samedi 24 janvier 2009

Cap sur la mobilisation unitaire nationale du 29 JANVIER

image dépêche relayée par:

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Le climat social propice à la mobilisation sociale du 29 janvier

Il y a 22 heures

PARIS (AFP) — L' inquiétude des salariés face à la crise et l' intensité des oppositions aux réformes de Nicolas Sarkozy dans certains secteurs crée un climat favorable à une participation importante à la journée d' action syndicale du 29 janvier, malgré les divisions entre organisations.

De par son caractère unitaire et le nombre d' appels à des arrêts de travail lancés dans le secteur public mais aussi privé, cette journée nationale et interprofessionnelle, qui verra des cortèges défiler dans tous les départements, s' annonce comme le mouvement social le plus important depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en mai 2007.

"Il y aura énormément de monde", assure le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

Reste à savoir si ce ne sera qu' un feu de paille, dans la série des initiatives rituelles de ce type de ces dernières années, ou le signal d' un réveil social alors que le président de la République répète qu' il n' a pas "l' intention de ralentir le rythme" des réformes en 2009, au moment où "l' impact social de la crise se fait sentir".

Annonces multiples de suppressions d' emplois, généralisation du chômage partiel dans certains secteurs, comme l' automobile, poursuite des réductions défectifs et réorganisations dans la Fonction publique et à l' hôpital, austérité salariale tandis que les banques se font tirer l' oreille pour suspendre les bonus à leurs dirigeants et maintiennent le versement de dividendes aux actionnaires: telle est la toile de fond.

La crise a tout cas eu pour vertu d' unir les huit organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa) autour d' un même appel. "Alors qu' ils n' en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d' emploi et retraités sont les premières victimes", affirme le texte.

"Des syndicats qui cherchent à se refaire une santé, une crise économique mondiale dévastatrice des fondements de l' économie de marché, des partis d' opposition rivalisant de surenchères (...): le cocktail de ces ingrédients est explosif", diagnostique le patronat de la métallurgie dans sa revue mensuelle.

Les syndicats se sont a priorité donné les moyens de réussir leur mobilisation, préparée depuis six semaines. Ils ont à coeur de construire un mouvement "dans la durée", avec une réunion intersyndicale le 2 février. Cette volonté partagée est toutefois entravée par la polémique intersyndicale à propos d' un accord sur l' assurance chômage, signé par la seule CFDT.

Certains, tels la CFTC qui veut "éviter le grand soir", ne se cachent pas de vouloir canaliser le mécontentement. Ce qui revient en creux à souligner l'importance des tensions sociales.

Une grève à la SNCF à Paris-Saint-Lazare, à l' origine dune thrombose soudaine du trafic, vient de montrer qu' une étincelle est toujours possible. Comme, avant les fêtes, le mouvement lycéen - dont le passé a montré qu' il était toujours susceptible de dégénérer - devant lequel le président Sarkozy a ordonné une retraite en bon ordre.

Dans ce contexte, le gouvernement a rouvert cette semaine le dossier du droit de grève. Un sujet éminemment sensible, plusieurs syndicats s' opposant résolument à de "nouvelles restrictions".

La grogne va bien au-delà des syndicats. Des "professionnels du soin, du travail social, de l' éducation, de la justice, de l' information et de la culture" ont ainsi lancé un appel, publié vendredi par le quotidien Libération, "contre les conséquences sociales désastreuses des réformes" dans ces secteurs.

Ses promoteurs annoncent la création d' une "coordination nationale" qui se réunira le 31 janvier à Paris.