jeudi 2 octobre 2008

L'education au pain sec

Le ministère à rendu public son projet de budget 2009.

On pourra prendre connaissance ci dessous le contenu du texte diffusé au titre de la "mission enseignement scolaire"

http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/plf2009/politiques_publiques/15-enseignement_scolaire.pdf

"Les 13 500 emplois supprimés touchent prioritairement les RASED, les TZR et les stagiaires

6 000 dans le primaire et 7 500 dans le secondaire (dont 1 000 dans le privé).

Dans le secondaire,  le gouvernement annonce 600 nouveaux postes dans "les lycées difficiles". Mais parallèlement  8 100 postes sont supprimés en ramenant sur poste fixe 1450 stagiaires, 1 000 mises à disposition et 3 350 remplaçants. "Une agence du remplacement sera créée afin de professionnaliser le remplacement et de permettre l’optimisation de celui-ci sur l’ensemble du territoire" nous dit le gouvernement. Enfin 2 300 postes sont supprimés grâce à " la prise en compte de l’évolution des effectifs d’élèves".

Pour Bercy "l’ensemble de ces réformes permettra de maintenir le taux d’encadrement des élèves tout en redéployant les moyens vers les publics prioritaires (élèves en difficulté scolaire ; élèves handicapés notamment)".

Au total, 30 627 emplois sont supprimés dans la fonction publique d'Etat, l' éducation nationale étant le ministère le plus touché, suivi de la Défense (- 8250) et de l' Intérieur (- 2 953)".

Les réctions des syndicats ont fort naturellement été sévères

http://www.snuipp.fr/spip.php?article5802

Pour le Snes "dans le second degré public, les 5.500 suppressions annoncées sont inférieures aux 8.830 du budget 2008 et les actions menées tout au long de l’année dernière ont sans aucun doute pesé. Mais compte tenu de la nature des suppressions envisagées, les dégradations sur le terrain tant pour les personnels que pour les élèves seront au moins aussi importantes que celles observées à cette rentrée".

Les deux syndicats appellent à participer aux actions des 7 et 19 octobre.

http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=080929

http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1764.html

Le Snes-FSU (majoritaire en collèges et lycées)

"Le Snes n'accepte pas ce budget 2009, qui sacrifie l'avenir","il relève d'abord d'une logique comptable".

"Il ampute massivement les moyens du second degré, mettant en péril la qualité de l'enseignement et dégradant encore les conditions de travail dans les collèges et dans les lycées".

"Les dégradations sur le terrain tant pour les personnels que pour les élèves seront au moins aussi importantes que celles observées à cette rentrée" 2008, où 11.200 postes, dont 8.830 dans le public, ont été supprimés.

Le syndicat appelle à "s' investir massivement dans la grève du 7 octobre et dans la manifestation nationale du 19 octobre pour exiger une politique éducative ambitieuse permettant la réussite de tous".

- Le SE-Unsa

"Le projet de budget 2009 inscrit durablement l'Education nationale dans la régression", écrit le SE-Unsa, pour qui il s' agit d'"un véritable plan social".

Le premier degré "verra ses difficultés aggravées. 750 emplois de professeurs des écoles disparaissent, via la suppression de 3.000 postes de stagiaires en charge de classe un jour sur quatre de la semaine. Les 500 créations annoncées ne les compenseront pas. Dans quelles conditions les 16.000 élèves supplémentaires attendus (par la hausse de la démographie ?) seront-ils alors accueillis ?"

"En redéployant 3.000 postes d' enseignants spécialisés, il s' attaque aux élèves les plus en difficulté qui sont aujourd'hui pris en charge sur le temps scolaire", déplore-t-il, regrettant par ailleurs "la disparition sèche de 2.500 emplois dans le public" dans le second degré.

"Le gouvernement lance un plan drastique d' économies à courte vue dans l'Education", conclut-il, appelant à manifester le 19 octo

- Le Sgen-CFDT

"Comment assurer demain les missions de l'Education ? Les redéploiements prévus des moyens, pris sur les réseaux d' aides, sur le remplacement, sur les associations périscolaires, pour limiter les pertes au niveau des heures de cours "classiques" traduisent autant de renoncements de l'Etat", écrit le syndicat, qui critique "une logique purement comptable".

"La transformation pourtant nécessaire du système éducatif sera rendue plus difficile, les collèges pourtant lieux sensibles de la scolarité seront les plus touchés", ajoute-t-il.

Le Sgen-CFDT "appelle à venir manifester à Paris dimanche 19 octobre".

- Le Snalc-Csen (enseignants du second degré)

"Avec 7.500 suppressions de postes dans le second degré, dont 6.500 dans l' enseignement public, mais en tenant compte de la baisse démographique, le ministère présente en réalité un budget assorti de 5.200 suppressions de postes. En ce sens, le Snalc-Csen considère que la présentation d' une offre éducative qui ne diminue pas mais s' améliore relève de la galipette rhétorique".

En particulier, le syndicat "n' accepte pas la suppression de 3.350 postes de titulaires remplaçants, personnels qualifiés pour prendre en main une classe au pied levé"

.Source complémentaire sélections effectuées dans les textes par:"Le café pédagogique"

On pourra se reporter aux communiqués diffusés par les syndicats eux-mêmes

Avec le regret de ne pas savoir ce que le SNETAA en pense!

agamemnon