jeudi 25 septembre 2008

En brèves la rentrée ....

Une circulaire de rentrée pas si anodine

La circulaire rappelle que tout jeune doit atteindre au moins une certification de niveau V (CAP/BEP)[1],ce niveau permettra-t-il à tous ces jeunes d’acquérir les connaissances et les compétences du Socle commun ?

Dès le collège des jeunes volontaires pourront rejoindre un nouveau dispositif d’initiation aux métiers en alternance (DIMA), … par une formation en alternance d’une année scolaire, tout en poursuivant l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences ? Il faut espérer que ces élèves volontaires désireux de découvrir un métier aient déjà de bonnes connaissances car ils devront acquérir les mêmes compétences que leurs camarades en moitié moins de temps !

Mais on sait bien que les jeunes volontaires seront guidés par leurs résultats scolaires et qu’ils n’atteindront jamais les compétences attendues ! Combien sortiront du circuit scolaire après cette alternance sans aucune qualification ?

Ceux qui ont quand même quelques connaissances, même fragiles rejoindront le lycée professionnel. Lesélèvesadmis dans lessections de Bac pro continueront sans doute l’acquisition des connaissances et compétences du Socle commun, mais en trois ans au lieu de quatre,combien de jeunes seront-ils alors relégués ?Tout est prévu, ils rejoindront les élèves les plus fragiles déjà orientés après le collège pour préparer en deux ans un CAP/BEP.Pour eux c’est fini ils n’auront jamais les connaissances et compétences attendues.

Mais ce fameux Socle commun ne serait-il pas réservé aux seuls bacheliers et détenteurs de diplômes universitaires ?

Les nouveaux programmes, les mesures de cette circulaire ont été établis en acceptant qu’une partie des jeunes soit exclue d’un avenir professionnel et personnel. Ils ne sont que les instruments d’une politique éducative, passéiste et élitiste qui trient et séparent les jeunes dès le primaire.

Militants de l’éducation nouvelle et populaire, pédagogues du Premier et du Second degré, gardons notre ambition d’éducation émancipatrice pour tous les jeunes, usons et abusons de la liberté pédagogique inscrite dans la loi et refusons de participer à cette régression.

http://www.mediapart.fr/club/blog/catherine-chabrun/090808/une-circulaire-de-rentree-pas-si-anodine

Formation, salaire, temps de travail : la fiche d' identité des enseignants

Le gouvernement entend toutefois remettre à plat ce système de formation, qui va être intégré à l'université. Il s'agira de recruter au niveau "master 2" (Bac + 5) et de mettre les professeurs à plein temps devant les classes juste après l' obtention de leur concours avec le soutien de professeurs expérimentés.

-- Les stagiaires (frais lauréats du concours), qu' ils soient professeurs des écoles, certifiés, ou professeurs de lycée professionnel (PLP), perçoivent un traitement minimum (hors primes de professeur principal ou de ZEP, ou encore les indemnités de remplacement) de 1.454 euros nets mensuels.

Après 30 ans de carrière, ils gagnent plus ou moins 3.000 euros nets (selon qu' ils font une heure supplémentaire ou pas par semaine par exemple).

Un professeur agrégé stagiaire perçoit 1.661 euros nets et au maximum 4.102 euros nets en fin de carrière.

Une étude d' économistes de janvier 2007 contestée par le gouvernement révélait que les certifiés avaient perdu 20% de leur pouvoir d' achat entre 1981 et 2004 et que les professeurs des écoles en avaient perdu 9%.

http://www.france24.com/fr/20080901-formation-salaire-temps-travail-fiche-didentite-enseignants
Vue du ministre
- Pourquoi le thème de l'orientation est-il crucial aujourd'hui ?

« Quatre constats rendent la question de l'orientation absolument centrale aujourd'hui.

  • C'est d'abord le besoin croissant de qualification qui rend la question de l'orientation absolument cruciale. Autrefois, l'enfant qui quittait le système éducatif à l'âge de 14 ans pouvait trouver un emploi et se formait principalement dans l'entreprise. Aujourd'hui, la situation a profondément changé et la maîtrise de savoirs académiques et de connaissances professionnelles est devenue le préalable incontournable de toute insertion professionnelle. Ainsi, en France, pour parler de la situation que je connais le mieux, l'obtention d'un diplôme est indéniablement un facteur d'insertion professionnelle et les possibilités d'insertion sont d'autant plus importantes que le diplôme est élevé. Par exemple, un jeune détenteur d'un CAP ou d'un BEP, soit le niveau 5 de qualification, a 43 % de chance de décrocher un emploi dans les sept mois qui suivent l'obtention de son diplôme. Avec un baccalauréat professionnel, soit le niveau 4 de formation, ses chances atteignent 61 %.
    Il faut donc travailler sur les choix d'orientation pour permettre à chacun de décrocher le diplôme le plus élevé possible.
  • Et pourtant, chaque année, en France, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans avoir eu la reconnaissance officielle de leur niveau de qualification. C'est sans doute ce qui explique que le chômage des jeunes est aujourd'hui une réalité très préoccupante en France où il demeure largement supérieur au taux de chômage moyen. Cette situation est d'autant plus paradoxale que dans de nombreux secteurs économiques, les entreprises hexagonales peinent encore à trouver les collaborateurs dont ils ont besoin pour développer leur activité. Là encore, il nous faut donc travailler en profondeur sur les choix d'orientation afin de mieux faire coïncider les aspirations de la jeunesse et les opportunités professionnelles qui leurs sont offertes.
  • En outre, dans le cadre d'une économie de plus en plus tournée vers le savoir, la recherche et l'innovation, nous avons un besoin croissant de jeunes diplômés de haut niveau capables de faire de l'Europe un pôle d'attractivité. Or, vous le savez, la France est encore loin de l'objectif de 50% d'une classe d'âge titulaire d'un diplôme de l'enseignement supérieur, fixé par la loi d'orientation pour l'avenir de l'école de 2005.
    Plusieurs raisons à cela : d'une part des taux d'échec extrêmement élevés en 1er cycle universitaire et d'autre part, c'est d'ailleurs lié, un lycée qui ne prépare plus efficacement à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur, en particulier en raison de la hiérarchisation excessives des voies de formation et des filières du lycée. Les choix d'orientation des lycéens sont aujourd'hui brouillés et il importe de leur redonner du sens.
  • Enfin, il est bien évident que la question de l'orientation ne se limite plus à la seule sphère scolaire, notamment en raison de la mobilité professionnelle croissante. Alors qu'il était autrefois fréquent d'exercer le même métier tout au long de sa carrière professionnelle, c'est devenu aujourd'hui beaucoup plus rare. Désormais, les capacités d'adaptation sont devenues primordiales pour face aux aléas de la vie professionnelle et les réorientations en cours de carrière incitent à réfléchir sur la question de l'orientation tout au long de la vie, ce qui ouvre notamment le champ immense de la formation professionnelle et continue. »
  • http://www.education.gouv.fr/cid22447/conference-l-orientation-tout-au-long-de-la-vie.html