces analyses puisées à une culture de la nuit des temps syndicale et à ses fleurons de pensée, les dirigeants du SNETAA estiment tenir leur heure de gloire, celle qui assurera leur pérennité, et se pensent en visionnaires de la modernisation !

Quitte à flagorner en accompagnant, voire en devançant, la politique d’un ministre bercé par les audits de MODERNISATION de la LOLFT et mandaté pour tailler massivement dans les emplois de l’Education ;

Mais pour quels intérêts et pour le compte de qui ?

 

Bernard PABOT

Ancien secrétaire général de 1992 à 2004

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lundi 25 février 2008

Coup de torchon pour la flexibilité sur les concours de la fonction publique

Remise du rapport Desforges sur les concours d’accès à la fonction publique de l’Etat
En octobre dernier, Eric Woerth, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, et André Santini, Secrétaire d’Etat à la Fonction publique, ont confié une mission sur les concours d’accès à la fonction publique de l’Etat à Mme Corinne Desforges, inspectrice générale de l’administration. Ce rapport a été remis aujourd’hui, il établit un diagnostic clair.
L’Etat sélectionne ses agents au lieu de les recruter. Les concours de la fonction publique de l’Etat sont des machines à sélectionner des candidats, sans objectif précis en termes d’emplois à pourvoir ; c’est généralement le candidat, et non pas l’employeur, qui choisit son affectation (en fonction de son classement). Les raisons du recrutement ne sont jamais totalement explicitées, les critères retenus pour sélectionner non plus : quels fondamentaux, quelles compétences… sont recherchés ? La liberté est laissée aux jurys, dont la composition est diverse et aléatoire.
Le cadre juridique des concours est d’une grande opacité. : Chaque statut particulier des plus de 500 corps de l’Etat fixe des règles différentes : niveau des diplômes, programme, nature des épreuves, opportunité d’organisation de concours distincts selon l’origine des candidats, répartition des postes à pourvoir, modalités de choix des membres du jury… ce qui rend impossible toute vision synthétique pour l’administration, qui plus est pour les candidats.
L’architecture des concours est très hétéroclite, l’information sur les concours est difficile d’accès, éclatée et incomplète, les savoirs académiques évincent trop par la valorisation d’autres compétences, l’évaluation des recrutements est quasi inexistante. : Le rapport propose donc des pistes pour simplifier et professionnaliser les concours de l’Etat.
Le rapport fait des propositions à « cadre constant » : se doter de principes et critères communs pour unifier l’architecture et professionnaliser les épreuves de tous les concours de même niveau.
Il envisage également une hypothèse plus radicale : ouverture de concours non plus par corps, mais par niveau et par filière professionnelle. L’idée serait de recentrer les procédures de recrutement de l’Etat autour de quelques grands concours, organisés selon des campagnes de recrutement beaucoup plus lisibles pour les candidats et les employeurs eux-mêmes. L’affectation se ferait par rapprochement avec les besoins des ministères employeurs et sur des bassins locaux d’emplois, sur le modèle de la fonction publique territoriale. Les épreuves de ces quelques grands concours seraient aussi professionnalisées que possible : épreuves éventuelles de pré-admissibilité, professionnalisation des phases d’admissibilité et d’admission. Il propose également des solutions pour accroître la diversité dans la fonction publique
Mieux faire connaître les métiers de la fonction publique
Fixer des règles strictes pour les concours de catégorie B et C
Créer une option bac professionnel « métiers de la fonction publique », ce bac professionnel délivrerait les connaissances et compétences de base nécessaires à l’emploi visé.
Organiser une formation universitaire sur les savoirs de base pour entrer dans la fonction publique en catégorie A, en réformant les instituts de préparation à l’administration générale : ainsi les étudiants ne prolongeraient pas inutilement leurs études supérieures avant de s’orienter vers la fonction publique ;
Limiter les épreuves de connaissance et valoriser les compétences dans les concours internes : épreuves de mise en situation, cas pratiques, reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle.
Sur la base de ce rapport et des conclusions complémentaires qui seront rendues au printemps sur l’organisation et le pilotage des recrutements, Eric Woerth et André Santini conduiront en 2008 une réforme de l’organisation et du contenu des concours de l’Etat, conformément au souhait du Président de la République et à l’engagement pris lors du Conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre dernier. Cette réforme concernera directement les plus de 700.000 candidats qui se présentent chaque année aux concours de la fonction publique de l’Etat. Elle fera l’objet d’une large concertation, notamment avec les organisations syndicales de la Fonction Publique dès ce printemps. L’objectif pourrait être de recentrer les recrutements autour d’un nombre réduit de grands concours professionnalisés, en lieu et place des milliers de procédures annuelles qui existent actuellement. Il s’agira aussi de modifier substantiellement les épreuves des concours pour les rendre plus adaptées à la recherche des compétences, pour permettre l’égalité réelle des chances entre tous les candidats, et pour répondre au souci légitime des fonctionnaires d’être promus en fonction de leurs compétences professionnelles.

 

rapport de mme DESFORGES

 

lu sur:     http://www.maire-info.com/article.asp?param=9372&PARAM2=PLUS

 

 

Un rapport sur les concours d'accès à la fonction publique de l'État propose notamment de s’inspirer de la fonction publique territoriale

Corinne Desforges, inspectrice générale de l'administration, a remis mardi au ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, un rapport sur les concours d'accès à la fonction publique de l'État, qui doit servir de base à une réforme de l'organisation et du contenu des concours.
Le gouvernement a indiqué que, conformément aux préconisations du rapport, il envisageait de recentrer les recrutements autour d'un nombre réduit de grands concours professionnalisés. Les épreuves des concours pourraient être substantiellement modifiées pour les rendre plus adaptées à la recherche des compétences, pour favoriser l'égalité des chances entre les candidats et pour permettre aux fonctionnaires d'être promus en fonction de leurs compétences professionnelles.
Le rapport propose en outre que l'affectation se fasse par rapprochement avec les besoins des ministères employeurs et sur des bassins locaux d'emplois, sur le modèle de la fonction publique territoriale.
Il est également envisagé l'ouverture de concours non plus par corps, mais par niveau et par filière professionnelle.
Par ailleurs, afin d'accroître la diversité dans la fonction publique, le rapport recommande l'organisation d'une formation universitaire sur les savoirs de base, permettant d'entrer dans la fonction publique en catégorie A.

lire le communiqué de presse du ministère, voir lien ci-dessous.

 

portail du ministère
du Budget, des comptes publics
et de la fonction publique

19 février 2008 - Remise du rapport Desforges sur les concours d'accès à la fonction publique de l'État

En octobre dernier, Éric Woerth, ministre du Budget, des comptes publics et de la Fonction publique, et André Santini, secrétaire d’État à la Fonction publique, ont confié une mission sur les concours d’accès à la fonction publique de l’État à Mme Corinne DESFORGES, inspectrice générale de l’administration.

Ce rapport a été remis aujourd’hui, il établit un diagnostic clair.

– L’État sélectionne ses agents au lieu de les recruter.

Les concours de la fonction publique de l’État sont des machines à sélectionner des candidats, sans objectif précis en termes d’emplois à pourvoir ; c’est généralement le candidat, et non pas l’employeur, qui choisit son affectation (en fonction de son classement). Les raisons du recrutement ne sont jamais totalement explicitées, les critères retenus pour sélectionner non plus : quels fondamentaux, quelles compétences… sont recherchés ? La liberté est laissée aux jurys, dont la composition est diverse et aléatoire.

– Le cadre juridique des concours est d’une grande opacité.

Chaque statut particulier des plus de 500 corps de l’État fixe des règles différentes : niveau des diplômes, programme, nature des épreuves, opportunité d’organisation de concours distincts selon l’origine des candidats, répartition des postes à pourvoir, modalités de choix des membres du jury… ce qui rend impossible toute vision synthétique pour l’administration, qui plus est pour les candidats.

L’architecture des concours est très hétéroclite, l’information sur les concours est difficile d’accès, éclatée et incomplète, les savoirs académiques évincent trop par la valorisation d’autres compétences, l’évaluation des recrutements est quasi inexistante.

Le rapport propose donc des pistes pour simplifier et professionnaliser les concours de l’État.

– Le rapport fait des propositions à « cadre constant » : se doter de principes et critères communs pour unifier l’architecture et professionnaliser les épreuves de tous les concours de même niveau.

– Il envisage également une hypothèse plus radicale : ouverture de concours non plus par corps, mais par niveau et par filière professionnelle.

– L’idée serait de recentrer les procédures de recrutement de l’État autour de quelques grands concours, organisés selon des campagnes de recrutement beaucoup plus lisibles pour les candidats et les employeurs eux-mêmes. L’affectation se ferait par rapprochement avec les besoins des ministères employeurs et sur des bassins locaux d’emplois, sur le modèle de la fonction publique territoriale.

– Les épreuves de ces quelques grands concours seraient aussi professionnalisées que possible : épreuves éventuelles de pré-admissibilité, professionnalisation des phases d’admissibilité et d’admission.

Il propose également des solutions pour accroître la diversité dans la fonction publique

– Mieux faire connaître les métiers de la fonction publique

– Fixer des règles strictes pour les concours de catégorie B et C

– Créer une option bac professionnel « métiers de la Fonction publique », ce bac professionnel délivrerait les connaissances et compétences de base nécessaires à l’emploi visé.

– Organiser une formation universitaire sur les savoirs de base pour entrer dans la fonction publique en catégorie A, en réformant les instituts de préparation à l’administration générale : ainsi les étudiants ne prolongeraient pas inutilement leurs études supérieures avant de s’orienter vers la fonction publique ;

– Limiter les épreuves de connaissance et valoriser les compétences dans les concours internes : épreuves de mise en situation, cas pratiques, reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle.

Sur la base de ce rapport et des conclusions complémentaires qui seront rendues au printemps sur l’organisation et le pilotage des recrutements, Éric Woerth et André Santini conduiront en 2008 une réforme de l’organisation et du contenu des concours de l’État, conformément au souhait du président de la République et à l’engagement pris lors du Conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre dernier. Cette réforme concernera directement les plus de 700 000 candidats qui se présentent chaque année aux concours de la fonction publique de l’État. Elle fera l’objet d’une large concertation, notamment avec les organisations syndicales de la Fonction publique dès ce printemps. L’objectif pourrait être de recentrer les recrutements autour d’un nombre réduit de grands concours professionnalisés, en lieu et place des milliers de procédures annuelles qui existent actuellement. Il s’agira aussi de modifier substantiellement les épreuves des concours pour les rendre plus adaptées à la recherche des compétences, pour permettre l’égalité réelle des chances entre tous les candidats, et pour répondre au souci légitime des des fonctionnaires d’être promus en fonction de leurs compétences professionnelles.

Réduire la professionnalisation des bacs pro: est ce bien raisonnable?

faut-il avoir la mémoire courte?

lu sur le site du ministère de l'EDUCATION

 

Forte baisse de l'emploi des sortants de lycée et d'apprentissage
Les notes d'information - N°04.21 août 2004

 

Début 2003, les lycéens et les apprentis ayant terminé leur formation initiale sept mois auparavant subissent de façon marquée la poursuite de la dégradation de la conjoncture économique. En effet, les premiers voient leur taux d'emploi passer de 70 % à 58 %, et les seconds de 76 % à 69 %. Le recul de l'emploi aidé est important pour les anciens lycéens du fait, notamment, de la baisse du nombre de contrats de qualification. Les sortants de niveau V et moins dans les formations à dominante production, qui sont surtout des garçons, sont les plus touchés par la montée du chômage. Mais les sortants des filières tertiaires, majoritairement des filles, résistent mieux à la montée du chômage, même si leur insertion reste moins bonne que celle des autres filières.

 

Forte baisse de l'emploi des sortants de lycée et d'apprentissage télécharger (306.99 Ko, pdf)

 

 

 

http://media.education.gouv.fr/file/35/7/5357.pdf

Des plumes agiles

lu sur:

http://www.maire-info.com/article.asp?param=9378&PARAM2=PLUS

 

 

Fonction publique

22  Février 2008
"Quatre organisations syndicales de la fonction publique et les employeurs hospitaliers signent trois relevés de conclusions sur le pouvoir d’achat dans la Fonction publique

Jeudi 21 février 2008, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique et le secrétaire d’Etat chargé à la Fonction publique ont signé avec quatre organisations syndicales de la fonction publique ainsi que la FHF, qui représente les employeurs hospitaliers, trois relevés de conclusions à l’issue d’une négociation sur le pouvoir d’achat dans la Fonction publique.
Le premier relevé de conclusion porte sur le pouvoir d’achat: le volet méthodologique a été signé par la CFDT, la CGC, l’UNSA, la CFTC et la FHF, le volet garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPFA) par la CFDT, la CGC et la CFTC et le volet carrières et indemnitaire par l’UNSA, la CFDT, la CGC, la CFTC et la FHF.
Le deuxième sur le compte épargne-temps a été signé par l’UNSA et la CFTC, et le troisième sur les politiques sociales par l’UNSA, la CFDT, la CGC, la CFTC et la FHF.
Le gouvernement considère que le nombre d’organisations signataires est significatif et valide. Il s’engage à mettre en œuvre l’ensemble des volets:
1) La nouvelle méthode de négociation salariale au titre de la période 2009-2011 dans le cadre de l’élaboration du prochain budget pluriannuel.
2) Le dispositif général de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) du traitement indiciaire applicable sur la durée de la législature pour les fonctionnaires titulaires des trois versants de la fonction publique et les militaires. Le montant de la prime sera pris en compte dans le cadre du régime additionnel de retraite de la fonction publique. Une première mise en œuvre au titre de la période 2003-2007 sera réalisée dès 2008 avec un versement de la prime au cours du second semestre 2008. A titre préventif, la garantie interviendra pour les agents de catégories C par l’attribution de 1 à 4 points d’indice différenciés à compter du 1er octobre 2008. Par ailleurs, la garantie s’appliquera automatiquement pour les agents stagnant en sommet de corps et de grade depuis 4 ans en 2009 et 2010.
3) La revalorisation du point d’indice de 0,8% en 2008 (0,5% au 1er mars 2008 et de 0,3% en octobre 2008).
Dans un communiqué, le ministre précise que «la procédure de signature reste ouverte aux autres organisations syndicales, sachant que plusieurs d’entre elles n’ont pas encore arrêté leur position sur tout ou partie de l’accord».
Pour lire le communiqué, voir lien ci-dessous."

http://www.maire-info.com/article.asp?param=9378&PARAM2=PLUS

Fonction publique

20  Février 2008
Négociations salariales: les propositions détaillées du gouvernement

A l’issue des négociations salariales concernant la fonction publique, le gouvernement a proposé à la signature des organisations syndicales un projet de relevé de conclusion. Ce document comprend notamment les mesures suivantes:
1. Un nouveau mécanisme de négociation salariale est proposé dès 2008 afin d’assurer une meilleure articulation du calendrier de la négociation salariale avec celui de la programmation budgétaire pluriannuelle.
La négociation triennale pour 2009-2011 aborderait notamment:
- l’évolution de la valeur du point fonction publique et son calendrier,
- l’évolution des grilles en tenant compte de la durée réelle de carrière effectuée.
Les négociations annuelles intégreraient notamment la présentation des mesures catégorielles développées dans les différents ministères et celle de la mise en œuvre du principe de retour à 50% des gains de productivité du service public.
2. Un dispositif général de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) du traitement indiciaire applicable sur la durée de la législature sera mis en place. Son mécanisme repose sur une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut (TIB) détenu sur une période de référence de quatre ans et celle de l’indice des prix à la consommation sur la même période. La situation des agents contractuels fera l’objet d’un examen. Le montant de la garantie sera pris en compte au titre du régime additionnel de retraite de la fonction publique.
3. La valeur du point d’indice de traitement servant au calcul des traitements et des soldes des personnels civils et militaires de l’Etat, des hôpitaux et des collectivités locales sera revalorisée en 2008 de 0,8% (0,5% au 1er mars 2008 et de 0,3% en octobre 2008).
4. Dans le cadre de la mise en œuvre de la fonction publique de métier, le gouvernement est prêt à discuter d’une restructuration de la grille afin de mieux reconnaître les efforts et la valeur professionnelle des agents.
5. Sur les comptes épargne temps, le gouvernement confirme sa proposition de monétisation de la moitié du stock et est prêt à ouvrir, à la demande de certaines organisations syndicales une concertation spécifique.
6. Afin de favoriser le logement des fonctionnaires de l'Etat, l’aide à l’installation personnalisée sera revalorisée. Elle passera de 700 à 900 euros en Ile-de-France, en PACA et dans les ZUS. Elle sera revalorisée de 350 à 500 euros dans les autres régions de France. Le plafond du prêt mobilité sera doublé et porté à 2.000 euros.
Eric Woerth a indiqué aux organisations syndicales que ce projet de relevé de conclusion était ouvert à leur signature jusqu’au mercredi 20 février au soir.

 

http://www.maire-info.com/article.asp?param=9360

 

19  Février 2008
Négociation salariale: une déclaration de l’Association des maires de France

Cette année pour la première fois, l’AMF, comme l'ADF et l'ARF, a été admise à participer aux négociations salariales dans la fonction publique. Dans une déclaration lue en séance par Philippe Laurent, vice-président de l’AMF, maire de Sceaux, l’association «salue cette nouveauté».
L’AMF tient aussi à rappeler le contexte de cette participation. En effet, «depuis plusieurs années, les associations d’élus, et en particulier l’AMF, ont souhaité être associées aux négociations entreprises pour la fonction publique, au titre des répercussions importantes que les décisions prises dans ce cadre avaient pour la gestion des collectivités et les rapports entre les employeurs locaux et leurs personnels».
«Répondant en partie à cette demande, l’article 10 de la loi du 19 février 2007 a alors précisé que les membres siégeant au sein du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale en qualité de représentants des collectivités territoriales forment un collège des employeurs territoriaux qui est consulté par le gouvernement sur toute question relative à la politique salariale ou à l’emploi public territorial».
«Aujourd’hui, ce sont les trois principales associations d’élus qui sont présentes: AMF, ADF et ARF, et force est de constater que l’esprit de la loi et la volonté de ses rédacteurs ne sont pas respectés puisque le collège employeur du CSFPT n’a été ni convié ni même consulté au préalable», ajoute la déclaration.
Philippe Laurent précise aussi que «l’AMF ne dispose aucunement, dans ses statuts, de la possibilité d’engager ses membres dans une telle négociation». «Si la représentativité "politique" de l’AMF ne fait aucun doute, sa signature ne saurait venir en opposition avec le principe constitutionnel de "libre administration"», souligne-t-il.
«Malgré donc les difficultés de l’exercice, l’AMF, forte de ses 35.000 adhérents, a tenu à répondre à l’invitation du ministre de la Fonction publique de participer à une réunion préalable, le 14 février, à l’instar des réunions préparatoires qui ont eu lieu avec les organisations syndicales. Cette réunion s’est tenue sur la base d’un catalogue de mesures, déjà très abouti, qui lui avait été transmis le 6 février. La hausse du point fonction publique à 0,5% était-elle un point de départ de la négociation à venir ou une décision ferme? Ceci ne lui a pas été précisé», et la déclaration indique que «l’Etat, détenteur de toutes les données statistiques utiles, n’a pas donné de simulations ou d’estimations des sommes en jeu, avec ces mesures.» «C’est donc sans cadre véritable et sans estimation financière que l’AMF a été appelée hier à participer à cette négociation.»
Dans ce contexte particulier, l’AMF:
«- prend acte de la hausse proposée de 0,50% du point "fonction publique"
- estime que les autres mesures envisagées sont du ressort de la libre administration des collectivités locales et renvoie donc à la négociation locale leur application concrète».
En effet, il lui paraît «indispensable que le dispositif prévu laisse à chaque exécutif local le soin de délibérer, après négociations avec les partenaires concernés, sur les modalités de garantie du pouvoir d’achat qu’il entend conduire». Car, indique le texte de la déclaration, «la garantie individuelle du pouvoir d’achat, mesure difficile à mettre en œuvre car ses bénéficiaires ne sont pas aisément identifiables, semble à première vue plus profiter aux fins de carrière des catégories A et B qu’à la catégorie C. Elle ne tient pas compte de l’évolution salariale réelle des collectivités locales du fait de déroulements de carrière parfois plus rapides qu’à l’Etat et des augmentations de régime indemnitaire».
«Quant au compte épargne temps, peu fréquent dans la FPT», Philippe Laurent précise qu’il convient «là encore, de confirmer son caractère facultatif et de laisser aux exécutifs locaux le soin de le mettre en place, après discussion avec les agents et les organisations syndicales».
«Ces observations, l’AMF les fait à la fois dans le souci de maîtrise de la masse salariale et de garantie du principe de libre administration des collectivités locales. L’AMF est en effet parfaitement consciente qu’il est nécessaire de trouver un point d’équilibre entre les impératifs de contrôle des finances publiques et la réponse aux attentes légitimes d’un personnel de qualité dont les communes ont besoin pour assumer leurs missions auprès de la population».

lu sur:

http://www.cfdt.fr/actualite/fonctions_publiques/salaires_dialogue_social/dialogue_social_0078.htm

 

"Pour 2008, avec 0.8 % de revalorisation du point d’indice – en deux temps – le compte n’y est pas ! Et la CFDT ne se satisfait pas d’une mesure générale qui couvre moins de la moitié de l’inflation. Il n’y aura pas de signature de la CFDT sur ce volet.

En ce qui concerne les trois autres volets, la CFDT est prête à s’engager :
• sur la mise en œuvre d’une nouvelle méthode de négociation salariale dont le calendrier et les champs soient clairement définis ;
sur la mise en œuvre d’un mécanisme de garantie individuelle du pouvoir d’achat, rendu malheureusement nécessaire par le décrochage flagrant et susceptible de s’accentuer entre la valeur du point et l’indice des prix. Ce volet de l’accord comprend également des mesures indiciaires pour les catégories C que la CFDT approuve ;
• sur la mise en œuvre de mesures destinées à assurer l’attractivité des carrières.

La CFDT Fonction publique signe ces trois volets."

 

NB/ les surcharges de mise en valeur de l'extrait de texte CFDT sont le fait de la rédaction

jeudi 21 février 2008

Quand on prend le risque de se démarquer de la laïcité républicaine...nul ne sait où on atterrit!

En pleine polémique, Sarkozy tente de calmer le jeu sur les sectes

21 février 17:54 - PARIS (AFP) - Déjà critiqué pour ses récentes sorties sur les religions et la laïcité, Nicolas Sarkozy s'est efforcé jeudi d'éteindre l'incendie allumé par les déclarations fracassantes de l'une de ses plus proches collaboratrices sur la lutte contre les sectes.

En pleine polémique, Sarkozy tente de calmer le jeu sur les sectes

Nicolas Sarkozy, le 21 février 2008 à Noyelles-Godault

AFP - Philippe Huguen

En déplacement dans le Pas-de-Calais, le chef de l'Etat a tenu à afficher une position sans ambiguïté : "Ma position a toujours été claire. Les activités sectaires sont inacceptables, inadmissibles, il faut faire preuve de la plus grande fermeté".

Même si elle en a partiellement démenti le contenu, sa directrice de cabinet Emmanuelle Mignon a mis le feu aux poudres en accordant mercredi un entretien à VSD dans lequel elle dit que les sectes constituent un "non-problème" en France, selon les propos qui lui sont prêtés par l'hebdomadaire.

Dans cet entretien, Mme Mignon juge aussi "scandaleuse" la liste des mouvements sectaires dressée en 1995 par une commission d'enquête parlementaire et ne cache pas "s'interroger" sur la présence, sur cette liste, de la scientologie.

"Ce n'est pas à moi de dire si la scientologie est une secte, il y a une commission pour cela", a tenu à préciser jeudi Nicolas Sarkozy qui, alors ministre des Finances, avait reçu en 2004 devant les caméras l'un de ses plus célèbres adeptes, l'acteur américain Tom Cruise.

En pleine polémique, Sarkozy tente de calmer le jeu sur les sectes

Manifestation contre la scientologie en 2005 à Paris

AFP/Archives - Jean-Pierre Muller

"Je n'ai jamais eu la moindre faiblesse avec eux quand j'étais ministre de l'Intérieur", a-t-il insisté, "chacun sait ce que j'ai fait en la matière".

Dans la foulée du président, le Premier ministre François Fillon a assuré qu'il "continuerait" la politique actuelle sur les sectes. Il a aussi souhaité "renforcer" les moyens de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

"Le gouvernement n'a aucun projet tendant à relâcher (la) vigilance" contre les sectes, a renchéri en écho le porte-parole de l'Elysée David Martinon. "Au contraire, il souhaite renforcer nos moyens d'actions afin que la justice puisse intervenir avec toute la sévérité requise contre les organisations ou mouvements qui troublent l'ordre public ou qui exploitent la détresse psychologique".

Déplorant "une incompréhension" entre la directrice de cabinet du président et VSD, il a toutefois concédé une "interrogation" sur la coordination entre la Miviludes et la police et "des réflexions (...) au ministère de l'Intérieur pour progresser sur ce point".

Si ce contre-feu a satisfait le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet, qui a jugé "très important qu'il y ait unanimité de la classe politique" sur les sectes, il n'a pas rassuré l'opposition, qui a vu dans la sortie de sa conseillère une nouvelle attaque du président contre la laïcité.

"Le respect de la laïcité et de la pratique religieuse ne s'accommode d'aucun laxisme avec la dérive sectaire", a relevé le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), alors que Ségolène Royal fustigeait "des dérapages sur tous les sujets".

Quant à Corinne Lepage (MoDem), elle a dénoncé "une philosophie générale" qui "est une "déconstruction de la laïcité à la française".

Dans deux discours prononcés à Rome en décembre puis à Ryad en janvier, Nicolas Sarkozy a suscité la controverse en exaltant les "racines chrétiennes de la France" et l'héritage "civilisateur" des religions.

A trois semaines du 1er tour des municipales, cette polémique sur les sectes a aussi agacé dans les rangs de l'UMP. Le député Claude Goasguen l'a jugée "incontestablement gênante", alors que pour l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, "on s'en passerait surtout en période électorale".

source de l'article (copie):

http://actualite.aol.fr/france/politique/en-pleine-polemique-sarkozy-tente-de-calmer-le-jeu-sur-les-sectes/2288527/p-article_cat/article_scat/article_titre/article_id/article.html

Jusqu'ou déraperont-ils?

Lu le 21 fevrier sur

http://actualite.aol.fr/france/politique/la-directrice-de-cabinet-de-sarkozy-seme-le-trouble-par-des-propos-sur-les-sectes/2286808/p-article_cat/article_scat/article_titre/article_id/article.html

 

 

La directrice de cabinet de Sarkozy sème le trouble par des propos sur les sectes

21 février 11:58 - PARIS (AFP) - Avec des déclarations fracassantes sur les sectes, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, a déclenché mercredi une polémique qu'un démenti partiel n'a pas réussi à éteindre

"En France, les sectes sont un non-problème", affirme cette proche du président de la République dans un entretien publié par l'hebdomadaire VSD.

Elle y estime aussi qu'"on peut s'interroger" sur la menace représentée par l'Eglise de Scientologie, considérée comme une secte dans les rapports parlementaires français mais qui bénéficie du statut de religion aux Etats-Unis notamment.

Dans un communiqué, Mme Mignon a voulu mettre les choses au point sur ce dossier hautement sensible.

"Je n'ai jamais tenu les propos qui me sont prêtés par l'hebdomadaire VSD, selon lesquels +les sectes seraient un non-problème en France+", a-t-elle déclaré.

Le magazine a assuré à l'inverse que "les propos cités dans l'entretien ont bien été tenus" par l'intéressée.

"Interrogée de manière informelle sur les positions du président de la République dans ce domaine, j'ai rappelé la position constante de Nicolas Sarkozy sur ce sujet", a expliqué Mme Mignon dans son communiqué.

"Soit ces mouvements et ces groupes troublent l'ordre public et abusent de la faiblesse psychologique des personnes, et dans ce cas ils doivent être poursuivis et sanctionnés (...) Soit ils ne troublent pas l'ordre public et respectent les personnes, et ils doivent alors pouvoir exister normalement conformément au principe de la liberté de conscience", a-t-elle conclu.

Dans sa mise au point, la directrice de cabinet du président, qui passe pour son inspiratrice sur les questions liées aux religions, n'évoque cependant pas nommément l'Eglise de Scientologie.

Elle ne revient pas non plus sur les déclarations qui lui sont prêtées concernant la liste des "mouvements sectaires" établie en 1995 par la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes, ainsi que sur la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).

Selon VSD, Mme Mignon aurait ainsi qualifié de "scandaleuse" la liste rédigée par la commission, où figure la Scientologie.

Elle aurait aussi indiqué que le gouvernement veut "transformer" la Miviludes qui, "à part publier des rapports annuels", "ne fait rien", et "rattacher ce nouvel organisme au ministère de l'Intérieur" plutôt qu'au Premier ministre.

Alors que les positions de Nicolas Sarkozy sur la religion et la laïcité continuent de faire grincer des dents, les propos prêtés à Mme Mignon ont été vivement attaqués.

Réclamant une "vérification", le numéro un du PS François Hollande a jugé que si ces propos avaient bien été tenus, "ça mettrait en cause la présence même de Mme Mignon à l'Elysée". Pour le porte-parole du parti Julien Dray, "l'ensemble du camp laïque va devoir descendre dans la rue".

Alain Gest (UMP), membre du conseil d'orientation de la Miviludes, a fustigé "une méconnaissance totale" de la question des sectes.

Le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan a appelé le chef de l'Etat à "clarifier la position de l'Etat".

François Bayrou (MoDem) s'est indigné d'"une réhabilitation de la Scientologie". Il a rappelé la visite en 2004 de l'acteur américain Tom Cruise, adepte de ce groupe, à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie.

Quant à la Scientologie, pour qui la Miviludes est un épouvantail, elle a salué, sans surprise, le message de l'Elysée. Selon elle, "la France évolue dans le bon sens".

Le PS a demandé jeudi au Président Nicolas Sarkozy de "dire s'il approuve les propos" sur les sectes de sa directrice de cabinet Emmanuelle Mignon, et de la congédier si ce n'est pas le cas.

Directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande, Stéphane Le Foll note dans un communiqué que les déclarations de Mme Mignon "sont aujourd'hui confirmées par l'hebdomadaire VSD" qui les avait recueillies, et juge que "son démenti confus ne laisse pas de doutes sur ce qu'elle a pu dire".

"Le président de la République doit maintenant dire s'il approuve les propos qui ont été tenus par sa directrice de cabinet. Si ce n'est pas le cas et compte tenu de leur gravité, il doit en tirer toutes les conclusions et Mme Mignon doit quitter immédiatement ses fonctions à l'Elysée", affirme M. Le Foll.

Selon le communiqué, "le Parti socialiste défendra la laïcité et la loi de 1905 qui sont les fondements du pacte républicain et demande que se poursuive le travail mené par la commission parlementaire pour lutter contre les sectes".

 

Agamemnon

Les chefs d'établissement n'ont pas le moral....

"Si votre principal rase les murs, c'est peut-être qu'il déprime. Selon une étude de G. Fotinos pour la Mgen, un chef d'établissement sur quatre a un moral "mauvais" . Ils se plaignent de la dégradation du climat scolaire, des relations avec les parents."

REPRODUCTION D'UN ARTICLE DU CAFEPEDAGOGIQUE.

- Les chefs d'établissement face à l'autonomie des établissements

- Entretien avec Anne Barrère

Pour le professeur, en dehors des emplois du temps, des conseils de classe, des réunions, le travail du chef d'établissement reste assez mystérieux. Que fait un principal ou un proviseur ?
Beaucoup de tâches très différentes, variées, très fragmentées la plupart du temps...La part de travail administratif, que l'on pourrait appeler bureaucratique reste très forte, et beaucoup de chefs d'établissement la trouvent d'ailleurs bien trop envahissante, d'autant plus qu'elle correspond au fond à une version censée être obsolète de leur fonction. Mails, courriers, enquêtes de tous types, « remontées » de dossiers, d'informations, tout cela prend du temps.

Le travail relationnel, formel ou informel, réunions, coups de téléphone, rendez-vous prévus ou non, est la deuxième partie de leur travail. La troisième concerne toutes les décisions, petites ou grandes, qu'ils sont amenés à pendre. Mais c'est intéressant que vous posiez la question de la visibilité de ce travail, car effectivement, sa dispersion finit par le rendre invisible. A la fin de certaines journées, certains disent avoir l'impression de n'avoir rien fait, tout en n'ayant pas cessé de travaillé. Par rapport aux enseignants, certains revendiquent une « présence terrain » qui consiste à être là, disponible, pour résoudre des problèmes ou réagir à des situations imprévues. Mais elle est en tension avec les absences de bien des chefs d'établissement, surtout des proviseurs de lycée, - pour de bonnes raisons institutionnelles missions et partenariats, ou de moins bonnes - le retrait face à des problèmes ou conflits dans l'établissement, ou encore parce que les tâches administratives les absorbent complètement. C'est normal qu'ils deviennent alors plus mystérieux pour un regard enseignant...
Une bonne part de ce temps est consacré aux professeurs. Les relations entre profs et chef d'établissement sont d'ailleurs complexes. Les chefs d'établissement se considèrent-ils encore comme faisant partie du corps enseignant ? Comment les professeurs sont-ils perçus par les chefs d'établissement ? C'est quoi un bon prof pour un chef d'établissement ? Et un mauvais prof ?
En fait, les choses sont moins simples que ne le voudrait le discours, qu'ils entendent souvent en formation, sur la rupture entre personnels d'encadrement et les enseignants. Bien des chefs d'établissements se situent dans la continuité du métier d'enseignant, avec les mêmes préoccupations, mais transférées dans une « sphère plus large » Pourtant, la rupture est bien réelle, qu'ils le veuillent ou non, et certains disent la ressentir dans le regard de leurs collègues dès qu'ils envisagent de préparer le concours, et se sentent considérés peu ou prou « comme des traîtres »...D'autres la ressentent à la prise de fonction, en regardant vivre et travailler l'ensemble des enseignants, et non plus le groupe forcément restreint qu'ils côtoyaient jusque là...cela leur cause parfois un « choc », parfois à la base d'une posture critique dont ils auront du mal à se défaire. D'ailleurs, l'ensemble des chefs d'établissement a un discours plutôt critique sur les enseignants dont les deux principaux thèmes sont très clairement l'évaluation, jugée souvent trop sévère, démotivante voire bloquante, et l' « incivilité » .
Ce dernier mot peut surprendre bien sûr, rapporté aux enseignants, et non plus aux élèves, mais il résume bien toutes les anecdotes racontées sur les enseignants qui finissent par être selon eux injurieux, irrespectueux, que ce soit habituellement - quelques « cas » très difficiles- ou de manière réactionnelle à des problèmes de gestion de classe -le cas le plus fréquent...Enfin, le bon enseignant est très clairement défini dans l'ensemble par sa capacité à s'investir dans l'établissement, à travailler en équipes, à être dynamique et porteur de projets, en contraste avec celui qui « monte dans sa classe » et en ressort pour prendre sa voiture, celui qu'on ne voit pas... On rejoint le thème de la visibilité réciproque de ces deux types très différents de travail...
Cette incivilité n'est pas forcément consciente. Il y a là-dedans une grande part de culture professionnelle dans le rapport à l'élève. N'est-elle pas souvent partagée par les chefs d'établissement qui n'hésitent pas à se présenter en père fouettard ?
Je suis assez mal à l'aise à l'idée de culture professionnelle au sens d'un ensemble de représentations stables, qui serait partagée par la plupart des enseignants, au vu de leur diversité actuelle...Ou alors il faut dire que cette culture est façonnée par l'organisation, et dans ce cas précis, par le face à face, toujours central, entre un enseignant et un groupe d'élèves, pendant un temps donné, qui rend le premier solitaire et responsable de tout ce qui se passe, y compris de pénible et de difficile...Les incivilités enseignantes sont la plupart du temps crées par une difficulté à mener à bien les tâches liées à l'autorité, alors même qu'une certaine manière de les exercer, davantage appuyée sur le statut d'adulte que sur l'expertise de pédagogue, sans explicitation ni attention à l'autre, est très souvent mal comprise voire rejetée.
C'est vrai que certains chefs d'établissement sont eux aussi adeptes du « coup de gueule » ou de la « remontée de bretelles », plus ou moins civiles. Mais ils sont aussi amenés à gérer ce qu'on peut appeler « les enseignants producteurs d'incidents », dont l'échec en matière d'autorité tourne au problème avec les familles, avec les élèves mis en question ou leur classe. C'est pour cela qu'ils sont mis au fond dans la situation de redouter et de critiquer ces enseignants et à prendre acte dans l'ensemble de la transition vers un modèle plus contractuel et dialogué d'autorité.
Les chefs d'établissement que vous avez interrogé se présentent souvent en pilotes d'établissement. D'autres (parfois les mêmes !) clament leur impuissance. Que peut-on en penser ? L'effet établissement existe-il ? Dépend-il du chef d'établissement ?
C'est une question compliquée...On demande de plus en plus aux chefs d'établissement de « rendre compte » des résultats de l'établissement, de sa progression ou régression, ils ont à faire à des indicateurs, parfois des audits (un proviseur de l'enquête avait connu déjà trois audits pour le même établissement). La culture de l'évaluation passe vraiment par eux...A la fois, l'effet-établissement c'est un sujet extrêmement complexe même pour les chercheurs, tant joue une multiplicité de variables, l'importance du contexte etc....Il est à noter que les recherches françaises, au contraire des recherches anglo-saxonnes, ne montrent pas pour l'instant d'effet-chef d'établissement, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'il n'existe pas...
Dans les faits, les chefs d'établissement, en fonction de leur trajectoire, sont plus ou moins adhérents eux-mêmes de cette culture de l'évaluation - et surtout la mettent plus ou moins en oeuvre au quotidien, faute de temps surtout mais aussi faute de voir comment s'y prendre, vu la difficulté de ces tâches d'expertise ordinaire. Prendre connaissance des chiffres est une chose, mais les expliquer est autrement plus difficile, sans même parler du fait de s'en servir pour agir, ce qu'implique pourtant l'idée de « pilotage par les résultats » !
Aujourd'hui on voit bien que la fonction évolue. Il y a de nouveaux textes, de nouveaux acteurs, de nouveaux modèles. Comment les chefs d'établissement se perçoivent-ils ?
D'abord comme des acteurs centraux de cette évolution. Leur discours est très fortement celui du mouvement, de l'action, et la modernisation de l'action publique et de l'éducation. Il faut dire qu'ils y gagnent aussi une conception plus enrichie de leur travail et plus motivante de leur fonction que lorsqu'ils étaient des simples courroies de transmission administrative. Mais précisément au vu de ces nouvelles prescriptions, ils jugent ces évolutions, soient trop lentes ou mal mises en oeuvre, soient assez contradictoires.
Certains d'entre eux jugent que l'autonomie des établissements a consisté à leur déléguer un surcroît de tâches administratives alors qu'il leur est demandé par ailleurs des tâches d'animation pédagogique et de conduite de projets. Par ailleurs, ils se sentent parfois « en avance » dans leur manière d'essayer de réguler et d'organiser l'établissement face à une hiérarchie qui reste trop bureaucratique et peu « réactive » pour employer les termes souvent utilisés dans une configuration où l'adaptation aux contextes et aux situations joue un rôle important.
Pensez-vous que les chefs d'établissement soient préparés à ces évolutions ?
En fait, dans le cas d'un certain nombre d'entre eux, ils s'y étaient préparés en ayant déjà, comme enseignants la plupart du temps, des responsabilités institutionnelles, associatives ou syndicales...La question renvoie à la formation qui se fait clairement depuis la création de l'ESEN dans l'idée de les doter d'une culture d'encadrement forte, une dimension que je n'ai pas étudiée vraiment dans l'enquête...Mais par contre, il est clair qu'ils se sentent assez désarmés, et cela l'enquête le dit, face à certains aspects de la fonction : la gestion financière de l'établissement, que faute de bien maîtriser, ils ne peuvent que déléguer au gestionnaire, les problèmes de ressources humaines au quotidien, en particulier lorsque des problèmes d'incompétence professionnelle rejoignent des problèmes de détresse personnelle, et aussi ces tâches d'expertise dont je viens de parler...
N'y a-t-il pas conflit de valeurs à ce niveau entre deux conceptions de l'établissement scolaire, celui de l'institution républicaine et les exigences de pure gestion qui renvoient à d'autres valeurs ?
Si, et les chefs d'établissement sont au centre de ces tensions justement, parce qu'une partie d'entre elles ne sont plus du tout régulées d'en haut par la hiérarchie. Elles viennent aussi largement des configurations locales, de la capacité d'action et de pression des familles, ou d'un état de concurrence larvaire entre établissements créé d'ailleurs en large partie par la diffusion des indicateurs chiffrés. Moderniser, manager au mieux son établissement, cela peut être alors protéger certaines parties du public et non d'autres, ou accepter des élèves en dérogation qui manqueront au collège voisin plus en difficulté...
Les chefs d'établissement se réclamant malgré tout de l'égalité des chances et de la mixité sociale, sont amenés à faire des arbitrages plus ou moins faciles au quotidien, et à la limite plus facile d'ailleurs dans les établissements difficiles ou de relégation. Quand on dirige un collège REP, il s'agit souvent de se battre contre une disqualification, de chercher plus de mixité sociale dans l'intérêt même des plus faibles. Les nouveaux modes d'action - travail en équipe, inquiétude pour les résultats et l'image- peuvent trouver dans cette lutte un point d'ancrage, une légitimité. Bref, il y est plus facile d'être républicain...
Peut-on imaginer d'autres formes de pilotage ou aura-t-on toujours besoin des chefs d'établissement ?
Aura-t-on toujours besoin de patrons, de chefs de service, de responsables d'associations ? Mais c'est vrai qu'on peut considérer aussi que l'école pourrait aussi porter des formes plus utopiques d'organisation...Marie-Laure Viaud, qui a étudié des formes d'établissements alternatifs autogérés montre que les équipes enseignantes le payent aussi par des conflits souvent très intenses, en particulier entre membres fondateurs du projet de l'école, et membres récents...
Ce qui est aussi posé, c'est évidemment la question de la participation des enseignants aux décisions concernant l'établissement. Ils restent souvent assez peu concernés, et les conseils d'administration ne sont pas forcément des lieux où l' « intérêt général » de l'établissement est discuté. Enfin, il est évident que le style d'autorité est central dans les relations avec les enseignants : les chefs d'établissement sont jugés bien souvent trop autoritaires, en particulier lorsque leur discours modernisateur n'est pas relayé par une bonne connaissance des personnes, du contexte, ou un soutien effectif des difficultés du travail quotidien des enseignants.
Alors s'il faut faire avec, comment puis je rendre mon chef d'établissement heureux ?
Et bien déjà, s'en préoccuper, c'est un bon début ! C'est vrai que les relations avec les équipes enseignantes sont jugées déterminantes pour le climat de l'établissement et le moral de son chef. Les conflits lourds et parfois très personnalisés avec les enseignants, sont, avec la charge mentale de la responsabilité pénale, les aspects jugés subjectivement les plus pénibles du métier. Mais les chefs d'établissement sont dans l'ensemble des gens plutôt optimistes, car ils trouvent toujours une sphère d'action qui leur donne l'impression d'agir, et d'avoir transformé l'établissement...ne serait-ce qu'en ayant amélioré son aspect extérieur, son confort, son ambiance ou sa réputation. Certes cet optimisme comporte une part plus ou moins grande de rhétorique professionnelle. Mais il s'articule aussi avec un sentiment de mobilité, dans un monde où les carrières se font plutôt sous forme de mutations horizontales. Bref, avec les enseignants, ou parfois malgré certains d'entre eux, leur bilan professionnel est tout de même souvent positif.
Anne Barrère
Entretien : François Jarraud

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2006/analyses_76_LeschefsdetablissementfacealautonomiedesetablissementsEntretienavecAnneBarrere_.aspx

REPRODUTION D' UN ARTICLE DU PARISIEN

EDUCATION.

Le blues des chefs d'établissement
Claudine Proust

mardi 19 février 2008 | Le Parisien

LP/OLIVIER LEJEUNE.

LP/OLIVIER LEJEUNE.ZOOM

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Comment vont les principaux de collège et les proviseurs de lycée ? Pas très bien, à en croire un baromètre inédit, que nous dévoilons aujourd'hui. Près de la moitié d'entre eux assure que leur moral a baissé.

LEUR MÉTIER, on le connaît mal. En tant que parents, on rencontre assez peu le « patron » du collège ou du lycée de son enfant : le temps d'une ou deux réunions, à l'entrée en sixième ou en seconde, en rendez-vous individuel pour une remise de bulletin, quand le rejeton se fait remarquer ou aux tournants de sa scolarité (inscription, orientation)... Mais que sait-on des 12 000 principaux, proviseurs et leurs adjoints, qui dirigent les établissements secondaires du pays ? Alors que l'on évoque souvent le malaise des enseignants, « très peu de statistiques existent sur ces personnels de direction, dont dépend pourtant le climat de l'établissement qu'ils ont à piloter », observe Georges Fotinos.

Cet ancien inspecteur général de l'Education nationale vient de boucler, pour la MGEN (Mutuelle générale de l'Education nationale), une enquête approfondie sur le moral de ces « dirigeants ». Publiée début mars, elle atterrira en avant-première sur le bureau du ministre de l'Education nationale aujourd'hui. Pour la première fois, un baromètre - en 81 questions - se penche, comme les DRH le font dans le privé, sur les états d'âme de ces chefs d'établissement. Et ils en ont !
149 tâches en moyenne dans une journée
Si 18 % seulement des 1 900 qui ont répondu disent n'avoir carrément pas d'intérêt pour leur travail, tous soulignent, même quand il les passionne, qu'ils l'exercent dans une grande solitude. Un quart déclare carrément avoir un moral « médiocre, mauvais ou exécrable ». Près de la moitié observe même que leur moral a baissé, essentiellement à cause de conditions de travail qui se dégradent. Théoriquement autonomes pour mener leurs « bahuts », ils sont en fait pris entre plusieurs marteaux et enclumes, enseignants, parents, élèves et... administrations : celle de l'Education nationale qui leur donne les directives, dans un « empilement de réformes et de consignes », mais aussi les départements et régions. Dans une journée, occupée de 50 % à 80 % du temps à communiquer, pour répondre aux « urgences » de chacun, on estime qu'ils accomplissent en moyenne jusqu'à 149 tâches ! Un zapping permanent qui s'avère particulièrement stressant... Demain, si le ministère suit le rapport Pochard, « nous aurons en plus à recruter les profs, et les évaluer plus que nous le faisons », soupire un principal, las à l'idée de se transformer en « manager ». Sans compter la disparition de la carte scolaire, qui rendra la concurrence, déjà perceptible, encore plus féroce, les obligeant à « vendre » leur établissement auprès des familles.

http://www.leparisien.com/home/info/vivremieux/articles/LE-BLUES-DES-CHEFS-D-ETABLISSEMENT_296068661

 

AGAMEMNON

 

 

1 Il convient  de noter que 18% d'entre eux n'ont pas d'intéret pour leur travail.

Il y a une solution toute simple à leur malaise:reprendre une classe!

2 Obligés demain de recruter et d"évaluer les enseignants!Quelle misére!

Mais au juste qui réclame depuis plus de vingt ans sur l'air des lampions de telles attributions?

C'est l' arroseur arrosé!

AGAMEMNON

0,5 % tout de suite, 0,3"% aux calendes

communiqué Ministériel:

 

19 février 2008 - Négociations salariales avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique

Le gouvernement a proposé à la signature des organisations syndicales un projet de relevé de conclusion. Ce document comprend notamment les mesures suivantes :

1) Un nouveau mécanisme de négociation salariale est proposé dès 2008 afin d’assurer une meilleure articulation du calendrier de la négociation salariale avec celui de la programmation budgétaire pluriannuelle.

La négociation triennale pour 2009-2011 aborderait notamment :
– l’évolution de la valeur du point fonction publique et son calendrier
– l’évolution des grilles en tenant compte de la durée réelle de carrière effectuée

Les négociations annuelles intégreraient notamment la présentation des mesures catégorielles développées dans les différents ministères et celle de la mise en œuvre du principe de retour à 50 % des gains de productivité du service public.

2) Un dispositif général de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA)du traitement indiciaire applicable sur la durée de la législature sera mis en place.

Son mécanisme repose sur une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut (TIB) détenu sur une période de référence de quatre ans et celle de l’indice des prix à la consommation sur la même période.

Ce dispositif concerne tous les fonctionnaires titulaires civils, des trois versants de la fonction publique, à des grades dont l’indice sommital est inférieur ou égal à HEB. La situation des agents contractuels fera l’objet d’un examen.

Le montant de la garantie sera pris en compte au titre du régime additionnel de retraite de la fonction publique.

Les agents des catégories C, B et A dont l’avancement stagne à des grades dont l’indice sommital est inférieur ou égal à HEB, bénéficieront automatiquement du mécanisme de garantie présenté ci-dessus en 2009 et 2010.

3) Une revalorisation du point d’indice

La valeur du point d’indice de traitement servant au calcul des traitements et des soldes des personnels civils et militaires de l’État, des hôpitaux et des collectivités locales sera revalorisée en 2008 de 0,8 % (0,5 % au 1er mars 2008 et de 0,3 % en octobre 2008).

4) Dans le cadre de la mise en œuvre de la fonction publique de métier, le gouvernement est prêt à discuter d’une restructuration de la grille afin de mieux reconnaître les efforts et la valeur professionnelle des agents.

5) Sur les comptes épargne temps, le gouvernement confirme sa proposition de monétisation de la moitié du stock et est prêt à ouvrir, à la demande de certaines organisations syndicales une concertation spécifique.

6) Afin de favoriser le logement des fonctionnaires, l’aide à l’installation personnalisée sera valorisée. Elle passera de 700 à 900 € en Île-de-France, Paca et ZUS. Elle sera revalorisée de 350 à 500 € dans les autres régions de France.

Le plafond du prêt mobilité sera doublé et porté à 2000 €.

Éric Woerth a indiqué aux organisations syndicales que ce projet de relevé de conclusion était ouvert à leur signature jusqu’au mercredi 20 février au soir.

AU BILAN:

- une hausse pour tous de 0?8% très inférieure à l'inflation.

- une prime dont le mécansme annule les hausses de salaires d'échelon et détruit l'effet de carrière indissociable du statut

EN conclusion:inacceptable!

B.PABOT

mercredi 20 février 2008

Le leurre de la fléxisécurité

"On ne compte plus les prises de position en faveur de la flexisécurité. Quasiment tous les partis, à droite comme à gauche, y sont favorables. En juin 2007, la Commission européenne l'a hissée au pinacle"

lire l'article du "MONDE"

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/19/la-flexisecurite-ne-pas-trop-lui-preter-par-christophe-ramaux_1013192_3232.html

mardi 19 février 2008

L’arlésienne du pouvoir d’achat

 

A en croire l’INSEE et les édiles qui nous dirigent, les français auraient vu leur pouvoir d’achat s’accroitre sans interruption depuis plus de dix ans sur la base d’un rythme moyen de 1,9 %par an .

On aurait même atteint un sommet d’amélioration de notre confort matériel avec une hausse de 3,3%- en 2007!

Pour certains experts le niveau de vie des français dépasserait même aujourd’hui celui des allemands ,ce qui peut paraître d'autant plus singulier que le  coût d'un caddie de supermarché serait Outre Rhin de prés de 30 %inférieur à celui pratiqué en France.

Tel n’est pas le sentiment des français qui se voient confrontés à la valse des étiquettes, à la stagnation des rémunérations et aux pratiques d’un gouvernement expert en expédients pour piocher sans réelle logique de redistribution sociale dans la poche des uns( bailleurs retraités,.). ce qu’il offre chichement aux autres(locataires, petite pensions…) ,mais impuissant à mettre en oeuvre des solutions pérennes et efficaces .

Tel n’est pas non plus leur sentiment à l'écoute de la ritournelle du "il ne peut y avoir de croissance du pouvoir d’achat sans contreparties de productivité et d’emploi "et de celle du « les caisses sont vides », alors que 14 milliards ont été généreusement, gratis pro deo, et sans coup férir distribués aux plus nantis de notre pays.

Tel n’est encore pas leur sentiment lorsqu’ils constatent que les principaux dirigeants des entreprises françaises ont pris les devants sur l’augmentation des prix et se sont accordés en 2007 des rémunérations en hausse de près de 40 % .

Immédiatement accompagnés par un président de la République qui n’a pas fait dans la dentelle pour satisfaire ses besoins !

Cette attitude leur rappelle  une fois de plus que de longue date désormais en France la part que le capital consent aux salaires dans la redistribution des profits ne cesse de reculer.

Ils ont aussi entendu le Président de la REPUBLIQUE, qui s’annonçait hier comme «le président du  pouvoir d’achat», le conditionner à un hypothétique «  travailler plus pour gagner plus . », leur répondre que « les français n’attendent pas que je distribue des cadeaux de père NOEL », et les tancer au motif que « pour donner le pouvoir d’achat, il faut réhabiliter le travail ".

Trop, c’est trop,  et les français mécontents et inquiets le font savoir sous des formes diverses .

Le 6 février la ministre de l’économie a pris connaissance du rapport de la commission « mesure du pouvoir d’achat des ménages » créée pour phosphorer sur l’élaboration de nouveaux « indicateurs de pouvoir d’achat permettant de mieux rendre compte de l’évolution des niveaux de vie et des modes de consommations ».

Par « unité de consommation", la progression du pouvoir d' achat ne serait selon elle que de 1,4% en 2006, alors que selon l' indicateur INSEE (pouvoir d' achat "par tête"), le pouvoir d' achat de l' ensemble des ménages aurait progressé de 2,3% dans le même temps .

Le rapport fait également la part des "dépenses contraintes" par rapport au "revenu libéré", "reçu dans le porte-monnaie"

Il pointe la sous-estimation des dépenses de coût de logement(location et emprunts) et des dépenses d’énergie ,de chauffage et de biens durables.

Le rapport souligne aussi que la part des dépenses « pré-engagées » des ménages a fortement augmenté sur longue période, passant de 13,4 % en 1959 à 29,0 % en 2006, cette hausse étant essentiellement liée à l’accroissement du poids des dépenses de logement, passé quant à lui de 9% à 21% dans la même période !

Alors que l’inflation s’est accentuée en décembre pour atteindre un taux de 2,6%(le plus fort depuis 1992),et que le poids de la fiscalité ne semblent pas appelé à s’alléger, c’est la confirmation, si besoin en était après les déclarations des principaux candidats lors de la campagne présidentielle, de l’archaisme de l’indice INSEE.

Il reste que chiffrée à 1,4 % pour 2006 et annoncée à plus de 1% pour 2007 (2,8% pour l’INSEE) la hausse du pouvoir d’achat moyenne est sans rapport avec ce que les collègues retraités et salariés constatent et que confirment d'aileurs de nouveaux éclairages.

Il apparaît en effet que la croissance du pouvoir d’achat l'INSEE est principalement le fait de la croissance du revenu des entrepreneurs individuels et que les salariés (50%de la population) et les retraités(25%)dont le revenu se compose à 80% de leurs retraites ont en fait, subi depuis une génération une quasi stagnation de leur pouvoir d' achat avec une croissance de 1% par an pour les uns, moins de 1% pour les autres .

Déduction faite de l’inflation,et hors évolution de la fiscalité, les pensions des retraités n’ont augmenté que de 0,2% en 2004; 0,4’% en 2005; 0% en 2006.

Améliorer le pouvoir d’achat des salariés et des retraités exigerait donc une croissance directe des salaires et des pensions, accompagné d’une réduction de la fiscalité à laquelle ils sont soumis.

Le gouvernement « du pouvoir d’achat »tourne délibérément le dos à de telles orientations

La décision de limiter à 1,1% l’augmentation des pensions, en l’amputant de 0 ,5% récupéré sur la revalorisation de l’année précédente, réduit à 0%,hors fiscalité, la croissance brute du pouvoir d’achat des retraités pour 2OO7 ;

Elle l’annonce en forte récession pour 2008 compte tenu de l’inflation annoncée.(1,7% officiellement et contre toutes les affirmations des experts)

Elle s’inscrit en outre en violation de la garantie légale du pouvoir d’achat des retraites.

C’est inacceptable.

Comme l’est pour nos camarades actifs le refus de majorer au delà de 0,8% la valeur du point ,base commune des traitements de la fonction publique.

Dans un débat qui s’annonce de plus en plus inintelligible , salariés et retraités ont sans doute intérêt à ne pas perdre de vue que leur pouvoir d’achat se mesure d’abord et pour l’essentiel à l’aune de leur bulletin de salaire ou de pension.

 

AGAMEMNON