dimanche 1 février 2009

Vers un dépôt de bilan au SNETAA ?

Embarqués, sans analyse, sans ambition et sans réels motifs syndicaux , dans la galère ministérielle du baccalauréat professionnel en trois ans et du démantèlement au profit de l’apprentissage de l’enseignement professionnel de niveau v ,les dirigeants du SNETAA viennent d’être sanctionnés par leur électorat.

La sanction était prévisible et l’emphase ne pouvait en prémunir le syndicat .

Désireux en façade de reprendre la main, le duo de secrétariat vient de presser le Ministre d’’accélerer le pas d’une réforme mal fagotée et dangereuse pour le service public d’Education ,de plus massivement rejetée par les personnels.

.Une réforme intempestive qui sème largement le doute et la gène dans les couloirs d’une administration qu’elle déstabilise et dont la mission est pourtant de plus en plus de valoriser et de faire exécuter les choix du ministre.

On ne s’’attendait pas de la part de dirigeants syndicaux responsables à une telle absence de mesure de l’obstacle et à une telle linéarité pour se jeter dans le mur !

Au risque une nouvelle fois de se perdre, mais, aussi étonnant que cela puisse paraitre, telle ne semblait pas là leur crainte.

On sait depuis peu qu’ils sont maintenant déterminés à changer radicalement la carte syndicale du SNETAA au point que son crédit électoral n’est plus vraiment au centre de leurs préoccupations.

Le coup est en effet passé si près que le chapeau est tombé.

C’est ainsi que la direction ne fait désormais plus secret auprés des responsables de l’organisation de son désir de faire sombrer la fédération EIL pour rejoindre une fédération déjà constituée ;

Le message est doublement clair :

1 Compte tenu de ses orientations, le choix de la direction ne peut que se porter vers une fédération réformiste proche de ses choix et qui se doit autant que possible d’être réellement laïque 

Nul n’est besoin d’être grand clerc pour découvrir le nom qui circule dans les couloirs du siège syndical !

En oubliant sans doute un passé, suffisamment récent pour être encore dans des mémoires, où cette fédération ne fut guère, certes sous un autre nom, respectueuse du choix des syndiqués du SNEAA ,consultés individuellement par référendum.

C’en est déjà assez pour s’interroger, mais, à n’en pas douter, de telles pratiques fâcheuses sont révolues !.

On peut même se demander si un tel transport de meubles et d’immeubles dans une autre fédération fera au SNETAA l’objet de la consultation référendaire des adhérents prévue par les statuts et assurera leur expression sur une pluralité de choix ?

A moins qu’une opportune réforme statutaire au congres de printemps ne facilite les choses au profit par exemple d’une simple  décision sur un choix univoque des délégués au congrès ;

De délégués ,dont des procès récents ont démontré à quel point la direction syndicale entendait s’arroger le droit de révoquer l’ investiture quand elle lui déplaisait !

2 Comme toutes les fédérations de l’éducation reconnues représentatives ont leur propre syndicat général ou spécifique pour couvrir le secteur de l »enseignement professionnel , il faudra alors sans doute au duo de direction et à ses cosignataires du bureau national jouer aux bourgeois de calais !

Ce serait alors l’heure du dépôt de bilan.

Profitant de l’opportune perspective d’une réforme du dialogue social dans la fonction publique, la direction brandit, de façon semble t-il caricaturale et et incantatoire, le spectre d’un chaos prochain pour la représentativité du SNETAA.

Elle spécule, pour aiguillonner ses troupes, sur l’angoisse d’un vide annoncé et sur le choc d’une faillite électorale dont elle porte largement la responsabilité.

Elle espère ainsi les conduire, sans coup férir, à sauter le Rubicon syndical, pour écrire l’épilogue dé 50 ans d’histoire de notre syndicat et de son combat pour un service public spécifique de l’enseignement professionnel.

Mais au juste que deviendront les bourgeois de calais ? L’histoire repassera t-elle les plats ?

Un tel débat mérite qu’on livre au lecteur les réels éléments d’une information incontournablet les analyses qui ne sont pas sur la table aujourd’hui.

Il est ouvert et le présent blog entend bien s’y inscrire  pour apporter un plus de connaissances et d’analyse.

Au risque peut –être de déhttp://www.calais.ws/FrTheBurghersOfCalais.htmlranger ou de déplaire de déranger ou de déplai

Petite chronique du siège de Calais :

http://www.calais.ws/FrTheBurghersOfCalais.html

« Edward 3, ébranlé, dit enfin sa sentence :
"Seigneurs, je ne veux pas être tout seul contre vous tous. Gautier ; vous irez vers ceux de Calais et direz au Capitaine que la plus grande grâce qu'ils pourront trouver et avoir de moi, c'est qu'il parte de la Ville, 6 des plus notables bourgeois, pieds nus et la corde au cou et les clefs de la Ville et du Château en leur main et d'eux je ferai ma volonté, et le reste j'en prendrai pitié"

Gautier revint en hâte auprès de Jean de Vienne qui l'attend sur les remparts et l'informe de la décision de son maître. Jean de Vienne le remercie et lui demande de demeurer le temps de communiquer son message aux Calaisiens. Il fait aussitôt sonner les cloches et assembler la population sur la place du marché et fait connaitre les conditions imposées par le vainqueur.

Eustache de Saint-Pierre se lève et dit :

"Seigneur, il serait grand malheur de laisser un tel peuple mourir ici de famine quand on peut trouver un autre moyen. J'ai si grande espérance de trouver grâce et pardon envers notre Seigneur si je meurs pour sauver ce peuple, que je veux être le premier ; je me mettrai volontiers en chemise, nue tête, la corde au cou, à la merci du roi d'angleterre".

Chacun s'approche de lui et le remercie, des hommes et des femmes se jettent à ses pieds en pleurant. Devant cet héroïque exemple, un autre très honnête et riche bourgeois, Jean d'Aire, se lève et déclare sa volonté de partager le sort de son compère. Un troisième, Jacques de Wissant, dit vouloir faire compagnie à ses deux cousins. Puis ce sont Pierre de Wissant, son frère, Jean de Fienne et Andrieux d'Andres. Les 6 bourgeois se dévêtent, tous nus en leurs chemises, mettent la corde au cou et prennent les clefs de la Ville et du Château chacun en tenant une poignée. Quand ils sont prêts, Jean de Vienne se met devant eux et prend le chemin de la Porte accompagnés des hommes femmes et enfants qui pleurent, se tordent les mains et crient à haute voix. La scène est poignante. Au delà de la Porte, Jean de Vienne dit à Gautier qui l'attend :

"Je vous livre comme Capitaine de Calais, avec le consentement du peuple de cette Ville, ces 6 bourgeois, et je vous jure qu'ils sont et ont toujours été les plus honorables...".

Agamemnon