jeudi 17 avril 2008

DIVORCE ET OSTRACISME

 

Désavouée dans ses interdits et sa décision d’exclusion à mon égard par deux arrêts de la cour d’appel, condamnée aux dépens de trois référés en première instance et des deux arrêts de cour d’appel, non suivie dans sa volonté de me sanctionner en justice pour les écrits du présent blog, la direction du SNETAA a décidé de tenter d’ouvrir à mon encontre une nouvelle procédure d’exclusion

Elle se proposait donc de me convoquer pour une revanche et de futures agapes judiciaires

Pour l’exemple, avant même le terme de mon retrait syndical annoncé pour la fin de l’année scolaire !

Choqué par cette invitation à partager un syndicalisme stérile de vindicte, dénué de tout attrait et de tout profit pour ceux qui font volontairement l’effort de s’acquitter d’une carte syndicale et voient leur cotisation s’évaporer en fumerolles judiciaires, j’ai décidé de ne pas lui donner suite et de quitter définitivement le SNETAA.

On trouvera ci dessous le texte envoyé à la direction syndicale pour lui faire part de mon retrait désormais immédiat et des extraits de la lettre privée que j’ai adressée à plusieurs militants mercredi 16 avril 2008

 

Mesdames, Messieurs, mes camarades

Il y a plusieurs jours, j’ai été conduit à informer le secrétariat du SNETAA de ma décision de ne pas renouveler mon adhésion au SNETAA au terme de l’année syndicale ;

Je vous ai fait part de ses motifs.

Mon appartenance au SNETAA s’inscrivant aujourd’hui, chaque jour un peu plus, à l’encontre des valeurs qui ont donné pendant 40 ans du sens, de la richesse et de la force à mon engagement pour le respect des libertés et des droits, pour le progrès économique et social et pour la promotion de la citoyenneté et de la laïcité, j’ai décidé d’avancer la date de mon départ syndical.

Je ne suis donc plus, volontairement, adhérent du SNETAA, et donc de la fédération EIL à compter de ce jour :

Mercredi 16 avril 2008.

J’assure tous ceux qui ont été mes camarades de militantisme et de combat de mes sincères et cordiales salutations

Bernard PABOT

Ancien secrétaire général du SNETAA de 1992 à 2004,

Co-fondateur de la tendance AUTREMENT,

Co-fondateur de la Fédération Syndicale Unifiée; (FSU),

Co-fondateur et ancien secrétaire Général de la fédération EIL,

Militant SYNDICAL

 

 

A mes camarades au SNETAA, élus responsables ou anciens responsables, amis personnels ou militants solidaires dans l’action et les combats passés

« En 40 ans de syndicalisme et de combats pour la démocratie, les libertés et les droits, le SNETAA est bien la seule organisation que j’ai eue à connaître, qui pense que la démocratie l’autorise à chercher à prononcer une exclusion contre un adhérent, pour avoir désavoué publiquement le basculement du SNETAA dans le syndicalisme d’accompagnement et avoir annoncé le non-renouvellement de son adhésion à son terme annuel »………..

 

« Mes pensées, exprimées sur mon blog ou dans des courriers privés, forgées à la lumière d’un syndicalisme indépendant et de terrain par 40 ans d’adhésion syndicale et douze ans de mandats de secrétaire général, ne sanctifient pas par essence les aspirations d’aujourd’hui de nos hiérarques syndicaux.

Elles ne le font pas parce que la démocratie syndicale se nourrit d’abord de la diversité et de la différence pour forger l’unité et la solidarité.

Elles ne cèdent pas non plus à l’éloge, de leurs comportements, de leurs choix et de leurs stratégies qui, au jugement de nombre d’observateurs avertis, conduisent le SNETAA à sa perte.

Ils ne le méritent pas et nul n’y est contraint.

Mes pensées et mes écrits leur sont donc proprement intolérables, ce qui, à leur sens, ne peut-donc naturellement qu’être intolérable pour l’ensemble du syndicat.

La démocratie, on sait en effet où elle commence

Mais sait-on bien ou elle finit ? »…………………

 

« Traîné devant la commission des conflits pour avoir nourri au fond et sans fard un débat démocratique qui a disparu de fait d’une organisation enfermée dans le monothéisme d’une tendance unique et corsetée. »……

 

« ALORS pour quels écrits ?……..

 

Ceux qui proclament mon désaveu de la signature par la direction du SNETAA, sans aucune consultation des adhérents, du protocole sur le bac pro en 3Ans ?

Ceux qui soulignent les lourdes conséquences évidentes d’un tel choix pour l’enseignement professionnel, pour l’accueil et la qualification des élèves, pour l’emploi des personnels et mettent en conséquence en garde contre le cheminement syndical engagé vers un syndicalisme d’accompagnement gouvernemental ?

Ceux qui se veulent un cri d’alarme devant l’aveuglement et la surdité de mon syndicat. »…….

 

« Voilà donc promu un nouveau syndicalisme : celui de la vindicte…..

 

L’acharnement personnel auquel elle(la direction) me convie n’entre pas dans mes valeurs.

Mais je n’entends pas non plus autoriser qui que ce soit à me brûler en place de Grève pour hérésie syndicale.

J’ai déjà annoncé publiquement mon départ du syndicat et les motifs qui le valident

L’actualité d’aujourd’hui les renforce

Je n’ai ainsi aucune raison de m’inscrire dans de nouveaux combats judiciaires très éloignés du vrai syndicalisme dans lesquels le syndicat perdrait encore un peu plus de sa pertinence et ses acteurs un peu plus de leur dignité.

Pour Jules Romain, « Les esprits d’élite discutent des idées,
les esprits moyens discutent des événements,
les esprits médiocres discutent des personnes

Cette citation m’agrée et pour ma part j’ai tranché.

Face à l’ostracisme de la direction syndicale, j’ai donc décidé d’avancer mon retrait syndical annoncé pour la fin de l’année.

Il prend effet ce jour mercredi 16 AVRIL 2008 »

B.PABOT

lundi 7 avril 2008

Pourquoi je ne renouvellerai pas mon adhésion syndicale au SNETAA à la fin de l’année…

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Gouvernementale Surprise...

FR3 jeudi 3 avril  :Images de manifestations d' élèves  et propos de responsables Lycéens contre les suppressions de postes et le démantèlement  des BEP et des Bacs Professionnels en 4 ans....

Alors qu' on attendait pour le moins une interview d' essence ministérielle ou un communiqué officiel,  surgit en réponse aux manifestants,  un responsable syndical national du SNETAA venu plaider tout  le bien qu' il pensait de la politique ministérielle des Bacs pro en 3 ANS et brandir le nouveau bréviaire   de la "modernisation"de la formation professionnelle....

Etait ce le rôle ,la place et le discours d'un syndicat,même s'il lui a été offert un créneau pour ce faire dans un média télévisuel?

Il est vrai qu'il est aujourd'hui très BOBO ou très branché  de faire "moderne "et de plaider la réforme..

Mais qu' aurait  l' enseignement professionnel public, défendu bec et ongle par le SNETAA depuis 50 ans ,de si archaïque pour qu' il dût  changer de peau  à grand coup de suppressions d' emplois?

On demeure sur sa faim d' une vraie analyse syndicale argumentée .

Et si on écoutait ce que disent les lycéens en faveur d'un bac professionnel en 4ANS qu' ils ne jugent ni dépassé ni déclassé ?

.Ne seraient-ils  plus les premiers concernés par la qualité de leur formation et la pertinence professionnelle et économique de la qualification à laquelle ils aspirent?

Affligeant pour la direction syndicale et  pour l' image qu' elle donne du SNETAA.

Depuis plusieurs mois les choix de la direction du syndicat sont à contre sens de son histoire, de sa culture et de ses mandats historiques, voire même des plus récents.

La signature du protocole sur les Bacs Pros en trois ans et la célébration subite et nouvelle, par communiqué de presse et parle canal de la télévision, d’un discours fumeux ,d’essence gouvernementale, sur la « modernisation professionnelle »,entraîne à grand pas le SNETAA sur le chemin du syndicalisme d’accompagnement .

Avec le soutien désormais publiquement affiché au démantèlement des BEP, à la dénaturation des BACS PRO, et par voie de conséquence au développement des CAP en apprentissage et en alternance, les responsables de notre syndicat ouvrent, par pure idéologie et sans aucun intérêt pour les élèves et les personnels , une véritable voie d’eau dans l’enseignement professionnel public.

Un coup dont en toute analyse rationnelle, il ne pourra se remettre

Dans leur aveuglement, les responsables nationaux du SNETAA apportent ainsi leur caution, et donc celle de tout le syndicat, à une amputation pluriannuelle, massive et « naturelle » d’emplois de PLP ,véritable ouverture pour la mise en place de la politique gouvernementale annoncée de suppression de l’ emploi de un fonctionnaire sur deux parvenu à la retraite.

A contre syndicalisme, avec l’abandon du syndicalisme d’adhérent et du droit à un réel pluralisme ;

avec une démocratie bâillonnée et l’extinction du débat d’idée ;

le Snetaa a tout à perdre et ne sera bientôt plus que l’ombre de lui –même.

C’est sa propre disparition syndicale qu’il bâtit .

Je ne peux donc plus me reconnaître dans de telles orientations que je condamne, à l’opposé des valeurs que j’ai défendues au nom de tous et sur mandat du plus grand nombre pendant douze ans

Quelles que soient mes convictions et ma volonté profondes, persister à affirmer ma solidarité syndicale avec le SNETAA me conduirait à cautionner ce qui est à mon sens syndicalement inacceptable et à vous accompagner sur un nouveau chemin qui n’est désormais pas le mien.

J’ai donc pris la décision ,pour moi douloureuse, d’annoncer aux responsables du SNETAA mon départ définitif du syndicat au terme de la présente année syndicale

Ce message d’un ancien secrétaire général du syndicat ,expression d’une stupéfaction et d’inquiétudes assurément partagées par nombre de silencieux du SNETAA, peut-il encore être analysé par une direction en pleine déconfiture judiciaire sur quatre référés et deux arrêts de cour d’appel ?

Peut-elle le faire autrement que sous la forme d’une nouvelle surenchère brutale pour tenter de sauver la face et effacer son ardoise ?

Ce serait sans doute là une vraie réponse syndicale

Pour autant, la direction du SNETAA peut aussi vouloir réaffirmer  aux opposants potentiels la loi interne qu’elle tente d’instaurer : soumission totale à la pensée et aux méthodes de la direction de la tendance unique, en l’occurrence elle-même, ou départ forcé comme cela a déjà été le cas, dans un passé récent, pour deux secrétaires nationaux.

Elle peut par exemple à nouveau exclure, quitte à rechercher un nouveau cycle de procédures judiciaires au fond.

A coup sûr à contresens syndical et dont nul ne saurait connaître vraiment l’issue et le coût financier pour les adhérents !

Bernard PABOT

Pour que vive la récession sociale:remplacer , comme à la poste, les fonctionnaires par des contractuels et rémunérer au degré de soumission et de zéle

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/france/fonction-publique-les-contractuels-seront-sollicites-20080402-2821001_1277169.php

Fonction publique. Les contractuels seront sollicités

Les premières conclusions du Livre Blanc sur la fonction publique, qui doit être remis mi-avril au gouvernement, ont été dévoilées, hier. Le rapporteur du Livre Blanc, Jean-Ludovic Silicani, propose de renforcer la place des agents contractuels, aux côtés des fonctionnaires. Ce statut, créé en 1946, garantit plusieurs droits fondamentaux aux fonctionnaires notamment en terme de traitement, de carrière et de retraite. U n contrat, hors statut, s erait proposé aux personnes employées en remplacement d ' un agent ou sur un poste de saisonnier mais aussi pour recruter des populations qui ont difficilement accès aux concours. Une convention collective pour les contractuels de la fonction publique serait négociée avec les syndicats.

Rémunération au mérite

Autre piste évoquée : une « réforme profonde de la rémunération » . Le Livre Blanc suggérerait un rééquilibrage entre grade et emploi : l e but serait d ' arriver , d ' ici dix ans , à 75 % d ' avancement automatique et 25 % de rémunération liée à l ' emploi occupé et à la performance. Le Livre Blanc préconiserait également la mise en place d ' une fonction publique de métiers organisée en sept grandes filières. Enfin, les concours internes pourraient être supprimés et remplacés par une promotion, validée en interne par choix de la hiérarchie

le statut de la fonction publique sous les fourches caudines du libéralisme et de la récession.

lu   sur :http://www.lagazettedescommunes.com/actualite_une/27843/fonction_publique/service_public_2012_syndicats_hostiles_propositions_livre_blanc.htm

Fonction publique - 03/04/2008
Service public 2012. Les syndicats hostiles aux propositions du livre blanc

Jean-Ludovic Silicani, a présenté aux syndicats et associations d'élus les principales mesures du livre blanc sur la fonction publique. Interview de Brigitte Jumel, secrétaire général de l’UFFA – CFDT et de Gérard Noguès, secrétaire général de FO- fonctionnaires.
Individualisation de la rémunération, fusion des corps en sept grandes filières, contractualisation accrue… Les axes de réformes décrits dans ce rapport ne suscitent pas l’adhésion des représentants du personnel, qui redoutent une atteinte aux principes fondateurs du statut de la fonction publique.
Point d’orgue de l’opération "Service public 2012", lancée à l’automne dernier, le livre blanc sur les valeurs, les missions et métiers de la fonction publique est désormais connu dans ses grandes lignes. Jean-Ludovic Silicani, conseiller d’Etat, a lui-même présenté les principales propositions aux membres de la commission permanente mise sur pied dans le cadre de cette opération. Sans les convaincre.
A des degrés divers, les syndicats de fonctionnaires affichent leur hostilité à ces mesures, rappelant qu’elles accompagneront la baisse des effectifs d’agents publics. « Etant en désaccord avec le diagnostic, nous sommes naturellement en désaccord avec les préconisations », résume Brigitte Jumel (CFDT).
« C’est tout simplement le statut que l’on veut exploser », considère Gérard Noguès (FO). Le livre blanc entend clairement rapprocher la fonction publique française d’une fonction publique de métier, conformément aux déclarations présidentielles et gouvernementales. Pour cela, il préconise pêle-mêle une fusion des quelque 500 corps actuels en sept grandes filières.
Une individualisation accrue de la rémunération prenant en compte le grade, mais aussi la fonction exercée et la valeur professionnelle de l’agent ne trouve grâce qu’aux yeux d’un nombre minoritaire d’organisations. A l’instar de la CFTC, qui précise aussitôt que « tout dépendra de la part que prendra la valeur professionnelle au sein de la rémunération ». Seule la professionnalisation accrue des concours semble faire consensus. « A condition toutefois que le concours demeure la voie de recrutement des fonctionnaires », font valoir les syndicats.
En filigrane, tous semblent craindre que les principes fondateurs du statut de la fonction publique, créés pour garantir aux agents une indépendance par rapport aux élus, et assurer aux usagers une égalité de traitement soient finalement mis à mal.

Ne touche pas à mon concordat...

LU SUR:http://www.lepost.fr/article/2008/04/05/1177404_la-laicite-vue-par-une-habitante-d-une-region-concordataire.html

 

La laïcité vue par une habitante d'une région concordataire

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Par A A AAA Groupe Alsace , le 05/04/2008

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aaaaaaaah la laïcité ....
la laïcité notion inscrite dans l'article 1 de la constitution de 1958 :"la République est ....laïque".
qu'est ce que cela signifie ?
J'habite en banlieue Strasbourgeoise.
je discutais avec un Parisien et lui racontait mes cours élémentaires et surtout mon fameux cours de religion.
stupéfait le mec me demande mais Strasbourg c'est en France ou pas ??
LOL.
je lui ai donc expliqué le concordat et la place des religions dans notre vie quotidienne 
alors la laïcité c'est quoi ? 
2 définitions :
- celle de 1905: c'est l'anticléricalisme, c'est éliminer la religion de la société PUBLIQUE.
la religion = sphère PRIVEE.
la société, les institutions (écoles..) ne seront plus dictés par des conceptions cléricales.
- la définition de 1958 et encore en vigueur aujourd'hui (pour combien de tps ?) : c'est la neutralité. La République respecte les croyances.
alors en Alsace ces conceptions ne s'appliquent pas vraiment quelques exemples.
4 religions sont reconnues : catholicisme, les protestantismes, judaisme ... (quid de l'islam...)
les ministres du culte sont rémunérés par l'Etat, cours de religion facultatif à l'école etc...
on ne s'en porte pas plus mal, j'imagine les manif si qq'un osait toucher à notre statut.
là où on dit "touche pas à ma laïcité" on dirait ici "touche pas à mon concordat" (c'est peut être un peu exagéré ;o) ).
PS: on est Français...

dimanche 6 avril 2008

Les salariés tiennent aux syndicats


[ 11/03/08  - 17H08  Enjeux-Les Echos   ]

"Les partisans du statu quo en matière de représentativité des syndicats viennent de trouver un allié inattendu : les salariés eux-mêmes. Selon un récent sondage CSA commandé par l'Institut supérieur du travail et Entreprise et personnel, 51% des salariés du secteur privé se disent favorables au maintien des règles actuelles, présumant les syndicats nationaux représentatifs dans l'entreprise même s'ils n'y comptent aucun adhérent. Seuls 38% expriment leur adhésion à un changement de règles, comme le souhaite le gouvernement, mais aussi la CGT et la CFDT."

 

Consultez le sondage:

 

http://istravail.com/article369.html

 

mais aussi

 

Syndicalisme français : des perspectives nouvelles

Le syndicalisme français vit des heures difficiles, qui se traduisent, venant des salariés, par une triple crise d’adhésion, d’audience, de confiance. Les raisons sont connues, extérieures ou internes au mouvement syndical. Est-ce, pour lui, le début de la fin ? Assurément, non. Des perspectives existent, laissant possible un redressement de la situation.

Sur les causes qui lui sont extérieures, tant en France qu’en Europe ou sur le marché du travail mondial, le syndicalisme français a bien évidemment des réponses limitées. Mais les marges de manœuvre et d’action existent.

Ainsi, les évolutions démographiques et les évolutions observées sur le marché du travail mettent en perspective, dans certains secteurs économiques, un retournement de la situation de l’emploi, pouvant se traduire par une raréfaction de la force de travail et, partant, par une tendance à la hausse des salaires.

L’organisation du marché du travail étant un besoin permanent du bon ordre économique français, européen et international, le syndicalisme voit ici une justification renouvelée de son existence. Les régulations sociales, les négociations sectorielles demeurent essentielles à la performance globale. Dans l’avenir, les négociations de branche peuvent être amenées - si elles ne sont pas étouffées par la valorisation excessive des négociations d’entreprise - à jouer un rôle régulateur du marché du travail.

Le mouvement syndical peut aussi s’adapter aux nouvelles données socioculturelles. Il peut par exemple, développer davantage une action en réseau, centrée sur le service individuel plutôt qu’une action en cohorte, toute centrée sur la notion de masse.

Les connexions avec les ONG et les associations peuvent aussi permettre d’ouvrir, sans le dénaturer, le projet syndical. Ce dernier s’est construit et se développe sur une logique « de producteur à producteur », c’est-à-dire sur une logique d’action collective mettant en relation (de négociation ou de conflit, selon les circonstances) des salariés et des employeurs au sein d’un même système, celui de la production.

Les questions sociales débordent aujourd’hui le champ strict du monde de la production. Elles se situent bien davantage dans la relation entre le monde de la production lui-même et les mondes qui l’entourent, avec les exigences que l’on voit s’exprimer : environnement et développement durable, consommation, responsabilité sociale d’entreprise, citoyenneté.

Cette évolution des questions sociales constitue une invitation à opérer de nouvelles relations entre syndicats, associations, ONG.

Un « modèle » qui n’en est pas un

Concernant les causes internes aux difficultés du mouvement syndical français, les réponses existent aussi. Il importe, pour s’en convaincre, d’observer la syndicalisation sur l’ensemble des pays européens, c’est-à-dire sur un espace politique, économique et social cohérent et en voie d’unification. Le taux moyen de syndicalisation peut être estimé, dans l’Union européenne, à plus du tiers, voire près de 40 % des salariés.

Les différences entre pays sont certes considérables : de 7 % pour la France, la syndicalisation s’élève à 30 % pour l’Allemagne, 50 % pour la Belgique et jusqu’à plus de 80 % pour les pays scandinaves.

Une moyenne européenne de 35 % ou 40 % n’a donc pas de signification forte. Mais elle souligne que, ailleurs en Europe, l’action syndicale a su s’établir et être reconnue des salariés. Le syndicalisme français n’est pas programmé pour rester le dernier de la classe européenne.

Une rénovation du système syndical français passe par la prise de conscience que le modèle syndical français n’a de modèle que le nom.

(JPEG)

Extrait du sondage CSA réalisé pour l’Institut supérieur du travail et Entreprise & Personnel en janvier 2008. Voir le sondage CSA

Deux actions majeures sont à développer :
- l’installation du syndicalisme français dans une démarche de responsabilité et de capacité gestionnaire,
- la réduction du pouvoir normatif de l’État et le développement de la régulation sociale par la négociation collective.

Le syndicat, c’est l’adhérent

Sur le premier point, les syndicalistes français observent la force de leurs homologues européens, qui fondent leur légitimité sur leur capacité à rendre des services à leurs adhérents. Services individuels ou collectifs, services immédiats ou différés certes, mais services. La légitimité du syndicalisme est bien celle que lui confère l’adhérent, le cotisant.

Cette vérité éclaire les procédures de définition de la représentativité syndicale en Europe. Nulle part sauf en Espagne, l’audience électorale ne constitue l’instrument de mesure de la représentativité. C’est l’adhérent et non pas l’électeur qui donne au syndicat sa légitimité et son pouvoir.

A l’heure où des réflexions s’opèrent en France sur la représentativité syndicale et où se développe le besoin de rénover les critères de cette représentativité, il est utile de souligner que la question de la représentativité est d’abord celle de la capacité du syndicat à représenter les salariés, à être proche d’eux, à les accompagner, à les servir, à les organiser, à les orienter aussi. Cette capacité fait du syndicat un agent de régulation sociale au quotidien et non pas un appareil de permanents qui se justifierait par intervalles dans de grandes élections sociales.

Vers un État modeste

Sur le second point, celui de la réduction du rôle normatif de l’État dans la vie sociale, il est clair que les partenaires sociaux n’ont pas encore obtenu la liberté d’agir librement entre eux. l’État, par la loi, établit la règle sociale plus souvent que l’accord entre partenaires sociaux, à la différence, là encore, de ce qui est observé ailleurs en Europe. La loi du 31 janvier 2007, qui affirme la capacité d’action des partenaires sociaux à négocier de façon autonome et prioritaire par rapport à l’action législative et étatique, n’est pas encore entrée dans les mœurs de nos gouvernements. Il s’en faut même de beaucoup.

La tradition française demeure celle de l’interventionnisme étatique. La construction européenne est en train de modifier cela.

Nos concitoyens observent que, dans le domaine social comme dans d’autres domaines, les statuts ne sont plus protecteurs et que l’État n’est plus aussi régulateur que par le passé. Les lois du marché s’imposent progressivement, qui font appel à la régulation par la négociation et les accords collectifs, sur un marché du travail qui n’est plus national.

Une réduction du rôle de l’État nécessite, en contrepartie, une volonté commune et une capacité permanente des partenaires sociaux à gérer par eux-mêmes les questions sociales. Pour l’heure, l’esprit d’initiative et la culture de la négociation ne sont pas encore partout au rendez-vous en France. L’appel à un État modeste, garant et non plus gérant de la vie sociale, ne peut se traduire dans les faits que si les corps intermédiaires de la société assurent solidement leur rôle de régulation. Entre l’interventionnisme de l’État et la tyrannie d’un marché du travail sans autre règle que celle du rapport de forces marchand, le rôle régulateur des partenaires sociaux a tout son sens.

(JPEG)

Ainsi, si les 1er mai ne chantent plus autant, le besoin d’organisation sociale n’a pas disparu. Il est en train de se déplacer et de se chercher de nouveaux chemins d’expression.

Le syndicalisme français vit une véritable crise, c’est-à-dire à la fois un risque de dépérissement grave et une occasion de se renouveler. Nous sommes aujourd’hui confrontés aux deux branches de l’alternative.

combattre pourla défene ds retraites

Publié par:

http://www.trait-dunion.org/index.php?option=com_content&task=view&id=111&Itemid=65

 

Défense des retraites : journée de mobilisation réussie

Image Samedi 30 mars les manifestations et rassemblements organisés ont rassemblé 80 000 personnes. Cette mobilisation pour l’avenir des retraites -à l’initiative de plusieurs syndicats : CGT, FSU, Solidaires et l’Unef- est un encouragement. C’est "une mise en jambes, une initiative indispensable pour que le débat soit public dans le pays", comme l’a indiqué à la presse le secrétaire général de la CGT.
Le bras de fer est donc engagé avec la droite. C’est maintenant que les salariés ont besoin d’entendre des positions claires de la part des dirigeants socialistes… Petite revue de détail des enjeux

Les salariés du privé comme du secteur public s’interrogent sur leurs droits à la retraite, l’âge auquel ils pourront la prendre, le niveau de vie qu’ils auront alors. Tout cela va à nouveau se jouer lors du rendez-vous retraite du printemps 2008. Avant l’été, le gouvernement présentera une nouvelle loi au Parlement risquant d’amputer les droits à retraite.

Trait d’Union s’est, à de nombreuses reprises, exprimé et mobilisé sur ce sujet … Nous avions ainsi en septembre dernier expliqué en quoi la réforme des « régimes spéciaux » n’avait d’autre but que de préparer de nouveaux reculs pour les salariés… Nous y voici donc. Après l’alignement sous couvert d’équité (comme si nous étions tous à égalité devant la pénibilité et les conditions de travail) la droite veut poursuivre au pas de charge ses réformes de démolition du système social instauré au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Que propose l’UMP : l’allongement de la durée de cotisation, la baisse du taux de remplacement… Pour faire passer cela la droite a un discours bien rodé : d’un côté l'argument comptable, la nécessité d’équilibrer les comptes de l’autre l’argument démographique : puisque  nous vivons plus vieux … il faut que les vieux travaillent…
Or, le seul résultat concret des réformes prétendument mises en œuvre pour « sauver le système » c’est de fabriquer de la pauvreté. Parce que les salariés en France travaillent et donc cotisent durant 37 annuités, ce qui leur interdit de pouvoir avoir droit à une retraite à taux plein… Résultat le nombre de personnes partant à la retraite ne touchant que le minimum vieillesse explose, maintenant c’est plus de la moitié des nouveaux retraités qui se retrouvent avec des revenus ne leur permettant pas de vivre dignement et avec la future réforme ce sera pire…

Il y a donc urgence à se mobiliser, à contester idéologiquement les pré-supposés des libéraux qui veulent nous faire croire qu’il n’y aurait qu’une seule solution celle qu’ils proposent, mais surtout à proposer. La droite cherche à faire passer sa réforme comme une évidence, comme s’il n’y avait pas d’autres choix… Or la politique c’est justement de faire des choix. Mais pour en faire encore faut-il avoir des propositions alternatives… à proposer.

Lorsqu’il s’est agit de dénoncer les mystifications du gouvernement Fillon lors du débat sur la « réforme les régimes spéciaux », le Parti socialiste n’a pas su adresser un message clair … faute de s’être positionné clairement…
A l’occasion de ce second round social sur l’avenir des régimes de retraites il est essentiel de ne pas reproduire les mêmes erreurs… Le PS doit participer, prendre toute sa place pour démonter les pseudo évidences que la droite cherche à imposer, c’est aussi son rôle de soutenir la mobilisation sociale lorsqu’il s’agit de défendre un acquis aussi essentiel que les régimes de retraites par répartition… Etre un soutien au mouvement social c’est pour le parti socialiste être capable d’inventer l’alternative au projet libéral, être une « force de proposition », faire preuve d’innovation et de fermeté concernant le financement de notre régime de retraites (faire cotiser l’ensemble des revenus, supprimer le plafonnement, mettre fin aux exonérations de cotisations sociales… cotiser plus…) A la gauche de porter un autre modèle de société.

Dernière mise à jour : ( 02-04-2008 )

samedi 5 avril 2008

Gouvernementale Surprise...

FR3 jeudi 3 avril  :Images de manifestations d' élèves  et propos de responsables Lycéens contre les suppressions de postes et le démantèlement  des BEP et des Bacs Professionnels en 4 ans....

Alors qu' on attendait pour le moins une interview d' essence ministérielle ou un communiqué officiel,  surgit en réponse aux manifestants,  un responsable syndical national du SNETAA venu plaider tout  le bien qu' il pensait de la politique ministérielle des Bacs pro en 3 ANS et brandir le nouveau bréviaire   de la "modernisation"de la formation professionnelle....

Etait ce le rôle ,la place et le discours d'un syndicat,même s'il lui a été offert un créneau pour ce faire dans un média télévisuel?

Il est vrai qu'il est aujourd'hui très BOBO ou très branché  de faire "moderne "et de plaider la réforme..

Mais qu' aurait  l' enseignement professionnel public, défendu bec et ongle par le SNETAA depuis 50 ans ,de si archaïque pour qu' il dût  changer de peau  à grand coup de suppressions d' emplois?

On demeure sur sa faim d' une vraie analyse syndicale argumentée .

Et si on écoutait ce que disent les lycéens en faveur d'un bac professionnel en 4ANS qu' ils ne jugent ni dépassé ni déclassé ?

.Ne seraient-ils  plus les premiers concernés par la qualité de leur formation et la pertinence professionnelle et économique de la qualification à laquelle ils aspirent?

 

Affligeant pour la direction syndicale et  pour l' image qu' elle donne du SNETAA.

 

Agamemnon

le ministre de l'éducation en devant de scène

EXTRAITS DU MONDE TR DU 20 03 04

Boris : Quelle forme prendra le service minimum dans les lycées ? 

Xavier Darcos : Il n'y a aucun projet de service minimum d'enseignement. J'ai simplement souhaité que dans le premier degré, les élèves puissent être accueillis, lorsque les parents le demandent, en cas de fermeture des classes

Thomas Lefebvre : Vous allez supprimer 11 200 postes à la rentrée 2008. Comment peut-on prétendre améliorer l'éducation nationale en faisant baisser ses effectifs ? Combien de postes seront supprimés en 2009 ? 

Xavier Darcos : La question du non-renouvellement des enseignants doit être associée à l'observation de la démographie scolaire. Nous avons perdu près de 150 000 élèves les trois dernières années dans le second degré, et le taux d'encadrement professeurs/élèves reste l'un des plus élevés du monde. Je ne crois pas aujourd'hui que la question des postes soit la pierre angulaire de la qualité de l'enseignement. 

Sinon, nous serions les premiers au monde, puisque depuis vingt ans nous n'avons cessé d'augmenter le nombre d'enseignants par rapport au nombre d'élèves. La question de la suppression de postes en 2009 n'est pas tranchée. 

Athos : Il est question de réformer le mode de recrutement des enseignants. Cela veut-il dire que les concours vont disparaître ? 

Xavier Darcos : Les concours ne disparaîtront pas. Mais le président de la République a pris deux engagements : 

1) que les professeurs soient recrutés au niveau du mastère ; 

2) que le début de leur carrière soit revalorisé. 

Ces deux exigences conduiront à faire des propositions pour le recrutement à partir de 2009. Mais, je le répète, les concours ne disparaîtront pas. 

Thierry : 1 400 euros brut pour un prof de collège débutant, 3 000 en Allemagne, par exemple. Quand pensez-vous rémunérer dignement les professeurs ? 

Xavier Darcos : Le chiffre allemand me paraît exagéré, mais je répète que dès le budget 2009 on verra apparaître une revalorisation des débuts de carrière.  1) que les professeurs soient recrutés au niveau du mastère ; 

flamchante : Pourquoi les heures supplémentaires des enseignants ne bénéficient-elles pas de la majoration de 25 % ? 

Xavier Darcos : Toutes les heures supplémentaires des enseignants bénéficient du dispositif d'exonération et de non-fiscalisation, ce qui correspond à une augmentation de 25 %. 

modeste : Allez-vous régler une fois pour toute les problèmes des non-titulaires ? 

Xavier Darcos : La meilleure façon de devenir titulaire est de passer nos concours. Si vous parlez des emplois précaires, notamment des emplois aidés, ils n'ont jamais eu pour statut d'être pérennisés. Ce sont des passages provisoires pour aller rejoindre d'autres métiers, y compris des métiers liés à l'éducation nationale.

FOUQUIER-TINVILLE : A quand une rémunération en fonction de la qualité du prof et pas de son ancienneté ? 

Xavier Darcos : Les professeurs sont déjà payés en fonction de leur qualité, puisque les promotions dont ils sont l'objet dépendent de leur évaluation. Deuxièmement, les professeurs qui s'engagent, notamment dans des actions éducatives, perçoivent des rémunérations qui améliorent leurs conditions matérielles. 

charlespeguy : Comptez-vous "plier" dans le cas où les grèves se généraliseraient et se durciraient dans les lycées (comme c'est le cas dans le mien au moment où je vous parle) ? 

Xavier Darcos : Les réformes sont décidées par le gouvernement et votées par la majorité politique. Elles sont faites dans l'intérêt du système éducatif. 

dardar : Vous scolarisez vos enfants dans le public ou le privé ? 

Xavier Darcos : Mes trois enfants ont fait toute leur scolarité dans le public

simone : Comment réagissez-vous aux propos de Marcel Pochard dans la Lettre de l'éducation, qui dit que la commission qu'il présidait était instrumentalisée et que ses conclusions étaient écrites d'avance ? 

Xavier Darcos : Marcel Pochard a été surpris de l'hostilité de principe que son rapport honnête, pluraliste et ouvert a suscitée. Je suis du même avis que lui. On n'insulte pas aux principes mêmes d'un rapport dès lors qu'ils procèdent de rencontres plurielles et d'une mission elle-même pluraliste. Je vais, dans les jours qui viennent, entamer avec les partenaires syndicaux la rédaction du Livre blanc qui s'appuiera sur son excellent travail. 

Nous devons d'abord penser aux débuts de carrière, et je pense que les premières décisions que nous prendrons pourront s'appliquer à la rentrée 2009, notamment dans le cadre de la prochaine loi de finances

thierry : Trouvez-vous normal qu'un professeur agrégé travaille moins et soit payé plus ? 

Xavier Darcos : Il est normal qu'un professeur agrégé défende son statut. Il faut cependant que les agrégés retrouvent des services qui correspondent à leurs qualifications, et donc qu'ils enseignent prioritairement dans les classes de lycée, voire dans le post-bac.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/m-darcos-la-question-de-la-suppression-de-postes-d-enseignants-en-2009-n-est-pas-tranchee_1025623_823448.html

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/m-darcos-la-question-de-la-suppression-de-postes-d-enseignants-en-2009-n-est-pas-tranchee_1025623_823448.html

jeudi 3 avril 2008

vers une réforme structurelle du second degré...

Lu sur:  http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2333740&rubId=786

01/04/2008 19:19

"Des suppressions de postes d'enseignant qui annoncent d'autres réformes

Depuis 2002, les différents gouvernements ont diminué le nombre d'enseignants du secondaire sans toucher aux programmes. Celui de François Fillon pourrait franchir le pas

Avec 1 200 000 fonctionnaires dont 900 000 professeurs, l’éducation nationale est de loin le premier employeur de l’État. Dans le second degré (collèges et lycées), depuis 2002, le ministère a diminué le nombre d’enseignants (dans le public comme dans l’enseignement privé sous contrat) et cette politique pourrait bien s’accentuer dans les années à venir. Explications.clip_image002

Quel est le niveau d’encadrement des élèves ?

clip_image003Les professeurs, comme les élèves, dénoncent régulièrement des classes surchargées comptant plus de 30 élèves. Et pourtant, selon les statistiques du ministère de l’éducation nationale, le nombre moyen d’élèves par enseignant est de 12,2. L’écart entre ces deux chiffres s’explique d’abord par le fait qu’à la différence de l’école, il y a plusieurs professeurs par classe dans les collèges et les lycées. Ensuite, il s’explique par la diversité des situations pédagogiques : options avec peu d’élèves, classes en demi-groupes (plus d’un tiers des heures d’enseignement au lycée sont effectuées en groupe et non en classe entière), dispositifs pédagogiques variés…
Au total, pour l’année scolaire 2006-2007, les collèges et lycées comptaient 5 418 000 élèves encadrés par 378 807 enseignants « devant élève ». Avec un taux d’encadrement de 12,2 élèves par professeur, la France se classe parmi les mieux dotés des pays riches. Notre pays est aussi l’un de ceux où la charge de travail des élèves est la plus élevée. L’équation est simple : fort taux d’encadrement + beaucoup d’heures de cours = un enseignement secondaire qui coûte cher. La dépense moyenne par lycéen a ainsi augmenté de 50 % entre 1990 et 2004 en euros constants. Alors que la France dépense moins que la moyenne des pays de l’OCDE pour le primaire, elle est au-dessus pour le secondaire.
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La baisse du nombre d’enseignants est-elle importante ?

clip_image005Depuis le milieu des années 1990, le nombre de collégiens et de lycéens ne cesse de diminuer. À l’inverse, le nombre d’enseignants a continué d’augmenter jusqu’en 2002. Après la réélection de Jacques Chirac, la droite au pouvoir décide de mettre un terme à cette situation. Le nombre d’enseignants devant élève est ainsi passé de 402 000 en 2002-2003 à 378 800 en 2006-2007. Pour la prochaine rentrée de septembre, le gouvernement a encore prévu de supprimer 6 700 postes d’enseignant dans le secondaire. Cette restriction s’inscrit dans le cadre plus large de réduction des déficits publics.
Le pouvoir s’est engagé à ne pas remplacer chez les fonctionnaires un départ à la retraite sur deux. Le ministre de l’éducation Xavier Darcos avait vanté son bon budget 2008 en expliquant qu’il avait obtenu de Bercy le non-remplacement de seulement un départ sur trois. Mais les syndicats enseignants craignent que la règle du 1 sur 2 s’applique au budget 2009 en préparation.
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Comment l’État s’y est-il pris pour opérer des coupes ?

clip_image007Depuis cinq ans, le ministère explique qu’il diminue le nombre de professeurs sans toucher au taux d’encadrement ni aux contenus de la scolarité. Il s’appuie sur un double argumentaire, démographique (la baisse du nombre des élèves) et technique. Le plus gros employeur de l’État dispose de marges de manœuvre considérables pour optimiser les moyens.
La rue de Grenelle a ainsi, tour à tour, réformé le système de remplacement des enseignants, diminué le recrutement dans les disciplines en surnombre de professeurs (allemand, éducation physique…), restreint le choix d’options ou fermé certaines filières dans l’enseignement technique et professionnel. De même, en limitant le nombre de redoublements d’élèves, on fluidifie le circuit.
Alors ministre de l’éducation, François Fillon avait, en revanche, échoué à alléger le baccalauréat et son successeur, Gilles de Robien, renoncé à remettre en cause certaines « décharges » de service des professeurs.
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Peut-il aller plus loin ?

clip_image009L’État va continuer à optimiser la gestion en introduisant de la souplesse dans un système très rigide. La bivalence (un professeur enseigne deux matières) a fait une entrée timide dans les instituts de formation (IUFM). Le récent rapport Pochard sur l’évolution du métier d’enseignant proposait aussi d’annualiser le temps de travail des enseignants et de donner plus d’autonomie aux établissements pour répartir les moyens.
Mais l’actualité de la rentrée prochaine, c’est avant tout le développement des heures supplémentaires. Sur les 6 700 postes d’enseignant supprimés dans le secondaire, 3 500 le sont au titre des heures supplémentaires. C’est la traduction du « travailler plus pour gagner plus » du président Sarkozy. Le gouvernement a mis en place une défiscalisation de ces heures supplémentaires afin de convaincre les professeurs.
Il se pourrait aussi que le gouvernement décide de changer de braquet en s’attaquant, pour la première fois, au contenu des programmes. Les audits réalisés sous le précédent gouvernement s’étaient penchés notamment sur les lourdes grilles horaires des collégiens (entre 24 heures et 28 heures hebdomadaires) et lycéens (entre 30 et 45 heures) qu’ils recommandaient d’alléger.
Cette analyse rejoint les études internationales que résume le spécialiste des politiques éducatives à l’OCDE, Éric Charbonnier : « Certains pays obtiennent de meilleurs résultats que la France, en termes de réussite des élèves, tout en ayant une charge d’enseignement moins lourde. L’éducation nationale pourrait s’inspirer de ces modèles en diminuant le nombre d’heures de cours mais en développant les dispositifs d’accompagnement des élèves, d’aide aux devoirs ou de méthodologie. »
Une heure de cours supprimée au collège équivaut à 6 000 postes en moins, rappelait il y a peu Gérard Aschieri, patron de la FSU (lire La Croix du 9 septembre 2007). C’est toutefois au niveau du lycée, où l’offre est la plus abondante, que les premières coupes pourraient être opérées.
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Quel est l’état d’esprit des syndicats enseignants ?

clip_image011Les audits, le rapport Pochard, l’actuelle révision générale des politiques publiques (RGPP)… La succession des avertissements place les syndicats en alerte rouge. Après les mauvais résultats aux municipales, le gouvernement semble vouloir accélérer les réformes, et les échéances européennes plaident aussi pour une priorité à la réduction du déficit public.
« Tous les éléments sont réunis pour un conflit majeur », prévenait début février, dans Le Monde, Gérard Aschieri. En ce printemps, le mouvement de protestation a surtout pris en région parisienne, dans l’académie de Créteil notamment. Les syndicats y contestent les prévisions du rectorat de 4 000 élèves en moins à la rentrée. S’ajoute à cela des établissements de Seine-Saint-Denis traditionnellement très mobilisés. De plus, l’enseignement professionnel est bien représenté en région parisienne. Or, la réforme du bac pro en trois ans, au lieu de quatre, est venue aussi alimenter les critiques sur la baisse des moyens.
Pour l’instant, la mobilisation lycéenne et enseignante ne s’est pas étendue à toute la France. Les annonces sur le recours aux heures supplémentaires (pouvoir d’achat oblige) ont permis de faire passer sans trop de remous les suppressions de postes de la rentrée prochaine. Mais l’annonce d’une réforme structurelle de l’enseignement secondaire, dans les semaines qui viennent, serait autrement plus sensible.
"

BERNARD GORCE

 

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2333740&rubId=786

 

Qu'en dit-on réellement au SNETAA,

On enquête pour savoir si les enseignants soutiennent leurs futures suppressions d' emploi?

 

Agamemnon

Alignement gouvernemental...?

Bac pro: le syndicat Snetaa-eil lance une enquête auprès des professeurs

Le Snetaa-eil, premier syndicat des professeurs en lycées professionnels, annonce mardi dans un communiqué le lancement d'une enquête sur l'avenir de la voie professionnelle, auprès de 73.000 professeurs concernés par la réforme de la filière professionnelle.

Le Syndicat national de l'enseignement technique action autonome précise que cette enquête intitulée "rénovation et valorisation de la voie professionnelle" auprès de tous les professeurs des lycées professionnels a pour but de dégager les grandes lignes de l'avenir des élèves et des professeurs de Lycées professionnels.

"L'enseignement professionnel doit être capable d'offrir à tous les jeunes, la préparation d'un diplôme national reconnu qui leur permette éventuellement une poursuite d'études et surtout la meilleure insertion professionnelle dans l'entreprise", explique le syndicat en préambule.

"Chaque jeune doit pouvoir se former à l'abri des pressions politiques, idéologiques, économiques et confessionnelles", poursuit-il, préconisant notamment de "construire un parcours diplômant du CAP au BTS dans nos LP en ouvrant une nouvelle phase de rénovation de nos diplômes".

Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, et quatre syndicats - Snetaa-EIL (majoritaire dans l'enseignement professionnel), Sgen-CFDT, SE-Unsa et Snalc-Csen - ont signé en décembre un "protocole de discussion" portant notamment sur les modalités de mise en oeuvre de la réforme du bac professionnel en trois ans.

Ce texte avait été proposé par le ministre pour calmer l'inquiétude des syndicats, qui dénonçaient notamment la manière "précipitée" avec laquelle le ministre comptait mettre en oeuvre cette réforme à la rentrée 2008, lui reprochant en outre de n'avoir procédé à "aucune concertation".

Dans une note du 29 octobre aux recteurs, M. Darcos avait en effet annoncé l'accélération d'expérimentations menées depuis 2001 consistant à faire passer le bac pro en 3 ans (au lieu de 4): il avait demandé que 45.000 élèves soient accueillis dès la rentrée 2008 dans ce cursus, soit dix fois plus qu'actuellement et que la généralisation de ce cursus soit prête pour la rentrée

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20080325&key2=080325183235.l2f6a0ki.xml

 

agamemnon

mercredi 2 avril 2008

Vers une annulation du transfert des TOS.....

"Lors du transfert des personnels TOS
de l'Etat vers les départements et les régions, plusieurs
collectivités et l'Association des Régions de France ont saisi le
Conseil d'Etat pour annuler le décret de transfert. Celui-ci devrait
leur donner prochainement raison, mettant fin à un feuilleton
judiciaire de plus de deux ans, mais légitimant ainsi l'approche économique."

source et texte Café Pédagogique

L'education :une consommation comme une autre...( information officielle ministérielle)

 

En attendant sans doute un jour la cotation libérale en vigueur dans les pays anglo-saxons ou la notation collective  des enseignants  par le  niveau  de performance de leur établissement  voici "les indicateurs des LYCES fraîchement  publiés par le ministère de l'Education 

 

Indicateurs de résultats des lycées

 

"Trois indicateurs de résultats des lycées d'enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat, sont établis à partir des résultats de leurs élèves au baccalauréat et de leur parcours dans l'établissement.

Les trois indicateurs donnent des points de vue complémentaires sur les résultats des établissements.
Il s'agit des :

  • taux de réussite au baccalauréat,
  • taux d'accès de seconde au baccalauréat, et de première au baccalauréat
  • proportions de bacheliers parmi les sortants de l'établissement.

Ces indicateurs sont exprimés en termes de "valeur ajoutée" : ils tiennent compte des caractéristiques des élèves accueillis pour ne considérer que l'action propre du lycée.
Vous disposez ainsi, en combinant les trois indicateurs, d'une approche relative des résultats d'un établissement."

http://www.education.gouv.fr/cid3014/indicateurs-de-resultats-des-lycees.html

Indicateurs de résultats des Lycées d'Enseignement Général et Technologique et des Lycées Professionnels

Indicateurs élaborés par la Direction de l'Evaluation, de la Prospective et de la Performance

Signet

Trois indicateurs de résultats des lycées - Brochure explicative

Signet

Recherche d'un Lycée d'Enseignement Général et Technologique

Signet

Recherche d'un Lycée Professionnel

Signet

Glossaire

 

http://indicateurs.education.gouv.fr/

QUAND LE MINISTERE prépare ses dirigeants!

Note de la rédaction:Cette circulaire et les documents auxquels elle renvoie ne sont utilisables que dans le cadre des Etablissements publics d'Enseignement

 

 

L'organisation des examens nationaux dans les établissements du 2nd degré

Calendrier


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Organisation matérielle et textes de référence

Fiche n° 20 - Mise à jour : 21/03/2008 - Validité : 21/03/2009
Mots-clés : examen - diplôme national du brevet - brevet des collèges - BEP - CAP - BAC - baccalauréat - BTS - TPE - EAF - DNB - VAE

Les tâches essentielles

1) Inscrire les élèves, en se conformant aux dates et aux procédures (penser aux modalités particulières pour les élèves handicapés).

2) Informer les élèves, les parents et les enseignants, des dates et lieux, des modalités (dont les modalités particulières), des procédures, des droits et des devoirs. Convoquer ou diffuser les convocations.

3) Prévoir l'accueil, l'organisation matérielle des salles, du secrétariat d'examen, des jurys, la sécurité des sujets et des copies, les spécificités locales.

4) Anticiper le traitement des aléas : les retardataires, les malades, les fraudes, les absences des surveillants et des membres des jurys, l'imprévisible.

5) Organiser les surveillances, le secrétariat d'examen, la distribution des sujets, l'anonymat, la réception et la circulation des copies, les épreuves orales spécifiques à chaque examen.

6) Contrôler tous les points du dispositif.

7) Communiquer les résultats.

8) Évaluer le dispositif.

Les tâches par types d'examens

1) Diplôme National du Brevet – DNB : voir la fiche spécifique ;

2) Certificat d'Aptitude Professionnelle – CAP : voir la fiche spécifique ;

3) Brevet d'Études Professionnelles – BEP : voir la fiche spécifique ;

4) Baccalauréat :

5) Brevet de technicien supérieur - BTS : voir la fiche spécifique.

La validation des acquis de l'expérience

Voir la fiche VAE.

Textes officiels en vigueur

Titre 54 : "contrôle des connaissances".

Charte nationale des examens sur le site du ministère.

Pour l'organisation d'un examen en particulier, se reporter à la fiche spécifique de l'examen concerné.

Comment savoir si les textes de la fiche n'ont pas été modifiés récemment ?

Pour aller plus loin

Les documents de cette fiche sont libres de droits s'ils sont utilisés dans un contexte d'EPLE.

SOURCE

http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/detail-d-une-fiche/?a=20&cHash=fd03e4bda8


 



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Encore un petit coup de main demain avec le BAC Pro en trois ANS et la suppression des BEP....

- L’apprentissage en 2006 : les entrées s’accroissent surtout dans le tertiaire(ministère du travail)

31 mars 2008

 

"En 2006, 277 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été enregistrés dans le secteur marchand. La hausse a été de 5 % en un an, après 6 % en 2005.

La progression est plus forte dans le tertiaire, notamment dans les secteurs où le dispositif est peu développé. La durée des contrats continue de se réduire : 44 % des apprentis sont embauchés pour des périodes inférieures à deux ans, soit + 5 points en deux ans. Les jeunes de niveaux VI et Vbis, c’est-à-dire sans qualification reconnue, continuent à voir leur part baisser dans les entrées. Ils ne représentent plus que 40 % de celles-ci.

Les nouveaux apprentis sont également plus nombreux dans le secteur public, où le dispositif reste toutefois marginal : + 30 %, soit plus de 5 800 entrées."

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publications-dares/premieres-informations-premieres-syntheses/2008-15.1-apprentissage-2006-entrees-s-accroissent-surtout-tertiaire.ht -

 L’apprentissage en 2006 : les entrées s’accroissent surtout dans le tertiaire

31 mars 2008

 

"En 2006, 277 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été enregistrés dans le secteur marchand. La hausse a été de 5 % en un an, après 6 % en 2005.

La progression est plus forte dans le tertiaire, notamment dans les secteurs où le dispositif est peu développé. La durée des contrats continue de se réduire : 44 % des apprentis sont embauchés pour des périodes inférieures à deux ans, soit + 5 points en deux ans. Les jeunes de niveaux VI et Vbis, c’est-à-dire sans qualification reconnue, continuent à voir leur part baisser dans les entrées. Ils ne représentent plus que 40 % de celles-ci.

Les nouveaux apprentis sont également plus nombreux dans le secteur public, où le dispositif reste toutefois marginal : + 30 %, soit plus de 5 800 entrées."

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publications-dares/premieres-informations-premieres-syntheses/2008-15.1-apprentissage-2006-entrees-s-accroissent-surtout-tertiaire.html

 

L'étude est  publiée par la Documentation Française.Publication DARES.PREMIERES INFORMATIONS ET PREMI7RES SYNTHESES 2008-15.1

mardi 1 avril 2008

Tout fout le camp...

lu sur "Le café pédagogique"

Le moral des personnels de direction est atteint

"Moins d'un personnel de direction sur deux a un bon moral, révèle l'étude de G. Fotinos pour la Mgen. Et la situation s'est dégradée depuis 2007. "L'évolution sur trois ans de l'ensemble de ces éléments durcit considérablement le constat de 2007. En effet, les plus fortes dégradations concernent les éléments déjà signalés comme les plus négatifs en 2003. La dégradation des conditions de travail (+20 points), le manque de continuité de la politique éducative (+18 points), la dégradation de la motivation des personnels (+16 points), la baisse de l'intérêt du travail (+9 points), l'augmentation du stress (+8 points)""

 

Les chefs d'établissement n'ont pas le moral!

 

Et que disent -ils aux profs dont on se moque totalement de savoir s' ils ont ou pas le moral? ...

AGAMEMNON

Le temps se gâte ...

retraites :parlons des choses qui fachent..

la patate chaude du déficit budgétaire....

hausse des prix: qui ment?

Ah la rigueur..Combien y aura t-il de postes de fonctionnaires à la casse?

déséquilibre budgétaire:  les fonctionnaires pour prix de la vertu à conquérir?

Et si on remettait en cause le bouclier fiscaL?

Suppression de postes:DARCOS imperturbable...

Les vrais coupables ce sont les fonctionnaires ,ces nantis ...

UNSA ET SOLIDAIRES contre l'augmentation de un an de  la durée des services. exigés pour une retraite ..

Vers l'unité syndicale?

Inévitables contorsions de la CFDT sur les retraites.Et si on reparlait de 2003?

Y aura t'il des centrales syndicales pour signer sur les amputations de retraites des fonctionnaires

 

FONCTIONNAIRES ALLEMANDS:5.1% d'augmentation des salaires cette année, 2,8_ l'an prochain...

moins 22800 emplois de fonctionnaires en 2008, moins 35000 en 2009?

code du travail: l'ancien ou le nouveau?