Précisons qu' eil n'est pas représentée dans les CESR
PLENIERE DU CESR PACA 12 DECEMBRE 2007
REDUCTION DES BEP ET BACS PRO 3 ANS
DECLARATION des organisations syndicales FSU, CGT, CFTC,CFDT, CGC, FO, UNSA
samedi 15 décembre 2007
PLENIERE DU CESR PACA 12 DECEMBRE 2007
DECLARATION du 2e collège CGT, CFTC,CFDT, CGC, FO, FSU, UNSA REDUCTION DES BEP ET GENERALISATION DES BACS PROFESSIONNELS EN 3 ANS
Sans aucune concertation, ni avec les partenaires sociaux, ni avec les Régions, le ministère de l’Education a demandé à tous les Recteurs par courrier le 29 octobre 2007 de s’engager rapidement vers la suppression des BEP et la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans, avec des suppressions importantes dès la rentrée 2008 : 50% des BEP tertiaires, 30 à 10% des BEP industriels. Les BEP agricoles sont également concernés.
La réforme proposée par Xavier Darcos veut généraliser une expérimentation qui a eu lieu depuis 2001 : tester un parcours au baccalauréat professionnel en trois ans à l’issue de la troisième. Pourtant, le rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale sur cette expérimentation, rendu en septembre 2005 (le rapport Prat), est très critique sur le baccalauréat professionnel en 3 ans. Il souligne dans ses conclusions : « Le parcours en trois ans n’est qu’un élément de réponse qui ne concerne qu’une faible partie des publics ». « Enfin, il y a lieu de souligner qu’une grande majorité d’élèves ne peut pas suivre un parcours vers un baccalauréat en trois ans au terme du collège et à ce titre ils ne doivent pas être oubliés, en fermant trop rapidement les sections de BEP ».
Le collège des salariés du CESR PACA désapprouve cette décision brutale et unilatérale :
Nous demandons qu’une véritable concertation soit enfin organisée avec tous les acteurs de la formation, entre les Rectorats et les Régions également, sur cette question à très forte incidence régionale.
Eléments d’explication
L’obtention d’un BEP suppose deux années de formation. C’est un diplôme qui valide une formation et détermine une qualification. Il permet soit l’insertion dans la vie active (c’est le cas, en Bretagne, pour la moitié des titulaires du BEP), soit la poursuite d’études avec deux années supplémentaires de formation, vers un baccalauréat professionnel. Dans ce cas, il s’agit d’un parcours vers le baccalauréat professionnel en 4 ans, c’est ce parcours qui constitue, jusqu’à présent, la norme pour l’obtention d’un baccalauréat professionnel.
Le BEP permet, aussi, à certains élèves de se réorienter vers les filières technologiques, grâce à une classe passerelle dénommée « classe d’adaptation », puis de poursuivre vers le supérieur (BTS), ce que permet peu le baccalauréat professionnel (sauf pour les détenteurs d’une mention). La suppression des BEP implique, de fait, la suppression de ces classes d’adaptation.
Cette généralisation de cette expérimentation a pour conséquences :
En outre, la réduction massive des BEP dès la rentrée prochaine modifie radicalement l’architecture des formations professionnelles mais aussi technologiques, avec des impacts très forts en matière de carte des formations, aussi bien en lycées professionnels et technologiques, qu’en apprentissage.
Motion votée par la plénière de la Région sur la suppression des BEP
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy vient d’annoncer plusieurs mesures qui visent directement à désengager l’Etat de sa responsabilité en matière d’éducation.
A travers la suppression de la carte scolaire, le décret sur les obligations de service des enseignants et plus récemment la mort annoncée du BEP, diplôme permettant d’accéder a un premier niveau de qualification professionnelle, il s’agit clairement de s’attaquer au principe républicain d’égalité d’accès à l’éducation et à la formation que notamment la loi d’orientation sur l’éducation de juillet 89, adoptée par la majorité de gauche de l’époque et toujours valide, définissait en ces termes « La Nation se fixe comme objectif de conduire l’ensemble d’une classe d’âge au minimum au niveau du certificat d’aptitude professionnelle ou du brevet d’études professionnelles et 80 % au niveau du baccalauréat. Tout élève qui, à l’issue de la scolarité obligatoire, n’a pas atteint un niveau de formation reconnu doit pouvoir poursuivre des études afin d’atteindre un tel niveau. L’État prévoira les moyens nécessaires, dans l’exercice de ses compétences, à la prolongation de scolarité qui en découlera »
Aujourd’hui, le Ministre de l’Education nationale tente de démontrer que la réussite des jeunes au Bac Pro sera plus importante en 3 ans qu’en 4 ans !
Pourtant, le rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale sur cette expérimentation, rendu en septembre 2005 (le rapport Prat), est très critique sur le baccalauréat professionnel en 3 ans. Il souligne dans ses conclusions : « Le parcours en trois ans n’est qu’un élément de réponse qui ne concerne qu’une faible partie des publics ». « Enfin, il y a lieu de souligner qu’une grande majorité d’élèves ne peut pas suivre un parcours vers un baccalauréat en trois ans au terme du collège et à ce titre ils ne doivent pas être oubliés, en fermant trop rapidement les sections de BEP ». Face à ces attaques répétées contre le premier service public de notre pays et à cette politique de la terre brulée dans le secteur de l’enseignement professionnel pourtant fondamental pour la cohésion nationale, la Région Provence-Alpes Côte d’Azur dénonce fermement des décisions dogmatiques, prises sans aucune concertation et qui auront pour seuls effets :
Consciente de la gravité de ce processus de démission de l’Etat, notre Région affirme également son soutien sans faille aux personnels enseignants et à la déclaration commune de l’intersyndicale du second degré de l’Education Nationale et de la FCPE qui dénonce la réduction de l’offre de formation sans réflexion de fond partagée, la diminution des budgets et des postes aboutissant à une école plus inégalitaire.