vendredi 16 novembre 2007

SNCF:refuser l'intox

Vous avez peut-être reçu par e-mail un document, au format Powerpoint, dénonçant à pleines colonnes  de soi-disant « avantages » ou « primes » procurés par la SNCF à ses salariés…

ce mail circule  sur Internet et  colporte de fausses et grossières rumeurs sur la SNCF et ses SALARI2S

cette méthode de  matraquage mensonger et haineux a déja appliquée à plusieurs reprises à des fins politiquement partisanes dans la médiatisation du dossier des fonctionnaires

Comme d'autres internautes, et sans doute des lecteurs de ce blog,  j'ai été destinatire du document mentionné.

Le site Hoaxbuster.com ,spécialisé dans la dénonciation des intox d'internet vient de consacrer un article à ce document sur les pseudo-réalités de la comptabilité de la SNCF ,des "priviléges",des "acquis",et des "passe -droits" de ses salariés.

Dans le contexte du conflit présent dont les salariés de la sncf et les usagers auraient sans doute bien fait l'économie,cette mise au point doit  être diffusée.

sncf1 sncf1

sncf1 

SNCF
Type : Désinformation
Statut : Faux Faux
En circulation depuis :  Novembre 2005

 



DÉSINFORMATION - SNCF - l'intox à grande vitesse
Le net sert souvent à véhiculer des idées réçues, de fausses informations ou tout simplement du 100 % intox. En voici un bel exemple à ne pas suivre !
Au royaume de la communication, la désinformation est parfois reine ! C'est ainsi que depuis quelques temps, un message parfaitement mensonger circule sans aucun contrôle parmi les boites aux lettres françaises.
Le problème de ce type d'intox, c'est qu'il paraît extrêmement compliqué pour le citoyen moyen de pouvoir vérifier par lui-même les assertions apportées. On réagit généralement en se laissant tout simplement convaincre par un déluge de chiffres et autres statistiques éloquentes, puis on transfère à ses contacts et ainsi de suite. "Un vrai scandale ma bonne dame !". Et, dans ces temps où il est de bon ton d'opposer le service public au privé, force est de constater que la SNCF est une cible de premier choix.
En effet, de par son activité, la mise en relation quotidienne entre agents publics et salariés privés est forcément inévitable. Et, chaque fois que la guerre des deux mondes est relancée, on a droit à l'inévitable message. Afin d'en avoir le coeur net, nous nous sommes procurés le rapport d'activité de la SNCF et pris contact avec la direction de la communication. Bilan de la campagne de dénigrement : fausse sur toute la ligne (de chemin de fer).
Recette annuelle => 9 milliards d'euros
Faux : la recette est de 15,6 milliards d'euros
Budget annuel => 18 milliards d'euros
Faux : il n'est pas possible de retrouver un tel chiffre.
Subventions de l'état => 12 milliards d'euros sur nos impots
Faux : l'Etat ne subventionne pas la SNCF, il lui verse une compensation correspondant au manque à gagner lors de la vente d'un billet à tarif spécial (militaires, tarifs sociaux, etc.). Ces tarifs ne correspondent en rien au coût réel du transport, l'Etat règle donc la différence.
Financement des retraites => 14 milliards d'euros sur nos impôts
Faux : les retraites sont financées par les salariés, l'entreprise et l'Etat. Les avantages spécifiques du régime spécial des cheminots sont financés en totalité par l'entreprise.
Dette à financer => 2 milliards (euros ou francs ?)
Faux : la dette est en fait de 5,8 milliards d'euros. RFF, de son côté, a également une dette correspondant essentiellement à des investissements d'infrastructure demandés par l'Etat pour "le bénéfice de la collectivité nationale et de tous les français."
Salaire d'un conducteur TGV => 2200 euros nets à 4880 euros + primes
Faux : le salaire d'un conducteur s'échelonne de 1500 euros nets en début de carrière à 3400 euros maximum en fin de carrière (toutes primes comprises).
Primes diverses
Faux : la prime de charbon a été supprimée depuis longtemps. Les autres primes sont, soit celles que l'on retrouve dans la plupart des grandes entreprises, soit inventées de toutes pièces.
Horaires de travail => 25 h / semaine
Faux : la SNCF est aux 35 h / semaine.
Retraite => 50 ans
Faux : cette exception ne concerne que les conducteurs (manoeuvrant des engins lancés à 350 km/h, faut-il le rappeler).
Prime d'absence de prime => spécial sédentaire
Faux : cette prime n'existe pas
Tout est donc complètement bidon et on ne peut que regretter que ce type d'intox circule sur le réseau. En contribuant à détériorer l'image d'une entreprise (publique ou non), il n'est pas certain que quiconque ait à y gagner. Précisons enfin que les agents ne sont pas les seuls salariés de la SNCF. En effet CDI, CDD, intérimaires et stagiaires viennent également grossir les rangs... comme partout ailleurs dans le service public.
Ouf... Fin des hostilités, vous pouvez ranger vos armes de déstabilisation et sortir vos armes de destruction massive... afin de contribuer à la disparition totale de ce hoax !
Sources :

  • Rapport annuel SNCF 2004
  • Direction de la communication SNCF
  • La vie du Rail (N° du 14 décembre 2005)

Remerciements :
  • Direction de la communication pour la transmission des informations


Article par Guillaume - HoaxBuster.com

 

De son coté la SNCF a souhaité répondre à partir des chiffres déja publiés dans ses bilans

Cette réponse figure sur les sites.

http://www.sncf.com/ideesrecues/index.htm

 

http://www.entreprise-sncf.com/communiq/hoax2.htm

 

 

 

elle y précise notamment que:

"2,63 milliards d’euros en 2006 versés par l’État pour compenser le déficit démographique : 165.000 cheminots actifs ne peuvent pas payer les pensions de 300.000 cheminots retraités. C’est ce qui se passe à l'intérieur du régime général, notamment pour les ouvriers du textile ou de la métallurgie."

Il est clair  que si l'état avait provisionné en son temps ses cotisations retraites au lieu de se borner par souci d'économie à courte échéance  à liquider les pensions d'un nombre limité de retraités, les exigences de reversement d'équilibre par l'état seraient sans doute largement minorées!

 

Il est cependant dommage que la direction de l'entreprise ait discrédité la logique profonde de  ses explications en les mettant en fin de communiqué au service d'une offensive de  discrédit de la grève de ses salariés.

 

 

B.PABOT