dimanche 9 novembre 2008

Des orientations qu'aurait soutenu le SNETAA AU CSE et qui font controverse ...

Le Snetaa n' ayant,en dépit de notre recherche nationale,  publié aucun document Grand Public accessible à un PLP lambda ci-devant electeur de plein droit  lors des prochaines elections professionnelles,présentes dans l' esprit de tous dirigeants syndicaux, nous livrons ci dessous une analyse du SNUEP empruntée à son site et extraite de sa revue.

ce texte n'engage bien sûr que le SNUEP mais chacun est en droit de la partager ;

un droit et peut-être même un devoir éducatif!

NUMÉRO 47 - NOVEMBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC

Projet de décret relatif aux procédures d’orientation : Deux cycles pour la voie professionnelle !

Son but est de mettre en place une nouvelle organisation de la voie professionnelle. Il définit deux cycles, un cycle de deux ans conduisant à un diplôme de niveau V et un cycle de référence de trois ans conduisant au baccalauréat professionnel. Il n’y a en réalité aucune contradiction car la présence du premier cycle se justifie, selon le Ministère, par la préparation du CAP et le maintien pour l’instant du BEP carrières sanitaire et social

par exemple.

La seconde professionnelle peut-être rattachée à un des champs professionnels. Au cours du cycle de trois ans les élèves se présentent aux épreuves du BEP ou aux épreuves du CAP (choix défini par la CPC compétente). Une nécessité qui risque dond’obérer une grande partie de la préparation du baccalauréat professionnel (Bac Pro. en 2 ans, voire en un an ?), même si l’on réduit le nombre des épreuves et si l’on généralise le Contrôle en Cours de Formation. Les lycées qui organisent une formation professionnelle pourront comporter des classes au niveau de la troisième et de la quatrième année descollèges. Il est par ailleurs question de la mise en place de passerelles vers les autres voies et de dispositifs d’aide aux élèves mais des décrets devraient préciser ces points.

Projet de décret relatif au Baccalauréat Professionnel en trois ans : Généralisation au détriment de certains élèves !

La formation conduisant au baccalauréat professionnel se déroule en milieu professionnel durant une période de 16 à 26 semaines.

L’examen comporte 7 épreuves obligatoires qui correspondent à une ou plusieurs unités constitutives (3 au moins en C.C.F. et une au moins en épreuve ponctuelle).

Une nouveauté : afin de mettre en concordance les divers baccalauréats, le Ministère propose une épreuve orale de contrôle pour les élèves ayant obtenu une note générale supérieure ou égale à 8 et une note de 10 à l’épreuve d’évaluation de la pratique professionnelle (vérification de compétences générales et professionnelles).

Il est clairement précisé que tout élève inscrit dans un cycle de 3 ans se présente à un BEP ou un CAP professionnel.

Projet de décret relatif Brevet d’Etude Professionnel : Disparition injustifiée des sections de préparation !

Le BEP reste un diplôme de niveau V, inscrit comme le CAP au répertoire national des certifications professionnelles mais il est passé comme une « certification intermédiaire

» au cours de la formation au baccalauréat professionnel.

Il comporte au moins 5 unités obligatoires(au lieu de 7, voire 9 !) dont 4 sont évaluées en Contrôle en Cours de Formation. Un jury peut être commun à plusieurs BEP ou a un BEP et un CAP. Il s’agit bien sûr d’uneremise en cause totale de ce niveau de formation.

Projet de décret relatif au Certificat d’Aptitude Professionnel : Pour les candidats préparant un baccalauréat !

L’objectif de ce décret est de permettre aux élèves sous statut scolaire et aux apprentis engagés dans un cursus conduisant à un baccalauréat professionnel, de pouvoir se présenter au CAP (même spécialité ou même champ professionnel). Quatre au moins des épreuves obligatoires sont évaluées en C.C.F.

Le SNUEP considère que ces quatre décrets entérinent la généralisation du bac pro en 3ans dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle.

De grandes difficultés s’annoncent pour les enseignants qui devront organiser des épreuves en cours de formation pour le BEP alors que les formations en deux ans n’existeront plus.

Le ministère prend la lourde responsabilité d’augmenter le nombre de sorties sans qualification. Des élèves se tourneront vers l’apprentissage ou s’engageront dans un cursus du baccalauréat qu’ils ne pourront terminer.

C’est pour toutes ces raisons que les trois premiers projets de décrets ont été majoritairement rejetés par le CSE.

L’avis du Conseil Supérieur de l’Education est significatif. Il serait plus utile d’apporter de réels remèdes aux sorties sans qualification en adaptantles structures pédagogiques aux élèves et non l’inverse, et en maintenant des structures préparant au CAP et au BEP chaque fois que cela se justifie.