mercredi 19 novembre 2008

revendications en berne?

(se rapporter au communiqué de presse diffusé sur le site du SNETAA en date du 26 septembre 2008):

accés au site:http://www.snetaa.org/accueil.html

http://www.snetaa.org/cariboost_files/com_20email_2026_2009.pdf

Mais ou sont les revendications?

Telle est la question que soulève la lecture du communiqué mentionné découvert sur le site du SNETAA, et dont la rédaction dans une langue de bois racoleuse masque l' absence d' un réel contenu syndical.

Tout bon réformiste se doit dés le premier abord  de contourner le premier étage de toute réforme, à savoir son objet même:est-elle nécessaire, fondée et utile?

En d' autres termes est-il nécessaire, fondé et utile, de porter le recrutement de TOUS les enseignants  au niveau MASTER, et est ce une exigence pour l' enseignement professionnel ?

En bon suiveur de réformes, le SNETAA nous laissera sur notre faim . Sa réponse est ainsi tacite et acquise; c' est oui!

Seconde question de fond que se doit de poser tout syndicaliste:l' accroissement et  le relèvement du niveau des exigences de l' employeur en matière de qualification s' accompagneront  t-ils  d' une meilleure considération matérielle et professionnelle pour les personnels concernés?

Seconde attitude d' un bon réformiste: ne pas poser la question pour ne pas entraver la "modernisation" voire le "modernisme",celui qui entend susciter un"nouveau regard ",par exemple sur le baccalauréat professionnel .

Troisième  question non posée  et qui ne saurait être contournée: Quelles  seront les exigences  pour les personnels en place et qu'en sera t-il  par exemple des conditions des concours internes qui autorisent la promotion des personnels?

Quatrième question redoutable et non moins  spécifique à l' enseignement professionnel;Qu'en sera t' il des entrées  concours dans le corps des PLP par le métier et ainsi par  par une voie non universitaire?...Condamnées ,rétrécies comme le donne à penser la théorisation recherchée de l' enseignement professionnel,la volonté de le "technologiser" et de le rapprocher de l' enseignement technique.

Cinquième question; quels contre feu le SNETAA revendique t-il  pour éviter qu' un tel choix de recrutement ne débouche sur une fusion des corps des certifiés et des PLP qu' appelle, et il n' est pas besoin d' être grand clerc pour le comprendre  le rapprochement  par le Bac Pro en 3ans du Bac Pro et des autres bacs ,la dilution de la pratique professionnelle, la fermeture des BEP, l' extension des cap 2ans largement ouverts sur l' apprentissage ou offerts à ce dernier?

Toutes questions rejetées en principe par les mandats du SNETAA ...

Sixième question...quelles sont les revendications sur l' énumération des titres de chapitres affichés que la rédaction du blog a souligné dans le texte.

Il y aurait bien d' autres points à relever et à commenter!

Ne s' agit-il ,par exemple, que d' améliorer les débuts de carrière? S' agirait-il d' écraser l' amplitude de la grille de rémunération des PLP, dans une démarche à l' opposé de celle qui a été revendiquée et obtenue dans un passé récent avec la création des PLP2 et de  la hors classe  pour  l' élever et de l' étirer  pour tous avec en outre un  profit pour chacun ?

Quels sont les dessous et les méandres de idéologiques de pensée de la phrase abscone" qui prend quelques libertés avec la langue française l' enseignement général préempte la spécificité de la voie professionnelle"

Est ce à dire que le coeur de l' enseignement professionnel ne résiderait plus dans le métier mais dans l' enseignement général?

La préemption n' est-elle pas en effet "un droit donné à quelqu'un d' acquérir un bien par préférence à tout autre,"

Quelle volte-face pour le syndicat en faveur d' une position idéologique qui ruinerait tous ses mandats sur la spécificité de l' enseignement professionnel et sa propre spécificité syndicale!

Ne pas poser les questions permet  évidemment d' éviter d' y répondre et de prendre le risque de s' engager!

La parole est d' argent et le silence est d' or ....mais qui ne dit mot consent.

La direction du SNETAA nourrit -elle l' illusion d' une nouvelle jeunesse syndicale dont elle espère qu' elle conduira à un soutien massif et exprimé des personnels aux prochaines élections  et à une relance de syndicalisation ?

Ou  se borne t-elle, dans une stratégie  calculée,  à jeter  subrepticement  mais pas nécessairement discrètement sa gourme syndicale?

La réponse appartient aux personnels.

 

Agamemnon