Déclaration universelle sur la laïcité au XXIe siècle
Quelques commentaires relatifs à la Déclaration
A l'issue du colloque organisé du 15 au 17 décembre 2005 par le Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité (CIERL) de Bruxelles, plusieurs universitaires, parmi lesquels Jean Baubérot, professeur à l'Ecole pratique des hautes études (Paris), Roberto Blancarte, du Collegio de Mexico, et Micheline Milot, de Université du Québec à Montréal, ont rendu publique une Déclaration universelle sur la laïcité au XXIe siècle.
Les auteurs de cette déclaration, présentée à l'occasion du centenaire de la loi française séparant l'Eglise et l'Etat, ont choisi de redéfinir un discours moderne sur la laïcité, ancré dans son siècle, et auquel peuvent se rattacher des hommes et des femmes mus, sinon par les mêmes convictions ou confessions, du moins par une volonté de vivre ensemble dans le respect de certaines valeurs communes.
"Nous espérons à la fois promouvoir une certaine idée de la laïcité, critique, en cette année du centenaire de la séparation (française) des Eglises et de l'Etat, avec toute conception de la laïcité "exception française". Nous voulons aussi promouvoir un dialogue, un débat international sur la laïcité".
LA DECLARATION
PREAMBULE
Considérant les diversités religieuse et morale croissantes, au sein des sociétés actuelles, et les défis que rencontrent les Etats modernes pour favoriser le "vivre-ensemble" harmonieux, Considérant également la nécessité de respecter la pluralité des convictions religieuses, athées, agnostiques, philosophiques, et l'obligation de favoriser, par divers moyens, la délibération démocratique pacifique; considérant enfin que la sensibilité croissante des individus et des peuples aux libertés et aux droits fondamentaux invite les Etats à veiller à l'équilibre entre les principes essentiels qui favorisent le respect de la diversité et l'intégration de tous les citoyens à la sphère publique,
Nous, universitaires et citoyens de différents pays, proposons à la réflexion de chacun et au débat public, la déclaration suivante :
PRINCIPES FONDAMENTAUX
Article 1. Tous les êtres humains ont droit au respect de leur liberté de conscience et de sa pratique individuelle et collective. Ce respect implique la liberté d'adhérer à une religion ou à des convictions philosophiques (notamment l'athéisme et l'agnosticisme), la reconnaissance de l'autonomie de la conscience individuelle, de la liberté personnelle des êtres humains des deux sexes et leur libre choix en matière de religion et de conviction. Il implique également le respect par l'Etat, dans les limites d'un ordre public démocratique et du respect des droits fondamentaux, de l'autonomie des religions et des convictions philosophiques.
Article 2. Pour que les Etats soient en mesure d'assurer un traitement égal des êtres humains et des différentes religions et convictions (dans les limites indiquées), l'ordre politique doit être libre d'élaborer des normes collectives sans qu'une religion ou conviction particulière domine le pouvoir et les institutions publiques. L'autonomie de l'Etat implique donc la dissociation de la loi civile et des normes religieuses ou philosophiques particulières. Les religions et les groupes de convictions peuvent librement participer aux débats de la société civile. En revanche, ils ne doivent en aucune façon, surplomber cette société et lui imposer a priori des doctrines ou des comportements.
Article 3. L'égalité n'est pas seulement formelle, elle doit se traduire dans la pratique politique par une vigilance constante pour qu'aucune discrimination ne soit exercée contre des êtres humains, dans l'exercice de leurs droits, en particulier de leurs droits de citoyens, quelle que soit leur appartenance ou leur non-appartenance à une religion ou à une philosophie. Pour que soit respectée la liberté d'appartenance (ou de non-appartenance) de chacun, des accommodements raisonnables peuvent s'avérer nécessaires entre les traditions nationales issues de groupes majoritaires et des groupes minoritaires.
La laïcité comme principe fondamental des Etats de droit
Article 4. Nous définissons la laïcité comme l'harmonisation, dans diverses conjonctures socio-historiques et géopolitiques, des trois principes déjà indiqués : respect de la liberté de conscience et de sa pratique individuelle et collective; autonomie du politique et de la société civile à l'égard des normes religieuses et philosophiques particulières; non-discrimination directe ou indirecte envers des êtres humains.
Article 5. En effet, un processus de laïcisation émerge quand l'Etat ne se trouve plus légitimé par une religion ou une famille de pensée particulière et quand l'ensemble des citoyens peuvent délibérer pacifiquement, en égalité de droits et de dignité, pour exercer leur souveraineté dans l'exercice du pouvoir politique. En respectant les principes indiqués, ce processus s'effectue en lien étroit avec la formation de tout Etat moderne qui entend assurer les droits fondamentaux de chaque citoyen. Des éléments de laïcité apparaissent donc nécessairement dans toute société qui veut harmoniser des rapports sociaux marqués par des intérêts et des conceptions morales ou religieuses plurielles.
Article 6. La laïcité, ainsi conçue, constitue un élément clef de la vie démocratique. Elle imprègne inéluctablement le politique et le juridique, accompagnant en cela l'avancée de la démocratie, la reconnaissance des droits fondamentaux et l'acceptation sociale et politique du pluralisme.
Article 7. La laïcité n'est donc l'apanage d'aucune culture, d'aucune nation, d'aucun continent. Elle peut exister dans des conjonctures où le terme n'a pas été traditionnellement utilisé. Des processus de laïcisation ont eu lieu, ou peuvent avoir lieu, dans diverses cultures et civilisation, sans être forcément dénommés comme tels.
Des débats de la laïcité
Article 8. L'organisation publique du calendrier, les cérémonies officielles d'enterrement, l'existence de sanctuaires civiques liés à des formes de religion civile et, d'une manière générale, l'équilibre entre ce qui est issu de l'héritage historique et ce qui est accordé au pluralisme actuel en matière de religion et de conviction dans une société donnée, ne peuvent être considérés comme réglés de façon immuable et rejetés dans l'impensé. Cela constitue, au contraire, l'enjeu d'un débat laïque, pacifique et démocratique.
Article 9. Le respect concret de la liberté de conscience, l'autonomie du politique et de la société à l'égard de normes particulières, la non-discrimination, doivent s'appliquer aux nécessaires débats concernant les rapports du corps à la sexualité, à la maladie et à la mort, à l'émancipation des femmes, aux questions de l'éducation des enfants, aux mariages mixtes, à la condition des adeptes de minorités religieuses ou non religieuses, des incroyants et de ceux qui critiquent la religion.
Article 10. L'équilibre entre les trois principes constitutifs de la laïcité constitue également un fil directeur pour les débats démocratiques sur le libre exercice du culte, la liberté d'expression, de manifestation des convictions religieuses et philosophiques, le prosélytisme et ses limites par respect de l'autre, les interférences et les distinctions nécessaires entre les divers domaines de la vie sociale, les obligations et les accommodements raisonnables dans la vie scolaire ou professionnelle.
Article 11. Les débats sur ces différentes questions mettent en jeu la représentation de l'identité nationale, les règles de santé publique, les conflits possibles entre la loi civile, les représentations morales particulières et la liberté de choix individuel, le principe de compatibilité des libertés. Dans aucun pays ni aucune société il n'existe de laïcité absolue; pour autant les diverses réponses apportées ne sont nullement équivalentes en matière de laïcité.
La laïcité et les défis du XXIe siècle
Article 12. En effet, la représentation des droits fondamentaux a beaucoup évolué depuis les premières proclamations des droits (à la fin du XVIIIe siècle). La signification concrète de l'égale dignité des êtres humains et de l'égalité des droits est en jeu dans les réponses données. Or le cadre étatique de la laïcité fait face aujourd'hui aux problèmes des statuts spécifiques et du droit commun, des divergences entre la loi civile et certaines normes religieuses et de conviction, de la compatibilité entre les droits des parents et ce que les conventions internationales considèrent comme les droits de l'enfant, ainsi que du droit au blasphème.
Article 13. Par ailleurs, dans différents pays démocratiques, le processus historique de laïcisation semble être arrivé, pour de nombreux citoyens, à une spécificité nationale dont la remise en cause suscite des craintes. Et plus le processus de laïcisation a été long et conflictuel, plus la peur du changement peut se manifester. Mais de profondes mutations sociales s'effectuent et la laïcité ne saurait être rigide ou immobile. Il faut donc éviter crispations et phobies, pour savoir trouver des réponses nouvelles aux défis nouveaux.
Article 14. Là où ils ont eu lieu, les processus de laïcisation ont correspondu historiquement à un temps où les grandes traditions religieuses constituaient des systèmes d'emprise sociale. La réussite de ces processus a engendré une certaine individualisation du religieux et du convictionnel, qui devient alors une dimension de la liberté de choix personnel. Contrairement à ce qui est craint dans certaines sociétés, la laïcité ne signifie pas l'abolition de la religion mais la liberté de choix en matière de religion. Cela implique aujourd'hui encore, là où cela est nécessaire, de déconnecter le religieux des évidences sociales et de toute imposition politique. Mais qui dit liberté de choix dit également libre possibilité d'une authenticité religieuse ou convictionnelle.
Article 15. Religions et convictions philosophiques constituent alors socialement des lieux de ressources culturelles. La laïcité du XXIe siècle doit permettre d'articuler diversité culturelle et unité du lien politique et social, tout comme les laïcités historiques ont dû apprendre à concilier les diversités religieuses avec l'unité de ce lien. C'est à partir de ce contexte global qu'il faut analyser l'émergence de nouvelles formes de religiosités, qu'il s'agisse de bricolages entre traditions religieuses, de mélanges de religieux et de non-religieux, de nouvelles expressions religieuses, mais aussi de formes diverses de radicalismes religieux. C'est également dans le contexte de l'individualisation qu'il faut comprendre pourquoi il est difficile de réduire le religieux au seul exercice du culte et pourquoi la laïcité comme cadre général d'un vivre-ensemble harmonieux est plus que jamais souhaitable.
Article 16. La croyance que le progrès scientifique et technique pouvait engendrer du progrès moral et social se trouve, aujourd'hui, en déclin; cela contribue à rendre l'avenir incertain, la projection dans cet avenir plus difficile, les débats politiques et sociaux moins lisibles. Après les illusions du progrès, on risque de privilégier unilatéralement les racines. Cette situation nous incite à faire preuve de créativité, dans le cadre de la laïcité, pour inventer de nouvelles formes du lien politique et social capables d'assumer cette nouvelle conjoncture, de trouver de nouveaux rapports à l'histoire que nous construisons ensemble.
Article 17. Les différents processus de laïcisation ont correspondu aux différents développements des Etats. Les laïcités ont pris, d'ailleurs, des formes diverses suivant que l'Etat se montrait centralisateur ou fédéral. La construction de grands ensembles supra-étatiques et le relatif mais réel détachement du juridique par rapport à l'étatique créent une nouvelle donne. L'Etat, cependant, se trouve peut-être plus dans une phase de mutation que de véritable déclin. Tendanciellement, il agit moins dans la sphère du marché et perd, au moins partiellement, le rôle d'Etat-providence qu'il a plus ou moins revêtu dans beaucoup de pays. En revanche, il intervient dans des sphères jusqu'alors considérées comme privées, voire intimes, et répond peut-être encore plus que par le passé à des demandes sécuritaires, dont certaines peuvent menacer les libertés. Il nous faut donc inventer de nouveaux liens entre la laïcité et la justice sociale, la garantie et l'amplification des libertés individuelles et collectives.
Article 18. Tout en veillant à ce que la laïcité ne prenne elle-même, dans ce nouveau contexte, des aspects de religion civile où elle se sacraliserait plus ou moins, l'apprentissage des principes inhérents à la laïcité peut contribuer à une culture de paix civile. Ceci exige que la laïcité ne soit pas conçue comme une idéologie anticléricale ou intangible. C'est une conception laïque, dynamique et inventive qui donnera une réponse démocratique aux principaux défis du XXIe siècle. Cela lui permettra d'apparaître réellement comme un principe fondamental du vivre-ensemble dans des contextes où la pluralité des conceptions du monde ne doit pas apparaître comme une menace mais plutôt comme une véritable richesse.
LISTE DES UNIVERSITAIRES SIGNATAIRES. Liste établie le 1er décembre 2005 comportant 212 noms d'universitaires provenant de 29 pays (Allemagne, Argentine, Belgique, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Cuba, Equateur, Espagne, France, Italie, Japon, Maroc, Mexique, Nicaragua, Norvège, Pérou, Porto Rico, République dominicaine, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Tunisie, Turquie, Uruguay, Etats-Unis, Vietnam).
ABELMALEK Aït, Université Rennes-II, France / ACOSTA Olga, université de Rosario, Colombie / AGADJANIAN Alex, Université d'Etat de Russie, Russie / AGUILAR Andres, Université de Medellin, Colombie / ALVERES Mario, université de Medellin, Colombie / AMIR MOEZZI Mohammad Ali, Ecole pratique des hautes études, France / AMIROU Rachid, université de Perpignan, France / ANDRADE Suzana, université San Francisco de Quito, Equateur / ANDRE Valérie, FNRS, Belgique / ANZOLA Marcela, université de Rosario, Colombie / ARTEAGA GARCIA Arnulfo, UNAM, Mexique / ATORTHUA Clara, université de Medellin, Colombie / AUBERT Marcel, université de Laval, Canada / AUGUSTIN Jean-Pierre, université Bordeaux-III, France / BALAS Marie, Ecole des hautes études en sciences sociales, CEIFR, France / BARRALES GUZNAM Katerin, FLASCO, Chili / BASTIAN Jean-Pierre, université Marc-Bloch, France / BAUBEROT Jean, Ecole pratique des hautes études, GSRL, France / BELALCAZAR Alaxandra, université Juan-Carlos, Colombie / BEN SLAMA Raja, Université de Mannouba, Tunisie / BENNETT-MOUSLI Béatrice, université de Californie du Sud, Etats-Unis / BERENSON Edward, université de New York, USA / BLANCARTE Roberto, El Colegio de Mexico, Mexique / BERTOSSI Christophe, IFRI, CNRS, France / BIRMAN Patricia, université de Rio de Janeiro, Brésil / BOBE Bernard, Ecole supérieure de chimie, France / BOCANUMENT Mauricio, université de Medellin, Colombie / BOGONO Milena, université Juan-Carlos, Italie / BOLLE DE BAL M, université de Bruxelles, Belgique / BOLOGNESI Pietro, IFED, Italie / BONNET Jean, université Paris-XII, EPHE, France / BOST Hubert, Ecole pratique des hautes études, France / BOTERO Andres, université de Medellin, Colombie / BOTERO John, université de Medellin, Colombie / BOTERO Luis, université de Medellin, Colombie / BOURDIN Bernard, Institut catholique de Lille, France / BOURDIN Jean-Claude, IESR, EPHE, France / BOURGEY André, Inalco, France / BOWEN John, université Washington, Etats-Unis / BOUTAN Pierre, IUFM de Montpellier, France / BOZZO Anna, université Rome-III, Italie / BROUWER Christian, université de Bruxelles, Belgique / BUENO LAZARO Isabel, université Iberoamerica, Mexique / BULHER Pierre, université de Zurich, Suisse / CARCHON BOUAZIZ Isabelle, Ecole pratique des hautes études, France / CARDACI Dora, UAM, Mexique / CAREAGA PEREZ Gloria, UNAM, Mexique / CARNEIRO Sandra, université de Rio de Janeiro, Brésil / CASTILLO Reina, université Juan-Carlos, Mexique / CASTRO JOVER Adoracion, Université del Pays, San Sebastian, Espagne / CHABERT Michèle, Ecole pratique des hautes études, Inserm, France / CHALINE Jean, Biogeonsciences, CNRS, EPHE, France / CHELINI-PONT Blandine, université d'Aix-Marseille, France / CHRÉTIEN Jean-Pierre, CNRS, université Paris-I, France / CHRISTIANS Louis Léon, université de Louvain, BuUniversité de Rio de Janeiro, Brésil / CONTRERAS Lourdes, Institut technologique Intec, République dominicaine / CORSINA Nohemi, université Juan-Carlos, Italie / COSME MELLAREZ Carlos, Institut pour la promotion de la culture, Pérou / COUREL Marie-Françoise, Ecole pratique des hautes études, France DA / COSTA Nestor, Institut universitaire CLAEH, Uruguay / DANG NGHIEM Van, IRR, Institut national sciences sociales, Vietnam / DAPHY Eliane, Laboratoire d'anthropologie urbaine, CNRS, France / DAVID Eric, université de Bruxelles, Belgique / DANVERS Francis, université Lille-III, France / DELATTRE Joëlle, HALMA, CNRS, Université de Lille III, France / DIAS Castor, université Juan-Carlos, Espagne / DIDES Claudia, FLASCO, Chili / DIENI Eduardo, Université de Milan, Italie / DOMIANELLO Sarah, université de Messine, Italie / DONOSO Francisco, université de la Serena, Mexique / DONZELOT Jacques, université Pari- X, France DUBOIS Jean-Pierre, université Paris-XI, France / DUCOMTE Jean-Michel, Institut d'études politiques,Toulouse / DURAND Jean-Paul, Institut catholique de Paris, France / EHRARD Jean, université de Clermont-Ferrand, France / EHRARD Antoinette, université de Clermont-Ferrand, France / ESTIVALEZES Mireille, GSRL, CNRS-EPHE, France / ESTRADA Marco, El Colegio de Mexico, Mexique / FALABELLA Soledad, université Diego-Portales, Chili / FATH Sébastien, GSRL, CNRS-EPHE, France / FERNANDEZ LIESA Carlos, université Carlos-III, Espagne / FERRARI Alexandro, université de l'Insubria, Italie / FERRARI Silvio, université de Milan, Italie FLORES Carlos, université de Medellin, Colombie / FIORETA Nicola, université de Florence, Italie / FLUSIN Bernard, université Paris-IV, EPHE, France / FORAY Philippe, université de Saint-Etienne, France / FOREST Alain, université Paris-VII, France / FOUGERE Denis, CREST, CNRS-INSEE, France / GALLINAR Eugenio, université de Buenos Aires, Argentine / GARCIA FIGUEROA Gabriela, El Colegio de Sonora, Mexique / GEISSER Vincent, CNRS, France / GINGRAS François-Pierre, université d'Ottawa, Canada / GONZALEZ Felipe, Université interculturelle, Mexique / GUERRA Pedro, université Juan-Carlos, Espagne / GUILLERMO FIGUEROA Juan, El Colegio de Mexico, Mexique / GUTIERREZ David, Université nationale de Colombie, Colombie / GUNN Jeremy, université Emory, USA / HAARSCHER Guy, Université de Bruxelles, Belgique / HAMAYON Roberte, Ecole pratique des Hautes Etudes, GSRL, France / HAMUI Liz, UNAM, Mexique / HARGRAEVES Alex, université de Floride, Royaume Uni / HATTORI Hejdi, université de Reitaku, Japon / HASQUIN Hervé, université de Bruxelles, Belgique / HERNANDEZ MADRID Miguel, El Colegio de Michoacan, Mexique / HIVERT-MESSICA Yves, GSRL, CNRS-EPHE, France / INGERFLOM Claudio, Collège universitaire de Londres, CNRS, France / JDUEJELBEIN Elre, université Juan-Carlos, Allemagne / KAHN Pierre, IUFM de Caen, France / KASTORYANO Riva, université Harvard, France / KOUSSENS David, université du Québec à Montréal, France / LAFONT Jean-Marie, université de Delhi, France / LAGERWEY John, Ecole pratique des hautes études, Etats-Unis / LAHLOU Mehdi, Insea, Rabat, Maroc / LAMBERT Yves, CNRS, GSRL-EPHE, France / LE BOULLUEC Alain, Ecole pratique des hautes études, France / LECLERC-OLIVE Michèle, CNRS, France / LEITE Marcia, université de Rio de Janeiro, Brésil / LELIEVRE Claude, université Paris-V, France / LE RIDER Jacques, Ecole pratique des hautes études, France / LERNOUT Geert,université d'Anvers, Belgique / LIAUZU Claude, université Paris-VIII, France / LIBERA Alain de, université de Genève, EPHE, France / LORY Pierre, Ecole pratique des hautes études, France / LOEFFEL Laurence, IUFM d'Amiens, France / LONDONO Beatriz, université de Rosario, Colombie / LOPERA Monica, université Juan-Carlos, Colombie / LOSONCZY Anne-Marie, Ecole pratique des hautes études, France / LOZANO HERRERA Ruben, université Iberoamericana, Mexique / LÖWENTHAL Paul, université de Louvain, Belgique / LOZANO Harold, université Juan-Carlos, Colombie / LUC Jean-Noël, université Paris-IV, France / MACHADO Carly, université de Rio de Janeiro, Brésil / MAFRA Clara, université de Rio de Janeiro, Brésil / MAGNIN Paul, GSRL, CNRS-EPHE, France / MALLIMACI Fortunato, université de Buenos Aires, Argentine / MARCHAT Jean-François, université de Limoges, France / MARIN Gustavo, université de Medellin, Colombie / MARSILY Ghislain, Paris VI, EPHE, Académie des sciences, France / MARTIN Jean-Paul, université Lille-III, GSRL, CNRS-EPHE, France / MARTINEZ HASSAD Carlos, UNAM, Mexique / MENGET Patrick, Ecole pratique des hautes études, France / MERGAL Margarita, université de Puerto Rico, Porto Rico / MERINI Corinne, IUFM de Versailles, France / MERINO ROSAS Alejandro, UNMSM, Pérou / MERLE Gabriel, université Paris-I, France / MESLIN Michel, université Paris-IV, France / MILOT Micheline, université du Québec à Montréal, Canada / MIGUELEZ Roberto, Université de Ottawa, Canada / MINELLO MARTINI Nelson Jorge, El Colegio de Mexico, Mexique / MIURA Nobutaka, université Chûô (Tokyo), Japon / MOJICA Carlos, université de Medellin, Colombie / MOLINAS Andres, université de Medellin, Colombie / MOLINA Carlos, université de Medellin, Colombie / MONDRAGON Carlos, UNAM, Mexique / MONTENEGRO Sofia, CINCO, Nicaragua / MONTOYA Sol, université de Medellin, Colombie / MORELLI Anne, université de Bruxelles, Belgique / MOTTA Roberto, université de Récife, Brésil / NARVAEZ LORA Adriana, université Iberoamericana, Mexique / NAVARRO Marysa, Dartmouth College, Etats-Unis / NGUYEN Kim Hien, IRR, Institut national sciences sociales, Vietnam / NGUYEN Xuan, université Tôn Duc Thang, Vietnam / OKUYAMA Michiaki, université de Nazan, Japon / ONID Francesco, université de Florence, Italie / OZOUF Mona, CNRS, France / OUELLET Fernand, université de Sherbrooke, Canada / QUERVAL Sylvie, université Lille-III, France / PAROIS Claire, université Juan-Carlos, France / PELLEGRINI Macarena, université Juan-Carlos, Chili / PEREZ Ofelia, CIPS, Cuba / PERRIN Anne, GSRL, CNRS-EPHE, France / PIAULT Marc, CEA, CNRS, France / PIZARRO Rafael, université de Cordoba, Espagne / PLESNER Ingvill, université d'Oslo, Norvège / POZO Felipe, UNAM, Mexique / POULAT, Emile CNRS-EHESS, France / RANDAXHE Fabienne, université de Saint-Etienne, GSRL, France / RESTREPO Lina, université de Medellin, Colombie / RESTREPO Patricia, université de Medellin, Colombie / RINGLET Gabriel, université de Louvain, Belgique / RODRIGUEZ CHADOW Maria, INAH, Mexique / ROUSSELET Catherine, CERI, CNRS, France / RUDELLE Odile, CEVIPOF, Sciences-Po, France / SABROVSKY JAUNEAU Eduardo, université Diego-Portales, Chili / SALAZAR Octavio, université de Cordoba, Espagne / SAINT MARTIN Isabelle, Ecole pratique des hautes études, France / SAINZ MESCHWITZ Madela, CLADEM, Bolivie / SALAZAR Gloria, université Bolovariana, Chili / SANCHEZ Carlos, université de Rosario, Colombie / SANCHIS Amalia, université de Cordoba, Espagne / SCHREIBER Jean Philippe, université de Bruxelles, Belgique / SHABUROV Nicolay, université d'Etat de Russie, Russie / SIERRA Carolina, université de Medellin, Colombie / SUAREZ Hugo José, université de Guanajuato, Mexique / TARCHIANI Dottessa Francesca, université de Florence, Italie / TEDO Kiyonobu, université Lille-III, EPHE, Japon / TORRES GUTIERREZ Alejandro, université de Bavarra, Pampelune, Espagne / TOVAR MENDOZA Jesus, El Colegio de Veracruz, Mexique / WATANABE Hirohito, Université des langues étrangères de Tokyo, Japon / WILLAIME Jean-Paul, Ecole pratique des hautes études, GSRL, France / WIHOLD DE WENDEN Catherine, CERI, CNRS, France / YAGUE Carmen, université Juan-Carlos, Espagne / ZANNOTTI , université de Florence, Italie / ZINS Max-Jean, CERI, CNRS, France / ZORRILLA Rafael, université Juan-Carlos, Mexique / ZUBER Valentine, Ecole pratique des hautes études, GSRL, France.
La Déclaration est diffusée en langues anglaise, arabe, espagnole, française et vietnamienne.
12.2005.
NDLR:Ce texte d' une grande qualité de réflexion ,publié sur les sites de la ligue et de l' Association internationale des Droits de l' Homme ne répond pas pleinement à mes analyses et à mes choix personnels.
Peut-être ou sans doute, sont -ils trop marqués par une éthique de laïcité à la française qui n'a nul besoin d' être ouverte ou moderne pour être entendue, d' être bousculée pour assurer l' intégration et forger le creuset de nos valeurs nationales de liberté, d' égalité, et de fraternité, et dont la dimension positive établie n' est pas à conquérir, mais à valoriser et à respecter .