Indépendance n'est pas absence.
La presse française a largement relayé la lettre que la CFDT vient d 'adresser à cinq des candidats à l'élection présidentielle pour les interroger sur le contenu des orientations qu'ils entendent proposer aux français sur certains thèmes sociaux, la solidarité nationale, le rôle et les
Missions de l'Etat.
S'agissant de la CFDT cette démarche est ambiguë ;
Elle faillit au principe de neutralité qui suppose que ,dans un souci républicain de respect et d'équité, tous les candidats soient consultés au même titre ;
Ce qui n'appelle aucune reconnaissance particulière d'aucun candidat ni aucune caution de principe au contenu des réponses formulées.
Il est pour le moins étonnant de voir ainsi la CFDT prompte en leçons sur les droits de l'homme s »ériger en censeur, de droits républicains qui autorisent la candidature de tel ou tel candidat , à l'égard desquels elle pratique l'ignorance ou mépris affiché
Mais au nom la CFDT s'adresse t'elle aux candidats ?
Au nom de l'ensemble des français et du principe d'universalité du syndicalisme, ?
Celui là même qui la conduit à plaider en France pour un sixième pouvoir qui reposerait sur la généralisation du contractuel à l'ensemble des questions économiques et sociales, voire républicaines et à poser pour corollaire qu'un accord contractuel signé par quelques uns au nom de certains et étendu par l'assemblée sans aucune interrogation des français prime sur la loi et s'applique ainsi à tous, au même titre que la loi !
Ce qui dispense les élus véritables de la nation d'une responsabilité qui n'entrerait pas dans les attributs républicains de leur mandat ;
Doctrine que relaie volontiers aujourd'hui Ségolène Royal au nom des valeurs de son parti !
La démarche est d'autant plus ambiguë que si l'interpellation est publique ,son contenu écrit ne l'est pas pour les français, !
Mais pour qui l'est-il, ?
Les électeurs de la CFDT aux prudhommales,
Les adhérents de cette centrale, ?
Les militants de l'organisation ?
La direction,
On ne sait !
Mais , sur les bases éclairées de son initiative, on comprend qu'il fallait se faire un coup de pub et récupérer du crédit sur le dos des français et de la république ;
Sachant que « la question des35 heures n'a pas été posée,parce qu'on en connaît la réponse »
On mesure pleinement que la démarche de la CFDT à de la peine à composer avec notre conception de l'in dépendance syndicale
Mais me dira t-on ; tu causes, tu causes, mais qu' a fait ton syndicat ?
Réponse ; rien !
Et je ne propagerai pas le blasphème qui consisterait à dire qu'il s'agirait de ne pas encombrer les candidats avec des questions aussi sottes que :
-la défense sourcilleuse de la laïcité dont chacun sait qu'elle ne compte que des défenseurs lorsqu'elle est républicaine !
-, de l'apprentissage dont on sait qu'il est pour tous une valeur sûre pour la promotion de l'emploi et de l'éducation dans notre pays
de s rapports entre d'une part la culture et les savoirs généraux ,d'autre part la culture professionnels et les savoirs des métiers dont il est acquis sans état d'âme qu'on ne peut accéder aux second quand on n'a pas les premiers à un niveau qui pourrait être demain l-demain celui de l'université - !
-,de la nouvelle orientation que nous propose notre direction d'un niveau bac+2 pour tous et dont on sait que les CAP et les BEP seront des éléments déterminants pour y accéder der ce qui appellerait leur développement !
-du SMIC à 1500euros sans révision des grilles de salaire de la fonction publique qui ne saurait évidemment avoir pour effet immédiat de smicardiser si ce n'est de clochardiser les enseignant débutants, à l'exemple de ce qui à été fait pendant des années pour les agents de nos établissement, ou de ce que connait la fraction croissante de salariés pauvres de la fonction publique ;;
Faut 'il rappeler que le SNETAA s'est adressé aux candidats en 1995 et en 2002,
Michel CHARPENTIER et Jacques FOURNIER prédécesseurs deB ;PABOT avaient eux aussi procédé à cette interpellation. Démocratique.
Les uns et les autres l'avaient fait, en toute indépendance syndicale autour de nos valeurs ,de nos mandats de congrès et de la promotion des revendications de nos adhérents
Cela nécessite évidemment un effort ,du travail, du courage à la tache et de la réflexion, sans oublier le sens d'une prise de risque collective ;
Et, pour le secrétaire général
..personnelle.
C'est là le prix de l'indépendance syndicale ;
Notre secrétaire général nous aura épargné de telles affres !
On sait ; ToutcCela ne sert à rien. !
Bien commode, non, ?
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Elles seront ensuite distribuées par le facteur : pratique et malin !