C’est aujourd’hui la seule alternative offerte aux adhérents du SNETAA pour échapper à un naufrage syndical orchestré par une direction et une cour syndicale rattrapées par leur bilan .
Une nomenklatura prête en outre, en guise d’échappatoire, à se jeter dans les bras accueillants de toute confédération syndicale dés lors qu’elle compatirait à ses déboires, avec pour prix de l’absoute l’apport dans la corbeille du mariage des adhérents du SNETAA
Sans leur demander leur avis !
Une démocratie étouffée, corsetèe, en certitude d’une aliénation prochaine;
l’obligation de respect d’une unicité de ligne doctrinale, en régime de tendance unique ,qui prospère sur le terreau du laisser-faire et sur des comportements par nécessité, courtisans.
une dérive monarchique plus soucieuse de son jabot ,de son lustre, et dit-on maintenant de son lucre, (accusation non démentie concrètement devant les adhérents) ;que de la pertinence de la pensée ,de l’indépendance de ses choix ,du respect des mandats ,et des intérêts de ses mandants.
Il aura suffi de 5 ans à l’actuel secrétaire général pour dénaturer et saborder la tendance Autrement porteuse, sans faille pendant 20 ans, d’une dynamique syndicale forte,spécifique, indépendante et originale .
Cinq ans pour conduire la direction syndicale à savourer les délices pervers du syndicalisme d’accompagnement..
Avec pour unique point de rendez vous : le néant!
Combien de fois n’ai je pas dénoncé idans les colonnes de ce blog, l’enlisement de la direction nationale dans la fange de la pauvreté de la réflexion et de l’action, sa faiblesse de convictions sur la spécificité de l ‘enseignement professionnel ou sur la laïcité, sa nonchalance et sa suffisance de pensée, ses contorsions sur les valeurs et son culte de l’ absence de l’effort .
Combien de fois ai je pointé les dérives vers un syndicalisme de sommet garant du culte du pouvoirsde ceux qui y recourent..
La tentative d’exclusion de Laurent PIAU à fait suite à sa brutale mise a pied de ses fonctions de conseiller juridique du SNETAA.
Chacun a bien compris qu’il s’agissait de faire obstacle à sa candidature au poste de secrétaire général .
Contrecarrée par l’annonce de la création d’une autre tendance, elle a avortée
Mais à en croire le sérail, ce ne serait que « provisoire « et Laurent PIAU ne perdrait rien à attendre !
C’était petit et cela le reste !
On ne peut pas en effet mettre indéfiniment la tête du syndicat dans le sac pour empêcher ses adhérents de voir , de comprendre, de juger et de s’exprimer.
Ce n’est évidemment que démocratie et elle ne s’use que lorsqu’on la contraint pour en interdire l’exercice.!
Les : menaces et les propos de fort en voix sur des actions judiciaires qui ont suivi les écrits de Laurent PIAU sur les prises d’intérêts indemnitaires des responsables nationaux ne pouvaient qu’être dérisoires en l’absence, face aux adhérents, de tout rendu-compte ayant du corps et de tout démenti puissant et crédible ;
Le verbe n’y aura pas suffi,
Les vitupérations n’ont pu étouffer le débat, faute semble t-il d’une quelconque possibilité de présenter à la justice une accusation sans failles et sans aspérités
Il en est resté un goût amer.
Mais il a par coutrecoup fait naître la forte attente d’un redressement syndical salutaire.
Le courant de réflexion et d’action syndicale Action et Démocratie, initié par six académies (Bordeaux; Lille, Amiens, Nantes, Rennes et Strasbourg) se propose, intelligemment et à propos, de la prendre en charge et d’y répondre.
C’est un acte purement syndical au service des adhérents ;
D’autres académies viennent à son tour de le comprendre et se seraient à jointes à un mouvement qui, si j’en appréhende le sens et les écrits, se veut au service de tous et dans l’intérêt de chacun.
La prise de conscience gagne du terrain ?
Il n’est jamais trop tard
Et on n’est jamais trop nombreux pour construire l’espérance.
Redisons le, au risque de nous répéter: les adhérents ne seront jamais trop nombreux à faire pour le syndicat le choix d’un retour en syndicalisme et en démocratie .
Pour qui veut être lucide c’est une évidence.
Mais c’est aussi une exigence.
Gageons qu’ensemble les adhérents feront entendre une voix suffisamment audible pour que le syndicat retrouve la grande place et le grand crédit ,qui étaient les siens et ils lui font aujourd’hui défaut, pour poursuivre avec éclat ,en toute indépendance et en toute autonomie syndicale, la mission qu’il s’est donnée depuis 60 ans ..
C’EST UNE EXIGENCE DE SALUBRITE SYNDICALE.
C’est un enjeu qui force le destin des hommes et dépasse l’étroitesse de leurs intérêts , de leur ego ou de leur isolement .
B.PABOT
Secrétaire Général du SNETAA de 1992 à 2004