mardi 16 octobre 2007

18 octobre: une épreuve que les salariés ne peuvent pas perdre.

Le Snetaa appelleà la grève le 18 octobre. C'est à mes yeux une excellente initiative. Les syndicalistes fonctionnaires et le gouvernement n'ont en effet rarement eu autant de terrains de choix contradictoires et de confrontations ouvertes ,à venir ou potentielles; Outre le transfert progressif sur les salariés de la couverture des soins médicaux et de la vieillesse et les atteintes aux droits des régimes de retraite,on y trouve en plus pour les fonctionnaires l'annonce de la révision du statut de la fonction publique, les suppressions budgétaires d'emploi , laprécarisation , le mérite, le blocage des augmentations de salaires pour contraindre les personnels à s'engager dans les heures supplémentaires et éclater les références hebdomadaires et collectives de travail,.... Il s'agit bien là de vraies perspectives pour un demantélement du statut de la fonction publique . Mais aussi pour un recul de l'emploi ,pour la disparition des protections des statuts con,pour un gel des rémunérations ,pour un recul des droits des fonctionnaires... Nul ne sait vraiment quelles seraient les frontières des reculs recherchés . Mais chacun voit bien que les fonctionnaires n'y trouveront nul profit, sauf à croire par postulat que toute réforme est par essence profitable à ceux auxquels elle s'adresse. De commission Pochard-Rocard en tables rondes fonctions publiques, de livre blanc en prétendues négociations, les faux semblants de l'ouverture sont nombreux. Ils ont mission de donner le beau rôle à un gouvernement qui cherche à prendre appui sur une opinion publique, favorable selon les sondages à son action. Selon la SOFRES, 66%des français estiment en effet "urgente" une réforme de la fonction publique. Pourtant, 77%d'entre eux en ont une bonne opinion, 77% la considérent compétente , 90%la jugent utile.
61 % des personnes questionnées pensent qu'elle "coûte cher au contribuable" ou qu'elle "bénéficie de privilèges trop nombreux". Un autre sondage, réalisé par L'Ipsos auprès des fonctionnaires, souligne qu'ils seraient plus de trois sur quatre à comprendre la "nécessité" d'un changement ("tout à fait" à 42 %, "plutôt" à 35 %).
Il faut aussi s'attendre à se voir reprocher le coût d'une fonction publique qui consommerait à elle seule pour ses actifs et ses retraités 44% du budget de l'état.
Une fois encore il faudra donc pour les fonctionnaires et leurs représentants affuter les arguments et plaider les vraies véritées pour gagner le combat de l'opinion. Cela requiert en premier le refus de toute culpabilisation individuelle et collective et la volonté chevillée au corps de gagner un autre combat: celui de la mobilisatiion des collégues fonctionnaires. Un tel choix passe par une unité syndicale claire et sans calculs. Communiqué du 1er octobre 2007 Le SNETAA-eiL et le SNFOLC appellent à la grève le 18 octobre Le SNFOLC et le SNETAA-eiL, qui ont toujours condamné la loi Fillon de 2003 en particulier parce qu’elle portait le nombre d’annuités exigibles à 40 annuités et au-delà à partir de 2008 ne sauraient accepter les mesures annoncées par le gouvernement contre les régimes spéciaux qui visent à diviser les salariés pour s’en prendre en réalité à l’ensemble des régimes de retraite et, tout particulièrement, au Code des pensions civiles et militaires auquel sont rattachés les personnels de l’Education nationale. Les déclarations gouvernementales délibérément alarmistes ne font que préparer une remise en cause profonde de toute la protection sociale. L’objectif est d’abaisser le montant des retraites par le système de décote en rendant de plus en plus difficile la réalisation des annuités exigées mais aussi en imposant le calcul des pensions non plus sur le salaire des 6 derniers mois mais sur les 25 meilleures années. La conjonction de ce double dispositif ne pourrait qu’aboutir à une véritable paupérisation des retraités. C’est aussi le statut national des fonctionnaires qui est visé. Le calcul de la pension sur les 25 meilleures années casse la logique du déroulement de carrière : c’est prétendre substituer aux garanties de la grille indiciaire de la Fonction publique une rémunération individualisée basée sur des critères subjectifs liés au mérite et à la performance. Le SNETAA-eiL et le SNFOLC réaffirment solennellement leur attachement à la structuration de la Fonction publique d’Etat en corps et au recrutement des fonctionnaires par les concours nationaux. C’est ainsi que sont garanties leur qualification et leur indépendance mais aussi l’égalité des citoyens dans l’accès aux services publics. Nos revendications visent à défendre les intérêts matériels et moraux légitimes des personnels de l’Education nationale et garantissent en même temps les droits des jeunes à l’instruction. Le SNFOLC et le SNETAA-eiL rappellent que les fonctionnaires, dont les personnels de l’EN, ne sont demandeurs ni d’un « pécule » pour quitter leur poste, ni de contrats de droit privé, ni d’heures supplémentaires censées pallier la suppression massive de postes et la scandaleuse amputation de leur pouvoir d’achat (30% depuis 25 ans, 7% depuis 2000), ni de l’embauche de personnels précaires. Nos organisations condamnent la généralisation de mesures de privatisation de la Fonction publique et de démantèlement de l’Etat. Le SNETAA-eiL et le SNFOLC revendiquent : - la sauvegarde du Code des pensions civiles et militaires - le retour aux 37,5 annuités pour tous, public-privé, (2% par annuité) - le calcul de la pension sur les 6 derniers mois - le maintien du statut de fonctionnaire d’Etat et des statuts nationaux des enseignants - le maintien de la définition des obligations de service en heures de cours hebdomadaires dans les disciplines de recrutement sans annualisation ni globalisation. - la réouverture des concours de recrutement dans toutes les spécialités, l’annulation des suppressions et la création des postes nécessaires Le SNETAA-eiL et le SNFOLC considèrent que, lorsque les intérêts de tous les salariés sont en jeu, il ne faut pas opposer les catégories mais au contraire mettre tout en œuvre pour réaliser l’unité la plus large. C’est pourquoi ils se félicitent des premières convergences d’appels à la grève le 18 octobre à l’initiative des fédérations de cheminots et décident d’appeler à leur tour. Elles invitent leurs instances à tous les niveaux à prendre contact pour organiser ensemble la mobilisation. SNETAA-eiL SNFOLC 74 rue de la Fédération 6 rue Gaston Lauriau 75739 PARIS CEDEX 15 93513 MONTREUIL CEDEX ( 01 53 58 00 30 ( 01 56 93 22 44