jeudi 25 septembre 2008

Primaire et collège unique.... les lycées dans les choux au bon gré des réformes DARCOS en cours et à venir en 2009?

L’école publique au risque du projet libéral

Dans les établissements, nous arrivons désormais à l’os !

dimanche 14 septembre 2008 par Philippe Verdier

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Suppression de postes dans les collèges et les lycées, refonte des programmes du primaire, redéfinitions du statut des enseignants, extension de la culture du résultat et du mérite aux établissements scolaires, annonce de nouvelles règles pour la carte scolaire. Le service public d’éducation est au cœur d’une remise en cause fondamentale dont les moteurs sont facilement repérables : la réduction des dépenses publiques en premier lieu. Elle semble devenir l’alpha et l’oméga de toute politique éducative à droite ; le discours mutera conservateur de quelques associations qui fantasment à l’idée d’un retour à un âge d’or de l’école.

La préparation de la rentrée 2008 se fait dans un contexte national de réduction des moyens de la fonction publique d’Etat : 11200 postes en moins cette année, qui s’ajoute aux suppressions des années précédentes (en 2007, 5000 postes ont été supprimés pour la rentrée). Ces suppressions se traduisent désormais concrètement dans les dotations horaires globales des établissements. Elles s’accompagnent de la multiplication ingérable des heures supplémentaires qui n’arrivent pas à être toutes consommées (refus des enseignants au-delà de quelques heures), du recours croissant à des contractuels et des vacataires (parfois même à des retraités) ; du développement des postes partagés sur deux, voire trois établissements (dynamiques d’équipes et de projets cassés), de la réduction des dispositifs d’aide aux élèves repoussés à la marge du système (accompagnement éducatif en collège, soutien individualisé), de dispositifs sous-traités (réussite éducative donné aux collectivités territoriales de proximité, plan espoir banlieue géré par un autre ministère…), de suppressions d’options afin de garantir les horaires obligatoires et à terme de réductions de ces même horaires obligatoires.

Les conditions de travail des personnels et les conditions d’études se dégradent dans une société dans laquelle les places pour les « exclus de l’école » deviennent infinitésimales.

C’est l’origine du mouvement lycéen. D’ici à 2012, ce sont 60000 à 80000 postes d’enseignants que le gouvernement à prévu de supprimer. Privé de marges de manœuvre, il est amener à s’attaquer à la redéfinitions du statut enseignant et à la réforme du lycée. Le nombre d’heures supplémentaires prévus pour la rentrée prochaine ne peut s’effectuer que si le texte en vigueur aujourd’hui est remis en cause : exiger plus d’une heure supplémentaire par semaine pour tous les enseignants.

Cette politique s’accompagne de l’extension aux établissements de la « culture du résultat et du mérite ».

Les personnels deviennent responsables des performances de l’établissement. Les inégalités sociales et les politiques publiques ne sont plus responsables de rien !

Le triomphe du passé antérieur ou la diligence revient sur les rails du TGV

15% des élèves sortent de l’école sans maîtriser les contenus qui permettent de réussir au collège, l’école ne progresse plus dans la réduction des écarts sociaux. Dans une société ou l’échec scolaire vaut un billet pour l’exclusion sociale, ces faits, largement médiatisés, interrogent évidemment les parents. Les nouveaux programmes du primaire visent à répondre à ces interrogations par un retour aux fondamentaux et à la morale. Très influencés par les ultras conservateurs, ils ne s’appuient sur aucune concertation. Aucune évaluation de l’application des programmes de 2002 ne les a précédée. Concoctés en quelques mois, par quelques idéologues, ils sont une négation complète de la professionnalité des enseignants du primaire. Comme le système actuel dysfonctionne, il faut revenir au système antérieur. En bref, si les TGV ont des retards, on remet des diligences sur les rails. Elles, au moins, ont fait leurs preuves !Le choix est idéologique, en rupture avec la tradition républicaine et en cohérence avec l’ultra-libéralisme du gouvernement : la société des gagnants et le loto de l’égalité apparente des chances. Il aboutit à la stigmatisation des faibles, à la culpabilisation des enfants et de leurs parents, à l’idée de la fatalité de l’échec. De la rigueur, de la morale, de la discipline et les élèves en difficulté vont disparaître par miracle. En réalité, nous allons vers la généralisation de l’échec pour les élèves les plus fragiles qui sont aussi ceux des catégories les plus défavorisées. Le soutien à l’école privée est, lui, sans états d’âme.

Les pédagogues, les experts, les syndicats d’enseignants et d’inspecteurs, les anciens ministres, l’association française des psycholinguistes, les mouvements d’éducation populaire, l’association des enseignantes des classes maternelles, les mouvements pédagogiques, les historiens de l’éducation, la FCPE, l’Académie des sciences, l’AFEF (association française des professeurs de français)… expriment leur indignation et leur mise en garde ; rien n’y fait, le gouvernement passe en force.

Réformer la carte scolaire

Le projet de suppression de la carte scolaire se met en place. Dans le programme de Nicolas Sarkozy, son corollaire est la suppression du collège unique, c’est-à-dire de la mixité sociale et de la réussite de tous. Pour la rentrée 2008, il ne s’agit que de donner des critères prioritaires à l’acceptation des dérogations : élèves handicapés, élèves boursiers… L’image publique est celle de l’élitisme républicain (tant pis pour les élèves en difficulté qui seront relégué dans les ghettos). En réalité, on fait croire aux familles populaires qu’elles pourront choisir leurs établissements alors que ce sont les établissements qui choisissent leurs élèves. Le résultat est une polarisation sociale croissante des établissements et l’accentuation de la ségrégation sociale avec des possibilités marginales de mobilité.

Démocratisation des savoirs ou école sélective

La politique du gouvernement peut trouver un écho dans la population qui, confrontée au risque d’échec, cherche une solution pour ses enfants. Le Parti socialiste a la responsabilité de proposer une alternative progressiste et collective : la démocratisation scolaire comme projet. Cela signifie de sortir de l’opposition factice entre quantitatif et qualitatif.

Il y a, à la fois, besoin de moyens supplémentaires et de démarches pédagogiques. Cette politique doit s’appuyer sur les personnels chargés de la conduire et non se faire contre eux.

L’assouplissement de la carte scolaire et la suppression du collège unique vont induire une croissance catastrophique de la fracture sociale dans l’enseignement. La « liberté de choix » comme la « sélection précoce » produisent de l’inégalité. Ces choix seront confirmés et amplifiés par l’ensemble des réformes gouvernementales.

Amplifier les mobilisations

La jeunesse, plaque sensible de notre société, est en mouvement. La mobilisation des lycéens donne un second souffle à celle des enseignants sur les questions de moyens. Elle a le soutien des parents d’élèves. Elle a notre soutien.

Philippe Verdier, Secrétaire fédéral à l’éducation du département de la Somme

http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1619

 

Agamemnon

Serez vous fichés...un peu mais pas vraiment!

La nouvelle mouture du décret sur le fichier Edvige ne sera pas rendue publique avant un mois, le temps que la CNIL rende son avis. France Info s’en est procuré une copie...

Le nouveau projet de décret instaurant le fichier EDVIGE a été transmis vendredi par le ministère de l’Intérieur à la CNIL et doit ensuite passer devant le Conseil d’état. Le décret ne devrait pas être publié avant au moins un mois.

Exit Edvige, place à EDVIRSP...
Selon ce projet, dont France Info s’est procuré une copie, le fichier EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale) devient EDVIRSP (Exploitation documentaire et valorisation de l’information relative à la sécurité publique).



La nouvelle mouture du décret comprend 12 articles, quand le précédent en comptait neuf. L’article 2 précise que ne peuvent être enregistrées et collectées les données sur la santé ou la vie sexuelle.

Le texte interdit strictement aux services de renseignement de collecter des données personnelles, sauf pour les personnes "dont l’activité indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique" ou à celles "faisant l’objet d’enquêtes administratives", parce qu’elles postulent à un emploi dans la haute fonction publique ou dans le domaine de la sécurité.

Comme l’avait annoncé le gouvernement jeudi dernier, ce projet de décret est également expurgé de son passage sur le fichage des personnalités qui exercent un mandat ou jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux "significatif".

Enfin, le fichage des mineurs dès 13 ans est maintenu, s’ils portent atteinte à la sécurité publique, avec un "droit à l’oubli" non automatique. Concrêtement, leur fiche sera en principe effacée à leur 18ème anniversaire. Mais s’ils constituent toujours une menace à la sécurité, les informations les concernant ne seront effacées qu’à leurs 21 ans.

Anne Jocteur Monrozier et Franck Cognard

http://www.france-info.com/spip.php?article189399&theme=9&sous_theme=10

AGAMEMNON

Une interpellation des directions syndicales....

Pour redonner confiance dans l’action collective,

la confrontation plutôt que les pseudo-négociations.

mis en ligne le
25/09/2008

Pour le gouvernement, le "dialogue social" c’est… l’habillage des multiples contre-réformes réactionnaires, qui n’ont donné lieu à aucun dialogue préalable et sont tout sauf sociales. Dans l’Éducation elles mettent à mal tous les niveaux : le premier degré (programmes, samedi matin, RASED, droit de grève…), l’enseignement professionnel (suppression des BEP, bac pro en 3 ans…), le lycée (réforme Darcos), le Supérieur (loi LRU…), IUFM (casse de la formation professionnelle des enseignants…), le fonctionnement interne (décentralisation, regroupements d’agences comptables...).

L’offensive est globale et cohérente : tous les services publics (La Poste, énergie…), les garanties sociales et professionnelles et les libertés fondamentales (fichage, sans papiers…)
Le but de ces "réformes" c’est l’alourdissement des conditions de travail, les suppressions de postes, et les menaces sur les statuts des personnels, la précarité érigée en modèle de gestion, le contrôle social et la répression.
Outre les acquis sociaux, il s’agit de casser les solidarités, les services publics, comme la Poste actuellement.
La méthode pour faire passer cette politique, c’est le fameux "dialogue social", stratégie des capitalistes au niveau européen et international (avec comme interlocuteur les confédérations pseudo-syndicales CES et CSI).

Pour les directions syndicales, le "dialogue social" c’est … la signature – souvent sans réel débat dans l’organisation syndicale – d’accords qui reviennent à l’application de mesures déjà décidées et ne laissent aux syndicats que le choix de cautionner ou de s’en aller (comme vient de le faire la CGT éducation sur la réforme des lycées). Les conséquences sont désastreuses, qu’il s’agisse du protocole pour appliquer la réforme du Bac pro cautionné par le SNETAA et le SGEN ou de la "position commune" sur la représentativité syndicale dans le privé, portée par les seules directions de la CGT et de la CFDT, en passant par le relevé de conclusion sur le "dialogue social" dans la Fonction Publique, soutenu entre autres par les directions de la FSU et de Solidaires.
Chaque signature de ces accords a permis au Pouvoir un coup tordu de plus, ridiculisant par la même occasion la stratégie à courte vue des directions syndicales. Ainsi dans le privé, la position commune a servi de levier pour attaquer les 35 h et, dans le second degré, la signature du SNES des "points de convergence" sur la réforme du lycée a permis à Darcos d’annoncer un calendrier et un contenu qui démentent les écrits rassurants de la direction du SNES pour justifier sa signature et son manque d’entrain dans la poursuite de l’action.
Pourtant malgré des résultats aussi désastreux, les directions persistent dans leur caution à cette politique espérant ainsi sauver ou améliorer la reconnaissance et les moyens de leur "boutique", tétanisées par les élections professionnelles, aux enjeux exacerbés par le "dialogue social". Mais elles aggravent ainsi la dérive du syndicalisme vers un simple corps social intermédiaire, interface entre les nécessités du capital et la colère des travailleurs. Et cette colère risque de les prendre pour cible.

Contre ce pouvoir au service du libéralisme, le seul "dialogue" c’est la confrontation, la lutte collective et la solidarité

Pour en finir avec cette stratégie syndicale catastrophique, les directions syndicales doivent d’abord de toute urgence donner un signe fort, en mettant immédiatement un terme à leur collaboration suicidaire avec le pouvoir et en rejoignant les syndicats qui refusent de participer à de pseudos négociations, comme, pour la réforme des lycées, SUD et FO, et maintenant la CGT Education, en retirant leurs signatures des différents protocoles et en quittant les structures de "concertation".
C’est la condition pour que le mouvement syndical, ainsi que les AG aux différents niveaux, se donnent les moyens de reconstruire un rapport de forces à la hauteur et de s’approprier les actions à venir, pour leur donner un autre sens que d’occuper le terrain en vue des élections professionnelles. Notamment en mettant en place une dynamique de grèves et des structures démocratiques pour organiser les luttes, pour que le 7 octobre ne soit pas que la stricte déclinaison française de l’appel pour un "travail décent" de la Confédération Syndicale Internationale -dans le droit fil de la politique d’accompagnement du libéralisme de cette organisation- et pour que le 19 octobre ne soit pas qu’une manif nationale exutoire du dimanche, avant les élections paritaires

Un plan d’action de confrontation avec ce Pouvoir doit converger avec les autres luttes de longue haleine, comme la mobilisation des précaires pour leur réemploi et l’accès de touTEs à un emploi stable et comme la longue grève des travailleurs sans papiers pour le droit au travail, complémentaire de la lutte des collectifs pour la régularisation de touTEs.

Il importe notamment de réaliser la jonction de ces luttes avec celles du reste du mouvement social, à la faveur du contre-sommet « des ponts pas des murs » des 17 et 18 octobre et de l’initiative, qui devrait être une action nationale, dirigée contre le sommet européen des politiques d’immigration des 3-4 novembre à Vichy. Émancipation Tendance intersyndicale

http://www.millebabords.org/spip.php?article9152

Un fonctionnaire bien informé....

Fonction publique - Santini prépare la rentrée des fonctionnaires

Le chef de l’Etat avait promis moins de fonctionnaires, mais mieux payés. « Nous allons continuer à appliquer la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite (soit 30.627 postes supprimés en 2009) », rappelle André Santini, ajoutant que « cela représente une économie d’environ un milliard par an, dont la moitié reviendra aux fonctionnaires selon des modalités qui restent à élaborer avec les partenaires ». « Maintenant, il nous faut montrer que le dialogue n’est pas contourné sur les traitements »

Les salaires les plus bas (de la catégorie C) viennent d’être revalorisés pour tenir compte de l’inflation, et les indemnités kilométriques des agents des trois fonctions publiques (Etat, collectivités, hôpitaux) augmentées de 10,7 %. Pour dédommager les 17 % d’agents qui n’ont pas eu d’augmentation inhérente à l’inflation, un mécanisme de garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa) a été instauré. Quant au point d’indice – qui sert de base de calcul des salaires des fonctionnaires –, le secrétaire d’Etat ne cache pas qu’il lui préférerait une évolution des rémunérations modulée au mérite.

Au programme de l’automne : l’élaboration d’une politique indemnitaire qui laisse place à la performance et à l’intéressement. Un sujet qui hérisse déjà les syndicats. « Mais ça se fait partout en Europe ! Il faut arrêter l’hypocrisie. Dans le privé, on peut récompenser la motivation en écartant les diplômes et l’ancienneté. Ces primes existent déjà pour les directeurs et sous-directeurs d’administration, il faut descendre progressivement », estime André Santini. Des groupes de travail planchent déjà sur la refonte des grilles indiciaires, mais aussi sur les conditions de travail ou l’emploi des seniors. Ils devraient rendre leurs propositions en fin d’année.

http://www.francesoir.fr/politique/2008/08/08/fonction-publique-santini-prepare-la-rentree-des-fonctionnaires.html

Une profonde mutation qui ne fait que commencer
« La deuxième partie du rapport cherche à proposer une vision d'ensemble de la gestion des ressources humaines dans les trois fonctions publiques. Sont abordées ici, à travers différents exemples d'actions entreprises par les différents ministères concernés, les questions liées notamment à l'élaboration des politiques de GRH, à la réforme du dialogue social, à la gestion personnalisée, à la mobilité et à la professionnalisation de la GRH, mais aussi aux échanges avec les fonctions publiques d'autres pays et les acteurs du privé. Autant d'actions qui modifient en profondeur les pratiques. Un éclairage particulier est porté sur la démarche métier dans la fonction publique hospitalière. Le répertoire des métiers de la FPH, élaboré en 2004, sera réactualisé d'ici la fin de l'année, afin notamment de "faire le lien entre les connaissances requises pour les emplois décrits dans le répertoire et l'offre de formation". Au-delà de ce répertoire, précise le rapport, les travaux de l'observatoire national des emplois et des métiers de la FPH (ONEMFPH) contribueront à "sensibiliser les établissements à une démarche qui prépare leur avenir et celui de leur GRH". Cette démarche, considérée par les tutelles comme faisant partie du socle des réformes à poursuivre, sera développée avec d'autres thèmes lors de prochains rapports, précisent les rédacteurs. »

http://www.staffsante.fr/contenus/articles/197/rapport-annuel-sur-l-etat-de-la-fonction-publique-la-mue-se-poursuit.html

La contestation sociale s’organise

« La rentrée passée, la mobilisation sociale commence à s’organiser. Au menu des contestations : suppressions de postes dans la Fonction publique, revendications salariales, ou encore " privatisation " de La Poste »………

http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/09/03/lGZujBuICVEmw/index.xml

F.S.U. - C.G.T. - U.N.S.A. - C.F.D.T. - C.G.T.-F.O. - Union syndicale Solidaires - C.F.T.C.
Communiqué de presse
FONCTION PUBLIQUE DE L’ÉTAT - Sale coup pour les retraités

Lors du dernier comité interministériel d’action sociale (CIAS), les représentants des organisations syndicales ont vivement réagi à l’annonce de la suppression de « l’aide ménagère à domicile » destinée aux retraités.
Ils se sont immédiatement et unanimement opposés à cette décision prise sans aucune concertation préalable, et à ses conséquences. Dans un contexte où le pouvoir d’achat est mis à mal, ce sont les plus démunis qui sont directement frappés par la suppression de cette prestation d’action sociale interministérielle.
Ils condamnent une décision liée à des arbitrages budgétaires, qui ne prévoit aucun dispositif de remplacement, excluant ainsi les retraités de la fonction publique de l’Etat de toute prise en charge, contrairement aux retraités du régime général.
Les organisations syndicales refusent de voir les retraités exclus du bénéfice de l’action sociale interministérielle.
Elles demandent expressément aux ministres chargés de la fonction publique de renoncer à cette mesure totalement incompatible avec le besoin social unanimement reconnu de prise en charge de la dépendance.
Paris, le 16 septembre 2008

Leur société
Retraités de la Fonction publique : aide-ménagère à domicile, c'est fini

Le Comité interministériel d'action sociale a décidé la suppression de l'aide-ménagère à domicile pour les retraités de la fonction publique à partir de 2010. La mesure a été prise sans tambour ni trompette, et sans consultation d'aucun syndicat ni des associations concernées.
Les fonctionnaires - et en particulier tous les fonctionnaires retraités - ne roulent pas plus sur l'or que le reste du monde du travail. Et personne, pas même le secrétaire d'État à la Fonction publique qui défend cette suppression, ne conteste l'utilité de l'aide-ménagère à domicile, attribuée aux retraités en fonction de leurs revenus. Les plus démunis en feront les frais, le gouvernement ayant le culot de déclarer que les mutuelles ou que les collectivités locales - municipalités, en particulier - n'auront qu'à se débrouiller pour répondre aux besoins.
Les représentants du gouvernement ont tenté de justifier la mesure par la nécessité de « privilégier des prestations en faveur des actifs, comme l'aide à la garde d'enfants ou au logement » ! Telle est la dernière version gouvernementale du « déshabiller Paul pour habiller Jacques », à cette nuance près que l'un comme l'autre sont de plus en plus mal vêtus.
L.P.
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2094&id=15

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Fonction publique : grève le 7 octobre

Source : AP
18/09/2008 | Mise à jour : 16:12 |
Commentaires clip_image00110

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La CGT-Fonction publique a annoncé, aujourd'hui, le dépôt d'un préavis de grève pour le 7 octobre, à l'occasion de la journée d'action unitaire pour défendre les emplois, les salaires, les conditions de travail, la protection sociale, les retraites et les services publics.
"En cette rentrée, les menaces pesant sur l'avenir de la Fonction publique se confirment. Les mesures salariales décidées par le gouvernement, contre l'avis de toutes les organisations syndicales, ne permettent en rien de régler le contentieux accumulé ni de faire face aux dégradations accentuées du pouvoir d'achat", écrit l'Union générale des fédérations de fonctionnaires-CGT (UGFF-CGT) dans un communiqué diffusé aujourd'hui.
"Les nouvelles suppressions d'emplois annoncées pour le budget 2009 viennent encore aggraver une situation déjà critique en de nombreux endroits et mettent en péril l'exercice des missions publiques", ajoute le syndicat.
La CGT accuse le gouvernement, au travers des réformes engagées dans le secteur public, de vouloir le "démanteler (...) au profit de la loi du marché".
La CGT "appelle tous les personnels à participer massivement à la journée d'action du 7 octobre et aux initiatives convergentes public-privé organisées ce jour là". Elle annonce qu'un "préavis de grève sera déposé pour couvrir toutes les formes d'action".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/18/01011-20080918FILWWW00587-fonction-publique-greve-le-octobre.php

Qu’entend détruire un gouvernement soucieux de ses intérêts particuliers !
Le chantier de destruction est en route et il faudrait maintenant passer d’une fonction publique de carrière (présentée comme cloisonnée, peu personnalisée, peu responsabilisante) à une fonction publique de métiers annoncée comme plus attractive, mobile et performante.
Les corps seraient ainsi fusionnés pour l’ensemble des trois fonctions publiques et regroupés dans des cadres statutaires répartis dans sept filières professionnelles. Chaque cadre statutaire serait compartimenté en « sous cadres ». L’accès au sous cadre supérieur pourrait être conditionné par l’occupation de certains emplois ; la sortie d’une filière (changement de métier et donc de ministère) s’effectuerait en fonction d’un barème indicatif (qui aurait pour but de présélectionner les candidats) et d’un entretien individuel. Les modes de recrutement externes devraient être basés sur « du savoir-faire et du savoir- être ».
Ces recrutements seraient ouverts en fonction des « compétences » à sélectionner et les concours organisés de façon à apprécier chez chaque candidat : ses aptitudes professionnelles, son niveau général et son potentiel humain.
Les jurys devraient être composés de « professionnels du recrutement ».
Les lauréats des concours, classés alphabétiquement sur une liste d’aptitude, postuleraient, via une bourse d’emploi public, aux offres d’emplois de l’ensemble des ministères ouverts aux recrutements externes. Certains emplois relèveraient du statut et d’autres uniquement du contrat.
Chaque lauréat postulerait auprès de chaque ministère et chaque employeur retiendrait ou non le postulant. Une convention d’affectation fixerait ses missions, ses objectifs et la durée à effectuer sur le poste.
Au bout de trois ans, les lauréats des concours inscrits sur une liste d’aptitude n’ayant pas été retenus par un employeur deviendraient des « reçus-collés » comme cela existe déjà dans la Fonction publique territoriale !



Après le livre blanc de J-L Silicani - L’agression contre la Fonction publique se précise !


« Des attaques que Solidaires n’acceptera pas ! Fusions des corps, filières métiers, recrutements sur profil, contrat de droit privé, changement d’emploi ou fin de fonction à l’initiative de l’administration, mobilité obligatoire, individualisation des carrières, rémunération différenciée par la mise en place d’une part fonctionnelle, promotion interne soumise à l’arbitraire...telles sont certaines propositions contenues dans le livre blanc et que le gouvernement entend mettre en place rapidement. Solidaires n’acceptera aucune injustice...exigera le respect de la notion de déroulement de carrière et le respect des valeurs du statut général des fonctionnaires. Face à ces remises en cause sans précédent, il nous faut dès à présent réfléchir aux mobilisation's unitaires nécessaires à construire. »

http://www.solidaires.org/article20795.html

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En brèves la rentrée ....

Une circulaire de rentrée pas si anodine

La circulaire rappelle que tout jeune doit atteindre au moins une certification de niveau V (CAP/BEP)[1],ce niveau permettra-t-il à tous ces jeunes d’acquérir les connaissances et les compétences du Socle commun ?

Dès le collège des jeunes volontaires pourront rejoindre un nouveau dispositif d’initiation aux métiers en alternance (DIMA), … par une formation en alternance d’une année scolaire, tout en poursuivant l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences ? Il faut espérer que ces élèves volontaires désireux de découvrir un métier aient déjà de bonnes connaissances car ils devront acquérir les mêmes compétences que leurs camarades en moitié moins de temps !

Mais on sait bien que les jeunes volontaires seront guidés par leurs résultats scolaires et qu’ils n’atteindront jamais les compétences attendues ! Combien sortiront du circuit scolaire après cette alternance sans aucune qualification ?

Ceux qui ont quand même quelques connaissances, même fragiles rejoindront le lycée professionnel. Lesélèvesadmis dans lessections de Bac pro continueront sans doute l’acquisition des connaissances et compétences du Socle commun, mais en trois ans au lieu de quatre,combien de jeunes seront-ils alors relégués ?Tout est prévu, ils rejoindront les élèves les plus fragiles déjà orientés après le collège pour préparer en deux ans un CAP/BEP.Pour eux c’est fini ils n’auront jamais les connaissances et compétences attendues.

Mais ce fameux Socle commun ne serait-il pas réservé aux seuls bacheliers et détenteurs de diplômes universitaires ?

Les nouveaux programmes, les mesures de cette circulaire ont été établis en acceptant qu’une partie des jeunes soit exclue d’un avenir professionnel et personnel. Ils ne sont que les instruments d’une politique éducative, passéiste et élitiste qui trient et séparent les jeunes dès le primaire.

Militants de l’éducation nouvelle et populaire, pédagogues du Premier et du Second degré, gardons notre ambition d’éducation émancipatrice pour tous les jeunes, usons et abusons de la liberté pédagogique inscrite dans la loi et refusons de participer à cette régression.

http://www.mediapart.fr/club/blog/catherine-chabrun/090808/une-circulaire-de-rentree-pas-si-anodine

Formation, salaire, temps de travail : la fiche d' identité des enseignants

Le gouvernement entend toutefois remettre à plat ce système de formation, qui va être intégré à l'université. Il s'agira de recruter au niveau "master 2" (Bac + 5) et de mettre les professeurs à plein temps devant les classes juste après l' obtention de leur concours avec le soutien de professeurs expérimentés.

-- Les stagiaires (frais lauréats du concours), qu' ils soient professeurs des écoles, certifiés, ou professeurs de lycée professionnel (PLP), perçoivent un traitement minimum (hors primes de professeur principal ou de ZEP, ou encore les indemnités de remplacement) de 1.454 euros nets mensuels.

Après 30 ans de carrière, ils gagnent plus ou moins 3.000 euros nets (selon qu' ils font une heure supplémentaire ou pas par semaine par exemple).

Un professeur agrégé stagiaire perçoit 1.661 euros nets et au maximum 4.102 euros nets en fin de carrière.

Une étude d' économistes de janvier 2007 contestée par le gouvernement révélait que les certifiés avaient perdu 20% de leur pouvoir d' achat entre 1981 et 2004 et que les professeurs des écoles en avaient perdu 9%.

http://www.france24.com/fr/20080901-formation-salaire-temps-travail-fiche-didentite-enseignants
Vue du ministre
- Pourquoi le thème de l'orientation est-il crucial aujourd'hui ?

« Quatre constats rendent la question de l'orientation absolument centrale aujourd'hui.

  • C'est d'abord le besoin croissant de qualification qui rend la question de l'orientation absolument cruciale. Autrefois, l'enfant qui quittait le système éducatif à l'âge de 14 ans pouvait trouver un emploi et se formait principalement dans l'entreprise. Aujourd'hui, la situation a profondément changé et la maîtrise de savoirs académiques et de connaissances professionnelles est devenue le préalable incontournable de toute insertion professionnelle. Ainsi, en France, pour parler de la situation que je connais le mieux, l'obtention d'un diplôme est indéniablement un facteur d'insertion professionnelle et les possibilités d'insertion sont d'autant plus importantes que le diplôme est élevé. Par exemple, un jeune détenteur d'un CAP ou d'un BEP, soit le niveau 5 de qualification, a 43 % de chance de décrocher un emploi dans les sept mois qui suivent l'obtention de son diplôme. Avec un baccalauréat professionnel, soit le niveau 4 de formation, ses chances atteignent 61 %.
    Il faut donc travailler sur les choix d'orientation pour permettre à chacun de décrocher le diplôme le plus élevé possible.
  • Et pourtant, chaque année, en France, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans avoir eu la reconnaissance officielle de leur niveau de qualification. C'est sans doute ce qui explique que le chômage des jeunes est aujourd'hui une réalité très préoccupante en France où il demeure largement supérieur au taux de chômage moyen. Cette situation est d'autant plus paradoxale que dans de nombreux secteurs économiques, les entreprises hexagonales peinent encore à trouver les collaborateurs dont ils ont besoin pour développer leur activité. Là encore, il nous faut donc travailler en profondeur sur les choix d'orientation afin de mieux faire coïncider les aspirations de la jeunesse et les opportunités professionnelles qui leurs sont offertes.
  • En outre, dans le cadre d'une économie de plus en plus tournée vers le savoir, la recherche et l'innovation, nous avons un besoin croissant de jeunes diplômés de haut niveau capables de faire de l'Europe un pôle d'attractivité. Or, vous le savez, la France est encore loin de l'objectif de 50% d'une classe d'âge titulaire d'un diplôme de l'enseignement supérieur, fixé par la loi d'orientation pour l'avenir de l'école de 2005.
    Plusieurs raisons à cela : d'une part des taux d'échec extrêmement élevés en 1er cycle universitaire et d'autre part, c'est d'ailleurs lié, un lycée qui ne prépare plus efficacement à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur, en particulier en raison de la hiérarchisation excessives des voies de formation et des filières du lycée. Les choix d'orientation des lycéens sont aujourd'hui brouillés et il importe de leur redonner du sens.
  • Enfin, il est bien évident que la question de l'orientation ne se limite plus à la seule sphère scolaire, notamment en raison de la mobilité professionnelle croissante. Alors qu'il était autrefois fréquent d'exercer le même métier tout au long de sa carrière professionnelle, c'est devenu aujourd'hui beaucoup plus rare. Désormais, les capacités d'adaptation sont devenues primordiales pour face aux aléas de la vie professionnelle et les réorientations en cours de carrière incitent à réfléchir sur la question de l'orientation tout au long de la vie, ce qui ouvre notamment le champ immense de la formation professionnelle et continue. »
  • http://www.education.gouv.fr/cid22447/conference-l-orientation-tout-au-long-de-la-vie.html

Moins 13500!

Eric Woerth attend aussi des économies des suppressions de postes dans la Fonction publique. La règle du non-remplacement d' un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, promise par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, s' appliquera presque en 2009, avec 30.600 départs non remplacés. L' Éducation en fournira 13.500, devant la Défense (8.250), l' Intérieur (2.953), le Budget (2.812) et l' Écologie (1.400).

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20080925.FAP7685/le_gouvernement_presente_vendredi_un_budget_2009_aux_al.html

Fonction publique : Pour 2009, le gouvernement souhaite ne pas remplacer 30.600 fonctionnaires qui partiront à la retraite dans l' année, dont 13.500 pour la seule Éducation nationale, 8.250 dans la Défense, 2.953 à l' Intérieur et 2.812 pour le ministère du Budget et de la Fonction publique. Conformément aux "plafonds d' emplois" dévoilés cet été pour 2009, les seuls ministères qui devraient voir leurs effectifs progresser sont la Justice (+ 512 postes) et les services du Premier ministre (+ 40).

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/budget-2009-ce-a-quoi-il-faut-s-attendre/917/0/276942

Eric Woerth a annoncé dès juillet le non-remplacement de 30.600 fonctionnaires partant à la retraite en 2009, dont 13.500 pour la seule Éducation nationale. Il a aussi prévenu que les enveloppes allouées aux ministères seraient globalement gelées, c’est-à-dire qu’elles seraient reconduites au même montant qu’en 2008, sans tenir compte de l’inflation.

Dimanche, il a reconnu que 2009 serait « une année difficile », mais affirmé que cela ne remettrait pas en cause l’« effort énorme et considérable » du gouvernement pour réduire la dépense publique

http://www.lesoir.be/actualite/france/casse-tete-francais-sur-le-2008-09-25-642403.shtml

Au service de la LOLF?

La formation continue des agents de la fonction publique de l' État : rapport d' enquête et conclusions du Comité - Juillet 2008

FRANCE. Cour des comptes; FRANCE. Comité d'enquête sur le coût et le rendement des services publics

Paris;Cour des comptes;2008;143 pages

Par lettre du 30 novembre 2005, le ministre de la fonction publique a saisi le Premier président de la Cour des comptes, président du comité d' enquête sur le coût et le rendement des services publics pour qu'il diligente une enquête sur la formation continue des agents de l' État. La lettre de mission au Comité d' enquête décline six objectifs : relire les données disponibles pour tenter de les organiser en fonction d' une typologie véritablement opérationnelle des actions de formation ; évaluer le coût de gestion de la formation ; identifier l' impact du cadre budgétaire issu de la LOLF ; analyser la performance collective, la professionnalisation tout autant que les conditions de conduite du dialogue social ; vérifier la pertinence opérationnelle des choix de formation ; enfin proposer quelques indicateurs simples de suivi annuel des données relatives à la formation professionnelle.

> Consulter le rapport :   [PDF] 1448 Ko

Source:Documentation Française

Combien valez vous?

L' évaluation et la notation des fonctionnaires de l'Etat : rapport d' enquête et conclusions du Comité - Juillet 2008

FRANCE. Comité d' enquête sur le coût et le rendement des services publics

Paris;Cour des comptes;2008;52 pages

Ce rapport dresse une évaluation des effets du décret du 29 avril 2002 relatif aux conditions générales d' évaluation, de notation et d' avancement des fonctionnaires de l' État, réformant le dispositif issu du décret du 14 février 1959, formellement abrogé depuis le 1er janvier 2005. Le décret a comporté deux innovations majeures au regard des dispositions antérieures : il prescrit l' évaluation de tous les fonctionnaires entrant dans son champ et en précise l' objet et les modalités ; il organise un lien automatique entre la variation de la notation d' un agent au regard de la note précédente et l' octroi de mois de réduction d' ancienneté (par rapport à l' ancienneté moyenne exigée par le statut du corps pour passer à l' échelon supérieur).

> Consulter le rapport :   [PDF] 915 Ko /

source: Documentation Française

lundi 22 septembre 2008

C'est quoi, la laïcité négative?

 

Par Catherine Kintzler

.

REPRISE INTEGRALE DU TEXTE PUBLIE PAR LE SITE WWW.MARIANNE2.FR
En parlant une fois de plus de laïcité positive, Nicolas Sarkozy sous-entend qu'il existe une laïcité négative. Mais le Président se trompe. C'est aux religions de devenir positives.

photo e³°°°-Flickr-licence CC

photo e³°°°-Flickr-licence CC

Nicolas Sarkozy, Paris, 12 septembre 2008 : de l'eau dans le vin de Latran et de Riyad. A lire le discours prononcé par le président de la République recevant Benoît XVI, on ne peut qu'être frappé par les différences qui le distinguent des discours offensifs - et même insultants - envers les incroyants, prononcés cet hiver à Rome (Latran) et à Riyad. Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas remarquer le soin avec lequel Nicolas Sarkozy s'est employé à citer ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas sans s'acharner sur ces derniers, sans les traiter comme des mutilés de la pensée, l'application qu'il a mise à souligner le rationalisme de la démocratie républicaine moderne, et sa relation à la tradition des Lumières.
Il importe peu que le président soit ou non convaincu par ces propos qui se veulent apaisants : nous n'avons pas à sonder son coeur ; il faut et il suffit de l'entendre comme le politique qu'il ne devrait jamais cesser d'être. L'important est qu'il ait jugé opportun de les tenir : cela sonne comme une révision partielle des propos qui avaient mis le feu cet hiver. Nul doute que tout le monde retenait son souffle et se demandait s'il céderait une fois de plus à ce sens de la provocation qui ne lui réussit pas toujours, notamment en matière de laïcité.
Ne nous y trompons pas cependant. L'insistance à faire figurer le nom de Dieu dans un discours officiel, à en banaliser l'usage, l'éloge final des religions qui « peuvent élargir le coeur de l'homme » : autant de pointes, entre autres, qui nous rappellent les excès des précédents discours et servent de piqûre de rappel.
Laïcité : négativité ou minimalisme ?
Reste maintenant à examiner un des noyaux du discours du 12 septembre, que certains appellent hâtivement un concept : la notion de « laïcité positive ». La simple juxtaposition sonne plutôt comme une thèse a contrario. La laïcité avant Nicolas Sarkozy ou en dehors de son action serait donc « négative » et heureusement que nous avons un Président pour remédier à cela... !
Il faudrait d'abord s'entendre sur l'emploi des termes « négatif » et « positif ».
On peut entendre par là une quantité de contenu au sens doctrinal. De ce point de vue, il n'y a effectivement rien de plus minimal que la laïcité. Elle n'est pas une doctrine, puisqu'elle dit que la puissance publique n'a rien à dire s'agissant du domaine de la croyance et de l'incroyance, et que c'est précisément cette abstention qui assure la liberté de croire et de ne pas croire dans la société civile. Ce n'est pas non plus un courant de pensée au sens habituel du terme : on n'est pas laïque comme on est catholique, musulman, stoïcien, bouddhiste, etc. C'est le contraire : on peut être à la fois laïque et catholique, laïque et musulman, etc. La laïcité n'est pas une doctrine, mais un principe politique visant à organiser le plus largement possible la coexistence des libertés. Qu'on me pardonne ce gros mot : les philosophes parleraient d'un «transcendantal» - condition a priori qui rend possible l'espace de liberté occupé par la société civile. Ce n'est pas ici le lieu de refaire toute la théorie : je l'ai proposée ailleurs et je me permets d'y renvoyer les lecteurs (1).
Confondre minimalisme et négativité, c'est soit une erreur soit une faute. C'est une erreur si la confusion a pour origine une méconnaissance. C'est une faute si, malgré la connaissance, elle s'impose sous une figure de rhétorique qui sonne alors comme une déclaration d'hostilité. Dans les deux cas, il est opportun et urgent de rappeler le fonctionnement théorique du concept de laïcité.

Catherine Kintzler (DR)

Catherine Kintzler (DR)

La laïcité pose la liberté
Maintenant, regardons quels sont les effets du minimalisme dont je viens de parler. On découvre alors un autre angle d'attaque pour user des termes « négatif » et « positif », qui les rattache à une question décisive. Il s'agit de l'effet politique et juridique : celui-ci est-il producteur de droit et de liberté?
On pourra aisément montrer que c'est précisément par son minimalisme que le principe de laïcité est producteur, positivement c'est-à-dire du point de vue du droit positif, de libertés concrètes. C'est en effet à l'abri d'une puissance publique qui s'abstient de toute inclination et de toute aversion en matière de croyances et d'incroyances que les religions, mais aussi d'autres courants de pensée, peuvent se déployer librement. A l'abri d'un Etat où règne une religion officielle ou un athéisme officiel. Mais aussi, ne l'oublions pas, à l'abri les uns des autres. En s'interdisant toute faveur et toute persécution envers une croyance ou une incroyance, la puissance publique laïque les protège toutes, pourvu qu'elles consentent à respecter la loi commune.
Il n'y a donc rien de plus positif que la laïcité. Elle pose bien plus de libertés politiques et juridiques que ne l'a jamais fait aucune religion. Car une autre confusion doit être dissipée. Si quelques messages religieux aspirent à une forme de libération métaphysique et morale, aucune religion n'a été en mesure de produire la quantité de libertés positives engendrées par la plate-forme minimaliste de la Révolution française - première occurrence du concept objectif de la laïcité même si le mot apparaît plus tard. Du reste ce n'est pas la préoccupation essentielle des religions, qui ne sont heureusement pas réductibles à leurs aspects juridiques.
Quelle religion a institutionnalisé la liberté de croyance et d'incroyance ? Laquelle a, ne disons pas instauré, mais seulement accepté de son plein gré le droit des femmes à disposer de leur corps, à échapper aux maternités non souhaitées ? Laquelle serait prête à reconnaître celui des homosexuels à vivre tranquillement leur sexualité et à se marier ? Laquelle reconnaît de son plein gré la liberté de prononcer des propos qui à ses yeux sont blasphématoires ? Inutile de citer l'affaire des caricatures, l'assassinat de Théo Van Gogh, pas besoin de rappeler les lapidations, ni de remonter au procès de Galilée ou au supplice du Chevalier de La Barre : les exemples sont légion. Aucune des libertés positives que je viens de citer n'a été produite par une religion, directement, en vertu de sa propre force, de sa propre doctrine et par sa propre volonté : toutes ont été concédées sous la pression de combats et d'arguments extérieurs.
On me citera comme contre-exemples l'ex-URSS ou la Pologne : mais la liberté religieuse heureusement rétablie y a été réclamée contre un Etat pratiquant lui-même une forme de religion officielle exclusive. Une religion persécutée a besoin de la liberté de croyance et a raison de lutter pour l'obtenir, mais elle ne la produit pas par elle-même, elle n'est pas elle-même le principe d'une liberté qui vaut pour tous : elle la désire pour elle, ou tout au plus pour ceux qui ont une religion, exclusivement - sa générosité propre ne s'étend pas au-delà. Benoît XVI a rappelé dans un de ses discours du 12 septembre à Paris que, à ses yeux, il n'y pas de culture véritable sans quête de Dieu et disponibilité à l'écouter. Il a bien sûr le droit de le penser et de le dire, mais on a aussi le droit de rappeler que ce principe n'est pas en soi inoffensif : il suffit de lui (re)donner la force séculière pour en prendre la pleine mesure.

Il appartient aux religions de devenir positives et non-exclusives

La laïcité n'a donc pas à devenir positive : elle l'a toujours été, elle est un opérateur de liberté. Davantage : la positivité des libertés n'est possible que lorsque les religions consentent à renoncer à leur programme politique et juridique, que lorsqu'elles acceptent de se dessaisir de l'autorité civile, que lorsqu'elles consentent à se dessaisir de l'exclusivité spirituelle et de la puissance civile auxquelles certaines prétendent toujours. Autrement dit, pour que l'association laïque puisse organiser la coexistence des libertés et par conséquent assurer la liberté religieuse, il est nécessaire que les religions s'ouvrent au droit positif profane en renonçant à leur tentation d'hégémonie spirituelle et civile.
Il convient donc d'inverser l'injonction du président de la République : la laïcité demande aux religions de devenir positives et de renoncer à l'exclusivité tant intellectuelle que politique et juridique. L'histoire des rapports entre la République française et le catholicisme témoigne que c'est possible. Elle témoigne aussi que dans cette opération les religions sont gagnantes. Car elles ne gagnent pas seulement la liberté de se déployer dans la société civile à l'abri des persécutions ; en procédant à ce renoncement elles montrent qu'elles ne sont pas réductibles à de purs systèmes d'autorité ni à un droit canon ou à une charia auxquels il serait injurieux de les restreindre, elles montrent qu'elles sont aussi et peut-être avant tout des pensées. Et à ce titre, elles sont conviées dans l'espace critique commun de libre examen ouvert par la laïcité.
(1) Notamment dans le livre Qu'est-ce que la laïcité ? (Paris : Vrin, 2007). Voir aussi plusieurs articles dans Marianne2 et sur la page web de l'auteur

Dimanche 14 Septembre 2008 - 14:45

Catherine Kintzler

samedi 20 septembre 2008

Vendre son emploi en heures supplémentaires pour permettre au gouvernement de dégrader votre pouvoir d' achat afin de vous contraindre à les racheter!

Les principales

mesures du budget 2008:

 

 

Enseignement scolaire public et privé du premier degré
  • Création de 840 emplois d' enseignants du premier degré à la rentrée 2008 au titre de l' évolution démographique
  • Intégration, à la rentrée 2008, dans la fonction publique de l' État de 230 instituteurs du cadre territorial de Marotte
Enseignement scolaire public et privé du second degré
  • Non-renouvellement de 1 800 emplois d' enseignants du second degré à la rentrée 2008, au titre de l' évolution de la démographie dans le second degré.

Résorption des surnombres disciplinaires et rationalisation du remplacement :

  • Non-renouvellement de 2 040 emplois d' enseignants du second degré à la rentrée 2008 grâce à l' optimisation de la gestion du potentiel d' enseignement

Mobilisation d' heures supplémentaires à destination des enseignants :

  • 75 600 heures-années sont mobilisées, sous forme d'heures supplémentaires, permettant le non-renouvellement de 4 200 emplois d'enseignants du second degré à la rentrée 2008
Optimisation de la gestion administrative
  • Non-renouvellement du départ de 1 000 emplois de personnels administratifs en mi-année
Recrutements de stagiaires
  • Diminution de 670 du nombre des enseignants stagiaires dans le premier degré public à la rentrée 2008 compte tenu des perspectives de recrutement
  • Diminution de 2 130 du nombre des enseignants stagiaires dans le second degré public à la rentrée 2008, compte tenu des perspectives de recrutement
  • Diminution de 200 du nombre de stagiaires dans l' enseignement privé, compte tenu des perspectives de recrutement
Vie de l'élève

Accompagnement éducatif dans les collèges : + 140 M€ dont :

  • Recrutement et rémunération d' assistants pédagogiques : 62 M€
  • Paiement d' heures supplémentaires : 43 M€
  • Subventions aux associations : 15 M€
  • Subventions du Centre national pour le développement du sport (C.N.D.S.) : 20 M€

La mise en place d'un accompagnement éducatif, hors temps scolaire, dans les collèges relevant de l' éducation prioritaire a été réalisée à la rentrée 2007. Ce dispositif est généralisé à l' ensemble des collèges à la rentrée 2008.
En plus des 1 000 équivalents temps plein (E.T.P.) d' assistants pédagogiques recrutés à compter du 1er janvier 2008, 5 000 E.T.P. d' assistants pédagogiques viendront compléter le dispositif à partir de la rentrée 2008.

  • Création de 300 emplois d' infirmières à la rentrée 2008 conformément à l' objectif fixé par la loi d' orientation et de programme pour l' avenir de l' école
  • Création à la rentrée 2008, conformément aux engagements pris dans le cadre de la loi d' orientation sur l' école, de 200 nouvelles unités pédagogiques d' intégration (U.P.I.) (166 dans le public et 34 dans le privé)

 

EXTRAIT DU CAFE PEDAGOGIQUE

lundi 15 septembre 2008

Le lance -pierre à portée de main?

 

« Le SNETAA appelle tous les personnels à se mobiliser localement le 11 septembre ».

C’est par un communiqué en date du 10 septembre que le SNETA a opportunément appelé les personnels à l’action pour ….. le lendemain.

C’est bien!

Mais on est au moins sûr ainsi ,de la veille au lendemain, de ne pas faire foule !

On voit bien qu’il s’agissait ce faisant de donner le change et, à deux portés de communiqué des élections professionnelles, de faire illusion sur la nature revendicative de l’action proposée.

Après s’être satisfaite de la mise en oeuvre de la rénovation de la voie professionnelle, en offrant au ministre une béquille pour supprimer de l’emploi et honorer son mandat de ministre( à savoir supprimer un emploi sur deux postes libérés par les départs à la retraite),l a direction du SNETAA pousse de curieux cris d’orfraie.

Elle dénonce ainsi une « mécanique de suppression de postes pour leur substituer un maximum d’heures supplémentaire »  qui « crée de véritables situations inacceptables ».

C’est l’arroseur arrosé !

Il paraît même que la mise en œuvre des groupes de suivi national et académiques vont dans le bon sens !

Il est sûr que l’usure des fonds de culotte des responsables nationaux ou académiques pour abus de BLA BLA, les ronds de jambe et les photos souvenirs, vont passionner les collègues qui reçoivent dans les établissements les verges de la politique ministérielle.

Quand va t’on leur demander de se cotiser pour les petits fours ?

Le moindre que l’on puisse dire est que le communiqué est pour le moins volontairement ambigu.

Le SNETAA devient au fil des jours de plus en plus expert dans le paradoxe syndical :

D’une part accompagner au cœur même la politique du ministre par une stratégie de complaisance affichée sur ses principales orientations pour l’enseignement professionnel ,

De l’autre, élections paritaires obligent, surfer sur le mécontentement que font naître ces mêmes choix et leurs effets parmi les personnels .

Dommage parce qu’il y a de vrai motifs de mécontentement dont les causes ne pas prêtes de s’éteindre :

11000 postes supprimés en 2008,13500 en 2009 ,le total atteignant selon la FCPE ‘40000 emploi en 2010 ;

Un blocage complet des carrières et des rémunération indiciaires complété, pour atténuer l’effet désastreux sur le pouvoir d’achat, par des mesures soupapes indemnitaires qui s’inscrivent dans la logique bien connue et incantatoire  du « travailler plus pour gagner plus » .

Financées par des suppressions d’emploi et une réduction massive de la consommation éducative auxquelles les personnels sont invités à cautionner!

Il en est ainsi par exemple des 500€ de prime accordés ,sans égard vis à vis de la qualité de l’enseignement, à ceux qui voudront bien, s’ils le peuvent, accepter une troisième heure supplémentaire .

Une tentative pour déstabiliser les avancées syndicales des dernières années qui ont permis de ramener l’obligation des personnels à une heure hebdomadaire!

Il ne peut non plus échapper à personne que la généreuse proposition du ministre lors de son plan de revalorisation d’accorder un PLUS aux PLP concerne leur régime indemnitaire .

Les premières annonces sur la revalorisation EN 2010 des personnels à la suite du relèvement au MASTER des exigences de diplôme de recrutement des enseignants vont également  à ce jour dans le même sens.

L’ampleur du nécessaire 11 septembre sous la forme de manifestation sans grève n’a pourtant marqué ni l’histoire sociale ni l‘opinion publique.

Le ministre va donc pouvoir continuer à se gausser de la capacité d’action et d’écoute des syndicats auprès des personnels.

DEUX nouvelles occasions de prendre rendez vous se dessinent dans l’EDUCATION ;

Le 07octobre | journée syndicale mondiale pour le travail décent, organisée par la CSI

Communiqué commun des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

Les six organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA), réunies le 04 septembre 2008, ont décidé de mettre en œuvre tous les moyens de parvenir à des mobilisations d’ampleur, dans tout le pays, le 07 octobre prochain à l’occasion de la journée syndicale mondiale pour le travail décent, organisée par la Confédération Syndicale Internationale (CSI).

Elles travaillent à la formalisation d’un appel unitaire en vue de favoriser l’implication dans cette journée du plus grand nombre de salariés.

Paris, le 04 septembre 2008

Huit organisations appellent à une manifestation nationale le 19 octobre

clip_image001" Tout n’est sans doute pas question que de postes en matière éducative, mais nous affirmons que rien ne pourra se faire dans cet acharnement d’un « toujours moins de postes » ! Rien ne pourra davantage se faire avec des réformes à marche forcée encore moins lorsqu’elles aboutissent à de vraies régressions. Rien ne pourra se faire non plus si l’Etat ne cesse de se désengager de ses missions, déléguant hors de l’école ce qu’elle doit assurer pour tous. Aussi, nous poussons aujourd’hui un cri d’alerte : cette politique va détériorer sur le long terme le service public d’Education. Elle porte tous les ingrédients pour que se développe une école à deux vitesses dans une société minée par les injustices et les inégalités". Huit organisations, des syndicats (Unsa Education, Fsu, Faen, Sgen Cfdt), des parents (Fcpe), des étudiants (UNL, UNEF), un mouvement pédagogique (le CRAP) appellent à une manifestation nationale le 19 octobre à Paris.

"Nous en appelons à toutes celles et tous ceux qui pensent que l’Education est une richesse pour notre pays, que l’avenir se joue aujourd’hui, à toutes celles et tous ceux qui refusent que la politique suivie n’entraîne, pour de nombreuses années, le service public d’Education dans l’affaiblissement".

(Source « LE CAFE PEDAGOGIQUE »)

Il serait dommage de manquer le coche et pourtant !

Fonctionnaires: pas d'appel unitaire à la grève pour le 7 octobre

PARIS (AFP) — Les fédérations de fonctionnaires n'ont pas lancé mercredi d'appel commun à la grève le 7 octobre, mais ont écrit au ministre de la Fonction publique Eric Woerth pour exiger de "véritables négociations" sur le pouvoir d'achat, a-t-on appris de sources syndicales.

"Il n'y a pas d'appel unitaire à la grève le 7 octobre", plusieurs fédérations ne souhaitant pas d' appel spécifique à la Fonction publique, a expliqué à l'AFP Brigitte Jumel (CFDT), à l' issue d' une réunion des organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, FO, Unsa, Solidaires, CFTC et CFE-CGC) au siège de la CFDT.

Jeudi dernier, six confédérations (CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) avaient appelé à des "mobilisation's d' ampleur dans tout le pays" le 7 octobre, à l' occasion de la "Journée mondiale pour le travail décent" lancée par la Confédération syndicale internationale (CSI).

Ls fédérations devraient se revoir le 13 octobre ;

Affaires à suivre !

Agamemnon

dimanche 14 septembre 2008

Se vendre pour une poignée de pois chiches

 Seconde parution

Pour une poignée de pois chiches, le SNETAA, à deux doigts d’être tout seul à le faire, a signé au printemps avec le Ministre de l’Education Nationale un accord pour l’amputation d’une année de la durée de formation des bacs professionnels et pour la transformation de ce diplôme de spécialisation professionnelle en formation de première qualification.

Il a ainsi permis d’ntroduire un cheval de Troie dans l’enseignement professionnel et dans l’emploi des personnels qui y exercent.

Sans autre forme de contrepartie compréhensible syndicale, d’amélioration de carrière ou de rémunération !

Si ce n’est un recentrage syndical stratégique en faveur d’une meilleure collaboration avec le ministre et d’un appui à la politique qu’il conduit.

Pour appâter les collègues, on les a néanmoins assurés d’une possibilité future d’exercer en BTS.

La chose étant dite, elle pourrait mériter considération :

Notons d’alors, comme le rappelle LAURENT PIAU dans son guide juridique, que le statut des Professeurs de Lycée Professionnel ne prévoit leur affectation statutaire que dans les classes conduisant aux diplômes du CAP, du BEP OU du BACCALAUREAT PROFESSIONNEL.

Aucun emploi budgétaire de PLP ne peut donc statutairement être ouvert en BTS.

Aucun PLP ne peut donc y être nommé et être titulaire de son poste .

Sauf à modifier leur statut, ce qui pourrait aussi conduire, sur la base d’une même modification et pour les mêmes raisons, à les nommer en collège.

On notera que le ministre, qui a d’autres chats à fouetter avec les agrégés et les certifiés, leurs syndicats, les parlementaires, les groupes de pression de toutes natures et l’opinion publique, ne s’est évidemment pas engagé sur ce terrain singulièrement glissant .

Le SNETAA et les autres syndicats signataires non plus !

Mais on peut toujours, bien sûr affecter un enseignant volontaire à titre provisoire sur un poste temporairement vacant dans un corps qui n’est pas le sien.

S’il est d’usage que l’administration demande que l’on fasse l’horaire de service du poste occupé quand celui-ci est supérieur à celui du corps d’origine, la question devient juridiquement et administrativement redoutable, voire impossible d’obtenir d’elle l’inverse quand on n’est pas détaché dans le nouveau corps dans lequel on exerce.

Il est donc clair que le PLP qui accomplit tout ou partie de son service en BTS ne peut juridiquement espérer bénéficier des avantages du corps des certifiés ou de celui des agrégés : horaires bonifiés , indemnités de chaire qui relèvent en outre d’un décret qui n’est pas visé par le statut des PLP…..

Tout est alors question de rapports de besoin ou de force, de complaisance de MR X ou MME Y, d’arrangements bilatéraux oraux...

Un accord en forme de chiffon de papier froissable à tout instant…par exemple par la nomination sur le poste occupé en BTS d’un agrégé ou d’un certifié.

Avec, à la clé, un retour péremptoire sur son établissement avec un service d’origine perdu. !

Il est donc proposé aux PLP de bénéficier d’un nouveau pacte d’ « auxiliariat » avec la considération qui ne lui est pas attachée.

Chacun est ensuite libre, s’il le désire profondément, de jouer sa carrière à la roulette russe .

II faut aussi  noter qu’il n’y a rien de nouveau, dés lors que les PLP volontaires ont toujours pu être appelés à exercer à titre provisoire en BTS …comme en collège d’ailleurs.

A condition que l’inspection générale qui est maître d’œuvre pour l’affectation en BTS, postes à profil, y voit son intérêt!

Le seul élément nouveau étant que désormais, en cas de besoin, l’administration se passera sans doute de leur accord, par exemple pour des compléments de service en BTS ou pour fermer des postes de certifiés ou d’agrégés incomplets !

Une grande avancée sous le soleil d’un accord ministériel !

Qui ne vaut même pas la poignée de pois chiches que certains personnels peu avertis avaient cru obtenir..

Fort de son succès, le ministre vient par courrier privé d' annoncer aux PLP qu’ils allaient voir leur indemnité de professeur principal  prendre de la hauteur!

Question de nourrir l’ambiance .

Celle d’un nouveau grand succès de leur revalorisation.

Une prime majorée de 500.€ PAR AN POUR UN PLP sur dix!

ET une deuxième poignée de pois chiches, une !

AGAMEMNON et AMIS

samedi 13 septembre 2008

la laïcité n' est ni "ouverte", ni "POSITIVE"mais constitutionnelle, réelle et vivante

Dans le déluge médiatique qui entoure la visite papale sous couvert des égards dus à un chef d’état, je ne peux rester coi.

Modeste voix d’un modeste qui ne parvient pas à oublier, après le discours de Latran et à à la lumière du pedigree du pape actuel, que la laïcité est attaquée et en danger dans notre République.

Le président de la République est déjà monté au front, il y a plusieurs mois, pour tenter de l’écorner.

La réaction de l’opinion française l’avait alors contraint à se taire et à écarter discrètement de son cabinet son conseiller en secte et intégrisme.

Nous voilà repartis aujourd’hui pour une laïcité « positive » à laquelle a fait écho une laïcité « ouverte »et papale .

Comme si subitement en France, la laïcité n’était plus constitutionnelle, ce qui en donne un sens précis, débattu et vérifié par la nation depuis des lustres.

Monsieur le Président la laïcité n’est ni « positive » ni « ouverte » mais réelle.

Les français vous l’ont déjà dit !

Mais il n’y a pas, semble t-il, de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

La laïcité n’est en outre l’apanage d’aucun pays en particulier. Elle n’est ni française ni turque mais valeur universelle.

Elle est refus de confusion, de symbiose ou d’identification entre l’ETAT et une RELIGION de quelque nature qu’elle soit.

Elle est refus de confusion entre le choix privé et le domaine public.

Outil de tolérance, elle est notre rempart contre ce communautarisme, ces découpages ethniques à base religieuse de division et d’exclusion citoyenne et sociale dans lesquels sombrent progressivement et de façon croissante nombre de pays non laïques, des anglosaxons aux islamiques .

En pays laïques, on n’a jamais interdit la foi ou les pratiques religieuses, on n’a pas interdit les mariages mixtes et l’éducation y est une,commune et publique pour tous.

La laïcité n’a nul besoin du recours a des qualificatifs dont la sémantique démontre que l’usage a généralement pour but de déstabiliser, d’affaiblir ou de tordre le sens et la force médiatique du terme principal.

Que le pape, chef d’un état religieux, ne se satisfasse pas que l’église catholique et la majorité de ses fidèles en France acceptent la séparation de l’église et de l’état et se reconnaissent dans les valeurs, les règles et les pratiques de la laïcité de notre République n’a rien de surprenant.

Mieux, en évoquant la laïcité le pape est en fait dans son rôle et à l’offensive pour l’amputer

Pour lui une laïcité « ouverte » se doit d’être une laïcité mutilée

Il est donc redoutablement habile de sa part, dans ces conditions, d’user du terme de laïcité.

Mais que dans la foulée médiatique, BERNADETTE CHIRAC, avec un poil d’émotion, déclare publiquement qu’il n’y a jamais eu autant de catholiques pratiquants dans le gouvernement français étonne ou détone .

Le propos pourrait inquiéter si, témoignage particulier de laïcité, cette docte assemblée ne comptait une musulmane parmi ses membres.

.Imagine t-on par exemple une telle expression de la diversité nationale en république catholique d’Irlande du NORD ?

Que pour évoquer les aspects bénéfiques de la Laïcité dans l’élaboration du creuset citoyen national français, le Président de la République en souligne les dimensions positives, il n’y a que du bien dans un tel débat.

Et il est dans son devoir d’en faire état .

Mais évoquer la laïcité « positive», c’est vouloir donner à penser qu’il y en a plusieurs, toutes constitutionnelles.

Non M SARKOSY, la laïcité est comme la république dont elle est l’un des piliers ; une et indivisible

Mais surtout, ne vous en déplaise, bien vivante et bien réelle.

Les français la veulent ainsi.

B.PABOT

Un ouvrage de qualité indispensable et respectable

 

La librairie professionnelle est marquée en cette rentrée par la parution aux éditions ESF du GUIDE JURIDIQUE DES ENSEIGNANTS fruit du labeur et de la transpiration de Laurent PIAU ,juriste bien connu des responsables et adhérents du SNETAA et de sa fédération EIL

Cet ouvrage vient, notamment pour les Professeurs de Lycée Professionnels dont Laurent PIAU est membre, combler un vide entre le classique guide syndical au service des adhérents d’un syndicat, vecteur de propagande et de syndicalisation qui a parfois l’age de ses artères ou l’écueil de ses slogans, et la docte compilation universitaire ou officielle souvent aride .ou par trop exhaustive.

Pour les enseignants, de moins en moins informés de leur droits et des règles juridiques de la gestion de l’acte éducatif public, cet ouvrage est voué à l’utilité, voire à être indispensable, dans un environnement professionnel dans lesquels ceux qui décident et gouvernent pensent qu’il n’y a pour frein à leurs conceptions et à leurs exigences que leur propre loi.

Pour m’avoir fait l’amitié de m’en adresser un exemplaire dédicacé, j’ai pu ,en homme me semble t-il averti du fait enseignant et des carrières professionnelles, le compulser sans le prendre en défaut d’exactitude, de lisibilité ,d’indépendanceou de complaisance eu égard à la gestion ou à la couleur syndicale.

L’ouvrage reste neutre et sait éviter l’écueil du culte: celui du jurisconsulte comme celui du militant.

Du bon grain que chacun pourra moudre à l’aune de ses besoins sans avoir à craindre l’ivraie

Il  n’y a donc aucun mal à en dire du bien.

Agamemnon

voir aussi:                                         http ://blogdelaurentpiau.blogspot.com

HEUREUX QUI COMME ULYSSE....

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d' usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m' est une province, et beaucoup davantage ?

Joachim DU BELLAY

 

 

BONJOUR

Bonjour à tous

Celles et ceux qui pensaient que de guerre lasse je tairai cette liberté, désormais toute neuve mienne, de penser, de dire et d’écrire librement, de féliciter de blâmer et de tancer pour autant que je le fus moi-même ;

Celle et ceux qui se désespéraient en leur for intérieur de voir s’éteindre les dazibaos de ce blog pour autant qu’ils pouvaient, en période de vaches maigres de leur littérature syndicale, monocolore officielle et nationale, leur donner des informations susceptibles d’éclairer leur opinion ou l’attitude de rapports de forces de leurs édiles syndicaux et révéler des pratiques et des manquements flagrants à la démocratie à l’éthique ou aux valeurs syndicales ;

Celles et ceux qui vivent encore en Syndicalisme, avec au cœur la solidarité, l’indépendance syndicale et la laïcité

Celles et ceux qui veulent garder la tête haute et rejettent les normalisations de tous poils de tous les petits barons qui se gonflent au verso de notre société démocratique ;

celles et ceux qui pensent que le syndicalisme soit d’abord le souci et le service de l’autre avant d’être la culture et l’ambition du soi et de ses intérêts,….. et que c’est d’abord ainsi qu’on construit le progrès social ;

celles et ceux qui pour construire ,modifier, agir sur le présent savent conjuguer dans une même culture valeurs et histoire du passé et projet d’avenir.

Celles et ceux…….

Bonjour

AGAMEMNON

(la prophétesse Cassandre, fille de Priam, lui avait prédit qu' il périrait, s' il retournait dans sa patrie )

 

Cent fois plus qu' à louer on se plaît à médire

Cent fois plus qu' à louer on se plaît à médire :
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l' autorité,
Contre ce qu' on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu' il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d' un prince ou de quelque cité,
Qu' ouïr un Marc Antoine à mordre exercité
Dire cent mille mots qui font mourir de rire ?
S'il est donques permis, sans offense d'aucun,
Des moeurs de notre temps deviser en commun,
Quiconque me lira m' estime fol ou sage :
Mais je crois qu'aujourd'hui tel pour sage est tenu,
Qui ne serait rien moins que pour tel reconnu,
Qui lui aurait ôté le masque du visage.

Joachim DU BELLAY