samedi 8 novembre 2008

Divorce et ostracisme...c'était hier

Seconde diffusion 

Désavouée dans ses interdits et sa décision d’exclusion à mon égard par deux arrêts de la cour d’appel, condamnée aux dépens de trois référés en première instance et des deux arrêts de cour d’appel, non suivie dans sa volonté de me sanctionner en justice pour les écrits du présent blog, la direction du SNETAA a décidé de tenter d’ouvrir à mon encontre une nouvelle procédure d’exclusion

Elle se proposait donc de me convoquer pour une revanche et de futures agapes judiciaires

Pour l’exemple, avant même le terme de mon retrait syndical annoncé pour la fin de l’année scolaire !

Choqué par cette invitation à partager un syndicalisme stérile de vindicte, dénué de tout attrait et de tout profit pour ceux qui font volontairement l’effort de s’acquitter d’une carte syndicale et voient leur cotisation s’évaporer en fumerolles judiciaires, j’ai décidé de ne pas lui donner suite et de quitter définitivement le SNETAA.

On trouvera ci dessous le texte envoyé à la direction syndicale pour lui faire part de mon retrait désormais immédiat et des extraits de la lettre privée que j’ai adressée à plusieurs militants mercredi 16 avril 2008

 

Mesdames, Messieurs, mes camarades

Il y a plusieurs jours, j’ai été conduit à informer le secrétariat du SNETAA de ma décision de ne pas renouveler mon adhésion au SNETAA au terme de l’année syndicale ;

Je vous ai fait part de ses motifs.

Mon appartenance au SNETAA s’inscrivant aujourd’hui, chaque jour un peu plus, à l’encontre des valeurs qui ont donné pendant 40 ans du sens, de la richesse et de la force à mon engagement pour le respect des libertés et des droits, pour le progrès économique et social et pour la promotion de la citoyenneté et de la laïcité, j’ai décidé d’avancer la date de mon départ syndical.

Je ne suis donc plus, volontairement, adhérent du SNETAA, et donc de la fédération EIL à compter de ce jour :

Mercredi 16 avril 2008.

J’assure tous ceux qui ont été mes camarades de militantisme et de combat de mes sincères et cordiales salutations

Bernard PABOT

Ancien secrétaire général du SNETAA de 1992 à 2004,

Co-fondateur de la tendance AUTREMENT,

Co-fondateur de la Fédération Syndicale Unifiée; (FSU),

Co-fondateur et ancien secrétaire Général de la fédération EIL,

Militant SYNDICAL

 

 

A mes camarades au SNETAA, élus responsables ou anciens responsables, amis personnels ou militants solidaires dans l’action et les combats passés

« En 40 ans de syndicalisme et de combats pour la démocratie, les libertés et les droits, le SNETAA est bien la seule organisation que j’ai eue à connaître, qui pense que la démocratie l’autorise à chercher à prononcer une exclusion contre un adhérent, pour avoir désavoué publiquement le basculement du SNETAA dans le syndicalisme d’accompagnement et avoir annoncé le non-renouvellement de son adhésion à son terme annuel »………..

 

« Mes pensées, exprimées sur mon blog ou dans des courriers privés, forgées à la lumière d’un syndicalisme indépendant et de terrain par 40 ans d’adhésion syndicale et douze ans de mandats de secrétaire général, ne sanctifient pas par essence les aspirations d’aujourd’hui de nos hiérarques syndicaux.

Elles ne le font pas parce que la démocratie syndicale se nourrit d’abord de la diversité et de la différence pour forger l’unité et la solidarité.

Elles ne cèdent pas non plus à l’éloge, de leurs comportements, de leurs choix et de leurs stratégies qui, au jugement de nombre d’observateurs avertis, conduisent le SNETAA à sa perte.

Ils ne le méritent pas et nul n’y est contraint.

Mes pensées et mes écrits leur sont donc proprement intolérables, ce qui, à leur sens, ne peut-donc naturellement qu’être intolérable pour l’ensemble du syndicat.

La démocratie, on sait en effet où elle commence

Mais sait-on bien ou elle finit ? »…………………

 

« Traîné devant la commission des conflits pour avoir nourri au fond et sans fard un débat démocratique qui a disparu de fait d’une organisation enfermée dans le monothéisme d’une tendance unique et corsetée. »……

 

« ALORS pour quels écrits ?……..

 

Ceux qui proclament mon désaveu de la signature par la direction du SNETAA, sans aucune consultation des adhérents, du protocole sur le bac pro en 3Ans ?

Ceux qui soulignent les lourdes conséquences évidentes d’un tel choix pour l’enseignement professionnel, pour l’accueil et la qualification des élèves, pour l’emploi des personnels et mettent en conséquence en garde contre le cheminement syndical engagé vers un syndicalisme d’accompagnement gouvernemental ?

Ceux qui se veulent un cri d’alarme devant l’aveuglement et la surdité de mon syndicat. »…….

 

« Voilà donc promu un nouveau syndicalisme : celui de la vindicte…..

 

L’acharnement personnel auquel elle(la direction) me convie n’entre pas dans mes valeurs.

Mais je n’entends pas non plus autoriser qui que ce soit à me brûler en place de Grève pour hérésie syndicale.

J’ai déjà annoncé publiquement mon départ du syndicat et les motifs qui le valident

L’actualité d’aujourd’hui les renforce

Je n’ai ainsi aucune raison de m’inscrire dans de nouveaux combats judiciaires très éloignés du vrai syndicalisme dans lesquels le syndicat perdrait encore un peu plus de sa pertinence et ses acteurs un peu plus de leur dignité.

Pour Jules Romain, « Les esprits d’élite discutent des idées,
les esprits moyens discutent des événements,
les esprits médiocres discutent des personnes

Cette citation m’agrée et pour ma part j’ai tranché.

Face à l’ostracisme de la direction syndicale, j’ai donc décidé d’avancer mon retrait syndical annoncé pour la fin de l’année.

Il prend effet ce jour mercredi 16 AVRIL 2008 »

B.PABOT