samedi 13 septembre 2008

HEUREUX QUI COMME ULYSSE....

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d' usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m' est une province, et beaucoup davantage ?

Joachim DU BELLAY

 

 

BONJOUR

Bonjour à tous

Celles et ceux qui pensaient que de guerre lasse je tairai cette liberté, désormais toute neuve mienne, de penser, de dire et d’écrire librement, de féliciter de blâmer et de tancer pour autant que je le fus moi-même ;

Celle et ceux qui se désespéraient en leur for intérieur de voir s’éteindre les dazibaos de ce blog pour autant qu’ils pouvaient, en période de vaches maigres de leur littérature syndicale, monocolore officielle et nationale, leur donner des informations susceptibles d’éclairer leur opinion ou l’attitude de rapports de forces de leurs édiles syndicaux et révéler des pratiques et des manquements flagrants à la démocratie à l’éthique ou aux valeurs syndicales ;

Celles et ceux qui vivent encore en Syndicalisme, avec au cœur la solidarité, l’indépendance syndicale et la laïcité

Celles et ceux qui veulent garder la tête haute et rejettent les normalisations de tous poils de tous les petits barons qui se gonflent au verso de notre société démocratique ;

celles et ceux qui pensent que le syndicalisme soit d’abord le souci et le service de l’autre avant d’être la culture et l’ambition du soi et de ses intérêts,….. et que c’est d’abord ainsi qu’on construit le progrès social ;

celles et ceux qui pour construire ,modifier, agir sur le présent savent conjuguer dans une même culture valeurs et histoire du passé et projet d’avenir.

Celles et ceux…….

Bonjour

AGAMEMNON

(la prophétesse Cassandre, fille de Priam, lui avait prédit qu' il périrait, s' il retournait dans sa patrie )

 

Cent fois plus qu' à louer on se plaît à médire

Cent fois plus qu' à louer on se plaît à médire :
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l' autorité,
Contre ce qu' on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu' il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d' un prince ou de quelque cité,
Qu' ouïr un Marc Antoine à mordre exercité
Dire cent mille mots qui font mourir de rire ?
S'il est donques permis, sans offense d'aucun,
Des moeurs de notre temps deviser en commun,
Quiconque me lira m' estime fol ou sage :
Mais je crois qu'aujourd'hui tel pour sage est tenu,
Qui ne serait rien moins que pour tel reconnu,
Qui lui aurait ôté le masque du visage.

Joachim DU BELLAY