dimanche 6 septembre 2009

Brader le syndicat pour effacer l’ardoise ?

 

Dans notre dernier article consacré consacré aux gabegies du fonctionnement démocratique du dernier conseil national élargi du SNETAA, nous avions fait état des méthodes employées par le duo de direction alliant l’entrave d’expression au black –out démocratique pour tenter d’entraver l’expression d’une forte contestation interne et d’en étouffer le développement.

Au menu

  • les lourdes conséquences pour l’emploi et le devenir de l’enseignement professionnel de la signature par la direction syndicale, à l’encontre des mandats, du protocole d’accord pour la suppression des BEP et l’amputation d’une année du baccalauréat professionnel avec pour sucre d’orge la disparition à court terme d’un quart au moins des postes de PLP.
  • L’alignement »réformiste » du syndicat et son accompagnement flagorneur de la politique ministérielle.
  • Les fortes velléités de recomposition syndicale du duo de caciques de direction sur la base d’une lecture totalement fallacieuse et à contre-vérité du futur projet de loi sur les conditions de représentativité syndicale dans la fonction publique. Il s’agissait, ce faisant de mettre fin à l’autonomie syndicale historique du SNETAA et de le démanteler pour l’offrir à L’UNSA, toute à son OPA sur la CGC aujourd’hui mise en échec. Et ce sans que personne n’en ait émis le souhait en dehors d’eux mêmes, sans demander l’avis des adhérents, sans procéder à aucune consultation des adhérents.
  • De lourdes accusations visant la direction syndicale et le secrétariat de profits personnels et illicites sur le dos du syndicat.
  • L’annonce préalable au congrès 2010 d’une candidature d’opposition interne au sein du courant de réflexion et d’action syndicale AUTREMENT ; (celle de LAURENT PIAU juriste du syndicat) pour l’investiture à la candidature au poste de secrétaire général

Rappelons qu’Autrement, aujourd’hui gravement dénaturé et dont la vie interne est délibérément alignée sur le chef  par la disparition totale de sa démocratie formelle de débat et le viol unilatéral, incessant et en toute impunité de ses orientations internes et des mandats de ses instances statutaires, est aujourd’hui le seul courant du syndicat.

Cette situation prend sa source pour l’essentiel dans les pratiques organisées de refus de la direction syndicale de libérer l’expression de la diversité syndicale et de faire du vote d’orientation du syndicat, au grand mépris des adhérents, autre chose qu’un plébiscite ou qu’une mascarade démocratique.

Autant dire que par son existence même et par son annonce publique devant une instance la candidature de Laurent PIAU était un pavé intolérable dans la Cour

Mettant provisoirement à l’ombre la question de la recomposition syndicale, louvoyant devant les instances ,la direction syndicale était parvenue à renvoyer les contestations à un ordre du jour du Bureau National, instance plus restreinte et plus discrète dont les membres doivent de fait leur siège secrétaire général. En régime de courant syndical unique et pyramidal, ceux ci estiment être en retour contraints à une fidélité à toute épreuve qui confine pour certains à la servilité en toutes circonstances .L’heure ne peut donc plus y être au débat prospectif ou critique.

Sans doute aussi parce que les élus du conseil national et les secrétaires départementaux qui composent le conseil national élargi seraient trop sots pour comprendre, ce que confirmera le secrétaire général lors du bureau national idoine tenu le 9 juin . Répondant en effet à la question de savoir pourquoi il avait refusé de s’expliquer clairement devant le Conseil National Elargi, le secrétaire général aurait eu cette réponse sans ambages "parce que au Conseil National Elargi , nous n' étions pas entre initiés."

Curieux respect des adhérents , des règles démocratiques des statuts et du règlement intérieur qui font pourtant obligation au secrétaire général de répondre dans les instances à toutes les questions qui lui sont posées !

La réponse de la direction syndicale ne se sera pas fait attendre :

1 Le bureau national du 09 juin s’est vu préciser que selon le secrétaire général les « défraiements » des membres du secrétariat national sont de la seule responsabilité du Secrétariat national en vertu du Statut et du Règlement intérieur du syndicat. (sauf qu’une telle question reléve de la transparence comptable , de sa présentation aux commissaires aux comptes et de son approbation par le BN et le Congrés).

Circulez ,il n’y a donc rien à voir….. sauf que la mise en ordre et la régularité juridique de la question ferait l’objet depuis un temps certain du travail d’un cabinet d’avocat .

2 Le même bureau national aurait approuvé la décision du secrétariat national visant à considérer que  Laurent PIAU, par sa candidature publique contre le Secrétaire Général actuel, rompait l’homogénéité des membres choisis pour l’équipe nationale, et qu’il n’a donc plus sa place comme militant au siège. A sortirai comme conseiller technique auprès du Secrétaire Général pour des avis juridiques.

Sans plus attendre Laurent PIAU,nouveau nuisible syndical, ipso facto le jour même été vidé de sa fonction et de son bureau au siège

Dans l’attente de pouvoir lui interdire définitivement et de façon irréversible  le dépôt de sa candidature à une investiture autrement au poste de secrétaire général .Chacun comprend bien dans la conception syndicale qui prévaut au siège qu’il ne peut y voir qu’une seule candidature interne pour autrement et donc qu’une seule pour le syndicat compte tenu qu’il n ‘existe aucun autre courant syndical.

C’est le principe cher à la démocratie unique de la perpétuation au sommet et du règne dans l’attente de la cooptation et de la dynastie !

3 Lors d’une conférence commune tenue le 26 aout, le Snetaa-EIL et la Fnec-FP-FO viennent d’annoncer un « rapprochement », sur la base de « valeurs » et de « positions » communes .

S' agissant des formes que pourrait prendre le rapprochement avec FO, le secrétaire général du Snetaa pour l' heure « ne s'interdit rien ». « Nous avons notre congrès l' année prochaine »,. « Nous avons notre congrès l' année prochaine », glisse Christian Lage. « Si une décision devait être prise, elle le serait de manière démocratique », tient-il à préciser.

À ce stade, les deux organisations réfuteraient les termes « d' absorption, de dissolution ou de fusion ».

Voilà donc la recomposition syndicale repartie, sans mandat et sans que l’on demande quoi que ce soit aux adhérents. C’est à dire en disposant sans vergogne des valeurs qui les ont conduit à adhérer au SNETAA.

L’heure n’est plus à se fondre dans l’UNSA, mais à se reconnaître dans les valeurs de FO dont on connaît l’hostilité à l’autonomie syndicale t l’attachement à la représentativité irréfragable des 5 seules confédérations syndicales reconnues après la libération .

Ajoutons que FO n’a jamais braiment brillé pour l’indépendance syndicale de certains de ses syndicats aux mains de minorités politiques idéologiquement actives .

Rappelons enfin ici le très fort attachement historique de FO à l’apprentissage.

Dans sa déclaration lors de a conférence de presse commune le secrétaire général du SNETAA a prétendu que le projet de loi de rénovation du dialogue social dans la fonction publique, qui doit être voté à l' automne, instaurerait de nouvelles règles de représentativité syndicale et. « remettrait en cause l' existence de syndicats comme le nôtre »

Rappelons que cet argument est une contre-vérité parfaite puisque le projet de loi garantit à toutes les organisations syndicales dont l’existence à plus de deux ans  le libre accès sans autre préalable aux élections dans tous les secteurs ;

Ce qui menace le syndicat ,comme pour FO, ,ce n’est pas le projet de loi mais la perte de crédit et de représentativité qui ampute le nombre de ses élus et le volume de ses décharges syndicales ;C’est une toute autre question qui renvoie aux choix et aux actions syndicales initiés par la direction syndicale

On est dans l’opportunisme ,voire dans l’intox.

A quelle fin ?

Mettre fin à l’autonomie syndicale en démantelant le SNETAA ?

Pour effacer l’ardoise de positions, de comportements et de fonctionnement syndicaux erratiques ?

Lors de la conférence de presse le secrétaire général aurait annoncé avoir fait le tour des popotes syndicales pour proposer des rapprochements.

En vue de l’acquisition du syndicat ?

Mais une fois encore à la demande et sur le mandat de qui, si ce n’est lui-même

Sans grand succès apparent , il est vrai, sauf pour Fo

A noter au passage ce qui n’est pas dénué d’intérêt que FO combat la réforme du BEP et du BAC PRO dont le SNETAA se fait ave diligence le gardien du temple

Chacun sait que FO et la direction actuelle du SNTAA partagent les mêmes valeurs !

Précisons à nouveau au prix d’une répétition que nous , sommes pas dans la spéculation mais dans le reel

S' agissant des formes que pourrait prendre le rapprochement avec FO, le secrétaire général du Snetaa pour l' heure « ne s' interdit rien ». « Nous avons notre congrès l' année prochaine »,. « Nous avons notre congrès l' année prochaine », glisse Christian Lage. « Si une décision devait être prise, elle le serait de manière démocratique », tient-il à préciser.

À ce stade, les deux organisations réfuteraient les termes « d' absorption, de dissolution ou de fusion ».

Tout cela fait quand même beaucoup pour que les adhérents ne restent pas sans voix .

C’est l’avis de Laurent PIAU, lequel annonce dans un texte public aux adhérents la naissance d’une association de défense des intérêts matériels et moraux des adhérents ;

Il met en perspective une plainte au pénal contre la ponction financière effectuée dans les caisses du syndicat pour le profit privé de certains membres du secrétariat national

« Je suis, écrit-il ,pour un syndicalisme indépendant et revendicatif et non pour un syndicalisme de co-gestion et je considère que l' argent du syndicat, notre argent, doit être utilisé pour le bien commun et non pour le bien de quelques dirigeants et de leurs soutien »……

« Ces révélations sur le fonctionnement de notre syndicat faites, vous devez, probablement, être offusqué(e)s, voire révolté(e)s, et j' imagine que beaucoup d' entre vous ne songent maintenant qu' à rendre leur carte du SNETAA. Or, ce n' est certainement pas ce qu' il vous faut faire, bien au contraire.

En effet, ce faisant, vous laisseriez la Direction continuer à compromettre l'avenir de notre syndicat et de l' enseignement professionnel, vous la laisseriez continuer à profiter outrageusement de nos cotisations alors même que la situation sociale de notre pays appelle les syndicalistes à l'exemple, vous nieriez le travail de qualité des militant(e)s de nombre d' équipes académiques qui ne songent qu'à défendre nos intérêts de manière désintéressée et dévouée, et, enfin, vous affaibliriez notre syndicat alors que les réformes encore à venir appellent un SNETAA uni, fort et sûr de ses valeurs.

Non, plutôt que de partir, il vous faut remettre en cause l' ordre établi par d' autres que vous pour les intérêts d' autres que vous, parce que le SNETAA, c' est à vous, adhérent(e)s, qu' il appartient !

C'est pourquoi, dans les mois à venir, vous allez devoir poser des questions précises sur les pratiques et les actions de la Direction du SNETAA et exiger des réponses précises et matériellement étayées sans vous faire berner par les spécialistes maison du mensonge et de la mystification, téléphonés ou écrits. Vous allez aussi devoir, pour certains, remettre en cause toute ou partie de votre équipe académique au motif de son soutien sans faille, pour des raisons peu avouables mais bientôt révélées, à la Direction. Enfin, vous allez pouvoir rejoindre l'ADIMMA-SNETAA pour obtenir, avec elle, de la justice, le reversement des sommes indûment prélevées dans les caisses de notre syndicat. »

http://www.laurentpiau.blogspot.com