samedi 29 novembre 2008

Elections: Quel syndicalisme choisir?

Les élections professionnelles vont donner leur verdict.

Les bateleurs syndicaux n’auront pas manqué de faire l’article sur la qualité de leurs produits .

Ils n’auront pas failli au devoir de vous vanter les mérites des militantes et des militants qu’ils vous proposent de nommer comme commissaires paritaires nationaux ou académiques.

Ils auront souligné, à juste titre, leur dévouement, leur disponibilité, leur écoute, leur compétence pour défendre votre promotion ,votre mutation, votre carrière et vos autres droits de salariés fonctionnaires .

Toutes choses au demeurant importantes mais qui réservent à l’action syndicale le rôle de négocier dans les marges des espace du possible concédés par l’ETAT employeur et qui tendent ainsi à construire un syndicalisme à la marge .

L’enjeu de l’élection est ainsi confiné dans les colifichets ;

D’abord parce que le paritarisme ne saurait se borner à être à parité numérique autour d’une table avec un jeu qui prévoit que l’un dispose des propositions et des rênes de la négociation tandis que l’autre sollicite ;

ce qui donne aujourd’hui à penser au gouvernement qu’il pourrait y mettre fin d’un simple trait de plume !

Ensuite parce que moins que jamais il existe bien, n’en déplaise aux réformistes de tous poils, des formes de rapport de classes entre les salariés de la fonction publique et d’autres salariés qui jouent les employeurs pour le compte de l’Etat .
En ce domaine la notion de rapport de force exige certes de choisir un syndicat avec un nombre de représentants autour de la table autour de la table, ce qui lui confère l’apparence de la puissance.

Mais il lui faut surtout la volonté de se battre pour les intérêts d’ensemble des personnels de leur renvoyer, en priorité en direction de ses mandants, les acquis de la force syndicale que leur confiance électorale a construite.

Un tel constat s’accompagne mal d’un syndicalisme d’accompagnement qui prend acte des volontés ministérielles, en facilite l’application et parfois même les devance pour donner à croire que le bilan ministériel est en fait le bilan syndical .

On peut donc se demander si les signataires du protocole d’accord sur le BAC PRO qui se sont engagés dans la destruction de l »emploi, accru la dimension aléatoire des carrières et des postes, autorisé le retour de lourdes menaces statutaires sur les services et hypothéqué durablement la spécificité de l’enseignement professionnel ,ont méritent au fond votre confiance .

agamemnon