lundi 26 février 2007

béat de silence

Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne j’aime bien que le syndicat puisse ouvrir et piocher les champs de réflexion ,décrire des enjeux. En bref solliciter ma pensée ; Après la vacuité du texte d’orientation ,il me semblait que l’élection présidentielle allait être un aiguillon pour relancer une pensée syndicale nationale exsangue et bousculer le confort bourgeois d’une reconduction du quotidien sans vagues intellectuelles . J’avais le sentiment que pour des syndicalistes, voire même pour notre syndicat , il y avait et il y a encore ,dans les effets d’annonce des candidats matière à réflexion et à initiative, à approbation ou à contestation ; De quoi, syndicalement, tenter de vivre éveillé. Par exemple sur l’éducation, les services publics, les fonctionnaires, le pouvoir d’achat la fiscalité, les droits sociaux, l’Europe, la laïcité, les valeurs républicaines, les jeunes, la justice sociale. …. On a aussi de quoi s’interroger sur ce qu’il est convenu d’appeler le malaise des classes moyennes, autour de la précarité et du chômage,,sources de leur incertitude politique et de leur glissement à droite , On ne peut nier le pessimisme des jeunes qui en sont issus et qu’ont révélé par exemple les mobilisations contre le CPE ,le refus de la réforme Fillon ; leur retournement électoral sur l’Europe .. ; On peut parler de ces enseignants qui ont vu s’éroder en continu à la fois leur pouvoir d’achat et la considérations sociale dont ils étaient l’objet dans la société ,dans l’école ;et dans leur propre classe , Ceux la mêmes qu’un futur proche classera parmi les nouveaux SMICARDS d’une France proclamée de la connaissance, de l’intelligence et de la capacité à concevoir, qu’ils continuent sans nuances, sans discernement et sans vision perspective à appeler béatement de leur vœux Certains syndicats ne s’y sont pas trompés ; Avec le tous ensemble, la montée en ligne des syndicats généraux et de la fédéralisation tous azimut ,ne se sont –ils pas placés dans la perspective de la fusion ,en une seule des classes moyennes, ? Vers, dans un demain très proche, un nouveau prolétariat des temps modernes dont un contour économique commun souderait l’unicité , et tracerait les frontières d’intérêt avec d’autres couches sociales ? L’accélération d’une telle évolution vers un nouveau prolétariat du 21°siècle est sans doute le principal critère d’une saine grille de lecture des programmes des candidats, à l’aune de leurs intérêts idéologiques et électoraux A juste ou mauvais titre, il semble que l’électorat menacé,,les profs , les ouvriers qualifiés et les cadres techniques, les ingénieurs de ces nouvelles usines de la pensée qui se construisent autour de l’informatique et de la communication , estime qu’il à plus à craindre des choix d’une gauche anti-corporatiste à la recherche d ‘une nouvelle base électorale que d’une droite individualiste et libérale ; Que tente de dire le cabinet de direction du Snetaa sur une question aussi centrale que multiforme ? Rien Que dit le SNETAA autour des nouveaux discours sur la mixité sociale dans l’école et la carte scolaire des collèges qui entraîneraient pour de nombreux enfants la déportation scolaire et des heures de transports et justifieraient la dénaturation des CES conçus en leur temps, pour être des établissements de proximité éducative Tout cela pour masquer le prurit des ghettos urbains et sociaux et le communautarisme des quartiers, favorisés par des dizaines d’années de laisser faire des politiques d’urbanisme et de gestion de l’immigration ; Rien Que dit notre syndicat sur des propositions d’augmentation de pouvoir d’achat ,sans références à des augmentations de salaires et qui fleurent bon « le travailler plus pour gagner plus 3 Rien ; Que disons nous sur la proposition de supprimer massivement des fonctionnaires ,comme s’ils étaient les coupables de la faillite morale et financière d’un état qui n’a jamais eu autant de recettes fiscales, Que disons nous sur la laïcité ? Que disons nous ,pour répondre aux discours sur une école privée dont l l’excellence serait refusée à 30000 élèves . Que disons nous pour dénoncer l’émission « envoyé spécial pour son sournois et scandaleux prosélytisme en faveur de l’école privée ; Rien ? Que disons nous quand aucun candidat ne dit un seul mot sur l’enseignement professionnel ;à l’exception du favori dont le principal cheval dans la course des jeunes vers la qualification est l’Apprentissage ? Que disons nous quand dans le même temps sa principale adversaire fait rengaine de la formation tout au long de la vie et de l’école de la seconde chance professionnelle .en faisant manifestement l’économie de la première ? Désespérément rien ; Faut-il se borner à être béat, ? A force pour le national de se taire par nonchalance ou commodité, à défaut de l être par choix , de quels justificatifs pourrons nous au SNETAA nous réclamer pou exister demain ?