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Bac pro en trois ans :
une méthode brutale et cyniquement comptable
Tract Académique intersyndical
ans une note aux recteurs en date du 29 octobre, Xavier Darcos fixe brutalement et sans aucune concertation, ni avec les personnels, ni avec les régions, des objectifs de remplacement de divisions de première année de BEP par des 1ères années de bac pro en 3 ans. La mesure est présentée comme une première étape en vue de la généralisation du bac pro en 3 ans. Cette décision ne tient aucun compte des conclusions récurrentes des différents rapports et bilans effectués depuis le lancement de l’expérimentation à la rentrée 2001 (rapport IGEN STI en 2003, rapport IGEN en 2005, bilan statistique MEN en 2006). Ces trois études indiquent que le bac pro en trois ans ne peut être généralisé à l’ensemble du public. Ce serait nier à la fois les difficultés scolaires importantes que présentent un grand nombre d’entre eux, le temps nécessaire à la construction d’un projet positif de formation, et la spécificité des formations débouchant sur une insertion professionnelle.
Le SE-UNSA ne peut accepter que les élèves les plus fragilisés ne trouvent plus de parcours de réussite dans le service public d’éducation. Il soutient une diversification des parcours vers le bac pro mais s’oppose résolument à une généralisation motivée par les économies budgétaires ! Le parcours en 4 ans doit rester possible.
Le SE-UNSA dénonce une approche comptable cynique de la « revalorisation » de la voie professionnelle et exige une autre démarche pour assurer la réussite des jeunes : des dotations horaires permettant une prise en charge plus individualisée, du temps de concertation pour les équipes, un soutien aux pratiques pluri-disciplinaires.
Le SE-UNSA sollicite des audiences au niveau national et académique. Il y défendra, ainsi que dans toutes les instances, l’intérêt des élèves et des enseignants.
Paris, le 26 novembre 2007
Luc BERILLE
Secrétaire Général
Communiqué du SNPDEN
L’enseignement professionnel
Dans le cadre de la revalorisation de l’enseignement professionnel, et dans le souci d’augmenter le niveau de qualification professionnelle des élèves, le SNPDEN est favorable au développement de baccalauréats professionnels en 3 ans.
Mais il condamne la précipitation qui consiste à supprimer, à marche forcée, les formations au BEP. Cette planification autoritaire peut compromettre l’évolution nécessaire des formations professionnelles. Le SNPDEN souligne en effet que l’obsession du chiffre à réaliser risque d’entrer en contradiction avec les critères mentionnés par les mêmes autorités, pour tenir compte des publics accueillis et des perspectives d’insertion.
Les formations de niveau V doivent être maintenues lorsqu’elles sont utiles et ne devront pas être exclues du schéma de poursuite d’études.
Dans cette perspective, de véritables passerelles doivent être prévues. Une réflexion doit accompagner l’évolution des formations professionnelles. Celles-ci doivent favoriser une insertion réussie tout en tenant compte des besoins du public scolaire, considérations qui doivent rester prioritaires.