dimanche 1 février 2009

Victimes expiatoires ou têtes de turc?REEDITION

 

La page des élections professionnelles n’a pas pour le SNETAA fini de se tourner .

Dans le théâtre dramatique de l’échec, les actes se suivent sans que l’on sache encore sous quelle forme seront donnés les trois coups traditionnels de la clôture.

Parce qu’ il faudra bienqu’ils soient donnés, pour la survie même du Syndicat;

Avec 29,67% des voix pour son score national , le SNETAA a désormais nettement franchi à la baisse la barrière culte des 30% qui lui donnait sa grandeur et ses lettres de noblesse et de crédit dans l’’enseignement professionnel ;

Depuis son arrivée en 2004, d’année en année, d’élections en élections, d’inaction en autosatisfaction , de stérilité de pensée en abandon des valeurs socles du syndicat, de vacuité des acquis en courbettes ministérielles, de réformisme en contre-syndicalisme, la direction syndicale bradait par distillation fractionnée le patrimoine historique du syndicat.

Elle en brisait la cohérence d’orientation et de pensée , forgée par cinquante années de combat réellement militant de ses dirigeants .

Contente d’elle-même, elle n’a même pas jugé utile de faire une réelle campagne médiatique.

Le vide de sa communication sur son site internet en a donné la dimension et le sens :

« qui m’aime me suive » !

Mais pour s’improviser NAPOLEON, il faut en avoir la grandeur, les qualités ,le courage et l’énergie .

L’échec était donc à un rendez vous programmé auquel la fatuité syndicale ne pouvait à elle seule faire rempart .

Je le craignais et m’en étais ouvert à de nombreuses reprises dans les écrite de ce blog .

A défaut parait-il d’avoir été entendu dans le SNETAA cela m’avait valu, dans la conception de la démocratie qui est aujourd’hui la sienne , les foudres de sa direction et les plaidoyers méprisants d’un avocat aux ordres et à la hauteur de son compte en banque.

Certes en vain ….mais tout de même !

J’avais annoncé ici un risque de débandade dans les académies métropolitaines enfermées et engluées dans le carcan des errements de la direction nationale et la caution à l’idéologie d’accompagnement ministériel qui l’anime .

La photo d’une signature de protocole transpirant la satisfaction et le souci de collaboration en constitue sans doute pour la postérité le plus choquant des témoignages.

A l’heure ou les personnels se voyaient frappés dans leur considération professionnelle, dans leur porte-monnaie ,dans leurs acquis et dans leurs contraintes professionnelles par une politique d’éducation parmi les plus revanchardes et des plus réactionnaires que ce pays ait connue !

On ne pouvait pas faire de faux pas plus recherché et de contre sens syndical plus insigne !
De plus totalement dénué de toute contrepartie !

Une caution marquée au sceau du réformisme idéologique et payée en monnaie de singe !.

Lourde erreur d’une cécité vaniteuse !

Désespéré de la dégradation d’image et des abandons syndicaux de mon syndicat, militant incurable de la lutte syndicale, je l’ai quitté pour ne pas en cautionner les liftings de coquetterie.

Le trés net recul syndical ,à l’heure ou les PLP se sont passionnés pour les débats syndicaux en cours montre que j’ai aujourd’hui en partage avec bon nombre d’entre eux cette vision repoussoir de mon syndicat de cœur.

Les dirigeants des autres organisations syndicales elles même n’en tirent aucune satisfaction.

Le SNETAA était combattu, mais reconnu et respecté dans son secteur  pour sa force de conviction et de combat, pour la richesse de sa création syndicale et éducative .

Elles assistent à son insignifiante dialectique, à un délitement sans aucun profit pour personne.

Elles ont bien compris que le cadeau fait par l’opinion à la CGT sera sans doute pour elle plus encombrant qu’utile.

Elles savent bien que ce délabrement syndical du SNETAA ne sera profitable ni aux personnels ni aux jeunes qui aspirent à tracer leur voie dans une vie active et citoyenne.

Il n’est qu’une seule leçon : le piège s’est refermé et le ministère a récolté les fruits de son investissement.

A jouer avec la fourche du diable, elle finit par vous échapper !

                   Joyeux Noel 2008 !

Mais pour la direction syndicale le péché originel de l’échec ne peut pas être à sa charge là où le situent les observateurs avertis .

« Qu’on ne me dise pas que c’est le protocole ! » aurait –on proclamé à la cantonade et qu’on se le dise dans le couloir du siège de la rue de la fédération !

Alors à l’exemple des bonnes pratiques de toute bonne organisation centralisée et démocratisée par un culte de la tendance unique et de la révérence au roi, il faut débusquer dans l’organisation les lampistes saboteurs et les traitres à la cause ;

La direction les a trouvés !

Elle les a même désignés lors du dernier bureau national en livrant à l’opprobe syndicale les académies en recul syndical , c'est-à-dire la trés grande majorité des académies métropolitaines, dont chacun sait qu’elles n’ont pas fait leur travail .

Un travail de flagellation insoutenable et indéfendablev mais dans lequel la direction aurait excellé dans un silence coupable des troupes

Sans doute dans l’attente de leur auto-critique ;

On peut être très mauvais syndicaliste et exceller dans le potentat ;

                   Bonne année 2009

AGAMEMNON