lundi 21 janvier 2008

Dites moi, je ferai !

 

DOSSIER

On trouvera ci dessous des extraits du fameux rapport remis en Octobre 2004 à Nicolas SARKOSY sur sa commande par Michel CAMDESSUS , ancien directeur du fonds monétaire international ;

NOUS SOMMES aujourd’hui pour la fonction publique, et l’enseignement professionnel au cœur du sujet.

Sauf à choisir la cécité par ramollissement de pensée syndicale

On peut choisir de lire ces lignes….. ,un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout

 

Rapport CAMDESSUS une référence digne d’un président

« Afin de doter l’État d’une souplesse suffisante pour renforcer

quelques secteurs prioritaires encore insuffisamment dotés, la règle générale

pour le remplacement des personnels partant à la retraite devrait donc

être – pour en tout cas une durée de cinq ans – d’un sur trois. L’économie

procurée par ce durcissement par rapport à la règle actuelle aurait pour

objet de permettre de mieux allouer les ressources en fonction des priorités

nouvelles, tout en assurant une décrue effective des effectifs de l’ordre de

1 sur 2. En effet, la décrue des effectifs ne signifie pas qu’on ne crée aucun

emploi public nouveau, dans des domaines où ils feraient défaut…..

. Il convient donc de prendre des dispositions permettant d’y parvenir, en abandonnant,

purement et simplement, certaines activités dont l’impact sur la réalisation

des missions de l’État est trop faible. »

A la lumière des projets ministériels , on peut se demander si le lycée professionnel n’entre pas dans ces activités qui n’impacteraient pas vraiment des missions pas vraiment dans les missions de l’état

D’autant plus que :

« Notre quatrième remarque voudrait simplement saluer les initiatives

retenues dans le « plan de cohésion sociale » proposé actuellement

par le gouvernement au parlement pour améliorer l’attractivité de l’apprentissage

et l’efficacité de la taxe d’apprentissage, tout en accompagnant

800 000 jeunes en difficulté vers l’emploi durable. Ces orientations nous

semblent particulièrement désirables, tout comme celles qui concernent

l’accompagnement des enfants et des collégiens en fragilité.

La cinquième est liée à notre réflexion sur la conduite du changement….

Il nous a donc semblé qu’il serait particulièrement utile de faire fond

sur le désir de beaucoup de jeunes enseignants qui ne se résignent plus à ce

que l’école mette en échec les enfants qui ont beaucoup de mal à adhérer à

son projet, de participer – en vraie grandeur – à des tentatives de rénovation

de l’école. On pourrait, pour cela, mettre en place – à titre expérimental

et sous clause d’évaluation après quelques années – des établissements

publics d’un type nouveau, sous la responsabilité de collectivités territoriales.

Ces établissements, sous contrat, prépareraient aux diplômes nationaux,

accueilleraient tous les enfants qui le demanderaient, sans sélection.

Les enseignants seraient recrutés par la direction de l’établissement dans

un corps de professeurs ayant les certifications requises. Ils seraient placés

sous un autre type de contrat que celui de l’éducation nationale : à côté de

leur enseignement proprement dit, ils assureraient l’accompagnement

d’élèves, du travail interdisciplinaire (en équipe avec leurs collègues), de

la concertation, des relations avec les familles sur le temps de service qui

serait très supérieur à 18 heures (autour de 26 heures). Une telle expérimentation,

qui est d’ailleurs inspirée d’initiatives isolées et réussies, permettrait

de tirer d’utiles leçons. Elle établirait une heureuse émulation, y

compris avec l’enseignement libre ; elle pourrait rendre espoir à beaucoup

de familles dont l’une des pires souffrances est la souffrance même de

leurs enfants, actuellement perdus dans un système qu’ils ne sentent pas

fait pour eux. Elle pourrait offrir, enfin, aux enseignants après un début de

carrière dans les établissements ordinaires, une intéressante diversification

et une utile expérience d’une autre manière d’exercer leur métier. »

En matière de privatisation, cela à l’avantage d’être clair

LE LYCEE DES Métiers ,mariage heureux de l’enseignement scolaire et de l’apprentissage pourrait –il en ëtre n prochain exemple ?

Mais on peut aussi prêter quelque attention à certains Les aspects de l’étude du rapport CAMDESSUS mis en exergue par hns-info.net :

2.2 Il faut expérimenter d’autres modes de fonctionnement des établissements scolaires. Dans le cadre de la décentralisation s’ouvriraient « des établissements publics d’un type nouveau, sous la responsabilité de collectivités territoriales. Les enseignants (y) seraient recrutés par la direction de l’établissement dans un corps de professeurs ayant les certifications requises. Ils seraient placés sous un autre type de contrat que celui de l’ Education nationale : à coté de leur enseignement proprement dit, ils assureraient l’accompagnement des élèves, du travail interdisciplinaire (en équipe avec leurs collègues), de la concertation, des relations avec les familles sur le temps de service qui serait très supérieur à 18 heures (autour de 26 heures) [P. 61]. » Pince sans rire, Camdessus estime que cela « établirait une heureuse émulation, y compris avec l’enseignement libre » [P. 61]. Cela se ferait dans un cadre géographique qui ne devrait pas déplaire au patronat : le bassin d’emploi. Il faut une « décentralisation énergique de l’action publique : la région et le bassin d’emploi sont l’échelon approprié de l’action publique dans ce secteur ». Cela devrait évidemment se traduire par une modification notable du mode de gestion des établissements : les moyens financiers nouveaux « seraient attribués pour une grande partie sur des appels à projets...non systématiquement reconductibles » [P. 67]. Sans surprise, le dispositif pourra s’intégrer tout naturellement dans la logique introduite par la Loi Organique relative à la Loi de Finances. Toujours prévenant, Camdessus ne nous cache rien des conséquences que cela pourrait entraîner, tout particulièrement dans les universités. « L’autonomie indispensable des universités (implique) la plus grande déconcentration possible de la gestion du personnel universitaire ; l’affectation d’emploi de cadre dirigeants de haut niveau...ouvrirait d’abord la voie à des partenariats divers » (au premier rang desquels les entreprises) et exigerait « d’assouplir les règles actuellement en vigueur en matière de contractualisation avec les collectivités territoriales » [P. 65].

2 4 Il faut renforcer la sélection scolaire (et sociale). Camdesssus ne s’embarrasse pas de considérations futiles. Il va tout droit à l’essentiel : « il faut repenser la question de la sélection » [P. 66]. Celle-ci s’entend d’abord sur le plan scolaire : les bacheliers ne pourront accéder à « toutes les filières en fonction du baccalauréat qu’ils ont obtenu » [P. 67]. On peut également la concevoir sur le plan financier : on doit « ouvrir un grand débat démocratique sur la question des droits d’entrée et de la quasi gratuité de l ’enseignement supérieur » car « qui dit quasi gratuité dit université pauvre » [P. 68]. Certes, on pourrait s’étonner de l’étrange cécité d’un Camdessus négligeant d’envisager qu’un système éducatif soit pris en charge par l’ensemble de la collectivité, au nom de la solidarité. Mais on sait que de pareilles préoccupations n’entrent guère dans l’univers mental de ceux qui se sont donnés pour premier objectif de réduire la « charge fiscale » des hauts revenus. Cette conception de la sélection scolaire est bien loin d’être innocente. Elle s’inscrit dans une philosophie globale où l’on donne mission à l’Ecole d’effectuer le tri social dont le système économique a besoin. « Le développement d’un nouveau secteur de services à destination des particuliers devrait permettre de créer rapidement en France beaucoup d’emplois de qualité ne nécessitant pas de qualification universitaire » [P. 115]. On comprend mieux alors la signification de l’enthousiasme affiché par Camdessus lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de l’apprentissage. Ne faut-il pas « améliorer l’attractivité de l’apprentissage et l’efficacité de la taxe d’apprentissage » [P. 61] ? Se dessine ainsi un projet éducatif à deux vitesses : « d’autres voies doivent être utilisées faisant davantage place aux compétences pratiques qu’aux savoirs abstraits. Ceci vaut en particulier, pour les services à la personne, appelés à se développer » [P. 71]. Voilà qui éclaire aussi cette surprenante critique faite à un enseignement où « les rythmes et les méthodes qui prévalent sont encore trop tournés vers un apprentissage cérébral de l’abstraction ; elles minimisent l’apprentissage par l’agir » [P. 61]. On ne pourra pas s’empêcher d’établir une parenté avec les propositions de sélection précoce contenues dans le rapport Thèlot.

Comme tout libéral convaincu de la nocivité du secteur public, Camdessus ne prise guère les fonctionnaires. Sa conception de la fonction publique s’inscrit dans une philosophie générale où le statut du travailleur doit se comprendre « comme un soutien pour un parcours professionnel mieux assuré et non comme un abri contre tout changement » [P. 93]. Il faut donc faire sortir le fonctionnaire de sa tanière et « entreprendre une profonde réforme statutaire de la fonction publique dont l’organisation en un millier de corps différents aboutit à un cloisonnement qui défie toute gestion moderne des ressources humaines » [P. 123]. C’est ce que Camdessus appelle « agiliser l’Etat » (sic). S’emparant des lieux communs propres au néolibéralisme, il n’hésite pas à fustiger « l’hypertrophie du secteur public » [P. 28] et à déplorer que nous soyons « le seul pays qui continuellement ajoute à la taille en général jugée pléthorique de sa fonction publique » [P. 28].

. Où l’auteur nous entretient des projets audacieux qu’il caresse pour réformer profondément la fonction publique.

Comme tout libéral convaincu de la nocivité du secteur public, Camdessus ne prise guère les fonctionnaires. Sa conception de la fonction publique s’inscrit dans une philosophie générale où le statut du travailleur doit se comprendre « comme un soutien pour un parcours professionnel mieux assuré et non comme un abri contre tout changement » [P. 93]. Il faut donc faire sortir le fonctionnaire de sa tanière et « entreprendre une profonde réforme statutaire de la fonction publique dont l’organisation en un millier de corps différents aboutit à un cloisonnement qui défie toute gestion moderne des ressources humaines » [P. 123]. C’est ce que Camdessus appelle « agiliser l’Etat » (sic). S’emparant des lieux communs propres au néolibéralisme, il n’hésite pas à fustiger « l’hypertrophie du secteur public » [P. 28] et à déplorer que nous soyons « le seul pays qui continuellement ajoute à la taille en général jugée pléthorique de sa fonction publique » [P. 28].

1 Il faut tailler hardiment dans les effectifs de la fonction publique. L’Etat doit « réaliser un effort de productivité de 2,25% par an pendant 10 ans (soit 40 000 embauches par an pour remplacer les 77 000 départs annuels à la retraite ) » [P. 128]. On imagine aisément quelle hémorragie cela représenterait dans les effectifs des personnels du service public d’éducation et les conséquences que cela pourrait entraîner pour l’encadrement des élèves.

3.2 Il faut externaliser certaines fonctions vers le secteur privé. « Dans certains cas, les réductions d’effectifs publics résulteront de l’abandon des missions, soit par interruption, soit par transmission à d’autres acteurs mieux adaptés » [P. 130]. Nous voilà prévenus, le démantèlement du secteur public se fera au prix de la disparition de pas mal de services (comme à la Poste) ou par leur transfert aux entreprises privées (comme dans la restauration scolaire

Agamemnon