mercredi 20 mai 2009

"Le coup passa si prés que le chapeau tomba" Victor Hugo

Même en l’absence de toute communication nationale, il est désormais de notoriété publique que les travaux du dernier conseil national élargi du SNETAA, instance statutaire délibérative composée du conseil national et des secrétaires départementaux tenu du 5 au 8 mai auraient été singulièrement et exceptionnellement animés.

Des Jacques, auraient fait jacquerie syndicale et des élus du peuple syndiqué auraient enfin fait donner de la voix !

C’était un peu prévisible !

Deux échecs électoraux significatifs successifs et la perspective d’un syndicat à la diète pour maintenir les dorures des maires du PALAIS ;

Une direction qui pour effacer le vide de son actif, son aversion au travail et son inefficacité revendicative sombre dans le syndicalisme de collaboration et met ses pas dans ceux du ministère .Dans l’espoir de pouvoir lui emprunter son bilan sur une prétendue rénovation de l’enseignement professionnel à défaut d’autres conquêtes syndicales!

Et enfin pour effacer l’ardoise de l’échec, sous couvert de l’argutie fallacieuse que le temps se couvrirait du coté de la représentativité syndicale , l’intention affichée d’un abandon de l’autonomie syndicale par cession gracieuse du syndicat à une fédération dés lors qu’elle serait réformiste !

Une vraie cerise sur le gâteau dans un univers de cécité aux réalités syndicales et sociales, de surdité à la voix des syndiqués,d’aphonie revendicative  et de somnolence dans l’action.

Il se serait donc tenu des propos peu amènes sur les orientations, la Bérésina des Bacs Pro en trois ans,la gestion du syndicat, la démocratie interne;

On aurait même fait état de ce qui pourrait ressembler à des prébendes du duo de direction et de leurs  proches .

D’aucuns dans le carré des fidèles de la direction n’y verront que des babioles d’humeur qu’il suffirait comme à l’habitude d’effacer subtilement et discrètement en négociant individuellement avec chacun des éminents contestataires .

D’autres évoqueront Robert Lamoureux et son célèbre SKETCH sur la chasse au canard .

Bref « Le coup passa si prés que le chapeau tomba » (après la bataille…Victor Hugo)

Dans un régime qui se verrait bien napoléonien a défaut de n’avoir jamais eu les qualités et le bilan pour être bonapartiste, la chose est inhabituelle à défaut d’être peu commune.

Il est vrai que l’heure est plutôt au contrôle de la distribution des biens sociaux. Du coup, le peuple, fut-il syndiqué semble moins que jamais enclin à accepter l’idée publiquement brandie dans une instance statutaire qu’il pourrait y avoir d’abusifs bonus pour les dignitaires du régime syndical ;

A fortiori quand les résultats sont inversement proportionnels aux constats effectués ou aux prétentions !

Il est aussi non moins vrai que le peuple syndiqué est attaché à l’idée fondamentalement démocratique que le syndicat reste et qu’il faut le préserver tandis les dirigeants passent ;

C’est pour cela qu’ils sont révocables, dans toute structure qui se veut réellement démocratique ;

Après avoir tenté de fait donner l’interdit d’expression, le premier Maire du palais se serait résolu à effectuer quelques replis opportuns pour tenter de se redonner un vernis démocratique.

Il aurait renvoyé l’idée d’une recomposition syndicale au conseil national de rentrée, avec l’espoir sans doute que cette instance qui ne regroupe que l’appareil syndical lui offrirait une oreille plus complaisante.

Il aurait même, dit on, accepté de discuter à la marge de la composition des listes de candidats de la tendance unique pour les divers sièges au conseil national et au Bureau national.

La rumeur courrait même sur l’idée qu’au fond la signature du protocole sur les bacs pro en trois ans si elle permet de figurer sur la photo prise pour l’immortalité n’est peut-être pas en soi un acte qui marquera positivement l’histoire du syndicat ;

Quant aux « remboursement de frais de la direction » promesse aurait été faite d’une transparence et d'une mise à plat devant le bureau national et d'un vote d’adoption par ce dernier .

C’est évidemment mieux et plus facile que d’être contraint à laisser le conseil national élargi se saisir du  brûlot.

Faut-il quand même rappeler que selon les statuts du syndicat le secrétaire général a l’obligation de répondre à toute question qui lui est posée dans une telle instance statutaire ?

Le Premier aurait ainsi échappé à un Waterloo syndical et serait sorti de l’arène assis

 

Bien mal sans doute, sur un siège chancelant.

Ii est vrai  que""sur le plus beau trône du monde on n' est jamais assis que sur son cul"(Montaigne)

 

Il reste que des insurgés ont sorti les fourches et les mousquets.

Ils se réserveraient à l’issue de cet en-cas statutaire d’exercer une vigilance démocratique et de veiller à l’intérêt des syndiqués et à l’intégrité du syndicat.

Et s’il y a lieu de faire parler la poudre.

Paroles, paroles…. ?

Pas tout à fait si on veut bien donner quelque crédit à l’annonce nominativement  d’une candidature de poids pour le  remplacement de C.LAGE au poste de secrétaire général de l’organisation dés le prochain congrès.

On sait combien la nature a horreur du vite et comment une telle candidature au sein d’Autrement peut contribuer à libérer les analyses , les jugements , les initiatives et le mouvement des elus.

On respire .

On croyait la démocratie interne définitivement enterrée au SNETAA.

La voici de retour !

On croyait que la direction syndicale, après avoir fait feu de tous bois pour empêcher que se construise et s’exerce la pluralité de tendances garante de la démocratie interne, était parvenue à asphyxier le débat dans la tendance Autrement désormais unique et à museler le débat pour instaurer un régime présidentiel ;

Il n’en est semble t-il rien puisque des forces se font jour pour refonder Autrement historique et tenter de faire renaître le syndicat de ses cendres !

Puisqu"elles désirent  engager un redressement syndical sur les valeurs du SNETAA et dans le respect des réels mandats votés par les adhérents pour un syndicalisme autonome et indépendant de revendication et d’action.

« Et le samedi matin, le canard était toujours vivant, alors depuis y continue et on le nourrit qu’avec des navets, que des navets, que des navets … »

La Chasse au canard

Robert Lamoureux

Aujourd’hui certes, mais demain ?

Agamemnon